Pasteur David Jang – Le ministère de l’amour selon la première épître à Timothée


1. Le ministère de Paul et l’appel de Timothée

Le pasteur David Jang a étudié avec l’assemblée la scène où Jésus ressuscité apparaît à ses disciples, pour mieux comprendre la mission que le Seigneur nous a confiée. Le chapitre 21 de l’Évangile selon Jean se divise en trois grands volets : le premier traite de la mission (l’œuvre missionnaire), le deuxième concerne le soin pastoral (l’œuvre pastorale) et le troisième se rapporte au temps de la fin (l’eschatologie). Selon ces trois thèmes, nous pouvons discerner l’exhortation profonde que le Seigneur a laissée à ses disciples : qu’il n’y ait pas de confusion, mais que chacun accomplisse pleinement la tâche qui lui est confiée. Même après sa résurrection, le Seigneur leur révèle de nouveau qui Il est et ce à quoi ils sont appelés. Le même principe s’applique encore aujourd’hui : en tant que croyants au Seigneur ressuscité, nous devons, en gardant à l’esprit l’évangélisation, le soin pastoral et l’espérance de la fin des temps, remplir clairement la mission qui nous est confiée et assumer nos responsabilités.

Après cette méditation sur Jean 21, l’Église a achevé l’étude des deux épîtres aux Thessaloniciens. Ces lettres contiennent un enseignement profond sur l’eschatologie, ainsi que des avertissements et des exhortations pastorales pratiques adressés à la belle Église de Thessalonique, et ces enseignements restent riches pour l’Église d’aujourd’hui. Ensuite, la suite logique nous mène aux épîtres pastorales de Paul (Première et Deuxième à Timothée, Tite), auxquelles le pasteur David Jang souhaite attirer notre attention. Ces épîtres pastorales sont des lettres où Paul, le mentor, donne des directives sur le ministère pastoral à ses disciples Timothée et Tite : elles abordent la gestion de l’Église, l’attitude pastorale, la manière de prendre soin des fidèles, l’ordre au sein de la communauté, etc. Ce sont donc des textes fondateurs pour comprendre le fonctionnement et l’organisation de l’Église.

Le pasteur David Jang a également expliqué comment la théologie pastorale s’est développée au fil de l’histoire de l’Église. Il y eut la Réforme protestante (Reformation) face à l’Église catholique romaine (l’ancienne Église), menée par Luther, Calvin (Calvin), Zwingli et d’autres grands réformateurs. De là est né le protestantisme orthodoxe (Protestant Orthodoxy), auquel s’est opposée la théologie libérale (liberalism). Devant l’ampleur de la désintégration qu’occasionnait la théologie libérale dans l’Église, un mouvement de retour à l’orthodoxie protestante a surgi, appelé « néo-orthodoxie » (Neo-Orthodoxy). Des théologiens comme Karl Barth (auteur de La Dogmatique ou Kirchliche Dogmatik), Paul Tillich, Emil Brunner et Reinhold Niebuhr se sont investis dans la défense de l’Évangile. Parmi eux, Karl Barth travaillait à Bâle (en Suisse).

Eduard Thurneysen (1888-1974), un théologien originaire de Bâle, en Suisse, a grandement influencé la pensée de son époque en élaborant la théologie pastorale. Il a étudié à l’université de Bâle, puis a ensuite enseigné à l’université de Berlin. Son ouvrage majeur, Le ministère pastoral (Die Lehre von der Seelsorge ou Die Pastorale selon les éditions), donne des indications concrètes sur la manière d’exercer le ministère pastoral dans la réalité quotidienne de l’Église. Le pasteur David Jang se souvient combien, dans sa jeunesse, il était passionné par les écrits de Thurneysen et combien il rêvait de visiter Bâle chaque fois qu’il se rendait en Europe.

La théologie pastorale fait partie de la théologie pratique (practical theology), l’une des grandes branches de la théologie. Classiquement, on étudie la théologie de la manière suivante : en première année, on acquiert les bases générales ; en deuxième année, on étudie la théologie biblique et l’histoire de l’Église (histoire ecclésiastique) ; en troisième année, on se consacre à la théologie systématique (systematic theology), c’est-à-dire la doctrine, et enfin, en quatrième année, on aborde la théologie pratique. Dans cette dernière, la prédication (homilétique) et la théologie pastorale (pastorale) occupent une place centrale. Or, la théologie pastorale puise ses racines dans l’Écriture. Parmi les textes bibliques, les épîtres pastorales de Paul (Première et Deuxième à Timothée, Tite) contiennent l’essentiel et la structure fondamentale du soin de l’Église. Ainsi, pour quiconque a la responsabilité de prendre soin de l’Église, ces lettres pastorales constituent un guide majeur.

Après les épîtres pastorales, on trouve l’épître à Philémon. Même si Paul la destine initialement à un individu (Philémon), elle renferme des exhortations précieuses à lire en communauté. Ainsi, après les treize épîtres de Paul (de l’épître aux Romains à celle de Philémon), se trouve l’Épître aux Hébreux, dont l’auteur n’est pas explicitement mentionné, ce qui a nourri de longs débats. Le style ne correspond pas à une épître classique de Paul (sa formule d’ouverture et de conclusion, ses salutations spécifiques ne s’y retrouvent pas). Toutefois, dans les dernières lignes d’Hébreux, on lit : « Sachez que notre frère Timothée a été relâché ; s’il vient bientôt, je vous verrai avec lui » (Hé 13.23). Certains spécialistes se fondent sur ce rapport étroit entre Paul et Timothée (souvent souligné par Paul) pour attribuer l’Épître aux Hébreux à Paul, mais la question reste ouverte.

Quoi qu’il en soit, Timothée, un collaborateur très proche de Paul, apparaît dans de nombreuses lettres pauliniennes. Parmi ceux à qui Paul confiait la charge pastorale effective dans son équipe (Timothée, Tite, et d’autres), Timothée et Tite se distinguent particulièrement. D’innombrables serviteurs anonymes ont aussi œuvré sans être cités. Rien qu’en Romains 16, Paul mentionne une multitude de collaborateurs. Il valorisait la « mission d’équipe » et menait avec eux la double mission d’évangélisation et de soin pastoral. Parmi ces collaborateurs, Timothée occupe une place de choix, au point d’être mentionné comme « co-auteur » dans six lettres (2 Corinthiens, Philippiens, Colossiens, 1 et 2 Thessaloniciens, Philémon).

Pour comprendre qui est Timothée, rappelons qu’il fut recruté par Paul lors de son deuxième voyage missionnaire, quand celui-ci repassa par Derbe et Lystres (Ac 16.1-3). Sa mère était une Juive croyante, son père un Grec, et sa grand-mère Loïs était également une femme de foi, nous apprend Paul dans la Deuxième épître à Timothée. Timothée était doux de caractère et, placé dans des situations difficiles (en proie aux persécutions de l’extérieur comme aux faux docteurs dans l’Église), il était de nature inquiète, au point de souffrir de maux d’estomac (1 Tm 5.23). Dans la Deuxième à Timothée (1.4), Paul rappelle aussi qu’il était un homme qui pleurait facilement.

Lors du premier voyage missionnaire, Paul était parti d’Antioche avec Barnabas et Marc pour proclamer l’Évangile dans plusieurs régions. À Lystres, il guérit un homme impotent de naissance, ce qui suscita un vif émoi parmi la population, qui voulut diviniser Paul et Barnabas. Mais Paul rejeta fermement cet excès et poursuivit la proclamation de l’Évangile. Les Juifs, jaloux, allèrent jusqu’à lapider Paul à Lystres et le laissèrent comme mort hors de la ville. Cependant, Dieu le releva (Ac 14.19-20). Fait intéressant, « Lystres » signifie « troupeau de brebis », pourtant, ce fut là que Paul faillit mourir. Il y connut souffrances et larmes, puis une résurrection miraculeuse. Or, au cours du deuxième voyage missionnaire, quand Paul revient dans cette région, il rencontre Timothée (dont le nom signifie « honorer Dieu ») et l’emmène comme collaborateur. À Lystres, un lieu chargé de sang et de larmes pour Paul, Dieu avait préparé pour lui Timothée, un précieux compagnon de ministère.

La Première épître à Timothée est généralement datée des années 63-65 apr. J.-C. : Paul, après avoir été assigné à résidence à Rome pendant deux ans, aurait été libéré et aurait repris la route missionnaire. Au cours de ce périple, il laissa Tite en Crète (Tt 1.5) et Timothée à Éphèse. L’Église d’Éphèse était l’une des plus importantes, où Paul avait servi trois années entières (Ac 20.31), et qui avait connu une grande croissance. Paul rêvait de se rendre jusqu’en Hispanie (l’actuelle Espagne) pour y prêcher l’Évangile (Rm 15.28), toujours prompt à franchir de nouvelles frontières. Pourtant, il devait maintenir un lien avec l’Église d’Éphèse, en proie aux faux docteurs. Il chargea donc Timothée de rester sur place pour faire face à ces perturbateurs et consolider l’Église.

Le pasteur David Jang a lu et commenté la Première à Timothée, mettant en lumière le sens et le contexte de la lettre. Dès l’introduction, Paul salue ainsi :

« Paul, apôtre de Jésus-Christ par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance » (1 Tm 1.1).

Le terme « Sauveur » (sôtêr, σωτήρ en grec) était habituellement réservé à l’empereur romain. En l’appliquant à Dieu, Paul souligne que le véritable Sauveur n’est pas l’empereur, mais Dieu seul. De même, le Christ Jésus est « l’espérance » de Paul et Timothée.

« À Timothée, mon enfant légitime dans la foi : Que la grâce, la miséricorde et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur ! » (1 Tm 1.2).

Paul appelle Timothée « mon enfant légitime dans la foi », montrant ainsi le lien unique qui les unit. Dans la salutation, on trouve la formule « grâce, miséricorde et paix ». Habituellement, Paul utilise souvent « grâce et paix », mais l’ajout du terme « miséricorde » (ou « compassion ») est caractéristique de la Première et de la Deuxième à Timothée, où Paul médite profondément la miséricorde divine dont il a bénéficié.

Paul précise la raison pour laquelle il a laissé Timothée à Éphèse : « afin d’exhorter certaines personnes à ne pas enseigner d’autres doctrines » (1 Tm 1.3). À l’époque, de faux docteurs, s’appuyant sur des traditions juives ou des spéculations (mythes, généalogies interminables), déformaient l’Évangile accompli en Jésus-Christ. Par ailleurs, l’influence du gnosticisme semait la confusion et la discorde au sein de l’Église.

Le ministre pastoral doit protéger l’Église des « enseignements étrangers ». Aujourd’hui encore, des idéologies extérieures (sécularisme, etc.) s’infiltrent dans l’Église et menacent de dénaturer l’Évangile. C’est pourquoi le pasteur, en tant que gardien de l’Église, doit maintenir fermement la vérité et enseigner l’essentiel avec clarté. Telle est l’une des missions fondamentales du berger.

Paul souligne à quel point ceux qui se perdent en débats stériles, mythes et généalogies interminables se fourvoient (1 Tm 1.6-7). Il rappelle que la Loi est bonne (1 Tm 1.8), mais qu’elle a pour but de révéler le péché (1 Tm 1.9-11) et de conduire au Christ, seul capable de sauver. La Loi ne donne pas le salut, elle sert seulement de « pédagogue » (Ga 3.24) pour conduire les hommes à la grâce.

Paul qualifie l’Évangile de « l’Évangile de la gloire du Dieu bienheureux » (1 Tm 1.11) et exprime son immense reconnaissance d’avoir reçu cette bonne nouvelle, lui qui était si indigne :

« Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère » (1 Tm 1.12).

Le pasteur David Jang met particulièrement en valeur ce passage. Paul remercie le Seigneur qui l’a appelé et établi au ministère pastoral. Autrefois, Paul n’était pas seulement un incroyant, mais un persécuteur et un blasphémateur (1 Tm 1.13). Cependant, il a obtenu miséricorde, et il se décrit comme « le premier des pécheurs » (1 Tm 1.15). Cette confession sincère touche profondément aussi bien les pasteurs que les fidèles.

Selon le pasteur David Jang, « Le point de départ de tout ministère est la prise de conscience que nous sommes tous des pécheurs ». Un pasteur ignorant sa propre condition de pécheur pardonné ne peut pas servir l’Église avec amour. Comme l’exprime l’idée du « guérisseur blessé » (wounded healer), ce n’est que lorsqu’on a personnellement expérimenté le pardon et les larmes de la repentance que l’on peut porter et soigner les fautes et les blessures des autres.

« Mais j’ai obtenu miséricorde, afin qu’en moi le premier, Jésus-Christ manifestât toute sa patience, pour servir d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle » (1 Tm 1.16).

Paul déclare que, s’il a obtenu miséricorde bien qu’il fût « le premier des pécheurs », c’était pour devenir un modèle : si Christ a pu sauver le pire de tous, il peut sauver tout le monde. La grâce se révèle ainsi d’une puissance extraordinaire.

Le pasteur David Jang souligne encore l’importance de mener « le bon combat de la foi » (1 Tm 1.18) dans la réalité concrète du ministère. Il s’agit de s’opposer à de faux docteurs, de préserver l’essence de l’Évangile, d’aimer et de prendre soin des fidèles, de travailler en équipe et de partager joies et peines. Pourtant, il faudra parfois affronter la tristesse de voir certains faire naufrage dans la foi (1 Tm 1.19-20). Tel est le dur et beau paysage du service pastoral.

Paul termine le premier chapitre en rendant gloire « au Roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu » (1 Tm 1.17). Selon le pasteur David Jang, c’est là le but ultime de tout ministère et de toute vie de foi : rendre gloire à Dieu. Cette gloire n’est pas liée à nos mérites, mais au résultat de la compassion et de la grâce divines.


2. Un ministère édifié par la miséricorde

À ce stade, le pasteur David Jang souligne le thème central de la Première à Timothée, qui est le « ministère » soutenu par la « miséricorde ». Dans le chapitre 1, Paul dresse d’abord le constat des menaces qui pèsent sur l’Église (les faux docteurs, etc.), puis il conclut que la force motrice du ministère pastoral vient avant tout de la compassion (miséricorde) de Dieu. Souvenant qu’il était le « premier des pécheurs », Paul insiste sur la nécessité pour le pasteur de se rappeler sans cesse la miséricorde qu’il a lui-même reçue, afin de prendre soin de la communauté avec humilité.

Selon le pasteur David Jang, c’est précisément cette miséricorde qui rend possible l’amour. Dans 1 Tm 1.5, Paul écrit : « Le but de cette recommandation, c’est un amour venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi sincère. » Toute mise en garde et tout enseignement dans l’Église doivent avoir pour finalité « l’amour ». Or, cet amour jaillit naturellement dès lors que l’on prend la pleine mesure de la miséricorde infinie reçue du Seigneur. C’est là l’essence même du pastorat.

Le pasteur doit donc veiller attentivement aux événements tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Église : les influences séculières qui menacent la pureté du message, les faux docteurs, les querelles inutiles, mais aussi la souffrance silencieuse des membres qui servent avec dévouement. Pour gérer tout cela, il faut de l’humilité et des larmes. Comme Paul le témoigne en Actes 20.17-19, lorsqu’il fait ses adieux aux anciens d’Éphèse, il rappelle avoir servi « en toute humilité et avec beaucoup de larmes ». De la même manière, le pasteur David Jang ne cesse de répéter : « Le soin pastoral est une œuvre de larmes. » Timothée, certes timide, enclin aux pleurs, voire à un estomac fragile, n’en est pas moins la personne choisie pour conduire l’Église, car Dieu se plaît à utiliser ce qui est faible pour confondre les forts (1 Co 1.27).

Le pasteur David Jang souligne aussi la nécessité d’un ministère d’équipe. Paul comptait une multitude de collaborateurs, dont Timothée, Tite, Silas, Luc, Aquilas et Priscille, Épaphras, etc. L’Église ne saurait être le terrain de jeu d’un seul individu ; c’est la communauté qui porte la force de la mission, en partageant à la fois peines et joies.

De même, on ne peut séparer l’évangélisation (la mission) du soin pastoral. Lorsque le Seigneur ressuscité a confié sa mission aux disciples, Il leur a dit : « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1.8) et aussi « Pais mes agneaux » (Jn 21.15). Paul, dans ses voyages missionnaires, visitait à nouveau les Églises qu’il avait fondées, y laissait des responsables, ou leur écrivait pour les accompagner. L’Évangile suscite de nouveaux croyants, et il faut prendre soin de ces âmes. Ce soin pastoral est l’essence même du pastorat.

Or, le soin pastoral consiste avant tout à aimer. Sans amour, le soin pastoral ne peut s’exercer. Selon 1 Tm 1.5, cet amour provient d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère. Mais il s’agit aussi d’un amour qui n’est pas simplement le fruit de nos efforts, mais qui découle de la miséricorde de Dieu envers des pécheurs. Pour cette raison, Paul se qualifie de « premier des pécheurs » et se rappelle ce qu’il était auparavant. Ayant expérimenté un salut immense et l’amour de Dieu, Paul pouvait prêcher l’Évangile avec une ardeur incomparable, tout en craignant toujours que l’Église ne se disperse ou ne s’effondre, d’où ses nombreuses larmes pour son ministère.

C’est donc pour cela que les épîtres à Timothée et à Tite (dénommées « épîtres pastorales ») occupent une place à part parmi les lettres de Paul : elles détaillent ses principes pastoraux et sa vision de l’Église. En les parcourant, nous découvrons des indications concrètes sur les qualités requises pour l’encadrement de l’Église, l’attitude à adopter envers les fidèles, la prière et le culte, la gestion des faux enseignements et l’établissement de l’ordre ecclésial. Aujourd’hui encore, elles servent de socle théologique et pratique pour tout pasteur, dont le pasteur David Jang, dans l’accomplissement de son ministère.

Le pasteur David Jang relie ces considérations à 1 Tm 1, relevant notamment que les larmes de Timothée, mentionnées aussi en 2 Tm 1.4 (« me rappelant tes larmes »), ne sont pas un signe de faiblesse, mais bien l’expression d’un authentique dévouement pour protéger le troupeau. Paul, jusqu’au bout, a encouragé Timothée à ne pas baisser les bras, s’appuyant sur le souvenir de la miséricorde que Dieu avait d’abord manifestée à Paul lui-même.

La source la plus fondamentale du ministère, c’est la grâce et la miséricorde divines. Celui qui a reçu cette grâce et cette miséricorde se sent rempli de gratitude envers Dieu et, de ce fait, prend soin de l’Église. Ainsi, Paul affirme : « Je suis reconnaissant qu’il m’ait jugé fidèle et m’ait établi dans le service » (1 Tm 1.12). Le ministère n’est pas une fonction que l’on obtient par ses propres mérites ou ses résultats, mais un appel à servir au sein de l’Église, qui doit être perçu comme un honneur et un sujet d’action de grâce. Paul, persécuteur de l’Église, a reçu cette miséricorde en Christ. Chaque jour, il en était profondément reconnaissant, et c’est cette gratitude qui alimentait toute sa vie de service.

De même, si certains, comme Hyménée et Alexandre, persistent à nuire à l’Église et à rejeter la foi (1 Tm 1.19-20), le pasteur doit prendre les mesures nécessaires. Paul dit : « Je les ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne plus blasphémer. » On comprend qu’il y a eu certainement une tentative de les ramener, mais que leur comportement destructeur envers l’Église a fini par exiger l’exclusion. Une telle fermeté est parfois indispensable pour préserver la sainteté de la communauté.

Il apparaît clairement que le ministère pastoral n’est pas un chemin aisé. Le pasteur David Jang le répète souvent dans ses sermons et conférences : « Le pastorat est à la fois une œuvre sacrée, car on prend soin du corps du Seigneur, et une entreprise impossible sans larmes. » Dans le duo formé par Paul et Timothée (ou par Paul et Tite), on entrevoit la réalité du pastorat. Un enseignement dénué d’amour mène au conflit et à la division. Mais celui qui s’enracine dans l’amour, issu de la grâce et de la miséricorde divines, va ranimer les âmes et édifier la communauté.

De nos jours, l’Église affronte de nombreux défis : sécularisation, pluralisme, matérialisme, humanisme menacent de diluer la vérité de l’Évangile. À l’intérieur même, on voit des erreurs théologiques, des manipulations égoïstes, des divisions entre fidèles, et la difficulté de se relever d’une crise comme celle de la Covid. Plus que jamais, nous devons puiser dans la sagesse que Paul adresse à Timothée. Au final, tout se ramène à l’amour, fruit de la grâce et de la miséricorde de Dieu, et à la persévérance dans « le bon combat de la foi » (1 Tm 1.18).

Le Seigneur ressuscité, en Jean 21, ordonne : « Pais mes brebis », et, en Actes 1.8, Il envoie ses disciples « jusqu’aux extrémités de la terre » pour être ses témoins. Cette double mission – évangélisation et soin pastoral – est inséparable. Paul, avec ses collaborateurs, a uni ces deux dimensions, au prix de bien des larmes et d’innombrables sacrifices. Ceux qui ont la charge de l’Église doivent se souvenir de la miséricorde dont ils ont eux-mêmes bénéficié, aimer les brebis et poursuivre l’annonce de l’Évangile jusqu’aux confins de la terre.

Le pasteur David Jang, dans son enseignement pour l’Église tant en Corée que dans le monde, ne cesse de souligner ce double enjeu (mission et pastorat) et d’inviter à adopter une attitude pleinement enracinée dans l’Écriture. En lisant la Première à Timothée, nous devons rendre gloire au Dieu qui nous sauve et remercier pour sa miséricorde envers nous, pécheurs. Cette reconnaissance doit nous pousser à dépasser les vaines discussions, à apaiser les troubles dans l’Église et à faire grandir un amour qui donne la vie.

Le chapitre 1 de la Première à Timothée s’achève sur l’appel de Paul à Timothée : « Défends l’Église et argumente pour l’Évangile, mais n’oublie jamais que toi aussi tu étais le premier des pécheurs et que tu as reçu la miséricorde. » Il n’y a point de place pour les mythes, les généalogies ou les controverses inutiles : le cœur du ministère de Paul se nourrit de la grâce et de la miséricorde du Seigneur. Aujourd’hui encore, responsables et fidèles doivent sans cesse revenir à cette base, pour que l’Église ne se transforme pas en arène de débats vains, mais demeure un lieu où règnent l’amour et la grâce.

Ce n’est certes pas un combat facile, comme l’a montré la situation de l’Église d’Éphèse, en proie à de puissantes secousses. Pourtant, de la même manière que Paul a pu se relever à Lystres, et que Timothée, fragile, a pu tenir bon, quiconque s’appuie sur l’amour et la compassion de Dieu reçoit la force nécessaire. Forts de cette force, nous pourrons édifier l’Église, servir Dieu notre Sauveur et le Christ notre espérance, et porter l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. Voilà l’esprit que le pasteur David Jang n’a de cesse de prôner : un ministère et une mission fermement arrimés à la perspective eschatologique, avec les yeux fixés sur le retour du Seigneur.

Ainsi, l’enseignement de Jean 21 et l’exhortation de Paul à Timothée se rejoignent dans le même courant. Le commandement du Seigneur ressuscité et le témoignage pastoral de Paul convergent pour poser la base de la théologie pastorale. L’Église doit aimer son troupeau, repousser les faux enseignements, et se préparer au retour du Seigneur. Dans tout cela, comme le répète le pasteur David Jang, nous devons puiser à la « miséricorde de Dieu ». Nous étions des pécheurs, mais nous avons été sauvés, et c’est là le moteur impérissable qui alimente l’évangélisation et le ministère pastoral.

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Pastor David Jang – The Ministry of Love Learned from First Timothy


1. Paul’s Ministry and Timothy’s Calling

Pastor David Jang examined what mission the Lord entrusted to us in the scene where He appeared to His disciples after His resurrection. John 21 can be divided into three main sections. The first section deals with missions, the second with shepherding, and the third with “time,” that is, the end times. Following these three themes, we can see the profound exhortations the Lord Himself left with His disciples. The core of these exhortations is to fulfill the calling entrusted to each of us without confusion. Even after His resurrection, the Lord once again made clear to the disciples who He was and what they had been called to do. That same calling applies to us today. In other words, as believers in the resurrected Lord, we must carry out our clear mission and responsibility in the context of missions, shepherding, and the anticipation of the end times.

Following this message, the church finished studying First and Second Thessalonians. These letters to the beautiful Thessalonian church contain profound teachings and warnings about eschatology, along with practical pastoral advice. This is valuable instruction for our church today as well. Next, in Paul’s epistles, we come to the so-called “Pastoral Epistles”—First and Second Timothy, and Titus. Pastor David Jang emphasized the importance of paying attention to this section. The Pastoral Epistles are letters in which Paul provides pastoral guidance to his disciples in ministry, Timothy and Titus. These documents provide specific teachings on church administration, the attitude of shepherding, methods of caring for believers, and church order.

Pastor David Jang also gave a brief account of how pastoral theology has developed over the course of church history. The Catholic Church (the old church) experienced the Reformation, giving birth to the Reformed churches, i.e., Protestantism, with key reformers such as Martin Luther, John Calvin, and Ulrich Zwingli. Afterward, Protestant Orthodoxy emerged, which in turn faced backlash with the rise of Liberal Theology. However, when Liberal Theology began to threaten and undermine the church seriously, a movement called Neo-Orthodoxy arose to return once more to Protestant Orthodoxy. Leading figures such as Karl Barth, author of Church Dogmatics, Paul Tillich, Emil Brunner, and Reinhold Niebuhr strove to defend the gospel, with Karl Barth residing in Basel, Switzerland.

Eduard Thurneysen (1888–1974), a Swiss theologian from Basel, had a significant impact in establishing pastoral theology for that era. He studied at the University of Basel and later taught at the University of Berlin. His major work, Pastoral Care, offers specific guidance on how to conduct pastoral ministry in real-life settings. Pastor David Jang recalled that in his younger years, he was deeply immersed in Thurneysen’s writings and that when he visited Europe, he always wanted to visit Basel.

Pastoral theology falls under the broader discipline of Practical Theology within the study of theology. Typically, in theological education, students learn foundational subjects in the first year, biblical theology and church history (historical theology) in the second year, systematic theology (doctrine) in the third year, and practical theology in the fourth year. Homiletics (preaching) and pastoral theology fall under practical theology. The root and basis of practical theology is Scripture. Among biblical texts, Paul’s Pastoral Epistles (First and Second Timothy, Titus) contain the core principles and framework for church ministry. Hence, for those entrusted with caring for the body of Christ, these Pastoral Epistles serve as vital guides.

Following the Pastoral Epistles comes Philemon, which, though addressed to a single individual (Philemon), contains important truths meant to be read by the entire community. Then, after the thirteen Pauline Epistles (Romans through Philemon) comes the Book of Hebrews. Hebrews has long been a subject of debate because its author is not clearly identified. Its format differs from Paul’s epistles, and it lacks Paul’s customary greetings at the beginning and end. However, Hebrews 13:23 says, “You should know that our brother Timothy has been released, with whom I shall see you if he comes soon.” Because Paul so often highlighted his close relationship with Timothy, some scholars have suggested that Hebrews may be Paul’s work.

One of Paul’s beloved co-workers was Timothy, whose name appears frequently throughout Paul’s letters. Among Paul’s pastoral team, Timothy and Titus stand out as those who actually took on pastoral leadership. Of course, there must have been many unnamed servants who devoted themselves without seeking recognition. Even by looking at Romans 16, we see numerous co-laborers of Paul mentioned. Paul valued team ministry, fulfilling the mission of both evangelism and shepherding together with his many co-workers. Among them, Timothy held a particularly special role, appearing as a co-author in no fewer than six of Paul’s letters (2 Corinthians, Philippians, Colossians, 1 & 2 Thessalonians, Philemon).

When we look more closely at who Timothy was, we learn that Paul took him on as a co-worker during his second missionary journey when revisiting the region of Derbe and Lystra (Acts 16:1–3). His mother was a believing Jew, his father was a Greek, and his grandmother Lois was also a woman of sincere faith, as Paul notes in Second Timothy. Timothy was known for his gentle character, yet he was also anxious under difficult circumstances. The church faced false teachers internally and external persecution, so much so that Timothy suffered from stomach troubles (1 Timothy 5:23). According to 2 Timothy 1:4, “recalling your tears,” he was someone who shed many tears.

During the first missionary journey, Paul set out from Antioch with Barnabas and Mark, traveling through various regions to proclaim the gospel. In Lystra, he healed a man lame from birth, and the locals attempted to deify Paul and Barnabas. Paul firmly corrected their error and kept preaching, which incited some jealous Jews to stone Paul, leaving him for dead. However, God “raised him up” (Acts 14:19–20). The name “Lystra” means “a flock of sheep,” yet it was a place where Paul suffered greatly and then experienced a miraculous recovery. On the second missionary journey, when Paul returned to that land, he met Timothy, whose name means “one who fears God.” Though Lystra was a place stained with Paul’s blood and tears, it was there that God introduced Timothy, a precious co-laborer.

First Timothy is believed to have been written around AD 63–65, after Paul’s two-year house arrest in Rome when he was briefly released. After his release, Paul embarked on further travels, leaving Titus on the island of Crete and Timothy in Ephesus. The Ephesian church was a major congregation where Paul had invested three years of intense pastoral work. It was a church that experienced significant revival, making it all the more crucial to safeguard. Meanwhile, Paul was eager to go even to Spain (Rom. 15:28) and pressed on to other mission fields. However, false teachers had infiltrated the Ephesian church and were causing confusion, so Timothy had to stay and straighten things out.

Reading through the opening of First Timothy, Pastor David Jang explained in detail the meaning and background of the letter Paul wrote to Timothy:

“Paul, an apostle of Christ Jesus by the command of God our Savior and of Christ Jesus our hope” (1 Tim. 1:1).

Here, the word “Savior” is sōtēr (σωτήρ, sōtēros in the genitive form) in Greek. This was a title customarily given to the Roman Emperor at that time, but Paul uses it for God, declaring that it is God, not the emperor, who is the true Savior of the world. Furthermore, Christ Jesus is “our hope” for both Paul and Timothy:

“To Timothy, my true child in the faith: Grace, mercy, and peace from God the Father and Christ Jesus our Lord.” (1 Tim. 1:2)

Paul refers to Timothy as his “true child in the faith,” emphasizing Timothy’s special place in his life. Also, whereas Paul frequently opens his letters wishing “grace and peace,” here in First and Second Timothy he adds “mercy” as well. In chapter 1, Paul deeply reflects on God’s mercy shown to him, a sinner.

Paul states that he left Timothy in Ephesus “so that you may charge certain persons not to teach any different doctrine” (1 Tim. 1:3). Certain people in the Ephesian church were devoting themselves to “myths and endless genealogies” (1 Tim. 1:4). These individuals, relying on the Old Testament and various traditions, exaggerated or misinterpreted myths and genealogies, diverging from the fulfillment of the gospel in Christ. Also, influenced by Gnosticism, some were causing arguments and disputes within the church.

A pastor has the responsibility to protect the church from “different doctrines.” Even in this age, various foreign ideologies—such as secularism—attempt to infiltrate the church and distort the essence of the gospel. Therefore, pastors, as those entrusted with the care of God’s people, must hold firmly to the gospel and faithfully teach its core truths. This is a fundamental pastoral calling.

Paul points out that those who indulge in myths, genealogies, and contentious discourse have fallen into “vain discussion” (1 Tim. 1:6–7). He explains that, although the law itself is good (1 Tim. 1:8), its role is to make sin known and point people to the gospel (1 Tim. 1:9–11). In other words, the law can condemn sinners but cannot save them; it is a guardian leading us to the gospel (cf. Gal. 3:24).

Paul then again refers to “the gospel of the glory of the blessed God” (1 Tim. 1:11) that he had received, and he expresses his gratitude for having been entrusted with this gospel:

“I thank him who has given me strength, Christ Jesus our Lord, because he judged me faithful, appointing me to his service” (1 Tim. 1:12).

Pastor David Jang emphasized this verse in particular. Paul regarded the responsibility of his calling not merely as a burden but as an occasion for gratitude. He considered it a joy and a privilege that someone so undeserving—who was not even worthy of salvation—had been chosen for this immense task of “pastoral” ministry.

Continuing, Paul confesses,

“though formerly I was a blasphemer, persecutor, and insolent opponent. But I received mercy…” (1 Tim. 1:13).

He discloses how he once opposed Jesus Christ and took the lead in destroying the church. Recognizing that he, sinful and weak, received mercy, he can say, “Christ Jesus came into the world to save sinners, of whom I am the foremost” (1 Tim. 1:15). This humble admission resonates powerfully with both pastors and believers.

Quoting this verse, Pastor David Jang insisted that “all pastoral ministry begins with the recognition that we are sinners.” A pastor who does not truly grasp that they themselves have been forgiven and shown mercy cannot lovingly serve the church community. Like the expression “wounded healer,” only those who know what it is to be forgiven and to weep in repentance can embrace and care for the sins and wounds of others.

Paul continues,

“But I received mercy for this reason, that in me, as the foremost, Jesus Christ might display his perfect patience as an example to those who were to believe in him for eternal life” (1 Tim. 1:16).

Paul believes he, the worst of sinners, was shown mercy to serve as a model for all who would later believe and receive eternal life. In other words, the gospel’s power is proven by the fact that it not only saves the unworthy and broken but also uses them.

Pastor David Jang underscored how practical and crucial this exhortation is for real-life ministry: “wage the good warfare” (1 Tim. 1:18). In actual pastoral settings, this can be both painful and beautiful. You must guard the church from “different doctrines,” preserve the gospel’s essence, care for believers in love, and work in teams with fellow workers who share in weeping and rejoicing. Sometimes, though, there are those whose “faith is shipwrecked” (1 Tim. 1:19–20), and you must bear that pain. Such is the reality of ministry.

Paul concludes the chapter by giving “honor and glory” to “the King of the ages, immortal, invisible, the only God” (1 Tim. 1:17). Pastor David Jang stated that this is the ultimate goal of both ministry and faith. Ultimately, our life and service aim to glorify God, and that glory is possible not because of who we are, but because of the Lord’s mercy and grace.


2. Ministry Built on Mercy

Pastor David Jang then highlighted “ministry” as the overarching theme of First Timothy, and specifically the “mercy” that underpins it. In chapter 1, Paul first explains why the church must be guarded, i.e., how dangerous false teachings can be. In the end, he concludes that the driving force of ministry is the mercy of God. Recalling that he was the foremost sinner who received mercy, Paul teaches that a pastor must remember and testify to the mercy they have received, thereby caring for the congregation.

Pastor David Jang stressed that this is the power that brings forth “love.” First Timothy 1:5 declares, “The aim of our charge is love that issues from a pure heart and a good conscience and a sincere faith.” The ultimate purpose of all teaching and warning in the church is none other than “love.” And love flows naturally when we deeply realize the great mercy we have received from the Lord. This is the essence of shepherding.

A pastor must pay close attention to everything that happens inside and outside the church. This includes worldly influences that disrupt the church, false teachers within who promote erroneous doctrines, pointless debates, and even the weariness of unnamed servants who sacrifice themselves for the church. Addressing all of these requires humility and tears. As Acts 20:17–19 shows, when Paul took leave of the Ephesian elders, he said he served the Lord “with all humility and with tears.” Likewise, Pastor David Jang repeatedly said, “Pastoral ministry is tears.” Timothy, who was timid, tearful, and even suffered from stomach problems, was precisely the one God chose to place in the pastoral field—an example of how God uses “what is weak to shame the strong” (1 Cor. 1:27).

Additionally, Pastor David Jang mentioned that ministry must be carried out in teams. Beyond Timothy and Titus, Paul had many co-laborers: Silas, Luke, Aquila and Priscilla, Epaphras, and many more who were all dedicated to preaching the gospel and building up church communities. A church must never become a one-man show. Its great strength lies in weeping together, rejoicing together, and bearing one another’s burdens.

He also emphasized that evangelism (missions) and shepherding (pastoral care) are inseparable. When the risen Lord directly gave His disciples their commission, He gave them the Great Commission: “You will be my witnesses to the end of the earth” (Acts 1:8). At the same time, He also said, “Feed my lambs” (John 21:15). During his first, second, and third missionary journeys, Paul constantly revisited the churches he had planted or established, sending letters to ensure they were thriving. Whenever the gospel is preached, it reaches people; nurturing these people and guiding them is the heart of shepherding.

Shepherding is love. Without love, there can be no true shepherding. According to First Timothy 1:5, this love “issues from a pure heart and a good conscience and a sincere faith.” On the other hand, the love found in Scripture is not simply a result of our striving or hard work; it originates in grasping how God first showed mercy to us, though we were sinners. That is why Paul keeps recalling, “I am the foremost” of sinners. Because he continually remembered who he had been, and the unfathomable grace of God, he was able to preach the gospel fervently while simultaneously grieving over any possibility that a church might scatter or collapse.

It is for this reason that First and Second Timothy and Titus, among Paul’s letters, are so important, for they offer specific pastoral directives and insight into Paul’s pastoral philosophy. Reading First and Second Timothy and Titus, we learn about the qualifications for church leadership, how to interact with congregants, the priority of worship and prayer, how to respond to false teachers, and the order of the church. These are foundational truths that guide how modern pastors—like Pastor David Jang—should conduct ministry.

Tying these points back to First Timothy 1, Pastor David Jang noted that even when a church is shaken, the phrase “I remember your tears” (2 Tim. 1:4) suggests that a pastor’s tears are not a sign of weakness, but rather a holy offering to protect the congregation. Paul earnestly hoped Timothy would never give up. He reminded him that both he (Paul) and Timothy had received mercy, and in that remembrance, they would encourage one another.

The most fundamental driving force in ministry is grace and mercy. Those who have received grace and mercy become thankful stewards of God’s church. That is why Paul says, “He judged me faithful, appointing me to his service” (1 Tim. 1:12). A pastoral or ministerial office is not some position you seize through achievement or merit. When you receive a post in the church, whether you treat it as an honor and privilege, or merely a burden, will determine your fundamental attitude toward ministry. Paul, once a fierce persecutor of the church, was appointed by God’s mercy to be a preacher of the gospel. That fact alone made him grateful every day, and that gratitude became the source of his ministry.

Thus, even when encountering individuals who harbor hostility toward the church or who disrupt it, pastors must attempt correction. If that fails, they must take firm measures to preserve the church’s holiness. In First Timothy 1:19–20, Paul mentions Hymenaeus and Alexander as examples of those who made “shipwreck of their faith.” Paul says, “I have handed them over to Satan that they may learn not to blaspheme.” Though he likely tried to embrace them in love, they persisted in attacking the church and distorting the gospel, leaving no choice but expulsion. Such resolve is also needed in real ministry.

In short, pastoral ministry is not easy. In countless sermons and lectures, Pastor David Jang has repeatedly said, “Pastoral ministry is the precious work of tending the body of Christ, yet it cannot be done without tears.” We can glimpse the reality of ministry in the relationship between Paul and Timothy and between Paul and Titus. Teaching that lacks a foundation of love eventually leads to divisions and conflict. But when teaching is rooted in love, sustained by grace and mercy, it revitalizes souls and strengthens the community.

Today, the church faces numerous challenges. Secularism, pluralism, materialism, and humanism all attempt to dilute the truth of the gospel. Within the church, theological errors and selfish ambitions also arise, causing divisions among believers, compounded by the post-COVID slump. Now more than ever, we should seek wisdom from these instructions Paul gave Timothy 2,000 years ago. Ultimately, everything hinges on the love that springs from God’s grace and mercy. We must not abandon “the good fight of faith” (1 Tim. 1:18).

After His resurrection, the Lord said in John 21, “Feed my lambs,” and in Acts 1:8, “You will be my witnesses to the end of the earth.” These two commands cannot be separated, and many co-workers—like the Apostle Paul and his team—poured out tears and dedication as they engaged in both missions and pastoral care. Those who have been entrusted with the church must remember that they themselves have received mercy, love the flock, and carry the gospel to the ends of the earth.

Pastor David Jang has continued to exhort pastors and congregations worldwide, including in Korea, to maintain a biblical foundation and a correct attitude toward these two tasks (missions and shepherding). Every time we open First Timothy, we should give glory to God our Savior and remember with gratitude the “mercy” that came to us, the foremost of sinners. That gratitude should free us from meaningless debates, genealogies, and hollow words, enabling us to build up the church, resolve confusion, and guide people to life through genuine love.

First Timothy 1 shows Paul telling Timothy, “Guard the church, defend the gospel, and never forget that you, too, were once the foremost sinner who received mercy.” Paul’s vision of ministry is not adorned with lofty rhetoric. It is not preoccupied with myths or genealogies or complex reasoning. At its heart lies the love that springs from the Lord’s grace and mercy. Therefore, modern church leaders and believers must constantly revisit the basics of ministry and strive to make the church community a place of love and grace rather than contention and argument.

The reason this task is not easy is that even a major church like Ephesus faltered, and today’s churches face no fewer difficulties. Yet just as Paul was able to rise again, just as Timothy endured despite his frailties, so will those who cling to God’s love and mercy find the strength to persevere. With that strength, we can establish our churches firmly and, in obedience to the command of our Savior God and our hope Christ Jesus, take the gospel to the ends of the earth. This, according to Pastor David Jang, is the true substance of “the proper posture toward ministry, missions, and the end times.”

Hence, we see that John 21 and Paul’s counsel to Timothy form a continuous thread. The commission of the risen Lord and Paul’s exhortation to uphold the church both serve as foundational pillars of pastoral theology. The church must lovingly care for the flock, guard itself from deceptive doctrines, and prepare for the Lord’s return. Throughout all of this, as Pastor David Jang’s messages repeatedly affirm, we must remain rooted in “the mercy of God.” The mercy that saved us from our sins is the eternal power that sustains both evangelism and pastoral care.

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Pastor David Jang – El ministerio del amor aprendido en la Primera Carta a Timoteo


1. El ministerio de Pablo y el llamado de Timoteo

El pastor David Jang examinó junto con la congregación qué misión nos fue encomendada cuando el Señor resucitado se apareció a sus discípulos. El capítulo 21 del Evangelio de Juan puede dividirse en tres grandes apartados: el primero trata sobre la misión (la obra misionera), el segundo sobre el pastoreo, y el tercero sobre el “tiempo”, es decir, el fin de los tiempos (escatología). Siguiendo estos tres temas, podemos confirmar la profunda exhortación que el Señor dio personalmente a sus discípulos. La esencia es clara: sin confusión, debemos cumplir con la misión que se nos ha encomendado. Incluso después de su resurrección, el Señor volvió a mostrar a los discípulos quién era Él y para qué obra habían sido llamados. Ese contenido se aplica igualmente a nosotros hoy. Es decir, como creyentes en el Señor resucitado, debemos cumplir con la misión y la responsabilidad que nos tocan, contemplando la obra misionera, el pastoreo y la perspectiva de los últimos tiempos.

Después de compartir este mensaje, en la iglesia se concluyó el estudio de las Cartas a los Tesalonicenses (1 y 2 Tesalonicenses). Estos escritos contienen enseñanzas y advertencias profundas sobre la escatología dirigidas a la hermosa iglesia de Tesalónica, así como consejos pastorales muy prácticos, que también resultan provechosos para la iglesia de hoy. Luego, dentro de las cartas de Pablo, encontramos las llamadas “cartas pastorales”: 1 y 2 Timoteo y Tito. El pastor David Jang hizo hincapié en prestar especial atención a esta sección. Las cartas pastorales son escritos en los que Pablo guía a sus discípulos en el ministerio —es decir, Timoteo y Tito— sobre cómo pastorear. A través de ellas podemos aprender de manera concreta acerca del funcionamiento de la iglesia, la actitud pastoral, la forma de cuidar a los creyentes, el orden eclesiástico, entre otras muchas cosas.

El pastor David Jang también explicó brevemente la evolución histórica de la teología pastoral. La Reforma (Reformation) marcó la transición de la Iglesia Católica (iglesia antigua) a la Iglesia Reformada (protestantismo). Entre los principales reformadores estuvieron Lutero, Calvino y Zwinglio. Después surgió la ortodoxia protestante, y ante la oposición que suscitaba, emergió la teología liberal (liberalismo). Sin embargo, al observar que esta teología liberal amenazaba y disolvía seriamente la iglesia, se levantó un movimiento para volver a la ortodoxia protestante llamado “neo-ortodoxia”. Teólogos como Karl Barth (autor de Kirchliche Dogmatik o Dogmática Eclesiástica), Paul Tillich, Emil Brunner y Reinhold Niebuhr se esforzaron por defender el evangelio. Entre ellos, Karl Barth se encontraba en Basilea, Suiza.

Eduard Thurneysen (1888-1974) fue un teólogo de Basilea que marcó profundamente el pensamiento de su época al sistematizar la teología pastoral. Estudió en la Universidad de Basilea y posteriormente enseñó en la Universidad de Berlín. Su obra representativa, Die Lehre von der Seelsorge (publicada en español simplemente como Pastoral o “La pastoral”), ofrece una guía detallada sobre cómo ejercer el ministerio en el contexto real de la iglesia. El pastor David Jang recordó que en su juventud quedó fascinado con el libro de Thurneysen y que, cuando viajaba por Europa, siempre sintió el deseo de visitar Basilea.

La teología pastoral se engloba dentro de la teología práctica. Por lo general, cuando se estudia teología, en el primer año se sientan las bases fundamentales; en el segundo se aborda la teología bíblica e historia de la iglesia (teología histórica); en el tercero se estudia la teología sistemática (la doctrina); y en el cuarto, la teología práctica. La homilética (predicación) y la pastoral pertenecen a esta área de la teología práctica. Y la raíz y fundamento de esta teología práctica se hallan en la Biblia. En particular, las Cartas Pastorales de Pablo (1 y 2 Timoteo, Tito) contienen el meollo y la estructura básica del cuidado pastoral de la iglesia. Por ello, para quienes cuidan del cuerpo de Cristo, estas cartas pastorales son guías de enorme importancia.

Junto a las Cartas Pastorales se encuentra la Carta a Filemón, que, si bien fue escrita a una sola persona (Filemón), contiene valiosos contenidos que deben ser leídos en comunidad. De este modo, tras las 13 cartas de Pablo (desde Romanos hasta Filemón), aparece la Carta a los Hebreos, cuyo autor no se identifica. Por esta razón ha habido un largo debate sobre su autoría. Además, su forma difiere del estilo epistolar típico de Pablo, pues no presenta ni su saludo inicial ni su despedida de la manera habitual. Sin embargo, en Hebreos 13:23 se lee: “Sabed que nuestro hermano Timoteo ha sido liberado; si él viene pronto, iré a veros con él”. Basándose en que Pablo solía subrayar su cercana relación con Timoteo, algunos académicos conjeturan que Pablo podría ser el autor, si bien no hay unanimidad al respecto.

Así pues, Timoteo era uno de los colaboradores más apreciados por Pablo, y su nombre aparece en numerosos pasajes de las cartas paulinas. Entre los colaboradores de Pablo dedicados al ministerio, destacan especialmente Timoteo y Tito. Sin duda, hubo muchos héroes anónimos que sirvieron sin reconocimiento. Basta con revisar Romanos 16 para encontrar a un gran número de colaboradores de Pablo. Él valoraba en gran manera el trabajo en equipo, de modo que cumplía la misión de evangelización y pastoreo junto a muchos compañeros de ministerio. Entre ellos, Timoteo ocupó un lugar tan especial que aparece como coautor en seis de las cartas paulinas (2 Corintios, Filipenses, Colosenses, 1 y 2 Tesalonicenses, Filemón).

Si observamos quién era Timoteo, vemos que este se convirtió en colaborador de Pablo durante su segundo viaje misionero, cuando Pablo volvió a visitar las regiones de Derbe y Listra (Hechos 16:1-3). Su madre era una judía creyente y su padre era griego, mientras que su abuela Loida también era una fiel creyente, como indica Pablo en 2 Timoteo. Timoteo tenía un carácter apacible, y en situaciones difíciles se preocupaba mucho. Tan complicadas eran las circunstancias —tenía que enfrentar herejías dentro de la iglesia y persecución externa— que llegó a padecer de problemas estomacales (1 Timoteo 5:23). Asimismo, Pablo menciona en 2 Timoteo 1:4, “al acordarme de tus lágrimas”, lo que señala que Timoteo era alguien muy sensible y propenso al llanto.

En su primer viaje misionero, Pablo salió de Antioquía junto con Bernabé y Marcos, llevando el evangelio a varias regiones. En Listra, ocurrió el milagro de la sanidad de un hombre cojo de nacimiento, lo que llevó a la gente a deificar a Pablo y Bernabé. Pero Pablo rechazó con firmeza aquella equivocada reacción y continuó predicando el evangelio. Entonces, a causa de la envidia de los judíos, Pablo fue apedreado hasta casi morir, y su cuerpo fue arrojado fuera de la ciudad. Sin embargo, Dios “lo levantó” (Hechos 14:19-20). El nombre de la región, “Listra”, significa “rebaño de ovejas”, pero allí Pablo sufrió un apedreamiento casi mortal y experimentó el milagro de volver a la vida. Cuando regresó a esa misma tierra durante su segundo viaje misionero, encontró allí a Timoteo, cuyo nombre significa “temeroso (o temeroso de Dios)”, y lo tomó como colaborador. Para Pablo, Listra era una zona marcada por sangre y lágrimas, pero el Señor permitió que allí conociera a Timoteo, un servidor valioso.

Se piensa que 1 Timoteo fue escrita aproximadamente entre los años 63 y 65 d.C., después de que Pablo cumpliera dos años de arresto domiciliario en Roma y fuera liberado temporalmente. Tras salir de la prisión, Pablo emprendió otro viaje misionero. En ese trayecto dejó a Tito en la isla de Creta y a Timoteo en Éfeso. La iglesia de Éfeso era una gran congregación en la que Pablo había invertido tres años de ministerio con gran esfuerzo y dedicación, y que había experimentado un notable avivamiento. Pablo deseaba ardientemente llegar hasta Hispania (España) para proclamar el evangelio (Romanos 15:28), y seguir expandiéndose a otros lugares. Sin embargo, había falsos maestros que se habían infiltrado en la iglesia de Éfeso, sembrando confusión, por lo que Timoteo debía quedarse allí para enderezar la situación.

El pastor David Jang leyó y explicó el texto de 1 Timoteo, ilustrando con detalle el significado y el contexto de la carta que Pablo envió a Timoteo. Pablo comienza la epístola saludando:

“Pablo, apóstol de Cristo Jesús por mandato de Dios nuestro Salvador, y de Cristo Jesús nuestra esperanza” (1 Timoteo 1:1).

Aquí, el término “Salvador” proviene del griego soter (σωτήρ), un título que en aquella época se atribuía exclusivamente al emperador romano, pero que Pablo aplica a Dios, proclamando que no el emperador, sino Dios es el verdadero Salvador de todo el mundo. Además, para Pablo y Timoteo, Cristo Jesús constituye “la esperanza”.

“A Timoteo, verdadero hijo en la fe: Gracia, misericordia y paz de Dios Padre y de Cristo Jesús nuestro Señor” (1 Timoteo 1:2).

Pablo llama a Timoteo “verdadero hijo en la fe”. Timoteo ocupaba un lugar muy especial en su corazón. También Pablo extiende la bendición de “gracia, misericordia y paz”. Normalmente, sus saludos incluyen “gracia y paz”, pero aquí añade “misericordia”, algo distintivo en 1 y 2 Timoteo. En el capítulo 1 se ve que Pablo reflexiona profundamente sobre la misericordia de Dios derramada sobre un pecador como él.

Pablo explica que dejó a Timoteo en Éfeso para encargarle que previniera a ciertas personas de enseñar “doctrina diferente” (1 Timoteo 1:3). Al parecer, en la iglesia de Éfeso había quienes se dedicaban a “fábulas y genealogías interminables” (1 Timoteo 1:4). Estos individuos, basados en el Antiguo Testamento y diversas tradiciones, exageraban o interpretaban mal historias y genealogías, desviando el camino que debía culminar en el evangelio consumado en Cristo. Además, bajo la influencia del gnosticismo, causaban disputas y confusión en la comunidad cristiana.

El pastor debe proteger a la iglesia de estas “doctrinas diferentes”. Incluso hoy, el secularismo y otros pensamientos ajenos al evangelio intentan infiltrarse en la iglesia, distorsionando la esencia de la fe. Por eso el pastor, como responsable de la iglesia, debe guardar el evangelio con firmeza y enseñar fielmente lo fundamental. Ese es uno de los encargos primordiales del pastor.

Pablo subraya que aquellos que se enredan en controversias, fábulas y genealogías caen en la vanidad (1 Timoteo 1:6-7). Aclara que la ley es buena (1 Timoteo 1:8), pero que esta sirve para revelar el pecado y conducir a las personas al evangelio (1 Timoteo 1:9-11). La ley, por sí sola, basta para condenar a la gente, pero no puede salvar. Por eso, señala Gálatas 3:24, la ley es un “ayo” o tutor que nos lleva a Cristo.

A continuación, Pablo describe una vez más el evangelio que recibió, llamándolo “el evangelio glorioso del Dios bendito” (1 Timoteo 1:11), y manifiesta su gratitud por haber sido puesto a su servicio:

“Doy gracias a Cristo Jesús nuestro Señor, que me fortaleció, porque me tuvo por fiel poniéndome en el ministerio” (1 Timoteo 1:12).

El pastor David Jang resaltó este pasaje de manera especial. Pablo considera un “motivo de gratitud” el haber recibido su ministerio. No ve el cargo que se le ha conferido como un mero peso o carga, sino que, siendo uno que ni siquiera merecía la salvación, fue llamado a ejercer un ministerio tan importante como el pastoral, y por ello lo asume con gozo y gratitud.

“Habiendo sido yo antes blasfemo, perseguidor e injuriador, pero fui recibido a misericordia…” (1 Timoteo 1:13).

Pablo confiesa que en el pasado se había dedicado a oponerse a Jesús y a destruir la iglesia. Reconoce que él era pecador y débil, pero que, por la compasión de Dios, recibió perdón y salvación, llegando incluso a decir: “Cristo Jesús vino al mundo para salvar a los pecadores, de los cuales yo soy el primero” (1 Timoteo 1:15). Esta confesión tan sincera de Pablo conmueve profundamente tanto a los pastores como a los creyentes.

El pastor David Jang citó este versículo, destacando que “el ministerio comienza con el reconocimiento de que somos pecadores”. Un pastor que no reconozca haber sido perdonado y objeto de la misericordia divina no podrá servir a la comunidad eclesial con amor. Tal como se habla del “sanador herido” (wounded healer), solo quien conoce el perdón y las lágrimas del arrepentimiento puede cargar con el pecado y el dolor ajenos para cuidar a otros.

“Pero por esto fui recibido a misericordia… para que en mí, el primero, mostrase Jesucristo toda su clemencia, para ejemplo de los que habrían de creer en Él para vida eterna” (1 Timoteo 1:16).

Pablo explica que el hecho de que él, “el primero de los pecadores”, recibiera compasión tiene como propósito convertirse en un modelo para todos los que luego crean en el Señor y obtengan la vida eterna. En otras palabras, el evangelio es un testimonio poderoso de que puede alcanzar y transformar aun a la persona más indigna y llena de errores, salvándola y usándola para su obra.

El pastor David Jang insistió en la importancia del mandato: “milites la buena milicia” (1 Timoteo 1:18). Esto es de vital relevancia en la práctica pastoral: hay que detener las “doctrinas diferentes”, defender la esencia del evangelio, amar y cuidar a los hermanos y, además, trabajar en equipo, llorando y gozándose conjuntamente. Sin embargo, a veces sucede que algunos naufragan en la fe, y el pastor debe sobrellevar también esa pena (1 Timoteo 1:19-20). Esta es la realidad del pastoreo.

Pablo concluye el capítulo 1 glorificando a Dios:

“Por tanto, al Rey de los siglos, inmortal, invisible, al único y sabio Dios, sea honor y gloria por los siglos de los siglos. Amén” (1 Timoteo 1:17).

El pastor David Jang afirmó que este es el objetivo último del ministerio y de la fe. En definitiva, nuestra vida y nuestro servicio apuntan a dar gloria a Dios, y esa gloria no es fruto de lo que seamos nosotros, sino de la misericordia y la gracia del Señor.


2. Un ministerio edificado en la misericordia

Ahora, el pastor David Jang resaltó el tema central que atraviesa toda 1 Timoteo: el “ministerio” y la “misericordia” que le sirve de base. En 1 Timoteo 1, Pablo expone por qué es necesario proteger la iglesia —ya que los falsos maestros son peligrosos— y concluye que la fuerza del ministerio proviene de la compasión de Dios. Rememora que él mismo, siendo el peor de los pecadores, recibió misericordia, y exhorta a que el pastor nunca olvide este hecho, dando testimonio de ello al cuidar de la comunidad.

El pastor David Jang explica que esto es precisamente la fuerza que produce “amor”. En 1 Timoteo 1:5 se lee: “El propósito de este mandamiento es el amor nacido de corazón limpio, y de buena conciencia, y de fe no fingida”. Es decir, el fin de toda enseñanza y corrección en la iglesia es “el amor”. Y ese amor brota naturalmente cuando comprendemos profundamente la gran misericordia que recibimos del Señor. Este es el meollo del pastoreo.

Quien pastorea debe observar cuidadosamente lo que sucede tanto dentro como fuera de la iglesia: la influencia mundana que la sacude desde afuera, los falsos maestros en su interior, discusiones vanas o incluso las dificultades que padecen los fieles que sirven en silencio. Para asumir todo esto se necesitan humildad y lágrimas. Así como Pablo se despidió de los ancianos de Éfeso en Hechos 20:17-19 diciendo que había servido “con toda humildad y con muchas lágrimas”, el pastor David Jang insiste una y otra vez en que “pastorear implica lágrimas”. Timoteo, siendo una persona tímida, sensible, incluso con problemas de estómago, fue ubicado en pleno campo de batalla pastoral, lo cual demuestra la obra de Dios que “escoge lo débil para avergonzar a lo fuerte” (1 Corintios 1:27).

Asimismo, el pastor David Jang subraya que el ministerio se realiza en equipo. Pablo contó no solo con Timoteo y Tito, sino con multitud de colaboradores: Silas, Lucas, Priscila y Aquila, Epafrodito, etc. La lista es larga, y todos se unieron para edificar la comunidad cristiana y proclamar el evangelio. La iglesia no debe ser un lugar para el lucimiento personal, sino un cuerpo donde se comparten las cargas, lloran juntos y se alegran juntos. Esa es la gran fortaleza de la iglesia.

El pastor también enfatiza que la evangelización (misión) y el pastoreo no pueden separarse. Cuando el Señor resucitado dio la misión a sus discípulos, dijo: “Hasta lo último de la tierra” (Hechos 1:8), la llamada Gran Comisión, y simultáneamente ordenó: “Apacienta mis ovejas” (Juan 21:15). Pablo, en sus viajes misioneros (primer, segundo y tercer viaje), nunca abandonó a las iglesias que fundaba. Las revisaba continuamente, las visitaba de nuevo o les enviaba cartas para que maduraran. Cuando se predica el evangelio, se ganan “personas” para Cristo, y guiarlas y cuidarlas es el corazón del pastoreo.

El pastoreo consiste en amar. Y sin amor, no se puede sostener. Tal como se menciona en 1 Timoteo 1:5, el amor proviene de “corazón limpio, buena conciencia y fe sincera”. Por otra parte, este amor no es resultado de nuestro esfuerzo, sino que surge cuando entendemos la misericordia de Dios que se derramó sobre nosotros, pecadores. Pablo, quien repetía una y otra vez que era “el primero de los pecadores”, recordaba su condición pasada. Conociendo semejante salvación y amor, predicó con fervor, y al mismo tiempo velaba con lágrimas para que la iglesia no se dispersara ni se viniera abajo.

Las Cartas Pastorales (1 y 2 Timoteo y Tito) son particularmente importantes dentro de las epístolas paulinas porque muestran de manera específica la filosofía pastoral de Pablo. Al leer estos textos, aprendemos sobre la cualidad necesaria en el liderazgo de la iglesia, la actitud hacia los creyentes, la prioridad de la adoración y la oración, cómo responder a los falsos maestros y organizar el orden de la iglesia. Todo esto brinda una columna vertebral para los pastores de hoy, como el pastor David Jang, que buscan ejercer su ministerio en el presente.

En relación con lo que dice 1 Timoteo 1 y la situación de una iglesia sacudida, David Jang recuerda la frase “acordándome de tus lágrimas” (2 Timoteo 1:4), subrayando que las lágrimas del pastor no son prueba de debilidad, sino un indicio de una entrega sagrada para proteger a los creyentes. Pablo deseaba que Timoteo no se rindiera. Al evocar la misericordia que él mismo había recibido, Pablo se esforzaba en animarlo.

La fuerza motriz esencial del ministerio es la gracia y la compasión. Cuando uno recibe esa gracia y misericordia, cuida la iglesia con gratitud. Por eso Pablo dijo:

“Doy gracias a Cristo Jesús nuestro Señor… porque me tuvo por fiel poniéndome en el ministerio” (1 Timoteo 1:12).

El oficio, la posición o el servicio en la iglesia no es algo que se conquiste por méritos propios, sino algo que se recibe como un honor y un privilegio. Tomar esa responsabilidad con gratitud o como una carga condiciona la actitud fundamental en el ministerio. Pablo, siendo un perseguidor de la iglesia, fue acogido por la compasión divina y se convirtió en un predicador del evangelio. Para él, esto bastaba para darle gracias a Dios cada día; esa gratitud era su energía para el servicio.

Así, incluso cuando surgen personas hostiles o que causan tropiezos en la congregación, el pastor debe intentar corregirlas, y si es imposible, debe tomar medidas firmes por la santidad de la iglesia. Al final del capítulo 1 (1 Timoteo 1:19-20), Pablo menciona a Himeneo y Alejandro como ejemplos de quienes naufragaron en la fe. Dice: “Los he entregado a Satanás, para que aprendan a no blasfemar”. Aunque se procura amarlos, si continúan destruyendo la iglesia y socavando el evangelio, no queda más remedio que expulsarlos. Esta clase de determinación también se requiere en la práctica pastoral.

En conclusión, el ministerio no es algo fácil. El pastor David Jang ha repetido a lo largo de sus sermones y enseñanzas que “pastorear la iglesia, que es el cuerpo del Señor, es una labor valiosa y a la vez imposible de realizar sin lágrimas”. Tanto la relación entre Pablo y Timoteo como entre Pablo y Tito reflejan la realidad del ministerio. Una enseñanza carente de amor genera disputas y divisiones, pero la que se arraiga en el amor y se nutre de la gracia y la compasión del Señor salva almas y edifica la comunidad.

Hoy día la iglesia enfrenta muchos desafíos: secularismo, pluralismo, materialismo, humanismo, y tantas otras corrientes que intentan desvirtuar la verdad del evangelio. Internamente, puede haber errores teológicos, motivaciones egoístas, división entre los miembros e incluso un estancamiento posterior a la pandemia. Todo esto crea un panorama complejo. Precisamente en tales circunstancias, debemos obtener sabiduría de la carta que Pablo escribió a Timoteo hace dos mil años. La clave es que todo nace de la misericordia y la gracia de Dios. Desde allí, no debemos abandonar la “buena batalla de la fe” (1 Timoteo 1:18).

El Señor resucitado, en Juan 21, ordenó: “Apacienta mis ovejas”, y en Hechos 1:8, enfatizó: “Seréis mis testigos hasta lo último de la tierra”. Estas dos tareas no se pueden separar, y numerosos colaboradores, junto al apóstol Pablo, las cumplieron con lágrimas y entrega, combinando la labor evangelística y el pastoreo. Quien tiene a su cargo el cuidado de la iglesia ha de recordar la misericordia recibida, amar a las ovejas y, al mismo tiempo, proclamar el evangelio hasta los confines de la tierra.

El pastor David Jang, ya sea instruyendo a pastores y creyentes en la iglesia coreana o en diversas partes del mundo, siempre ha exhortado a que asuman una postura bíblica y correcta frente a ambas tareas (misión y pastoreo). Al leer 1 Timoteo, debemos dar gloria a Dios, nuestro Salvador, y al Cristo Jesús, nuestra esperanza, recordando incesantemente la “misericordia” que se nos ha concedido como pecadores. Esa gratitud nos permite trascender las discusiones sin sentido y las genealogías interminables, edificando en cambio la iglesia, acallando la confusión y promoviendo el amor que da vida.

1 Timoteo 1 muestra a Pablo diciendo a Timoteo: “Protege la iglesia y defiende el evangelio, pero no olvides jamás que tú también eras el peor de los pecadores y que has recibido misericordia”. El ministerio que describe Pablo no está cubierto de palabras floreadas, ni de mitos ni de genealogías o teologías rebuscadas. Su centro es el amor que brota de la gracia y la compasión del Señor. Por tanto, los líderes y miembros de la iglesia actual deben reflexionar continuamente sobre los fundamentos de la pastoral, convirtiendo a la iglesia no en un espacio de discusiones y peleas, sino en un lugar de amor y gracia.

Esta tarea no es sencilla, ya que, de la misma manera que la gran iglesia de Éfeso se tambaleó, la iglesia de hoy enfrenta innumerables pruebas. Pero así como Pablo pudo levantarse de nuevo, y Timoteo pudo resistir pese a sus debilidades, también hoy quienes se aferran al amor y la compasión de Dios recibirán la fortaleza necesaria para triunfar. Con esa fuerza se edifica la iglesia y se cumple el mandato de proclamar el evangelio hasta el fin de la tierra, obedeciendo el mandato del Dios que es nuestro Salvador y de Cristo Jesús, nuestra esperanza. Este es el contenido práctico del mensaje que el pastor David Jang ha enfatizado constantemente: la correcta actitud ante el ministerio, la misión y la esperanza en los últimos tiempos.

Así, Juan 21 y las enseñanzas de Pablo a Timoteo se unen en una misma corriente. El mandato del Señor resucitado y la insistencia de Pablo sobre la importancia de proteger la iglesia conllevan los fundamentos más esenciales de la pastoral. La iglesia debe alimentar a sus ovejas con amor, salvaguardar a la comunidad de enseñanzas engañosas y prepararse para la venida del Señor. En todo ese proceso, tal como destaca el pastor David Jang, es fundamental echar raíces en “la misericordia de Dios”. Haber sido rescatados del pecado y recibir la compasión divina es el impulso que sostendrá por siempre la evangelización y la pastoral.

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Pasteur David Jang – Le juste vivra par la foi


I. Ne pas avoir honte de l’Évangile

Dans Romains 1.16, l’apôtre Paul déclare :

« Car je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec. »

Cette simple déclaration, à la fois brève et puissante, renferme la réalité historique à laquelle faisait face l’Église primitive, tout comme elle exprime de manière concise le plan de salut de Dieu manifesté en Jésus-Christ. À l’époque où Paul prêchait, ceux qui annonçaient l’Évangile se heurtaient souvent à la moquerie du monde environnant ou à des barrières culturelles solidement établies dans la civilisation gréco-romaine. C’est dans ce contexte que Paul proclame haut et fort qu’il n’a pas honte de l’Évangile, affirmant à la fois sa certitude missionnaire et sa perspicacité théologique.

Au 1ᵉʳ siècle, l’Empire romain était une superpuissance jouissant d’une suprématie politique, militaire et culturelle. Ses édifices majestueux, son réseau routier développé, et l’héritage philosophique déjà enrichi par la pensée helléniste, tout concourait à éblouir le monde de l’époque. Les ruines des anciens forums ou des arènes, que l’on visite encore aujourd’hui, témoignent de la splendeur et de la puissance qui caractérisaient Rome il y a deux mille ans. Or, au cœur de cette civilisation imposante, annoncer « le Christ crucifié » était tout sauf aisé. Pour les Juifs, la mort sur la croix s’apparentait à une malédiction ; pour les Grecs (en particulier les élites intellectuelles), c’était le summum de la folie. Dans la première épître aux Corinthiens, Paul le souligne :

« Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. » (1 Co 1.18)

Ces propos révèlent à quel point l’Évangile pouvait sembler absurde non seulement pour les Romains de l’époque, mais aussi pour les penseurs grecs en quête d’une « sagesse » subtile et raffinée. Pourtant, en dépit de ces résistances, Paul ose proclamer avec audace : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. » Il soutient au contraire que cet Évangile est « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit ». Les hommes, chacun à leur manière, se vantent d’avoir trouvé la « puissance » ou la « sagesse » ultime ; mais du point de vue de l’apôtre Paul, tous ces prétendus pouvoirs ou connaissances demeurent prisonniers du péché et, finalement, conduisent à la perdition. Rome avait beau être resplendissante, et ses connaissances aussi profondes qu’elles paraissaient, aucun être humain n’échappait à la condamnation du péché ni au tribunal de Dieu. Dès lors, Paul était convaincu que l’Évangile était la seule voie de salut, la seule source véritable de puissance.

Pour mieux saisir la situation, pensons également aux chrétiens de Corinthe, qu’il avait en tête alors qu’il écrivait aux Romains. Corinthe, cité portuaire prospère, était néanmoins marquée par une profonde confusion morale et spirituelle, et comptait une forte population d’esclaves et de classes défavorisées. Paul reconnaissait que, dans cette société, les prédicateurs de l’Évangile et les croyants de l’Église locale étaient traités comme « les balayures du monde » (1 Co 4.13). Pourtant, malgré leur statut social méprisé, Paul, qui avait fait l’expérience personnelle de la grâce du salut, savait que l’Évangile contenait une réalité bien plus profonde. La croix ne représentait pas quelque chose de « honteux » ; c’était au contraire la seule puissance ultime et éternelle qui conférait une gloire réelle aux croyants.

Le pasteur David Jang souligne souvent, dans ses prédications et ses enseignements, que l’attitude et la certitude de Paul devraient s’appliquer de la même manière aux chrétiens d’aujourd’hui. Dans un monde moderne éblouissant, porté par la prospérité matérielle, la révolution numérique, et une prodigieuse diversité culturelle et artistique, nombreux sont les croyants qui hésitent : « Et si l’Évangile paraissait trop simplet ? », « Et si le message de la croix semblait démodé ? ». Selon David Jang, ces craintes sont infondées. Bien au contraire, l’époque actuelle a plus que jamais besoin de l’essence de l’Évangile, car l’humanité subit de plein fouet les désillusions et les dérives produites par ses propres idéologies, technologies et systèmes. D’où l’importance, aujourd’hui encore, de clamer avec Paul : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. » Par nature, cet Évangile est éternel et transcende tout jugement humain, car il est la « puissance de Dieu ».

Ainsi, que signifie l’expression de Paul : « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » ? Le cœur de la foi chrétienne déclare que quiconque confesse que Jésus est mort et ressuscité pour lui, et le reconnaît comme Seigneur et Sauveur, obtient le pardon de ses péchés et la vie éternelle. Ce salut n’est pas destiné aux seuls Juifs. Lorsque Paul dit : « d’abord pour les Juifs, mais aussi pour les Grecs », il affirme que cette bonne nouvelle est offerte à toute l’humanité. Dans le langage de l’époque, « Juifs » et « Grecs » désignaient à la fois le peuple d’Israël et l’ensemble des païens. Le salut offert par l’Évangile transcende donc toutes les frontières, pour s’adresser « à tous ceux qui cherchent Dieu ». C’est d’ailleurs ce qu’on constate dans le livre des Actes des Apôtres, qui montre comment la Bonne Nouvelle, annoncée initialement à Jérusalem lors de la Pentecôte, s’est propagée en Samarie, puis dans les régions païennes, jusqu’aux extrémités du monde. L’Évangile n’a cessé de s’étendre, faisant expérimenter la même grâce et la même puissance divine à tous ceux qui l’ont reçu.

Dans 1 Corinthiens 1.22-24, Paul déclare :

« Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs recherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, […] Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. »

Le Christ crucifié, au départ, était un message totalement déroutant pour Juifs et Grecs. Les premiers ne concevaient pas qu’un Messie puisse être pendu au bois, car « celui qui est pendu au bois est maudit » (Ga 3.13), tandis que les philosophes grecs ne pouvaient imaginer une « Sophia » (sagesse) centrée sur un condamné à la crucifixion. Et pourtant, cet « événement insensé » de la croix était le cœur même du plan de salut prévu par Dieu. Paul l’a expliqué avec ferveur et a rattaché son argumentation à l’annonce du prophète Habacuc : « Le juste vivra par la foi. » (Ha 2.4)

Compte tenu des circonstances dans lesquelles Paul se trouvait au moment de la rédaction de l’épître aux Romains, et de la révélation divine qu’il avait reçue, son attitude – ne pas avoir honte de l’Évangile – va au-delà de la simple audace : elle témoigne de la joie profonde et de la certitude d’avoir découvert dans l’Évangile la « puissance exclusive de Dieu » pour le salut de l’âme. C’est cette même assurance que l’on retrouve chez Augustin, dans Les Confessions ou La Cité de Dieu, où il rapporte avoir cherché la vérité dans les philosophies anciennes, pour ne la découvrir pleinement que dans l’Évangile. Cet intellectuel passionné par la pensée grecque et romaine a finalement reconnu que la seule véritable sagesse, le seul roc sur lequel s’appuyer, était la croix du Christ. Son témoignage entre en résonance avec la déclaration de Paul : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. »

De la même façon, le pasteur David Jang insiste sur la puissance de la croix pour notre XXIᵉ siècle plongé dans la civilisation numérique et l’abondance d’informations. Les notions de « salut », « d’expiation » ou encore de « jugement divin » peuvent aujourd’hui sembler archaïques ou dépassées, mais la nature humaine pécheresse demeure inchangée, et les désordres moraux ou spirituels sont peut-être encore plus aigus. Dans ce contexte, David Jang rappelle : « C’est précisément maintenant qu’il nous faut revenir à l’essence de l’Évangile. Car les civilisations, même les plus brillantes, restent vulnérables aux ravages du péché et de la mort, et seule la puissance de Dieu, contenue dans l’Évangile, peut y remédier. » Ce message fait écho à l’affirmation de Paul : « Je n’ai pas honte de l’Évangile », car cette Bonne Nouvelle est éternelle et résiste à toutes les fluctuations de l’histoire.

Plus encore, dans 1 Corinthiens 4.13, Paul se décrit lui-même, en tant que messager de l’Évangile, comme « le balayure de ce monde ». C’était le statut social réservé aux chrétiens à l’époque. Loin d’avoir conquis la sympathie des hautes sphères, le christianisme s’est d’abord répandu parmi « ceux qui peinent et ploient sous le fardeau », « les brebis perdues », les exclus, pour reprendre les paroles mêmes de Jésus. En étudiant le ministère de Paul, on s’aperçoit qu’il ne se laisse nullement intimider par l’autorité suprême de Rome ou par la philosophie grecque, mais qu’il considère plutôt ces puissances comme « sans espoir et ayant besoin de l’Évangile ». Ainsi, après avoir proclamé : « Je n’ai pas honte de l’Évangile », Paul enchaîne aussitôt avec un « car » (ou « parce que ») dans le texte original grec, expliquant que cet Évangile n’est autre que la puissance divine capable de délivrer du péché et de la mort pour apporter la vie nouvelle.

À cet égard, les chrétiens d’aujourd’hui héritent de la confession de Paul. Il arrive que l’Église soit ridiculisée par le monde, que l’on se moque de sa prétendue simplicité ou de son côté « dépassé » aux yeux des élites intellectuelles et culturelles. Pourtant, Romains 1.16 nous exhorte à garder en mémoire que l’Évangile n’est pas une vieille idéologie périmée, mais la seule réponse à la problématique universelle du péché et de la mort. Celui qui réalise cette vérité peut s’écrier à son tour, en toutes circonstances : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. » Et ce cri s’appuie non sur notre savoir ou notre condition, mais sur l’événement inouï de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, qui demeure la seule source de la puissance éternelle de Dieu.


II. Le juste vivra par la foi

Après avoir affirmé sa fierté à l’égard de l’Évangile, Paul poursuit dans Romains 1.17, dévoilant la profondeur du message :

« En effet, la justice de Dieu s’y révèle, par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. »

Ce verset est considéré comme le thème central de toute l’épître aux Romains et, plus largement, comme l’un des versets clés de la doctrine chrétienne du salut. D’ailleurs, l’étincelle de la Réforme protestante, allumée par Martin Luther, est souvent liée à sa (re)découverte de ce concept de « la justification par la foi », qu’il a puisé dans le célèbre passage : « Le juste vivra par la foi. »

1) « La justice de Dieu s’y révèle, par la foi et pour la foi »

Selon Paul, la « justice de Dieu » est le moyen par lequel le pécheur devient juste, la clé de voûte se trouvant dans l’œuvre de Jésus-Christ à la croix. Autrement dit, le plan de salut de Dieu, manifesté par la mort expiatoire de Jésus, est la révélation concrète de « la justice de Dieu ». Sous l’ancienne alliance, le pécheur ne pouvait qu’encourir la peine de mort, car « le salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6.23). Étant incapable d’observer parfaitement la loi, l’homme ne pouvait pas produire par lui-même la justice exigée par Dieu. Mais Dieu, dans son amour, a envoyé son Fils unique Jésus-Christ, qui a pris sur lui la condamnation du péché, en mourant sur la croix à notre place. Ainsi, la « justice de Dieu » consiste dans l’acte de « déclarer juste » le pécheur par le sang de Jésus, c’est-à-dire dans l’œuvre rédemptrice accomplie par le Père à travers son Fils.

Paul le résume dans 1 Corinthiens 1.18 : « La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. » La croix peut paraître absurde à l’esprit naturel, mais pour ceux qui ont déjà expérimenté la grâce de Dieu, c’est la source d’une puissance salvatrice. Ce paradoxe illustre le fonctionnement concret de la « justice de Dieu » : comment un pécheur pourrait-il devenir juste ? À vue humaine, c’est impossible. Mais Dieu a rendu cette justification possible en permettant que son Fils, qui était sans péché, meure pour nous. Nous n’avons plus qu’à recevoir ce don « par la foi » ; ainsi, un chemin nouveau s’ouvre pour passer du statut de pécheur à celui de justifié.

Paul ajoute que cette justice se révèle « par la foi pour la foi » (ou « de foi en foi »). Plusieurs interprétations existent, mais la plus commune y voit un processus de croissance : la foi initiale, au moment de la conversion, s’approfondit au fil du temps, conduisant à une foi plus mûre et plus ferme. Nous commençons par accueillir l’Évangile et reconnaissons Jésus comme notre Sauveur. Puis, à mesure que nous avançons avec Dieu, nous voyons s’étendre cette justice divine dans toute notre vie, et nous recevons de plus en plus le témoignage intérieur du Saint-Esprit. Nous sommes alors amenés à « aller de foi en foi ».

Si l’on se penche sur les écrits de grands théologiens tels qu’Augustin ou Thomas d’Aquin, on retrouve la même insistance : ce n’est pas par nos mérites ou nos efforts que nous sommes sauvés, mais uniquement par la grâce de Dieu. Augustin raconte, dans Les Confessions, comment il a mené une vie dispersée entre diverses philosophies et plaisirs, avant de réaliser qu’il n’était, en vérité, qu’un pécheur éloigné de Dieu. En lisant l’épître aux Romains, il a compris que la seule voie possible était « la foi et la grâce ». Les Pères de l’Église avaient donc déjà défini les bases de cette doctrine de la « grâce », doctrine que, plus tard, Luther et Calvin ont remise à l’honneur au moment de la Réforme. L’idée maîtresse – la justice de Dieu révélée en Christ, reçue par la foi – demeure le pivot de la sotériologie chrétienne depuis deux millénaires.

Le pasteur David Jang, quant à lui, met en garde les croyants contemporains contre deux pièges : le « salut par ses propres forces » (penser que nos bonnes œuvres nous rendent justes) et le « relativisme » (penser que, comparés à d’autres, nous sommes peu pécheurs). Dès l’instant où nous nous comparons aux plus grands malfaiteurs et où nous concluons : « Je ne suis pas si mauvais que ça », nous perdons de vue que nous sommes, devant Dieu, tous condamnés par le péché. Seule « la justice de Dieu » nous libère, et c’est par la foi en Jésus-Christ, selon l’enseignement de Paul, que nous pouvons accéder à cette justice. La « foi », ici, ne désigne pas un simple assentiment intellectuel, mais un abandon total, un confi complet de tout notre être. « De foi en foi », elle grandit et se fortifie, conformément à la phrase de Paul.

2) Signification concrète de « Le juste vivra par la foi »

La formule « Le juste vivra par la foi » est une citation d’Habacuc 2.4. Le prophète Habacuc, face à la menace de l’invasion babylonienne, implorait la justice et la protection divines. Dieu lui a alors révélé cette vérité : le juste survivra grâce à sa foi, c’est-à-dire grâce à sa confiance inébranlable en la parole de Dieu, même dans la tourmente. Quel que soit l’effondrement apparent du monde, celui qui s’attache à la promesse du Seigneur subsiste et n’est pas anéanti.

En reliant cette parole au Christ, Paul enseigne que l’on devient « juste » lorsqu’on croit en Jésus, et que cette foi procure la vie. Comme Israël qui tremblait devant Babylone, l’humanité contemple aujourd’hui des menaces multiples – péché, mort, chaos de toutes sortes. Pourtant, la proclamation « Le juste vivra par la foi » demeure un message d’espérance. Notre justification ne vient pas de notre propre valeur, mais de notre foi en Christ. Autrement dit, la vie dont parle l’Écriture n’est pas une simple survie biologique, mais la « vraie vie » dans la relation restaurée avec Dieu. La traduction œcuménique du même verset dans Romains 1.17 ajoute : « Celui qui, grâce à la foi, est juste aux yeux de Dieu vivra. » Être « juste » signifie alors « être rétabli dans la communion avec Dieu », et « vivre » signifie « jouir de la vie éternelle en Lui ».

C’est pourquoi le pasteur David Jang insiste, dans ses prédications, sur l’importance d’une relation « vivante » avec Dieu. Il est possible d’accumuler des connaissances bibliques, ou de fréquenter l’Église depuis des années, tout en demeurant spirituellement sec si nous ne cultivons pas une communion personnelle avec Dieu. Si cette communion est réelle et tangible, alors « Le juste vivra par la foi » devient aussi naturel que la respiration. C’est la progression de la foi, « de foi en foi », qui se déploie dans chaque instant du quotidien.

De plus, l’expression « vivra » inclut la certitude qu’au jour du jugement, nous ne périrons pas, mais accéderons à la vie éternelle. De la même manière que le peuple d’Israël, bien que confronté à l’ennemi, n’a pas été détruit, Paul et l’Église primitive, au milieu des persécutions romaines et des sarcasmes de la philosophie grecque, s’accrochèrent à cette même promesse. Et l’on sait comment, sans recourir à aucune force militaire ou pouvoir politique, la foi chrétienne a fini par transformer de l’intérieur l’Empire romain.

En étudiant l’histoire de l’Église, on voit en effet que, bien avant que l’empereur Constantin ne légalise la foi chrétienne, d’innombrables croyants ont enduré la prison ou livré leur vie dans l’arène, tout en demeurant fermes dans leur foi. Ils incarnaient la mise en pratique de « Le juste vivra par la foi ». Leur force ne venait pas d’un accord social ou d’un appui du pouvoir, mais de la certitude intérieure que l’œuvre de la croix et la résurrection de Jésus garantissaient à chacun d’eux la vie éternelle.

Aujourd’hui encore, ces principes s’appliquent à notre XXIᵉ siècle, bouleversé par la pandémie de Covid-19, les conflits internationaux, la croissance des inégalités, la solitude, et tant d’autres épreuves. Quand l’homme réalise la limite de ses propres ressources, la lumière de l’Évangile resplendit d’autant plus intensément. « Le juste vivra par la foi » nous rappelle que, face au désespoir, il existe encore un plan de salut. Nous sommes justifiés non par nos mérites, mais par la foi dans l’événement historique et surnaturel de la mort et de la résurrection de Jésus. Jésus Lui-même l’avait annoncé :

« Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » (Mt 20.28)
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15.13)

C’est cette mort expiatoire de Jésus qui révèle parfaitement la « justice de Dieu ». En acceptant par la foi cette œuvre, Dieu nous déclare justes et nous donne accès à la vie éternelle. Voilà l’essence de l’Évangile et l’aboutissement de Romains 1.16-17.

David Jang détaille souvent comment mettre en pratique ce « vivre par la foi ». Il reconnaît que le péché, ancré au plus profond de notre nature, ne disparaît pas en un instant. C’est pourquoi il appelle les croyants à se souvenir chaque jour de l’Évangile, à se laisser conduire par l’Esprit Saint et à poursuivre la « sainteté pratique ». Toutefois, tout commence par la reconnaissance que notre salut ne dépend pas de notre bonne conduite, mais uniquement de la « justice de Dieu » déjà accomplie par Christ. Le chemin de la justification, c’est de recevoir cette grâce par la foi, et de persévérer ensuite dans une vie conforme à cette foi.

Un exemple classique de la Bible pour illustrer ce principe est celui d’Abraham dans Genèse 15.6 :

« Abram eut foi en l’Éternel, qui le lui compta comme justice. »

Dès l’Ancien Testament, on voit que « croire en la promesse de Dieu » équivalait à « être considéré comme juste ». Abraham n’était pas justifié en raison de ses vertus ou de ses succès, mais parce qu’il avait cru la Parole divine. Cette vérité, pleinement manifestée en Jésus-Christ, montre la continuité entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Depuis toujours, la clé a été la foi ; et depuis la venue de Jésus, cette foi se centre clairement sur sa personne, sa mort et sa résurrection, qui établissent définitivement le salut.

La phrase « Le juste vivra par la foi » agit donc comme un axe autour duquel s’articule toute notre vie spirituelle. Dans l’évangélisation, cela signifie qu’il ne faut pas d’abord exiger des gens qu’ils soient « parfaits » ou qu’ils atteignent un haut niveau de réflexion philosophique, mais simplement leur annoncer l’Évangile pour qu’ils reçoivent le Christ par la foi. Et dans notre propre existence, cela implique de vérifier constamment dans quel degré de confiance nous marchons devant Dieu, en nous souvenant que, si Paul a pu dire : « Je n’ai pas honte de l’Évangile », c’est parce qu’il avait expérimenté en profondeur la puissance de la croix. Nous sommes, nous aussi, appelés à vivre cette expérience, et à croître « de foi en foi » pour toucher du doigt la réalité de « Le juste vivra par la foi ».

On retrouve cette idée jusque dans des œuvres médiévales comme La Divine Comédie de Dante Alighieri, où, à travers la description symbolique de l’enfer, du purgatoire et du paradis, transparaît le thème de la foi. Selon la vision du Moyen Âge chrétien, sans la grâce de Dieu, l’homme ne peut échapper à la condamnation. Même si Dante ne livre pas un exposé théologique rigoureux, son œuvre littéraire illustre le besoin d’un salut qui dépasse les capacités humaines, reprenant ainsi, à sa manière, le thème paulinien de la foi salvatrice. À travers l’histoire, que ce soit dans la philosophie, la théologie, la littérature ou les arts, des générations entières ont réaffirmé, sous des formes diverses, cette vérité : « Le juste vivra par la foi. »

En Romains 1.16-17, Paul pose donc le fondement et en dessine aussi l’aboutissement. En résumé, l’Évangile est entièrement l’œuvre de Dieu pour le salut de l’humanité, s’accomplissant par la mort et la résurrection de Jésus-Christ, qui manifestent « la justice de Dieu ». Le pécheur devient juste uniquement par la foi en cette œuvre rédemptrice, et cette justice divine octroie la vie éternelle. La déclaration de Paul, « je n’ai pas honte de l’Évangile », reste un défi d’actualité qui résonne au-delà de deux mille ans d’histoire. Elle incarne une puissance de vie inébranlable, centrée sur Jésus crucifié et ressuscité. Et le fait que « la justice de Dieu s’y révèle » signifie qu’un pécheur peut être déclaré juste et vivre dans la sainteté, voilà le mystère majeur que l’Évangile met en lumière : « Le juste vivra par la foi. »

De nombreux leaders chrétiens, dont le pasteur David Jang, continuent de proclamer l’importance de ce cœur de l’Évangile. Aucune culture ni aucune philosophie, si brillantes soient-elles, ne peut résoudre le problème radical du péché et de la mort ; or, l’Évangile porte en lui la « justice de Dieu » et la « puissance » capables de délivrer l’humanité. Il ne s’agit pas de traiter l’Évangile comme un simple objet d’étude intellectuelle, mais de l’appliquer concrètement, jour après jour, en faisant le choix de « vivre par la foi » et de marcher avec un Dieu bien réel. C’est ce que souligne l’ouverture de l’épître aux Romains :

« Je n’ai pas honte de l’Évangile… car en lui est révélée la justice de Dieu… et le juste vivra par la foi. »

Revenons à l’essentiel : c’est par la foi que nous, hommes et femmes pécheurs, accédons à la relation juste et saine avec Dieu, et c’est là que nous trouvons la « vraie vie », la vie éternelle. Sur ce roc se sont appuyés Paul, l’Église primitive, mais aussi l’Église à travers les siècles – au Moyen Âge, à la Réforme, et jusqu’à nos jours. La même vérité demeure : lorsque nous n’avons pas honte de l’Évangile, nous proclamons qu’il est l’unique puissance véritable, et quand nous regardons à la croix où se révèle la justice de Dieu, nous nous souvenons que nos péchés sont déjà pardonnés. Dans cette reconnaissance s’épanouit la paix et l’assurance que le monde ne peut nous offrir, et nous pouvons enfin vivre en conformité avec la parole : « Le juste vivra par la foi. »

Tel est, en définitive, le message central de Romains 1.16-17 et la substance même de l’enseignement que le pasteur David Jang ne cesse de répéter. Peu importe l’éclat des civilisations, sous la surface, la souffrance, le péché et les manques se font toujours sentir. Seul l’Évangile peut y remédier, car seule la justice de Dieu, s’exerçant en Christ, met fin à la condamnation et ouvre l’accès à la vie éternelle. Ce message demeure inchangé, hier, aujourd’hui et pour l’éternité :

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David Jang – You Shall Live by Faith


I. “I Am Not Ashamed of the Gospel”

In Romans 1:16, the Apostle Paul makes the following declaration:

“For I am not ashamed of the gospel, because it is the power of God that brings salvation to everyone who believes: first to the Jew, then to the Gentile.”

Within this succinct yet powerful statement, we see a compressed reflection of the historical context facing the early church, as well as God’s plan of salvation revealed in Christ. Surrounded by the mockery of a hostile world or the cultural barriers of the Hellenistic-Roman society with its wholly different value systems, Paul proclaims that he is “not ashamed of the gospel,” revealing both his missionary conviction and theological insight.

In the first century, the Roman Empire was a superpower boasting solid dominance in politics, military might, and culture. Its magnificent architecture, advanced road networks, and high level of philosophical tradition blended with Hellenistic worldview made Rome truly a “glorious empire.” Even seeing the ruins of the Colosseum or the remains of the Roman Forum today allows us to infer just how powerful and enormous Rome was 2,000 years ago. In the midst of such an imposing empire, proclaiming the message of “Christ crucified” was certainly not an easy task. To the Jews, crucifixion was regarded as a curse, and to the Greeks (the intellectual class of that era), it was considered the height of folly. Indeed, in 1 Corinthians, Paul wrote, “For the message of the cross is foolishness to those who are perishing, but to us who are being saved it is the power of God” (1 Cor. 1:18). This underscores just how offensive or disagreeable the gospel might have sounded not only to the Romans (particularly the intellectuals) but also to those pursuing the lofty academic world shaped by Hellenistic philosophy.

Despite this, Paul boldly declares, “I am not ashamed of the gospel.” He affirms instead that the gospel “is the power of God for the salvation of everyone who believes.” The world may speak of its own pursuit of power—whether in knowledge, status, or authority—but in Paul’s eyes, all such human “powers” (be they wisdom or might) ultimately lie under the shadow of sin and head toward destruction. No matter how brilliant Rome may have appeared, no matter how profound its knowledge, and no matter how formidable its rulers, all humanity is still under the penalty of sin and cannot escape standing before God’s judgment. Therefore, the gospel is the only way—the sole true power—for salvation.

When reading Paul’s letters, it is helpful to keep in mind the believers at Corinth, for whom he also wrote. Corinth was a port city, economically wealthy but filled with many lower-class people and slaves, and it was known for severe moral and spiritual confusion. Paul does not conceal that evangelists like himself, or even the local Christians, were regarded as the “scum of the earth” (1 Cor. 4:13) in that society. Yet, irrespective of such a lowly status or social humiliation, Paul—who had already experienced the grace of salvation in Christ—knew the “reality” of the gospel. He was convinced that the message of the cross was anything but shameful; rather, it was the ultimate and eternal power. He taught believers that the gospel itself is a sign of glory to them.

Particularly, Pastor David Jang has repeatedly emphasized in various lectures and sermons that Paul’s boldness and conviction should be applied directly to the faith of modern-day believers. He notes that, in the face of our era’s material abundance, rapid information age, and spectacular cultural and artistic developments, many Christians feel an unnecessary sense of shame or intimidation, wondering whether the gospel seems “too naïve” or whether the message of the cross appears “outdated.” However, Pastor David Jang says, “Now is precisely the time when the essence of the gospel is needed. This is because the civilization, technology, ideologies, and philosophies that human beings have created are actually leading to deeper confusion and despair.” This sentiment is directly connected to Paul’s declaration: “I am not ashamed of the gospel.” The gospel is, by nature, eternal and transcends any temporal values or human judgments, for it is “the power of God.”

We must then understand what Paul meant by the phrase “the power of God that brings salvation to everyone who believes.” The central doctrine of the Christian gospel is that every sinner is saved by believing in the death and resurrection of Jesus Christ and confessing Him as Lord. It is not salvation for the Jews alone. When Paul writes, “first to the Jew, then to the Gentile,” he explains that the gospel is open to all humanity. In the context of that time, “Jews” and “Greeks” (or Gentiles) encompassed everyone who was either a Jew or a non-Jew. Thus, it means that anyone—Jew or Gentile—who believes in Christ is led to salvation. This aligns exactly with the historical reality that, as seen in the Book of Acts, the gospel which began in Jerusalem after Pentecost gradually spread to Samaria and eventually to Gentile regions, proclaiming Christ to all nations. The “gospel” possesses this astonishing transcendence, extending its invitation to “all who seek God,” inviting them to experience the same grace and power in the Lord.

1 Corinthians 1:22–24 states:

“Jews demand signs and Greeks look for wisdom, but we preach Christ crucified: a stumbling block to Jews and foolishness to Gentiles, but to those whom God has called… Christ the power of God and the wisdom of God.”

The crucified Christ was an unfamiliar message for both Jews and Greeks. Under the Old Testament notion—“Cursed is everyone who is hung on a pole” (Gal. 3:13)—it was inconceivable that a crucified Messiah could be accepted. Simultaneously, from the viewpoint of Greek philosophers who pursued the morally and intellectually refined realm of “sophia,” the idea of a crucified criminal at the center of their wisdom was absurd. Yet this seemingly “foolish” event on the cross was the core of God’s plan for salvation. Paul, more ardently than anyone else, defends this point, and he directly connects his argument to the words of the prophet Habakkuk: “But the righteous person will live by his faith.”

Considering both the circumstances Paul faced when writing Romans and the revelation and conviction he had received from the Lord, his attitude of not being ashamed of the gospel conveys more than mere boldness. It is the joyful assurance of someone who has discovered that the cross contains a power belonging to God alone—something no earthly knowledge or authority can provide to save a single soul. Take, for instance, the classical works of Augustine, such as Confessions or City of God (De Civitate Dei). Augustine also pursued worldly philosophy and wisdom in his youth, only to find the “true truth” he longed for within the Christian gospel. Although Augustine had an exceptional attachment to and curiosity about Hellenistic and Roman thought, after his conversion he also proclaimed that the message of the cross was the “only wisdom” that people should ultimately rely upon. His testimony aligns exactly with Paul’s declaration, “I am not ashamed of the gospel.”

In a similar vein, Pastor David Jang repeatedly highlights the power of the cross. While digital civilization has advanced and new ideas and information flood the twenty-first century, topics such as “salvation,” “atonement,” and “the judgment of God” might appear outdated. In reality, however, the sinful nature of humankind remains the same; ethical confusion and spiritual emptiness have grown even more severe. Therefore, says Pastor Jang, we now need more than ever the confession, “I am not ashamed of the gospel.” Whether it is an empire or a civilization, knowledge or power that appears great and glorious, all will collapse under sin and death, and only the gospel stands as “the power of God that brings salvation to everyone who believes.” Paul’s declaration from 2,000 years ago remains just as valid today.

Furthermore, in 1 Corinthians 4:13, Paul confesses that, as a gospel worker and a believer in Jesus Christ, he is treated “like the scum of the earth.” This expression starkly reveals the social status of Christians at the time. Christianity did not begin with the support of the upper class or those in power; rather, as Jesus said, it was the “weary and burdened,” the “lost sheep,” the “outcasts,” who came into the grace of the gospel, and through them its power was manifested. When you consider Paul’s ministry, it is clear that he never cowered before the absolute authority of Roman society or Greek philosophy; rather, he viewed them from the perspective that they were “perishing,” in need of the gospel. Hence, after stating, “I am not ashamed of the gospel,” he gives the reason: “because” (as indicated in the original Greek text). Paul was proud of the gospel and proclaimed it powerfully, precisely because it is the true “power of God” that breaks the power of sin and death and grants new life.

Likewise, as modern Christians, we are also called to inherit Paul’s confession. There are times when the church is ridiculed in society, times when we face attacks from intellectuals at the cutting edge of culture and scholarship, accusing Christianity of being an “outdated myth.” Yet we must once again reflect on Romans 1:16. The gospel is not an old-fashioned idea that worked only in the ancient world but is, in fact, “the power of God,” which fundamentally resolves humanity’s universal crisis of sin and death. Holding onto this truth, we can boldly proclaim in every circumstance, “I am not ashamed of the gospel!” And that proclamation does not depend on our own knowledge or position, but rather on the eternal power that comes from “the cross and the resurrection of Jesus Christ.”


II. “The Righteous Will Live by Faith”

Paul continues in Romans 1:17, delving into the deeper meaning contained in the gospel:

“For in the gospel the righteousness of God is revealed—a righteousness that is by faith from first to last, just as it is written: ‘The righteous will live by faith.’”

This verse is widely known as the core theme of Romans and the central pillar of the Christian doctrine of salvation. Martin Luther, who sparked the Reformation, famously testifies that when he grasped the profound meaning of “The righteous will live by faith,” he rediscovered the doctrine of justification by faith (that we are justified by faith alone) and rejoiced greatly.

1. “For in the gospel the righteousness of God is revealed—a righteousness that is by faith from first to last”

First, the “righteousness of God” that Paul speaks of here is the channel through which a sinner becomes righteous; its source and center lie in the cross of Jesus Christ. In other words, “the righteousness of God” is God’s plan of salvation revealed through “the atoning sacrifice of Jesus Christ.” Under the Law, a sinner had no way to avoid punishment—“the wages of sin is death” (Rom. 6:23). Humans, being incapable of achieving righteousness on their own, could never meet the standard of righteousness presented by the Law. Yet God, in His love, sent His only begotten Son, Jesus Christ, whose sacrificial death on the cross paid the penalty for our sin. Thus, “the righteousness of God” took concrete form in “the redemptive act of God the Father, who declares sinners righteous by the blood of Jesus.”

Paul declares in 1 Corinthians 1:18, “For the message of the cross is foolishness to those who are perishing, but to us who are being saved it is the power of God.” Though the cross appears to be utter foolishness to those who reject the gospel, to those who have experienced the grace of Christ it is the power that brings life. This power is where God’s righteousness operates in practice. How can a sinner become righteous? Human reason and logic cannot explain this. However, God accomplished this seemingly impossible feat—declaring sinners righteous at the cost of His only Son—on the cross. All we need to do to be justified is to accept it “by faith,” and so we are made righteous. A new path has opened.

Here, Paul says that this “brings faith from first to last,” meaning it starts in faith and leads to further faith. Since the early church, there have been various interpretations, but the most common is that the believer’s faith begins with trusting the gospel message and acknowledging Jesus as Lord and continues to grow deeper and more mature. Ultimately, in the declaration that “the righteous will live by faith,” the believer arrives at an unshakable assurance of salvation and an experience of the Spirit’s power.

If we examine the theological studies of early Christian thinkers like Augustine or Thomas Aquinas, we see that they commonly emphasize one point: Salvation is achieved solely by God’s grace, not by any merit or works of man.Augustine, reflecting on his youth in Confessions, reveals that, after a long period of philosophical wandering and hedonistic living, he recognized himself as a “sinner away from God,” and upon encountering passages from Romans, he discovered the path of “sola gratia, sola fide” (by grace alone, through faith alone). Having been solidified already in ancient Christianity, this “doctrine of grace” reemerged prominently during the Reformation era under figures such as Martin Luther and John Calvin. The doctrine of justification by faith (that it is by faith we become righteous) rooted in “the righteousness of God” revealed in Jesus Christ remains the most important framework for the Christian understanding of salvation to this day.

Among contemporary voices proclaiming this same message is Pastor David Jang, who has preached and written extensively on the pitfalls modern people often fall into—namely, “self-salvation” (thinking one can become righteous through personal good works or merit) and “relativism” (believing one is “less sinful” compared to others). People tend to say, “I’m not that bad. There are far worse people out there,” and in so doing, miss the absolute fact that everyone stands as a sinner before God. God’s righteousness, however, points us to the singular, objective solution—Jesus Christ—and calls us to place our trust in that righteous gospel. When we live by faith in God’s righteousness, we can finally embark on a path of true freedom and holiness. The “faith” here is not mere intellectual agreement but an all-encompassing trust—staking one’s life upon Christ. This aligns precisely with Paul’s statement that our faith grows “from first to last.”

2. The Practical Meaning of “The Righteous Will Live by Faith”

The phrase “The righteous will live by faith” is a quotation from Habakkuk 2:4 in the Old Testament. The prophet Habakkuk, facing the threat of invasion by the powerful Babylonians of his time, cried out to God for justice and protection. God’s response came through a revelation: “The righteous will live by their faith.” This affirms the transcendent truth that, in the turbulent storms of history—where human power and wisdom fail—the only thing that truly remains is “faith in God’s promise.” Even if the world crumbles, those who cling to God’s covenant will never perish.

Paul connects this Old Testament promise to the gospel of Jesus Christ, teaching that “now those who believe in Jesus Christ are the righteous, and they will live by faith.” Just as Israel once trembled before the Babylonian invasion, we today witness a world plagued by sin, death, and confusion, and at times we too are overwhelmed by fear. We face economic crises, wars, famines, diseases, and countless personal struggles large and small. Yet “The righteous will live by faith” declares that God’s plan of salvation transcends all circumstances and assures us of hope. We become righteous not because of our inherent virtue or qualification, but through faith in Jesus Christ. Through the channel of faith, God’s life and righteousness enter us, enabling us to truly “live.”

“Live,” in the biblical sense, does not merely refer to physical survival. In Scripture, “life” refers to the “true life enjoyed in relationship with God.” In the Common Bible Translation, Romans 1:17 is rendered, “Whoever is put right with God through faith shall live.” This underscores that being declared righteous is equivalent to having our relationship with God restored, and “living” refers to enjoying eternal life within that relationship.

Pastor David Jang particularly stresses this “living relationship with God.” We can attend church for a long time or study the Bible and theology extensively, but if we do not establish a true personal bond with God, we may remain stuck in a dry faith. However, if that relationship is truly alive and dynamic, then the confession “The righteous will live by faith” naturally becomes as essential as breathing, evident in our worship, devotions, and in every moment of daily life. This growth from “doctrinal faith” to an “experiential, personal faith” is what Paul describes as moving “from faith to faith.”

Additionally, “The righteous will live by faith” carries within it an eschatological assurance that we will not perish under God’s final judgment, but rather enjoy eternal life. Just as the prophet Habakkuk declared that even if Babylon invades, those who truly believe and fear the Lord will not be destroyed, the early Christians in Paul’s day held onto that same promise amidst widespread Roman persecution and the derision of many pagan philosophies. Indeed, without military or political might, the faith in the gospel ultimately transformed the Roman Empire itself—the world’s greatest superpower at the time.

A close examination of early church history shows that, even before Christianity was officially recognized throughout the Roman Empire under Emperor Constantine, countless Christians persevered through imprisonment or death in the arenas, all the while maintaining their faith. This was a real-life application of “The righteous will live by faith.” They did not compromise with the powers of the world, and many even laid down their lives. What fueled such steadfastness was their unshakeable conviction in “the righteousness of God” revealed in the gospel—that same cross and resurrection of Christ that guaranteed them eternal life.

We can apply this same perspective to the twenty-first century. In the face of the COVID-19 pandemic, international conflicts, economic disparities, personal isolation, broken relationships, and countless other challenges, many people feel powerless and fearful. Yet paradoxically, it is precisely when human power and knowledge reveal their limits that the power of the gospel shines brightest. “The righteous will live by faith” assures us that we share the same hope the early church did in these times of chaos. Our justification, salvation, and eternal life—all of these become possible through the channel of faith, whose basis is the historical and transcendent event of “the cross and resurrection of Jesus Christ.”

Jesus Himself said, “The Son of Man did not come to be served, but to serve, and to give His life as a ransom for many” (Matt. 20:28). And John 15:13 states, “Greater love has no one than this: to lay down one’s life for one’s friends.” Jesus’ death was a substitutionary death, “atoning for us,” and it represents the clearest expression of “the righteousness of God.” When we personally accept by faith that Jesus died on our behalf, God declares us righteous and welcomes us onto the path of eternal life. This is the heart of the Christian gospel, and the conclusion presented by Romans 1:16–17.

In numerous seminars and talks, Pastor David Jang elaborates on living “by faith.” He notes that the sinful nature within us does not vanish in a single moment of initial belief. It is crucial, therefore, to meditate on the gospel daily and walk in obedience to the Holy Spirit—a process he calls “practical holiness.” However, the starting point of that journey is never our own “good works” or “efforts,” but our acceptance of “God’s righteousness, already accomplished” on the cross. We must never lose sight of the fact that the sole path to being made righteous—that is, entering a right relationship with God—is opened by embracing the grace of the cross by faith.

This point is also illustrated in Genesis 15:6, a well-known passage: “Abram believed the Lord, and He credited it to him as righteousness.” This shows that even in the Old Testament era, trusting God was counted as righteousness. Abraham received justification not through his own merit or accomplishments, but by believing in God’s promise. This principle is made even clearer in the era of Jesus Christ. Therefore, from the Old Testament to the New, the central thread has always been “faith.” The difference is that after Christ’s crucifixion, we now have the definitive historical reality of “the Messiah who has come, died, and risen” as our basis for salvation—an era-specific blessing that did not exist before.

Hence, this single phrase, “The righteous will live by faith,” surprisingly influences every aspect of our spiritual journey and practice of faith. In evangelism, we need not wait for people to become perfect or reach some lofty philosophical understanding. We preach the gospel as it is, and if people receive Jesus by faith, God will declare them righteous—this is what we must boldly proclaim. In our own day-to-day lives, we should examine how firmly we stand in the conviction that we are already saved and belong to God’s family. Paul’s pride in “the righteousness of God” revealed in the gospel—and his statement that he was “not ashamed of the gospel”—arose from his own profound personal encounter with the grace of the cross. We too must continually partake of that living experience if we are to grow from faith to faith and truly know what it means that “the righteous will live by faith.”

A classical literary example from the Middle Ages is Dante Alighieri’s Divine Comedy (La Divina Commedia). In allegorical fashion, Dante depicts Hell, Purgatory, and Paradise while emphasizing “faith,” exemplifying how the medieval Christian worldview conveyed the theme that sinful humanity cannot avoid judgment in purgatory or hell apart from “divine grace.” Although it might not be as systematically rigorous as formal theology, Dante’s work poetically and artistically illustrates the doctrine “the righteous will live by faith.” It is also a testament to the fact that Paul’s teaching on salvation did not just apply to the apostolic age or the early church but has resonated throughout history, inspiring numerous artists and believers in various forms. This reaffirms how deep and powerful the words “The righteous will live by faith” truly are.

Romans 1:16–17, then, contains both the starting point and the conclusion of the Christian journey of faith. In summary, the gospel is the historical event through which God Himself accomplished humanity’s salvation, fulfilled through the death and resurrection of Jesus Christ—that is, the revelation of “God’s righteousness.” And as sinners, we can only become righteous by accepting it “through faith,” whereby we obtain eternal life and truly “live.” Therefore, the voice of Paul, “I am not ashamed of the gospel,” echoes across 2,000 years and continues to challenge believers today. It is the power of life that remains unshaken by any earthly values or judgments, with the crucified Jesus at the center. And Paul’s bold pronouncement that “in the gospel the righteousness of God is revealed” exposes the mystery whereby the sinner, unable to achieve righteousness by any human means, now receives justification by grace. This entire process is the tangible fulfillment of “The righteous will live by faith” and the ultimate fruition of God’s marvelous plan of salvation for humankind.

Pastor David Jang and many modern church leaders hold firmly to this central truth of the gospel as they address the contemporary world. They remind us that no culture or philosophical trend can fundamentally resolve the human problem of sin and death, whereas the gospel alone contains the righteousness and power of God to do so. They also urge believers not to treat the gospel merely as an intellectual pursuit or cultural refinement, but to apply it in daily life and walk closely with the living God “by faith.” This is precisely the core message of Romans as introduced by Paul—“I am not ashamed of the gospel… the righteous will live by faith”—a truth that stands firm under all circumstances.

We must remember that only “by faith” can humankind be brought into a right relationship with God and thereby experience true life and eternal salvation. Upon this confession stands the faith of the Apostle Paul, the early church, medieval believers, Reformation-era saints, and the church of today. It still holds true. By refusing to be ashamed of the gospel, we can testify that it is the power of God, and as we look to the cross where God’s righteousness was revealed, we recall that our sins have been forgiven and offer heartfelt thanksgiving. Only then can we experience a peace and assurance that the world cannot give and live a life worthy of the proclamation that “the righteous will live by faith.”

This, indeed, is the core message of Romans 1:16–17 and the fundamental focus of Pastor David Jang’s continued gospel preaching. Though the world still appears glittering and grand, beneath the surface lie countless unresolved sins, deprivations, sufferings, and losses. Only the gospel can address these problems, for it bears the righteousness and power of God to save. And to those who embrace this gospel by faith, God’s righteousness is given. Sinners become righteous, are delivered from destruction, and granted everlasting life. That is the unchanging heart of the gospel—yesterday, today, and forever—and the eternal declaration of “The righteous will live by faith.”

www.davidjang.org

David Jang – Vivir por la fe


I. No me avergüenzo del evangelio

El apóstol Pablo declara en Romanos 1:16 de la siguiente manera:
“Porque no me avergüenzo del evangelio, porque es poder de Dios para salvación a todo aquel que cree; al judío primeramente y también al griego.”

En esta expresión tan simple como poderosa, se condensa tanto la situación histórica que enfrentaba la Iglesia primitiva como el plan de salvación que Dios manifestó en Cristo. Ante las burlas del mundo y las barreras culturales del Imperio helenístico-romano, repleto de valores totalmente distintos, Pablo proclama: “No me avergüenzo del evangelio”, exhibiendo así su plena certeza misionera y su profunda visión teológica.

En el siglo I, el Imperio romano era la superpotencia indiscutible en lo político, lo militar y lo cultural. Sus construcciones magníficas, su extensa red de caminos y la elevada tradición filosófica, que fusionaba la herencia helenística con la grandeza romana, convertían a Roma en un “imperio resplandeciente”. Incluso viendo hoy las ruinas del Coliseo o el Foro Romano, podemos imaginar cuán poderoso y descomunal era el Imperio romano hace dos mil años. En tal centro imperial, predicar “a Cristo crucificado” no era, ni de lejos, una tarea fácil. Para los judíos, la muerte en cruz era considerada una maldición, y para los griegos (la élite intelectual de la época), constituía la máxima necedad. El mismo Pablo lo expresa en 1 Corintios: “La palabra de la cruz es locura para los que se pierden; pero para los que se salvan, esto es, para nosotros, es poder de Dios” (1 Co 1:18). Con esto, deja claro lo ofensivo que podía llegar a sonar el evangelio para los ciudadanos romanos (y en especial para sus pensadores), quienes con frecuencia valoraban altamente la filosofía helenística y la cultura refinada.

Aun así, Pablo declara con valentía: “No me avergüenzo del evangelio”. Es más, proclama que este evangelio “es poder de Dios para salvación de todo aquel que cree”. El mundo exalta innumerables caminos como su “poder” (llámense sabiduría o autoridad), pero a los ojos de Pablo, todos ellos están bajo la sombra del pecado y, por ende, se encaminan a la perdición. Por muy esplendorosa que fuese Roma, por muy profunda que pareciera su sabiduría o por muy imponente que resultara la fuerza de sus gobernantes, todo ser humano sigue sin librarse de la condena del pecado y no tiene forma de escapar del tribunal divino. En consecuencia, para Pablo, el evangelio es el único poder verdadero y la única vía de salvación.

Al leer la carta de Pablo, conviene pensar también en los creyentes de la iglesia de Corinto, a quienes él tenía muy presentes. Corinto era una ciudad portuaria rica en comercio, con muchos estratos sociales bajos y una gran cantidad de esclavos, donde abundaban la confusión moral y espiritual. Pablo reconoce que él mismo y otros mensajeros del evangelio, así como los cristianos que vivían allí, eran vistos como “la escoria del mundo” (1 Co 4:13). Sin embargo, esa condición social inferior y el desprecio que sufrían no menguaron el gozo de Pablo, quien había experimentado la gracia de la salvación en Cristo y conocía la “realidad” del evangelio. Para él, la cruz no era una vergüenza, sino el poder supremo y eterno, y constituía un signo de gloria para los creyentes.

En múltiples conferencias y predicaciones, el Pastor David Jang ha subrayado la importancia de aplicar hoy la misma confianza de Pablo. En una época en que la prosperidad material, la rápida digitalización y el florecimiento de la cultura y el arte hacen que la civilización moderna luzca deslumbrante, muchos cristianos pueden sentirse avergonzados o retraídos pensando: “¿Acaso el evangelio puede parecer infantil?” o “¿No considerarán anticuado el mensaje de la cruz?”. Pero el Pastor David Jang insiste: “Precisamente esta era requiere la esencia del evangelio, porque el mundo, lejos de resolver sus problemas, experimenta un caos y un abatimiento aún mayores debido a los excesos de la propia civilización humana, de la tecnología, de las ideologías y de los sistemas que hemos creado”. Este planteamiento conecta directamente con el “No me avergüenzo del evangelio” de Pablo. El evangelio es, por naturaleza, eterno y trasciende cualquier valor o apreciación meramente humana; es, en definitiva, “poder de Dios”.

Ahora bien, ¿cómo entender esa expresión de Pablo: “Es poder de Dios para salvación a todo aquel que cree”? El núcleo esencial del evangelio cristiano se revela: quien crea en la muerte y resurrección de Jesús y lo confiese como Señor y Salvador, ese alcanzará salvación, sea judío o griego. La frase “al judío primeramente y también al griego” indica que el evangelio está destinado a toda la humanidad. En la terminología de la época, “judío” y “griego” abarcaban, en conjunto, a judíos y gentiles. Por tanto, Pablo afirma: “Sin importar si eres judío o gentil, aquel que cree en Cristo obtendrá la salvación”. Esto coincide con el dato histórico reflejado en el libro de los Hechos, donde el evangelio, tras descender el Espíritu Santo en Pentecostés, comenzó en Jerusalén, se extendió por Samaria y llegó paulatinamente a las regiones gentiles, proclamándose así a todas las naciones. De este modo, el evangelio “amplía” su alcance a quienes “buscan a Dios”, invitándolos a experimentar la misma gracia y el mismo poder en el Señor.

1 Corintios 1:22-24 dice: “Porque los judíos piden señales, y los griegos buscan sabiduría; pero nosotros predicamos a Cristo crucificado, para los judíos tropezadero, y para los gentiles locura. Mas para los llamados… Cristo es poder de Dios y sabiduría de Dios.” Para judíos y helenos, la cruz de Cristo resultaba al principio un mensaje extraño y hasta ofensivo. Según la Ley del Antiguo Testamento, “maldito todo el que es colgado en un madero” (Gá 3:13), de modo que un “Mesías crucificado” era inaceptable para muchos judíos. Por otro lado, en el ámbito de la alta cultura y la filosofía griega, era inconcebible que un “ajusticiado en la cruz” se convirtiera en el centro de un sistema moral o intelectual. Sin embargo, ese aparente acto “insensato” era en realidad el corazón del plan de salvación de Dios. Y Pablo, más que nadie, defendió ardientemente este punto, relacionándolo directamente con la profecía del profeta Habacuc: “El justo por la fe vivirá”.

En el contexto de la época en que Pablo escribía Romanos, así como considerando la revelación y la certeza que había recibido del Señor, su actitud de “no avergonzarse del evangelio” trasciende la simple valentía. Manifiesta la alegría de quien ha descubierto el “poder de Dios” que salva al ser humano, algo que ninguna sabiduría ni autoridad terrenal podía brindar. Un ejemplo destacado en la literatura cristiana es Agustín de Hipona, cuyas obras Confesiones y La Ciudad de Dios (De Civitate Dei) muestran cómo Agustín, tras dedicarse en su juventud a filosofías e intereses mundanos, halló en el evangelio la “verdad” que anhelaba su alma. Aun siendo un gran admirador de la filosofía grecorromana, Agustín concluyó, después de su conversión, que la “palabra de la cruz” era la auténtica sabiduría en la que el ser humano debe reposar. Esto sintoniza con la declaración paulina: “No me avergüenzo del evangelio”.

El Pastor David Jang, situándose en esta misma línea, insiste en el poder de la cruz. En el siglo XXI, caracterizado por la civilización digital, la avalancha de nuevas corrientes de pensamiento y la sobreabundancia de información, temas como “la salvación”, “la expiación” o “el juicio de Dios” pueden parecer anticuados. Sin embargo, la realidad es que la naturaleza pecaminosa del ser humano persiste y la confusión moral y el vacío espiritual se acentúan. Por ello, sostiene David Jang, hoy resulta aún más imprescindible confesar: “No me avergüenzo del evangelio”. El esplendor de los grandes imperios, civilizaciones y saberes es efímero ante el poder del pecado y la muerte; en cambio, el evangelio es “poder de Dios para salvación” de todo aquel que cree, una verdad que trasciende dos mil años y permanece vigente.

Además, 1 Corintios 4:13 muestra la realidad de los creyentes de entonces, cuando Pablo dice que son tratados como “la escoria de todos”. Esto revela el lugar social que ocupaban muchos cristianos primitivos. El cristianismo no nació con el respaldo mayoritario de la élite, sino que, tal como Jesús dijo, “los cansados y cargados”, “las ovejas perdidas” y “los marginados” se acercaron al evangelio y hallaron en él la fuerza que transformó sus vidas. Al examinar el ministerio de Pablo, notamos que no cedía ante la imponente autoridad del Imperio romano ni ante la filosofía helénica; al contrario, veía al mundo como “aquellos que perecerán y necesitan el evangelio”. Tras “No me avergüenzo del evangelio”, Pablo añade una razón (tal como se aprecia en el original griego): él se gloriaba en el evangelio y lo presentaba con firmeza porque sabía que el evangelio era el poder de Dios, el único que destruye el dominio del pecado y la muerte, otorgando una vida nueva a los que lo reciben.

Así también los cristianos de hoy tenemos la responsabilidad de encarnar esa misma confesión de Pablo. Es posible que la Iglesia sufra burlas o que, en ocasiones, la intelectualidad más vanguardista del arte o la ciencia descalifique el cristianismo como un mito obsoleto. Pero es entonces cuando debemos recordar Romanos 1:16, pues el evangelio no es una ideología antigua e inservible, sino el poder de Dios para atajar el mayor problema de la humanidad: el pecado y la muerte. Si comprendemos esto, podremos decir con convicción, en cualquier circunstancia: “No me avergüenzo del evangelio”. Y esa afirmación no se basa en nuestros conocimientos ni en nuestra posición, sino en el poder eterno que emanan la cruz y la resurrección de Cristo.


II. El justo por la fe vivirá

Continuando en Romanos 1:17, Pablo profundiza aún más:
“Porque en el evangelio la justicia de Dios se revela por fe y para fe, como está escrito: Mas el justo por la fe vivirá.”

Este versículo constituye el tema central de toda la Epístola a los Romanos y la columna vertebral de la doctrina cristiana de la salvación. Se cuenta que Martín Lutero, al comprender en profundidad el significado de “el justo por la fe vivirá”, redescubrió la doctrina de la justificación por la fe y se regocijó enormemente, desencadenando el movimiento de la Reforma protestante.

1. “Porque en el evangelio la justicia de Dios se revela por fe y para fe”

Ante todo, la “justicia de Dios” de la que habla Pablo es el medio por el cual el pecador se transforma en justo, y su origen y centro están en la cruz de Jesucristo. Es decir, el plan de salvación de Dios, evidenciado en la muerte vicaria de Jesús, define la “justicia de Dios”. Bajo la ley, no había manera de eludir la sanción correspondiente al pecado, pues “la paga del pecado es muerte” (Ro 6:23). El ser humano es incapaz de cumplir por sí mismo la norma perfecta de justicia que exige la ley, quedando condenado. Pero Dios, en su amor, envió a su Hijo unigénito, Jesucristo, para que en la cruz pagara la deuda de nuestro pecado. Así, la “justicia de Dios” se vuelve concreta al declarar Dios Padre “justo” al pecador que ha sido redimido por la sangre de Jesús.

Pablo escribe en 1 Corintios 1:18: “Porque la palabra de la cruz es locura a los que se pierden, pero a los que se salvan, es decir, a nosotros, es poder de Dios”. Esto significa que, para quienes rechazan el evangelio, la cruz resulta un absurdo; pero para quienes han experimentado la gracia de Cristo, constituye poder y vida. Precisamente allí es donde “actúa” la justicia de Dios: ¿cómo puede un pecador ser hecho justo? Desde un punto de vista meramente humano, parece imposible. Pero lo que el ser humano no puede lograr, Dios lo llevó a cabo en la cruz, entregando a su propio Hijo. Solo quien acepte ese sacrificio “por fe” podrá ser declarado justo; se le abre así un camino nuevo e impensado.

Por otra parte, Pablo describe este proceso diciendo que la justicia de Dios “se revela por fe y para fe”. Es decir, parte de la fe y se dirige otra vez a la fe. Se han propuesto diversas interpretaciones desde la era de la Iglesia primitiva, pero la más común alude a un crecimiento progresivo de la fe: comenzamos confiando en el evangelio y, conforme avanza nuestra vida cristiana, esa fe madura, se profundiza y se encamina a su plenitud, de modo que, con el tiempo, vivimos plenamente la certeza de la salvación y el poder del Espíritu, según la proclamación: “Mas el justo por la fe vivirá”.

Si revisamos a Agustín, Tomás de Aquino u otros teólogos, observamos que todos coincidieron en subrayar que “la salvación no depende de nuestro mérito ni de nuestras obras, sino únicamente de la gracia de Dios”. Agustín, en sus Confesiones, recuerda cómo, en su juventud, se sumió en la filosofía y el placer, hasta que entendió que era un “pecador alejado de Dios”. Fue al encontrarse con el mensaje de Romanos que halló la senda de “solo por la gracia, solo por la fe”. Esta doctrina de la gracia, que ya en la Iglesia antigua estaba bien asentada, resurgió con gran fuerza en la época de la Reforma, con Martín Lutero, Juan Calvino y otros reformadores. La justificación por la fe (que el pecador sea declarado justo por creer en Cristo) sigue siendo el pilar fundamental de la soteriología cristiana.

El Pastor David Jang, en numerosas prédicas y escritos, señala que el ser humano moderno cae con frecuencia en dos trampas: la “autosuficiencia” (la creencia de poder alcanzar la justicia mediante las propias acciones o méritos) y el “relativismo” (la idea de que uno no es tan pecador si se compara con otros). A menudo solemos decir: “No soy tan malo; hay gente mucho peor que yo”. Sin embargo, es una actitud equivocada si perdemos de vista que, ante Dios, somos pecadores absolutos. La “justicia de Dios” es la respuesta objetiva y suprema, encarnada en Jesucristo, y solo al aceptarla “por fe” hallamos la verdadera libertad y santidad. Esa “fe” no es mera convicción intelectual, sino una confianza total. Según Pablo, se trata de un proceso que comienza en la fe y crece hasta consolidarse, “por fe y para fe”.

2. El sentido práctico de “Mas el justo por la fe vivirá”

La frase “Mas el justo por la fe vivirá” proviene de Habacuc 2:4. El profeta Habacuc clamaba en medio de la amenaza del poderoso Imperio babilónico. Entonces Dios le reveló que “el justo por su fe vivirá”. Es decir, en medio de las turbulencias históricas y de problemas irresolubles para el hombre, lo que finalmente subsiste es la fe en las promesas divinas. Aunque parezca que todo el mundo se derrumba, quienes confíen en el pacto de Dios no perecerán.

Pablo retoma esta profecía y la vincula con el evangelio de Jesucristo, afirmando que “ahora, quienes creen en Jesucristo son los justos, y estos vivirán por la fe”. Así como en tiempos de Habacuc Israel temía ante la inminente invasión de Babilonia, hoy observamos la realidad del pecado y la muerte, el caos mundial y el temor que conllevan. Crisis económicas, guerras, pandemias, hambre, problemas en el día a día… Ante estos panoramas, muchos sucumben a la desesperación. Pero el grito “El justo por la fe vivirá” trasciende ese escenario y anuncia la esperanza: Dios sostiene un plan de salvación que supera cualquier circunstancia. El ser humano no se hace justo por sus méritos, sino por la fe en Jesucristo, de modo que, al creer, recibe la vida verdadera.

La palabra “vivirá” va más allá del simple hecho de respirar o sobrevivir. En la Biblia, “vida” significa comunión con Dios, la experiencia del “verdadero vivir”. Algunas traducciones, como la Biblia latinoamericana, vierten Romanos 1:17 así: “El que es justo por la fe, vivirá en amistad con Dios”. Con esto se destaca que ser justificado implica restaurar la relación con Dios y, por ende, gozar de vida eterna.

En este aspecto, el Pastor David Jang hace hincapié en la “relación viva con Dios”. Uno puede llevar años asistiendo a la iglesia, conocer mucha doctrina y hasta estudiar teología, pero si no mantiene una relación personal con Dios, su fe seguirá seca. Cuando esa relación está verdaderamente viva, la confesión “el justo por la fe vivirá” brota de forma tan natural como respirar, tanto en la adoración, la meditación de la Palabra, la oración, como en los momentos más cotidianos. Así se va pasando de la “fe teórica” a la “fe vivencial y personal”. El “por fe y para fe” de Pablo describe justamente ese desarrollo en continuo movimiento.

Decir “el justo por la fe vivirá” encierra también la confianza escatológica de que en el día del juicio de Dios no pereceremos, sino que tendremos vida eterna. Así como en la época de Habacuc la nación temblaba ante la inminente destrucción por Babilonia, los cristianos de la Iglesia primitiva, amenazados por la persecución romana y objeto de burla por parte de la cultura pagana, se aferraron a esta promesa. Y fue esa fe la que, sin ayuda de ejércitos o privilegios políticos, acabó transformando espiritualmente al imponente Imperio romano.

Los anales de la Iglesia primitiva registran que, antes de que el emperador Constantino legalizara el cristianismo, una multitud de creyentes fue martirizada en prisiones o en el Coliseo. Sin embargo, ni así negaron su fe. Este es el testimonio histórico del “Mas el justo por la fe vivirá”. Aquellos creyentes no se doblegaron ante la presión del poder terrenal porque tenían la convicción de que la “justicia de Dios” revelada en el evangelio era real. Estaban seguros de que así como Cristo murió y resucitó, ellos también poseían la promesa de la vida eterna.

Este mismo razonamiento se aplica hoy, en el siglo XXI. Con la pandemia de la COVID-19, los conflictos geopolíticos, la creciente brecha económica, el individualismo y la ruptura de las relaciones interpersonales, el ser humano experimenta ansiedad y agotamiento. Paradójicamente, en medio de esa crisis, el poder del evangelio resplandece con mayor nitidez. La declaración “Mas el justo por la fe vivirá” indica que los cristianos de este tiempo podemos abrigar la misma esperanza que tenía la Iglesia primitiva. Ser justificado, ser salvo, poseer la vida eterna: todo esto se hace posible “por la fe” en el hecho histórico y sobrenatural de la cruz y la resurrección de Jesús.

Jesús mismo lo expresa: “El Hijo del Hombre no vino para ser servido, sino para servir y para dar su vida en rescate por muchos” (Mt 20:28). Y en Juan 15:13 leemos: “Nadie tiene mayor amor que este: que uno ponga su vida por sus amigos”. La muerte de Jesús fue un sacrificio sustitutivo por nosotros, el acto donde se manifestó perfectamente la “justicia de Dios”. Y al creer en esa ofrenda, Dios declara justo al pecador y lo introduce en la vida eterna. Este es el corazón del evangelio cristiano y la enseñanza fundamental de Romanos 1:16-17.

David Jang, en diversos seminarios, suele especificar cómo aplicar de forma práctica el vivir “por la fe”. Aclara que la naturaleza pecaminosa del hombre no desaparece de golpe tras creer, por lo que, día a día, hemos de reflexionar en el evangelio y someternos a la guía del Espíritu Santo, buscando la “santidad práctica”. Pero el punto de partida nunca es nuestro esfuerzo o moralidad, sino la “justicia de Dios” ya consumada, que recibimos por la fe. Es decir, la relación correcta con Dios no se basa en nuestras buenas obras, sino en acoger la gracia de la cruz.

Para ilustrar este principio desde el Antiguo Testamento, recordemos Génesis 15:6: “Y creyó a Jehová, y le fue contado por justicia”. Desde entonces, se nos enseña que “creer en Dios” es lo que Él valora como justicia. Abraham no fue justificado por sus logros, sino por creer en la promesa de Dios. Este mismo patrón se hace plenamente manifiesto en el Nuevo Testamento con la llegada de Cristo, aunque ahora poseemos un fundamento más claro: la muerte y resurrección del Mesías ya se han cumplido, y sobre esa base recibimos la salvación. Así, tanto en el Antiguo como en el Nuevo Testamento, la clave sigue siendo la fe, solo que, después de la cruz, el objeto de esa fe está revelado con toda nitidez.

Por eso, una única frase —“Mas el justo por la fe vivirá”— puede influir de forma determinante en todas nuestras prácticas de piedad y en nuestro andar espiritual. A la hora de evangelizar, por ejemplo, no esperamos a que las personas sean perfectas o alcancen cierto nivel de reflexión filosófica. Sencillamente proclamamos el evangelio y, cuando la persona recibe a Jesús con fe, Dios la justifica. Lo mismo vale para nuestro día a día: ¿hasta qué punto vivimos con la certeza de que estamos salvos, de que somos hijos de Dios? Pablo podía gloriarse en la justicia de Dios y decir “no me avergüenzo del evangelio” porque él mismo había experimentado la gracia de la cruz. Nosotros también necesitamos palpar esa realidad constantemente para pasar de “fe en fe” y llegar a la plenitud de “el justo por la fe vivirá”.

El literato medieval Dante Alighieri, famoso por La Divina Comedia, representa alegóricamente el infierno, el purgatorio y el paraíso, enfatizando la necesidad de la fe en la salvación. Si bien no es un tratado teológico sistemático, dicha obra, dentro de la cosmovisión cristiana de la Edad Media, apunta a la misma idea: el ser humano, pecador, no puede eludir el purgatorio y el infierno sin la “gracia divina”. De fondo late el mensaje de que “el justo por la fe vivirá”. Así vemos que, a lo largo de la historia —no solo en los tiempos apostólicos, sino también en la Edad Media y en múltiples expresiones artísticas y religiosas—, se ha venido atestiguando de modos muy diversos esta verdad central: “Mas el justo por la fe vivirá”.

Podríamos decir que Romanos 1:16-17 contiene el principio y el fin de todo el camino de fe. En síntesis: el evangelio consiste en que la salvación del hombre es obra completa de Dios, consumada en la muerte y resurrección de Jesucristo; dicha obra se llama “la justicia de Dios”. Y el hecho de que un pecador se haga justo ante Dios es posible solo mediante la fe, lo que conduce a la vida eterna. Por ende, la voz de Pablo, “No me avergüenzo del evangelio”, sigue resonando tras dos mil años como un desafío actual. En ella se encierra el poder de la vida, inalterable ante los vaivenes del mundo, cuyo centro es Jesús crucificado. Y su declaración “en el evangelio la justicia de Dios se revela” significa que el plan de redención de Dios nos reviste de justicia, algo antes inalcanzable. Así se cumple “Mas el justo por la fe vivirá”, la culminación del maravilloso plan de salvación divina.

Al igual que Pablo, y como repiten el Pastor David Jang y otros líderes contemporáneos, debemos aferrarnos a lo esencial del evangelio y proclamarlo a nuestra generación. Ninguna cultura o filosofía solventará la raíz del pecado y de la muerte; solo el evangelio tiene poder para ello. Pero no hemos de quedarnos en la teoría o la apariencia cultural. Día tras día, aplicaremos esa verdad a nuestra existencia, caminando “por la fe” en comunión con el Dios vivo. Este es el mensaje central con que Pablo inicia la Epístola a los Romanos: “No me avergüenzo del evangelio… Mas el justo por la fe vivirá”. Un principio que trasciende circunstancias y momentos, válido para siempre.

Recordemos, pues, la gran verdad: solo a través de la fe establecemos la relación correcta con Dios y, en esa comunión, hallamos la “vida verdadera” y la promesa de la eternidad. Sobre esta confesión se fundaron Pablo y la Iglesia primitiva, la Iglesia de la Edad Media, la Reforma y, a lo largo de la historia, innumerables congregaciones y creyentes. También ahora, proclamando sin vergüenza el evangelio, atestiguamos que es el poder de Dios, y al contemplar la cruz, donde se nos revela la “justicia de Dios”, recordamos que nuestros pecados han sido perdonados, expresando gratitud sincera. Solo entonces, sumidos en una paz y seguridad que el mundo no conoce, podremos vivir según el llamado de “Mas el justo por la fe vivirá”.

En esto consiste el mensaje más contundente de Romanos 1:16-17, y es el meollo de la predicación del Pastor David Jang. El mundo sigue luciendo fastuoso, pero bajo esa superficie yacen incontables problemas de pecado, carencias, sufrimientos y pérdidas. Solo el evangelio puede remediar tales problemas. Y a quienes aceptan ese mensaje con fe, Dios les brinda su justicia, de modo que el pecador se hace justo, no se pierde, y accede a la vida eterna. Esto no cambia ni ha cambiado ni cambiará en el futuro; es la esencia misma del evangelio, la confirmación de la promesa: “Mas el justo por la fe vivirá”.

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La Croix et le Golgotha – Pasteur David Jang


1. Le chemin de la Croix et l’expiation

Lorsque nous lisons les récits évangéliques, le chemin de la Croix emprunté par Jésus-Christ ne peut être réduit à un simple instrument de souffrance ou d’exécution. Il s’agit plutôt d’une partie intégrante du plan salvateur de Dieu pour arracher l’humanité à la puissance du péché et de la mort, en offrant son Fils comme « victime expiatoire ». C’est également un chemin d’amour où le Seigneur porte volontairement tous les péchés et toutes les malédictions de l’humanité. Le pasteur David Jang souligne à ce propos que la marche de Jésus vers le Golgotha avec la Croix sur ses épaules incarne pour nous la « pleine expiation » et constitue un miroir qui reflète la manière dont les vrais disciples devraient suivre la voie du Seigneur.

La crucifixion était l’une des peines les plus sévères de l’Empire romain, infligée aux rebelles politiques, aux esclaves ou aux criminels les plus violents. Elle symbolisait l’« horreur » et le « déshonneur ». Que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, se soit soumis de lui-même à ce supplice dépasse l’entendement humain et manifeste le mystère de l’amour divin. D’après les Évangiles, Jésus ne fut pas une victime passive injustement condamnée ; il prit délibérément le péché du monde sur lui dans le but de libérer tous ceux qui étaient sous la condamnation de la Loi.

Dans l’Évangile selon Matthieu (5 : 39-44), Jésus proclame : « Ne résistez pas au méchant » et « Aimez vos ennemis ». Cet enseignement révolutionnaire renverse l’instinct humain de vengeance et propose un mode de vie du Royaume de Dieu, où l’on ne répond pas « poing pour poing » ni « ennemi pour ennemi », mais où l’on brise le cycle de la haine et de la colère. Jésus lui-même a accompli ces paroles sur la Croix : il a « absorbé » en amour toutes les flèches enflammées de l’ennemi, portant jusqu’au bout notre malédiction et nos péchés. De ce fait, la Croix, loin d’être une défaite pitoyable, est devenue une « victoire » majestueuse.

Le pasteur David Jang met en lumière la signification de cette victoire : « En tant qu’Agneau expiatoire, le Seigneur a pris sur lui toutes les peines et toutes les fautes, nous apportant la liberté ». Dans l’Épître aux Galates (3 : 13), l’apôtre Paul écrit : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous… ». Ce propos fait écho au système sacrificiel de l’Ancien Testament, en particulier le rituel du « jour des expiations » (Yom Kippour). Dans Lévitique 16 : 21-22, le grand prêtre impose les mains sur la tête d’un bouc, lui transférant tous les péchés du peuple, puis l’envoie dans le désert, afin que ces péchés s’éloignent de la communauté. Ce « bouc émissaire » (scapegoat) est sacrifié de manière à porter la faute collective au loin, là où rôdent les bêtes sauvages.

Cette liturgie de l’Ancien Testament nous enseigne que « le salaire du péché, c’est la mort », mais qu’il existe un moyen pour le pécheur d’être justifié grâce à un substitut sacrifié à sa place. Jésus est l’accomplissement ultime et parfait de ce « bouc émissaire ». Selon le pasteur David Jang, « le fait que Jésus ait pris le chemin de la Croix signifie qu’il est devenu notre Agneau expiatoire », et c’est là l’essence même de l’Évangile chrétien. Grâce à l’œuvre expiatoire de Jésus, il n’est plus nécessaire d’offrir régulièrement des sacrifices d’animaux : le Christ a ouvert la voie d’une rédemption valable une fois pour toutes.

Lorsque nous méditons sur le chemin de la Croix, nous sommes d’emblée frappés par l’attitude de Jésus : bien qu’injustement traité et abreuvé d’insultes, il ne réplique pas et ne se défend pas. Il demeure dans le silence et la douceur. Cela n’est possible que parce que Jésus est habité par la volonté de Dieu de sauver l’humanité. S’il avait fait usage de sa puissance surnaturelle ou plaidé sa cause, il aurait pu échapper à la souffrance. Mais alors, la signification de la « substitution » et de l’« expiation » n’aurait pas été pleinement accomplie. En choisissant de subir l’horreur du supplice, Jésus révèle la vérité fondamentale selon laquelle « l’humanité est incapable de surmonter son propre mal et ne peut se sauver que par l’amour sacrificiel de Dieu ».

L’image de Jésus qui se dégage ici est celle du « Serviteur souffrant ». Dans Ésaïe 53, le prophète dépeint ce Messie à venir : « Méprisé et abandonné des hommes… C’est à cause de nos transgressions qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été brisé. » Bien qu’il ait reçu la haine, le mépris et le rejet, ce « Serviteur souffrant » reste silencieux comme un agneau mené à l’abattoir. Le pasteur David Jang y voit « le Christ qui s’abaisse totalement pour nous », l’expression de « l’amour porté à son comble, où Dieu n’a pas hésité à donner sa propre vie pour effacer nos péchés ».

C’est pourquoi la Croix, bien qu’elle fût un instrument d’exécution effroyable, est devenue dans le christianisme le symbole le plus saint et le plus vénérable. Cette potence infâme a été transformée en signe de salut, car c’est là que Jésus a pris notre place, ouvrant la voie au pardon des péchés. Les Pères de l’Église et les Réformateurs ont également su voir en la Croix non seulement un « échafaud honteux », mais une gloire et une sagesse célestes. Ce paradoxe révèle que, si aux yeux du monde la Croix peut être synonyme d’échec et de honte, elle est, pour les croyants, la source de l’« expiation » et de la « victoire ».

D’autre part, le pasteur David Jang souligne que la Croix nous offre l’occasion de reconnaître le péché profondément enraciné en nous. Notre nature humaine nous pousse souvent à condamner les autres et à leur faire porter nos fardeaux, pour en tirer une satisfaction ou un sentiment de supériorité. Or, Jésus a emprunté la voie opposée. Bien qu’il fût sans péché, il a pris sur lui la faute d’autrui. Nous disons vouloir « ressembler au Christ », mais cela ne se limite pas à imiter sa puissance miraculeuse : il s’agit aussi de porter les charges les uns des autres et de mener une vie de repentance et d’expiation. C’est le sens de l’exhortation de Paul dans Galates 6 : 2 : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. »

En fin de compte, la Croix nous appelle à « le pardon plutôt que la condamnation ». Ceux qui suivent la voie du Christ ne s’acharnent pas à débusquer inlassablement les fautes d’autrui, mais s’efforcent de marcher sur la route de la réconciliation ouverte par le Seigneur. Lorsque nous regardons à Jésus, l’Agneau sacrifié pour nous, notre cœur s’attendrit, et nous prenons conscience de ce qu’est le véritable amour.

La mission expiatoire de Jésus, telle qu’elle s’inscrit dans l’ordre sacrificiel du Lévitique, dans l’image du « Serviteur souffrant » d’Ésaïe 53, et dans l’incarnation et l’œuvre substitutive décrites dans le Nouveau Testament, forme l’unique récit de salut. Faibles et pécheurs, nous ne pouvons nous sauver nous-mêmes, mais, en tant qu’« Agneau de Dieu », Jésus est venu offrir sa propre vie, renversant ainsi tout obstacle entre Dieu et nous. Comme l’affirme l’apôtre Paul, « alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous, prouvant ainsi l’amour de Dieu à notre égard » (Romains 5 : 8).

Le pasteur David Jang souligne que notre foi ne doit pas se contenter d’une compréhension purement théorique de ce sacrifice substitutif. Nous devons méditer chaque jour sur l’ampleur de notre péché et sur l’immensité de l’amour saint de Jésus qui l’a pris à sa charge, puis y répondre. Vivre ainsi, c’est mener une « vie expiatoire » qui consiste à porter ensemble le fardeau de nos frères et sœurs. Parfois, il nous arrive de devoir supporter à notre place des accusations injustes ou d’assumer les erreurs de quelqu’un d’autre. C’est un chemin difficile, mais c’est précisément celui qu’a emprunté Jésus pour expier nos péchés. Il est vrai que ce mode de vie est incompréhensible selon la logique humaine et les valeurs du monde ; pourtant, c’est le chemin que Jésus nous a révélé et que les Évangiles attestent.

Ainsi, le « chemin de la Croix » nous invite d’abord à « reconnaître nos fautes et nous repentir avant de juger les autres », puis à « endurer la faiblesse de l’autre, manifestant ainsi l’amour et le pardon ». Participer à ce chemin déjà accompli par le Seigneur signifie croire et obéir, même si, d’un point de vue mondain, cela ressemble à une honte ou à une défaite. Car aux yeux de la foi, ce chemin est la porte de la victoire. En contemplant la Croix, nous découvrons non seulement la grâce du salut, mais aussi le modèle de vie auquel nous sommes appelés en tant que rachetés.

Le pasteur David Jang aime citer l’épisode du « sacrifice d’Isaac » pour illustrer ce propos. En Genèse 22, Dieu demande à Abraham d’offrir son fils Isaac en holocauste. Isaac, ignorant qu’il doit être sacrifié, porte le bois du bûcher en montant au mont Morija et demande à son père : « Mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham répond : « Dieu y pourvoira » (YHWH Jiré). Isaac fut épargné grâce au bélier offert à sa place. Cet événement préfigure l’expiation à venir sur la Croix. Toutefois, Isaac ne savait pas qu’il était la victime, et un substitut fut introduit au dernier moment, tandis que Jésus savait parfaitement ce qui l’attendait et s’y engagea de lui-même. C’est précisément cette différence qui met en évidence la grandeur de l’amour et de la grâce du Christ.

Le Seigneur a consenti à un sacrifice d’une toute autre dimension, se faisant lui-même « agneau », supportant les coups de fouet, les moqueries, les crachats et les souffrances jusqu’à en être couvert de sang. Par là, il a établi une nouvelle alliance. Tous les symboles et toutes les exigences des sacrifices expiatoires de l’Ancien Testament trouvent leur accomplissement définitif dans la Croix de Jésus. Grâce à cette œuvre de rédemption, la porte du Royaume de Dieu s’est ouverte ; l’humanité, liée au péché et à la mort, a été appelée à la vie et au salut.

Lorsque nous nous plaçons devant la Croix, nous devons nous souvenir à la fois que « c’est mon péché qui a conduit Jésus sur cette route douloureuse » et que « Jésus a payé le prix de tous mes péchés pour me rétablir comme enfant de Dieu ». À ceux qui vivent encore avec un sentiment de culpabilité ou de peur, le pasteur David Jang rappelle que « le Christ a déjà porté notre honte et nos fardeaux, nous permettant de nous approcher de Dieu avec une pleine assurance et une vraie liberté ». C’est là toute la joie et la libération que nous offre l’Évangile de la Croix.

Cette première section, « Le chemin de la Croix et l’expiation », nous montre que l’œuvre substitutive de Jésus forme le cœur de l’enseignement biblique, de l’Ancien au Nouveau Testament : Jésus, bien qu’innocent, a accepté la mort la plus lourde et la plus ignominieuse pour transformer le chemin de la « condamnation » en chemin de « rémission ». Ceux qui méditent et suivent la Croix sont appelés à vivre, non dans la condamnation et la vengeance, mais en « portant les fardeaux les uns des autres et en se pardonnant mutuellement ». C’est là le cœur de la vie du vrai disciple de Jésus selon le pasteur David Jang, et l’essence de la foi centrée sur la Croix.


2. La victoire de Golgotha et l’espérance de la résurrection

Le lieu où Jésus fut crucifié porte le nom de Golgotha (en hébreu : Golgotha, en latin : Calvaire), qui signifie « lieu du crâne ». Plus on s’approchait de la colline, plus le trajet devenait éprouvant et douloureux. Les soldats romains imposaient aux condamnés, considérés comme des rebelles ou des criminels notoires, de porter eux-mêmes leur croix sur un chemin long et tortueux, afin de maximiser l’effet de terreur et d’humiliation. Jésus, déjà tout meurtri par la flagellation, dut ainsi traîner cette lourde poutre de bois. À ce moment, l’image du « bouc émissaire » prend toute son intensité.

Et pourtant, ce site funeste et sombre est paradoxalement « la scène où se scelle le salut de l’humanité ». Le pasteur David Jang souligne que « bien que Golgotha fût la colline du crâne, symbole de mort et de malédiction, c’est là que la vie a fleuri et que l’espérance de la résurrection a germé ». Sur la Croix, Jésus a crié dans une détresse indicible : « Éli, Éli, lama sabachthani ? » (« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »), et en ce moment ultime, il a porté à son comble le rôle de « victime substitutive » pour expier nos péchés. Malmené, humilié jusqu’à l’extrême, Jésus s’en est remis jusqu’au bout à la volonté de Dieu, préférant l’amour à toute forme de vengeance.

Lorsque nous parlons de « la victoire de Golgotha », le point de vue du monde y voit une contradiction. Le corps de Jésus pendit plusieurs heures sur la croix, perdant peu à peu son sang et ses forces, jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle. La foule se moquait de lui : « Si tu es vraiment le Fils de Dieu, descends de la croix ! » Les disciples s’enfuirent, terrorisés. Tout cela n’évoque qu’abandon et défaite. Pourtant, aux yeux de Dieu, ce moment de désolation absolue fut celui où s’ouvrit la porte du salut pour l’humanité. Le Golgotha, censé être l’apothéose du triomphe de la mort et des ténèbres, est devenu « l’endroit où la mort a été vaincue et où la vie éternelle a été proclamée ».

Dès l’époque de l’Église primitive, la foi en la résurrection était inséparable de la Croix : « Jésus est mort sur la Croix » serait une histoire de défaite s’il n’y avait pas eu la suite : « Jésus est ressuscité, vainquant la mort ». C’est ce second fait qui fait basculer le récit en histoire de libération et de victoire. Le pasteur David Jang souligne à juste titre que « la Croix est un symbole de tragédie, mais aussi la grande victoire de l’expiation accomplie par Dieu ; cette victoire est scellée par la résurrection ».

Sans la résurrection, la crucifixion ne serait qu’un acte d’exécution parmi d’autres. Le fait que Jésus se soit relevé d’entre les morts prouve que le sang qu’il a versé était bien celui du Messie envoyé par Dieu. L’apôtre Paul insiste dans 1 Corinthiens 15 : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vaine, et votre foi aussi ». La Croix et la résurrection sont le point de rencontre entre « souffrance-sacrifice-expiation » et « victoire-vie-gloire ». Au Golgotha, Jésus a réellement expiré, mais quelques jours plus tard, l’aube de Pâques a dissipé le désespoir.

Le pasteur David Jang rappelle que la victoire de Golgotha n’est pas politique ou militaire, mais spirituelle. Jésus n’a pas conquis le monde par l’épée, mais par le don de sa vie, par un sacrifice suprême sur le supplice le plus infamant. Son Royaume ne se fonde pas sur la force humaine mais sur la puissance de l’amour divin. Sur la tête du crucifié, on avait posé un écriteau : « Roi des Juifs », intended comme une dérision, mais qui, du point de vue de Dieu, proclamait la véritable royauté du Christ. Ainsi, la colline de Golgotha, « lieu du crâne » si effrayant, a été transformée par le sang du Christ en « source de vie ».

C’est pourquoi Calvaire (ou Golgotha) est devenu un nom central dans la foi chrétienne : malgré sa connotation sinistre, il est paradoxalement le lieu où a jailli l’espérance de la résurrection. Cet événement nous montre qu’au-delà de nos épreuves les plus sombres, Dieu peut faire naître une nouvelle lueur de vie. Il est le Dieu qui appelle la lumière à briller dans les ténèbres, qui suscite l’espérance dans le désespoir et la vie dans la mort.

Dans cette perspective, le pasteur David Jang exhorte les croyants à « affronter leur propre Golgotha ». Chacun traverse dans sa vie des moments de souffrance, de larmes ou de perte. Nous pouvons également succomber à la tentation et au péché, puis nous accabler de remords. Voilà notre « Golgotha personnel ». C’est précisément dans de telles circonstances qu’il nous faut nous rappeler le chemin du Seigneur sur la colline du Crâne. Bien que ce fût un lieu de violence et d’humiliation, Golgotha a été le théâtre de l’amour et de la puissance de Dieu manifestés de la façon la plus parfaite. Si cette Croix, dramatique et terrible, est apparue comme un « crâne » sinistre, Dieu s’en est servi pour inaugurer une ère de vie et de réconciliation. Voilà toute la force de l’Évangile.

La victoire de Golgotha s’est complétée dans la résurrection. Jésus n’a pas contourné la Croix pour aller directement à la gloire de la résurrection. Il a franchi la Croix et en est sorti vainqueur, inaugurant ainsi la vie nouvelle. Il en va de même pour notre chemin de foi. Pour goûter pleinement à la joie de Pâques, nous devons passer par la Croix, y déposer notre péché et notre mort. Le pasteur David Jang précise que la « foi en la résurrection » n’est pas un « espoir illusoire d’une victoire facile », mais s’appuie solidement sur l’expérience de l’expiation et du pardon obtenus à la Croix. Par conséquent, on ne saurait proclamer la résurrection sans la Croix, ni séparer la victoire du Christ de sa passion ; la puissance de la résurrection jaillit du chemin de la souffrance rédemptrice.

Le lien indissociable entre la Croix et la résurrection n’est pas qu’une doctrine abstraite, mais la source même de la transformation de notre vie quotidienne. Parce que Jésus est mort et ressuscité pour nous, notre passé est pardonné, notre présent est habité par l’Esprit qui nous sanctifie, et notre avenir est assuré dans la vie éternelle. Golgotha est une victoire plutôt qu’une défaite, parce que l’histoire ne s’est pas terminée sur la mort : la résurrection a suivi. Voilà un message que nul système de pensée ou de religion en dehors du christianisme ne peut offrir : la confiance absolue en la victoire de la vie sur la mort.

Le pasteur David Jang enseigne que la foi dans le Golgotha-Résurrection fait de nous « des êtres qui renaissent chaque jour ». Il ne s’agit pas seulement de fréquenter l’église ou d’écouter un sermon le dimanche, mais de devenir « une nouvelle créature » (2 Corinthiens 5 : 17). Cloués avec Christ sur la Croix, nous sommes ressuscités en lui. Alors, nos chaînes intérieures se brisent, et ce qui semblait impossible, comme aimer, pardonner, servir et faire preuve d’humilité, devient possible.

La victoire de Golgotha se reflète en chacun de nous lorsque nous vivons la parole : « J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2 : 20). Ce n’est pas un simple article de confession de foi, mais une réalité concrète : « l’homme ancien est mort, et le nouvel homme vit ». La Croix, en tant que chemin qu’a emprunté Jésus, brise la « prison du péché et de la haine » et nous ouvre la porte de la résurrection. Nous ne sommes plus tenus en esclavage par la culpabilité et la condamnation, ni enclins à juger et à haïr les autres. Le pasteur David Jang nous rappelle que, « puisque l’expiation du Christ nous a libérés dans la vérité, nous devons désormais vivre en témoignant de notre liberté et en servant nos prochains dans l’amour ».

Ainsi, l’histoire du Chemin de Croix n’est pas seulement le récit des souffrances d’un homme innocent, mais le fondement même de notre pardon et de la résurrection qui nous est offerte. Sur la colline de la mort, l’amour de Dieu a englouti la mort elle-même. Par la suite, la résurrection du Seigneur a fait du « lieu du crâne » un « lieu de vie éternelle ». Nous aussi, nous ne payons plus le prix de nos fautes, car le Christ l’a déjà fait, et tous ceux qui se repentent et croient en l’Évangile reçoivent la grâce de participer à la vie ressuscitée.

C’est parce que la Croix est indissociable de la résurrection qu’elle est devenue la lumière de l’Église. C’est pourquoi les églises chrétiennes prennent souvent le nom de « Calvaire » et placent la Croix au centre de leurs sanctuaires. Ce « bois sombre », instrument de condamnation, s’est transformé en emblème d’une grâce lumineuse, car c’est là que le miracle de la vie a triomphé du symbole de la mort. Le pasteur David Jang explique que les églises nommées « Calvary » ou « Golgotha » commémorent « la grâce de Jésus qui a transformé la vallée de la mort en source de vie » et montrent qu’elles ont pour mission de diffuser cette grâce au monde.

Le Golgotha se trouve toujours près de nous aujourd’hui. Lorsque la vie devient trop lourde et que, selon une perspective purement humaine, nous sommes tentés de baisser les bras, il faut nous souvenir de la journée où Jésus monta au Golgotha. Même flagellé et méprisé, il ne cessa jamais d’aimer. Cette vérité donne du courage et de l’espérance aux cœurs abattus, car au bout de la souffrance attend la grande « inversion » de Dieu, la résurrection.

Le pasteur David Jang applique cette victoire de Golgotha de façon concrète en parlant de la « réconciliation des relations brisées ». La Croix n’a pas seulement abattu le mur qui nous séparait de Dieu, elle a également le pouvoir de briser tous les murs d’hostilité entre les hommes. Jésus, qui a dit « Aimez vos ennemis », l’a réellement accompli par son propre sacrifice. De même, nous sommes invités à déposer au pied de la Croix nos griefs, nos haines et nos frustrations, afin de voir fleurir en nous le miracle de la résurrection. Le Golgotha, lieu de la mort, peut devenir aussi le lieu de la renaissance de l’amour lorsque nous y amenons nos ressentiments.

En somme, la victoire de Golgotha est « la victoire de l’amour » et « la victoire de la vie ». La haine a été transformée en amour, le désespoir en espérance, le péché et la mort en justice et en vie. Le lieu du crâne est devenu lieu de résurrection. L’événement qui confirme cette victoire est précisément la résurrection. Comme le souligne souvent le pasteur David Jang, il n’y a pas de résurrection sans la Croix, et la Croix, sans la résurrection, ne s’achève pas en victoire salvatrice. C’est la réunion des deux qui forme la Bonne Nouvelle dans sa totalité et la plénitude du message du salut.

Nous ne devons jamais l’oublier. D’après le calendrier liturgique, le vendredi saint est consacré à la méditation de la Passion, et le dimanche de Pâques, à la joie de la résurrection. Mais pour les croyants, ces deux réalités ne sont pas séparées : chaque jour, nous sommes appelés à vivre la Croix et la résurrection. Notre « vieil homme » doit mourir, et notre « homme nouveau » doit naître. Puisque Jésus a remporté la victoire sur la colline du Crâne, nous ne sommes plus liés par le péché et la mort, mais nous avançons dans la vie nouvelle inaugurée par la Pâque.

En conclusion, premièrement, « Le chemin de la Croix et l’expiation » montre que l’œuvre substitutive de Jésus, annoncée dans les sacrifices de l’Ancien Testament, la prophétie du Serviteur souffrant d’Ésaïe et l’enseignement des Évangiles et des apôtres, est le pivot central de l’histoire du salut. Jésus, qui était sans faute, a enduré la mort la plus infamante pour transformer le « chemin de la condamnation » en « chemin de l’expiation ». Les croyants qui contemplent et suivent la Croix sont ainsi appelés à mener une vie de « porteurs de fardeaux » et de « pardon », plutôt que de jugement et de vengeance. C’est le cœur de la vie de disciple mise en avant par le pasteur David Jang, et le fondement de la foi centrée sur la Croix.

Deuxièmement, « La victoire de Golgotha et l’espérance de la résurrection » souligne que la crucifixion de Jésus, sur la colline du Crâne, a radicalement transformé notre réalité présente et future, libérant l’humanité de la mort et du désespoir. À l’endroit le plus sombre, la lumière de la résurrection a jailli. Ces deux dimensions sont étroitement liées et forment le message central du christianisme : « expiation et résurrection ».

C’est « le chemin du Christ », et nous sommes appelés à y marcher « en tant que personnes pardonnées ». Le pasteur David Jang, à travers ses prédications, insiste sur le fait que la Croix n’est pas qu’un symbole religieux, mais une puissance vivante qui transforme notre quotidien. Il exhorte les croyants d’aujourd’hui à transmettre l’espérance et l’amour à ceux qui demeurent encore sous le joug du péché et du désespoir, non pas en restant seulement au stade de l’expiation, mais en vivant dans la force de la résurrection. La vérité demeure : « Il n’y a pas de résurrection sans la Croix, et sans la résurrection, la Croix s’achève en désespoir ». L’âme du christianisme, représentée par le Calvaire (Golgotha), en est la parfaite illustration.

Ainsi, notre responsabilité est de ne pas nous contenter de conserver cette immense victoire de l’expiation et de la résurrection au niveau historique ou théologique, mais de la faire vivre concrètement au quotidien. Le chemin que Jésus a parcouru peut sembler difficile et absurde au regard du monde, mais c’est le chemin de la vie, du pardon et finalement de la victoire. L’amour de la Croix transcende nos péchés, nos blessures, nos rancunes et nos désespoirs, et nous conduit à bâtir de nouvelles relations et à retrouver l’espérance. C’est cela, la vocation spirituelle de ceux qui croient « au Seigneur ressuscité qui a vaincu Golgotha ».

La spiritualité de la Croix, telle que la prêche le pasteur David Jang, nous invite à délaisser la « voie de la condamnation » pour entrer sur la « voie de l’expiation ». À l’extrémité de ce chemin nous attend la découverte que « la colline du Crâne » peut finalement porter du fruit. Sur ceux qui s’y engagent, la puissance de la mort n’aura pas le dernier mot, et la vie éternelle leur est promise. Tel est l’Évangile que proclame le chemin de la Croix, et tel est le mystère de gloire que révèle la victoire de Golgotha.

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The Cross and Golgotha – Pastor David Jang


1. The Way of the Cross and Atonement

When we read the Gospels, we see that the path Jesus Christ took to the cross cannot be understood merely as a means of suffering or execution. Rather, that path was God’s redemptive plan, in which Jesus willingly offered Himself as a “sacrificial lamb” to rescue humanity from the power of sin and death, and it was a path of love in which He personally bore all curses and sins. At this very point, Pastor David Jang defines Jesus’ journey to Golgotha under the weight of the cross as “the perfect atonement on our behalf” and emphasizes that this itself serves as a mirror, reflecting what the true path of a saint ought to be.

Crucifixion was, from the outset, one of the most severe forms of punishment in the Roman Empire—reserved for political rebels, slaves, or those guilty of heinous crimes. It was a symbol of “horror” and “shame.” Yet the fact that Jesus Christ, the Son of God, submitted Himself to this extreme penalty reveals a divine love so mysterious it transcends human comprehension. According to the Gospels, Jesus’ journey to the cross was not a passive sacrifice whereby He was unjustly condemned after an unfair trial. On the contrary, He actively took on people’s sins, intending thereby to grant freedom and liberation to all sinners whom the Law condemns.

In Matthew 5:39-44, Jesus proclaims the revolutionary teaching, “Do not resist an evil person” and “Love your enemies.” These commands overturn humanity’s instinctive urge for retaliation, rejecting the world’s way of “an eye for an eye” or “enemy for enemy,” and instead offer God’s kingdom way of breaking the cycle of hatred and anger. Jesus Himself demonstrated the very essence of “atonement” and “substitutionary sacrifice” on the cross. By shouldering the curse and sin of everyone to the end, He extinguished the “fiery arrows” of the enemy with love. Thus, rather than ending in miserable defeat, the cross ultimately became a great “victory.”

Pastor David Jang focuses on the meaning of this victory by explaining that “the punishment and sin our Lord bore as the atoning Lamb brought freedom to us.” In Galatians 3:13, the Apostle Paul writes, “Christ redeemed us from the curse of the Law by becoming a curse for us…” This is closely tied to the Old Testament’s sacrificial system, especially the rituals on the Day of Atonement. Leviticus 16:21-22 describes how the high priest would lay hands on the head of a goat, transferring to it all the sins of the people, and then send it into the wilderness so that the sins would depart from the community. This sacrificial practice is the concept of the “scapegoat,” where one goat or lamb takes upon itself the sins committed by the whole community, sent into a wilderness filled with wild beasts until it meets death.

What the Old Testament sacrificial system symbolizes and teaches is that “the wages of sin is inevitably death,” but “if there is a sacrifice willing to bear that death, then the sinner can be accounted righteous through that offering.” Jesus is precisely the ultimate, perfect reality of this “sacrificial lamb.” Pastor David Jang explains, “When Jesus went the way of the cross, He became the sacrificial Lamb for us,” underscoring that this truth is the very core of the Christian gospel. The essence of Jesus’ work of atonement lies in the fact that no more repeated offerings of goats or lambs are needed; He opened an eternally valid path of substitution.

When we meditate on the path of the cross, the first scene we confront is Jesus enduring mockery, contempt, and violence without protesting or defending Himself. Though He was innocent, He did not choose to refute or break down the false accusations against Him but instead bore them in silence and gentleness. This was possible because at the heart of His suffering lay God’s will to save people. Had the Lord chosen to defend Himself with supernatural power, He could have avoided the suffering altogether. But if He had done so, the full meaning of “substitution” and “atonement” would never have been fulfilled. By choosing the path of personal agony, Jesus demonstrated the fundamental truth that “human beings, incapable of resolving their own sin and evil, can be saved only by relying on God’s sacrificial love.”

Throughout this process, Jesus’ character is portrayed as the “Suffering Servant.” Isaiah 53 prophetically depicts the coming Messiah or the “Servant who suffers”: “He was despised and rejected by men … He was pierced for our transgressions and crushed for our iniquities.” Maintaining silence and enduring suffering amid scorn and disdain is the model of Jesus, who offered Himself like a lamb to atone for the sins of all humanity. Pastor David Jang interprets this as “Christ’s perfect self-abasement for our sake,” declaring that it is “the ultimate expression of true love, the grace of God who did not hesitate to lay down His own life to cleanse us of our sins.”

This is why the cross, despite being an instrument of dreadful execution, is deemed the holiest and most honorable symbol in Christianity. The “horrific implement” became a sign of our salvation because it bore our sins and opened the path to forgiveness. Early Church Fathers and Reformers also looked beyond the “shameful apparatus” aspect to re-interpret the cross as a symbol of glory and heavenly wisdom. Though the cross appeared to be failure and disgrace in the world’s eyes, in the eyes of faith it was “atonement” and “victory.” That paradox remains embedded in it.

Pastor David Jang, on another note, points to the cross as an opportunity for us to acknowledge the sinful nature (original sin) entrenched within our hearts. Humanity tends to condemn others, shifting burdens onto others and criticizing them to feel comparatively superior. Jesus, on the other hand, walked the opposite path. Although He was completely innocent, He took on others’ sins. When we speak of “becoming like Christ,” it is not merely about demonstrating supernatural power; it also entails bearing each other’s burdens and living a life of repentance and atonement. The Apostle Paul’s exhortation, “Bear one another’s burdens, and so fulfill the law of Christ” (Galatians 6:2), aligns with this calling.

Therefore, through the cross, we are called to follow “the path of atonement and forgiveness” rather than “the path of condemnation.” Those who follow Christ and His way of the cross must turn away from constantly scrutinizing and fault-finding in others, and instead follow the way of substitution and reconciliation the Lord displayed. Gazing upon Jesus, who offered Himself as the sacrifice for all sin, melts our hardened hearts and enlightens us to the true meaning of love.

The way Jesus walked with the cross weaves together the atonement sacrifices in Leviticus, the “Suffering Servant” prophecy of Isaiah 53, and the New Testament doctrines of the Incarnation and substitution—fulfilling one grand narrative of salvation. Because human beings, weak and sinful, cannot save themselves, Jesus, the “Lamb of God,” came to lay down His life, thereby demolishing the barrier of sin. As Paul confesses, “God demonstrates His own love for us in this: While we were still sinners, Christ died for us” (Romans 5:8).

Pastor David Jang teaches that we must not allow our faith to remain at a mere conceptual understanding of this redemptive event. Instead, he stresses that we should meditate daily on how great our sin was and how holy the love of Jesus, who bore that sin on our behalf, truly is—and willingly respond to that love. The way we respond is by living a “life of atonement” that bears one another’s burdens. At times, this may require us to endure unfair accusations or take responsibility for others’ mistakes. But that is the path that mirrors Jesus’ own walk of “substitution” and “atonement.” From a purely human or worldly perspective, this may be utterly incomprehensible, yet it is the exact path Jesus displayed, and the Gospels attest to it.

Hence, “the way of the cross” represents, for each of us, the path of “recognizing and repenting of our own sins before judging others” and “embodying love and forgiveness by carrying another’s weakness.” Participating in the way Jesus already completed means believing and obeying that, though it may appear humiliating or defeatist by worldly standards, it is ultimately the doorway to spiritual victory. When we look upon the cross in this manner, we find not only the grace of salvation, but also the model for how those who have been saved should live.

Here, Pastor David Jang frequently cites one of the biblical narratives known as the “Isaac burnt offering.” Genesis 22recounts how Abraham received the command to sacrifice his son Isaac as a burnt offering. Unaware that he was to be offered, Isaac carried the wood up Mount Moriah and asked in confusion, “Father, where is the lamb for the burnt offering?” Abraham answered that “The LORD will provide”—in Hebrew, “Yahweh Yireh.” In the end, Isaac was spared because God provided a ram in his place. This scene is interpreted as a foreshadowing of the substitutionary death on the cross. However, while Isaac did not know he was the sacrifice and was rescued at the last moment by the ram, Jesus knew full well the death He would die and voluntarily walked that road. This difference reveals the far greater grace and love inherent in the New Testament’s atonement event.

With a completely different level of sacrifice, our Lord became the very “Lamb,” enduring the soldiers’ scourging and mockery, and all the agony of being covered in blood. Through this work, He opened a new covenant for us. All the symbols and meanings that the Old Testament sacrificial system intended to convey about atonement found their final fulfillment in Jesus’ crucifixion. Through this redemptive history, the doors of God’s kingdom swung open, and humanity, previously held captive by sin and death, was invited onto the path of life and salvation.

Every time we stand before the cross, we should recall both the deep realization that “it was my sin that drove Jesus down this terrible path” and the gratitude and awe that “Jesus took the punishment of all those sins and restored me as a child of God.” For believers who still grapple with guilt or fear, Pastor David Jang encourages them, saying, “Because Christ has already borne our burdens and disgrace in our place, we can now go forward with genuine freedom and boldness.” This is the joy and liberation the gospel of the cross offers us.

This first focus—“The Way of the Cross and Atonement”—demonstrates that Jesus’ substitutionary work, foretold in the Old Testament’s sacrificial system and in Isaiah’s prophecy of the Suffering Servant, and proclaimed in the New Testament Gospels and Apostolic teachings, stands at the center of Christian faith. Though Jesus was without sin, He suffered the most shameful and burdensome death on our behalf, turning “the way of condemnation” into “the way of atonement.” Those who meditate on and follow this path are called to live a life of “atonement,” sharing and forgiving one another’s burdens, rather than condemning or retaliating. This is the authentic mark of Christ’s discipleship and the essence of the “Cross-centered faith” Pastor David Jang emphasizes.


2. The Victory of Golgotha and the Hope of the Resurrection

Jesus carried His cross to Golgotha (Golgotha in Hebrew, Calvary in Latin), a place called “the Skull,” the site of executions. As one neared the place of crucifixion, the path grew ever more horrific and painful. Roman soldiers deliberately forced rebels and criminals to carry their own crosses over long, winding roads, maximizing both terror and humiliation. Jesus, already beaten and scourged, was made to bear the weight of the wooden beam. This scene marks the climax of the “sacrificial lamb” imagery portrayed throughout Scripture.

Yet it is an irony—and the great paradox of the gospel—that this place of deepest darkness and tragedy turned out to be the very stage where the salvation of humanity was definitively accomplished. Pastor David Jang comments, “Although Golgotha was known as the place of the skull, a symbol of death and curse, it became precisely the spot where life bloomed and where the hope of the resurrection took root.” Jesus cried out in deepest agony, “Eli, Eli, lama sabachthani,” bearing all our sins to the utmost, yet this was the apex of His vicarious atonement. Even under the relentless scorn, brutality, and mockery, He wholly submitted to the will of God and walked the path of love to the very end.

When we speak of the “victory of Golgotha,” it may sound entirely contradictory from a worldly standpoint. Jesus’ body, nailed to the cross, bled for hours until He finally breathed His last. Those passing by taunted, “If you really are the Son of God, come down.” Even the disciples scattered, gripped by fear. By all appearances, it was utter defeat. But in God’s sovereign timetable, what seemed a moment of complete failure became the pivotal moment that opened wide the gates of salvation for humanity. Golgotha was the high point where the powers of darkness and death thought they had swallowed Jesus, yet in God’s providence it became the place where “death was overcome and eternal life declared.”

When the early Church proclaimed faith in the Resurrection, the cross and resurrection were always regarded as an indivisible single salvific event. Merely stating that “Jesus died on the cross” would leave us only with the record of a tragic execution. But the truth “Jesus broke the power of death and rose again” transforms that event into a story of ultimate victory and liberation. Pastor David Jang also emphasizes that “the cross is both a sign of tragedy and the great victory of atonement that God accomplished, and that victory is completed through the resurrection.”

Without the resurrection, the crucifixion of Christ would be merely one more execution story. By truly rising from the dead, Jesus proved that the sacrifice and atonement on the cross was in fact “the righteous shedding of blood by God’s sent Messiah.” In 1 Corinthians 15, the Apostle Paul declares, “If Christ has not been raised, our preaching is useless and so is your faith.” The cross and the resurrection together form the intersection where “suffering-sacrifice-atonement” meets “victory-life-glory.” Jesus’ death on Golgotha, which appeared hopeless, was followed by the dawn of resurrection.

As Pastor David Jang frequently reiterates, we must not forget that “the victory Jesus secured at Golgotha was neither physical nor political, but a spiritual triumph over the powers of sin and death.” Jesus did not conquer worldly powers with a sword or violent force. Instead, in the most lowly and humiliating manner—shedding His own blood on the cross—He proclaimed a new kingdom: the kingdom of God. Though a sign above His head read, “King of the Jews,” intended as a mocking label in the eyes of the world, from God’s perspective, it was a prophetic word signifying true kingship and genuine rule.

Although Golgotha, meaning “skull,” carried a grim connotation, Jesus’ blood transformed it into “a fountain of life.” Thus, Calvary, a key term in Christian faith, on the surface seems shrouded in darkness, yet through atonement and resurrection, it becomes the fountain of our brightest hope. This message likewise shows that the “Golgothas” we encounter in our own lives—seasons of suffering, death, and failure—may also become new starting points through God’s power. He is the One who brings forth life in the place of death, light in the place of darkness, and hope in the place of despair.

In this regard, Pastor David Jang urges believers to “face whatever represents your personal Golgotha.” Everyone experiences trials, pain, tears, and loss in life, sometimes yielding to sin and temptation and sinking into despair. That situation can be described as “my own Golgotha.” In those moments, we must remember the day Jesus climbed Golgotha. While it was a path of unending shame and agony, it was also the place where God’s love and power were manifested in their most perfect form. Though it looked like a “skull,” signifying death because of our sins, it was there that God opened the door to new life and declared redemption. Such is the power of the gospel.

That triumph at Golgotha was perfected in the resurrection, yet there would be no resurrection without the cross. Jesus never bypassed the cross to reach the resurrection. The same principle applies to our own faith journey. If we are to genuinely experience the joy of resurrection, we must first bring our sins and the issue of death before the cross. Pastor David Jang teaches that “resurrection faith” is not “some empty hope that seeks victory without the cross,” but rather a secure hope established on the foundation of atonement and forgiveness through the cross. Thus, believers must never speak of resurrection alone while ignoring the cross, for the power of the resurrection emerges precisely from the path of the cross.

This link between cross and resurrection is not merely theological theory or doctrinal assertion; it is an active force that transforms our lives. Because Jesus died and rose again for us, our past is forgiven, our present is empowered by the Holy Spirit for a holy life, and our future is opened to an assurance of eternal life. The reason Golgotha’s event is a victory rather than a defeat is that Jesus’ death did not mark the end; it was swiftly followed by resurrection. This reality forms the unparalleled basis and hope uniquely offered by the Christian faith, a gift no other philosophy or religion can provide.

Pastor David Jang asserts that this Golgotha-Resurrection faith makes us “people who are reborn daily.” We are not merely “religious people” who attend services and hear sermons on Sundays, but rather new creations, whose character and way of life undergo genuine change. When we nail our sin and old self to the cross and rise again through the power of the resurrected Christ, the chains that bound us fall away, and we gain the capacity for love, forgiveness, service, and humility—things that once seemed impossible.

The victory of Golgotha is realized within each of us in the practical outworking of the confession, “I have been crucified with Christ … and Christ lives in me” (Galatians 2:20). This is not merely a statement recorded in a creed, but a reality we live out in the midst of everyday life—where the “old self dies” and the “new self lives.” Since the cross of Christ dismantles the “prison of sin and hatred,” opening the door to resurrection, we no longer have to live trapped by guilt or condemnation. At the same time, we ought to realize there is nothing to gain by condemning or hating others. Pastor David Jang applies this truth by urging, “Since Christ’s atonement sets us free in the truth, we must now live as those who are free, serving our neighbors in love.”

The way of the cross is not simply an account of “one who was wrongly accused and unfairly punished.” It is the very basis for our own forgiveness of sins and the promise of resurrection. On Golgotha, Jesus died, but it was God’s love that consumed that death. And when the Lord rose again, “the place of the skull (Golgotha)” was transformed into “the hill of eternal life.” By virtue of Christ’s substitution, we no longer have to pay sin’s penalty of death. Every person who repents and believes in the gospel is granted participation in the resurrection life.

Because of this intertwining of cross and resurrection, the cross in Christianity has become “the light that shines in the darkness.” Churches adopt the name Calvary (or Golgotha) and place crosses at the center of sanctuaries precisely to declare that “this bleak apparatus is in fact the greatest vessel of grace, that at the very depth of death, the miracle of life arose.” Pastor David Jang explains that a “Calvary Church” (or Golgotha Church) commemorates “the grace of Jesus who turned the valley of death into the valley of life,” and symbolizes the church becoming a lampstand shining that grace into the world.

Even today, our own “Golgotha” lies close at hand. When life’s burdens grow crushing, or we want to give in to despair, we must remember the day Jesus climbed that hill of Golgotha. Even though He was torn apart in body and ridiculed by all, He did not abandon love. That fact brings new courage and hope to those of us who are on the brink of despair. We come to believe that beyond this chasm of pain and hopelessness is the “resurrection”—God’s grand reversal.

As an example of how Golgotha’s victory applies to our daily lives, Pastor David Jang highlights the “restoration of wounded or broken relationships.” The cross not only tore down the wall separating God and humanity, but it also possesses power to topple every barrier between people. Since Jesus commanded us to “love your enemies” and personally fulfilled that command, we too must bring our hurts, grudges, and animosities to the cross. Though Golgotha was a symbol of “death,” Jesus transcended that death there—and likewise, if we bring our “resentment and hostility” to the cross, we can experience the miracle of resurrection.

Ultimately, the victory of Golgotha is “the victory of love” and “the victory of life.” It is the fundamental turning point where hatred gives way to love, despair to hope, sin and death to righteousness and life. The resurrection confirms this victory. As Pastor David Jang repeatedly stresses, there is no resurrection without the cross, and there is no complete doctrine of salvation in a cross without resurrection. It is in the fusion of the two that the full gospel and complete message of salvation emerge.

We must not forget this reality. In the church calendar, we meditate on Jesus’ suffering on Good Friday and celebrate His resurrection on Easter Sunday, but these two are not isolated events. For the believer, the cross and resurrection are intertwined in every moment. Each day, in our own hearts, the “death of our old self” and the “birth of our new self” recurs—this is the life of faith. When we recall how Jesus achieved victory at Golgotha through love and power, we recognize we are no longer enslaved to sin and death, and we can follow the path of resurrection life.

In summary: First, “The Way of the Cross and Atonement” demonstrates that Jesus’ work of substitutionary atonement—foreshadowed by the Old Testament sacrificial system, the image of the “Suffering Servant” in Isaiah, and the teachings of the Gospels and Apostles in the New Testament—forms the core of Christian faith. Although He was sinless, Jesus underwent the most disgraceful and burdensome death on our behalf, transforming “the way of condemnation” into “the way of atonement.” Meditating on and following this path calls believers to live a life of “atonement,” sharing one another’s burdens and forgiving instead of condemning or seeking revenge. This is the true form of discipleship in Christ and lies at the heart of the “Cross-centered faith” Pastor David Jang underscores.

Second, “The Victory of Golgotha and the Hope of the Resurrection” teaches us that, in the place where Jesus was crucified, He overturned the present and future of humanity mired in death and despair. That darkest spot—the “place of the skull”—became the fertile ground where resurrection glory sprang forth. These two themes are inextricably connected, culminating in the central message of the Christian faith—“atonement and resurrection.”

All of this is “the way of Christ,” and we are called to live as those who have been “atoned for.” Through his sermons and teachings, Pastor David Jang delivers this message with vivid, practical language, reminding modern believers that the cross of Christ is not a mere religious emblem but a life-transforming power every day. We are urged not to remain at the level of atonement alone, but to go on and live in the power of the resurrection, restored by grace, and extend hope and love to those still groaning under sin and despair. “There is no resurrection without the cross, and a cross without resurrection only ends in defeat” is the truth fully embodied at Calvary (Golgotha).

Therefore, our task now is not just to preserve this grand event of atonement and victory as historical or theological knowledge, but to make it a reality in our daily lives. The path Jesus walked can appear painful and irrational at times, yet that path is indeed the way of life, the way of forgiveness, and ultimately the way of victory. May the love displayed on the cross overcome our sins, wounds, grievances, and despair—leading us to renewed relationships and hope. This is the spiritual calling for those who believe in the “Lord who rose from Golgotha.”

Pastor David Jang’s teaching on “the faith of the cross” invites us to travel “the path of atonement rather than condemnation.” And at the end of this road lies the assurance that “the hill of the skull becomes a hill that bears fruit”—the unwavering declaration of the gospel throughout human history. For those who share in this grace, the power of death holds no eternal sway. True and everlasting life is promised. This is the great gospel declared by the way of the cross and the glorious secret revealed by the victory at Golgotha.

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La Cruz y el Gólgota – Pastor David Jang


1. El camino de la cruz y la expiación

A través de los Evangelios, el camino de la cruz de Jesucristo no puede entenderse simplemente como un medio de sufrimiento o ejecución. Ese camino es el plan de salvación de Dios para librar a la humanidad del poder del pecado y la muerte, en el que Jesús se ofreció voluntariamente como “Cordero expiatorio” y cargó con todo pecado y maldición, manifestando así el camino del amor. El pastor David Jang enfatiza que, en este punto, el hecho de que Jesús haya tomado la cruz y caminado hasta el Gólgota se define como una “expiación completa por nosotros” y, además, subraya que es como un espejo que refleja cómo debe ser el verdadero camino del creyente.

La cruz era originalmente uno de los castigos más crueles en el Imperio Romano. Se aplicaba a traidores políticos, esclavos o criminales atroces, siendo un símbolo de “horror” y “deshonra”. Sin embargo, el hecho de que el Hijo de Dios, Jesucristo, se sometiera voluntariamente a esta ejecución extrema revela un misterio de amor divino que sobrepasa la comprensión humana. De acuerdo con los Evangelios, el proceso por el que el Señor se encaminó a la cruz no fue un sacrificio pasivo sufrido injustamente debido a un juicio desfavorable. Más bien, Jesús asumió activamente los pecados de la humanidad y, de esa manera, quiso otorgar libertad y liberación a todos los pecadores condenados por la Ley.

En especial, en Mateo 5:39-44, Jesús proclamó la enseñanza revolucionaria de “no resistir al que es malo” y “amar a los enemigos”. Este mensaje, que invierte el instinto humano de venganza, propone un método propio del Reino de Dios para romper el círculo de odio y furia, diferente a la lógica mundana de “ojo por ojo y diente por diente” o “al enemigo se responde con enemistad”. Jesús mismo cumplió en la cruz estas palabras, y ésa es la esencia de la “expiación” y de la “sustitución redentora”. Al asumir hasta el final la maldición y los pecados de todos, Jesús anuló las flechas encendidas del enemigo con su amor, y así la cruz pasó de ser una desdichada derrota a constituir una gran “victoria”.

El pastor David Jang se centra en el significado de esta victoria al interpretar que “todas las penas y pecados que el Señor asumió como nuestro cordero expiatorio nos trajeron la libertad”. En Gálatas 3:13, el apóstol Pablo escribe: “Cristo nos redimió de la maldición de la ley, hecho por nosotros maldición…”. Esto está íntimamente conectado con el sistema de sacrificios del Antiguo Testamento en el “Día de la Expiación”. Según Levítico 16:21-22, en la época del Antiguo Testamento, el sumo sacerdote imponía las manos sobre la cabeza de un macho cabrío, transfiriéndole todos los pecados del pueblo, y luego lo enviaban al desierto para que, al morir allí, los pecados del pueblo fueran alejados de ellos. Este acto sacerdotal se conoce con la idea de “chivo expiatorio” (scapegoat), donde un solo animal (cabra o cordero) asumía los pecados de toda la comunidad y se adentraba en el desierto, habitado por fieras salvajes, hasta encontrar la muerte.

Lo que este sistema de sacrificios del Antiguo Testamento simboliza y enseña es que “la paga del pecado es, sin duda, la muerte”, pero “si existe un sacrificio que pueda asumir esa muerte en lugar del culpable, se abre un camino para que el pecador sea justificado a través de él”. Jesús es la realidad última y perfecta de este “cordero expiatorio”. El pastor David Jang proclama: “Que Jesús haya ido al camino de la cruz significa que Él se convirtió en cordero expiatorio por nosotros”, y afirma que esto constituye el meollo del evangelio cristiano. La labor expiatoria de Jesús tiene como núcleo el hecho de que, a partir de ese sacrificio redentor eterno, ya no es necesario repetir sacrificios de machos cabríos o corderos, tal como sucedía en el Antiguo Testamento.

Cuando meditamos en el camino de la cruz, la primera escena que confrontamos es la actitud de Jesús, que no se resiste ni se defiende a sí mismo, aun en medio de todo tipo de burlas, desprecios y violencia. Aunque Jesús era inocente, no optó por rechazar ni derribar con firmeza los falsos testimonios que lo acusaban; más bien lo soportó en silencio y mansedumbre. Tal actitud se basa en la voluntad de Dios de salvar a las personas. Si el Señor se hubiese defendido y hubiera contraatacado con poder sobrenatural, habría podido librarse del sufrimiento. Sin embargo, entonces, el significado de la “expiación” y la “sustitución redentora” no se habría cumplido en su totalidad. Al escoger voluntariamente un camino lleno de espanto, Jesús mostró la verdad fundamental de que “el ser humano no puede resolver por sí mismo sus pecados y maldades; solo puede ser salvado al confiar plenamente en el amor sacrificial de Dios”.

En este proceso, la personalidad de Jesús se representa con la imagen del “siervo sufriente”. Isaías 53 describe proféticamente la figura del Mesías venidero o “siervo sufriente”. Allí se predice que este siervo sería “despreciado y rechazado por los hombres… fue traspasado por nuestras rebeliones, molido por nuestras iniquidades”. Bajo una avalancha de desprecio y burla, se mantiene en silencio y soporta el sacrificio, a semejanza de un cordero ofrecido en sacrificio por todos los pecados de la humanidad. El pastor David Jang lo interpreta como “la manera perfecta en que Cristo se humilla por nosotros” y lo enfatiza como “la máxima expresión del verdadero amor, la gracia de Dios que no escatimó ni siquiera su propia vida para borrar nuestros pecados”.

Así pues, la cruz es el punto culminante del amor y el sacrificio. Aunque la cruz que cargó Jesús fue un instrumento de ejecución atroz, el cristianismo la ha venerado como el símbolo más sagrado y honorable porque “este terrible madero se convirtió en la señal de salvación que asumió nuestros pecados y abrió el camino al perdón”. Tanto los Padres de la Iglesia primitiva como los reformadores no vieron la cruz solo como un “madero vergonzoso”, sino que la reinterpretaron como un emblema de gloria y la sabiduría de lo alto. Aun cuando a los ojos del mundo la cruz parecía el mayor fracaso y la mayor afrenta, para la fe se convierte en “expiación” y “victoria”. Ese es el misterio paradójico encerrado en ella.

Desde otra perspectiva, el pastor David Jang presenta el camino de la cruz como una oportunidad para enfrentar la raíz del pecado (罪性) que anida en nosotros. El ser humano, siempre que puede, tiende a culpar a otros, hacerles llevar sus cargas, criticarlos y sentirse relativamente superior. No obstante, Jesús recorrió el camino opuesto. Aun siendo perfecto y sin culpa, cargó con los pecados de los demás. Cuando decimos que “nos parecemos a Cristo”, no significa solamente que exhibimos poderes místicos, sino que además abarcamos el tomar la carga de los demás y vivir en arrepentimiento y expiación. El apóstol Pablo también se refirió a esto cuando escribió: “Llevad los unos las cargas de los otros, y cumplid así la ley de Cristo” (Gálatas 6:2).

En definitiva, por la cruz somos llamados al camino de la “expiación, no de la condenación; del perdón, no de la sentencia”. Quien se parezca a Cristo y siga el camino de la cruz ha de dejar la actitud de buscar de manera continua las faltas de los demás para volver sobre sí mismo y vivir al ritmo de la reconciliación y el perdón que se manifiesta por la sustitución que hizo Jesús. Cuando contemplamos a Jesucristo, quien se ofreció como cordero expiatorio y cargó con el costo de todo pecado, nuestros corazones endurecidos se ablandan y descubrimos lo que es el amor verdadero.

El camino de la cruz de Jesús, profetizado en la expiación del Levítico y en la figura del “siervo sufriente” de Isaías 53, se completa en el Nuevo Testamento con la encarnación y la doctrina de la sustitución redentora, formando una sola narración de salvación. El ser humano, débil por naturaleza y pecador, no puede salvarse por sí mismo, pero con la venida de Jesús como “Cordero de Dios”, Él derriba todas las barreras del pecado al entregar su propia vida por nosotros. Tal como confesó el apóstol Pablo: “Mas Dios muestra su amor para con nosotros, en que siendo aún pecadores, Cristo murió por nosotros” (Romanos 5:8).

El pastor David Jang enseña que nuestra fe no debe limitarse a comprender este suceso de la sustitución redentora solo de manera intelectual. Más bien, hace hincapié en que debemos meditar a diario cuán grande es nuestro pecado y cuán santo y lleno de amor fue el sacrificio de Jesús, y responder de buena gana a ese amor. Y la forma de responder es vivir una “vida expiatoria” que lleva la carga del prójimo. A veces puede que tengamos que soportar acusaciones injustas y asumir errores ajenos como si fueran propios, pero ello se corresponde al proceso de imitar “el camino de la expiación” que recorrió Jesús. Desde la óptica de los deseos humanos y de los valores de este mundo, puede no ser un modo de vida comprensible. Sin embargo, así fue el camino mostrado por Jesús y así lo atestiguan los Evangelios.

Por eso, el “camino de la cruz” se convierte para cada uno de nosotros en la senda de “darnos cuenta primero de nuestros pecados y arrepentirnos antes de condenar a los demás” y, a la vez, en el camino de “soportar la debilidad del otro para demostrar amor y perdón”. Participar en el camino que el Señor ya completó es, por tanto, creer y obedecer que, aunque el estándar del mundo lo vea como una vergüenza y una derrota, en realidad es la puerta que conduce a la victoria en el plano espiritual. Cuando miramos la cruz de esta manera, no solo recibimos la gracia de la salvación, sino que descubrimos también el modelo de cómo vivir como redimidos.

En esta línea, el pastor David Jang cita con frecuencia la escena del “holocausto de Isaac”. En Génesis 22, Dios ordena a Abraham que ofrezca a su hijo Isaac en holocausto. Ignorando que él mismo sería sacrificado, Isaac lleva la leña rumbo al monte Moria y, en medio de su desconcierto, pregunta: “Padre mío, ¿dónde está el cordero para el holocausto?”. Pero Abraham responde: “Dios proveerá”, es decir, “Jehová Jireh”. Al final, Isaac se libra de la muerte gracias al carnero que Dios prepara como sustituto. Este hecho prefigura de manera simbólica la expiación que se concretaría en la cruz. Con la diferencia de que Isaac no sabía que era la ofrenda y se salvó en el último momento al suplirse un carnero, mientras que Jesús sí conocía su muerte y caminó voluntariamente hacia ella. Es precisamente esta diferencia la que nos lleva a comprender la gracia y el amor mucho mayores de la expiación del Nuevo Testamento.

El Señor se ofreció en un sacrificio de un orden completamente distinto, convirtiéndose Él mismo en el “Cordero” y soportando el sufrimiento de los azotes, las burlas, y siendo cubierto de sangre. Mediante esto, se abrió para nosotros el nuevo pacto. Todo lo que los rituales de sacrificio del Antiguo Testamento pretendían enseñar simbólicamente acerca del significado de la expiación tuvo su cumplimiento definitivo en el suceso de la cruz de Jesús. A través de esta historia de sustitución, las puertas del Reino de Dios se abrieron, y la humanidad, que se hallaba sometida al pecado y la muerte, fue invitada al camino de la vida y de la salvación.

Cada vez que nos ponemos ante la cruz, hemos de recordar dos cosas: primera, que “mis pecados empujaron a Jesús a ese sendero atroz”, y segunda, que “Jesús pagó el precio de todos esos pecados y me restauró como hijo(a) de Dios”. Para los creyentes que todavía lidian con la culpa o el temor en su vida cristiana, el pastor David Jang los alienta: “Puesto que Cristo ya asumió nuestras cargas y vergüenzas, podemos acercarnos a Él con verdadera libertad y valentía”. Este es el gozo y la liberación que otorga el evangelio de la cruz.

En conclusión, el primer tema —“El camino de la cruz y la expiación”— revela que la obra sustitutoria de Jesucristo se erige en el eje central de las ofrendas del Antiguo Testamento, la imagen del “siervo sufriente” de Isaías y las enseñanzas de los Evangelios y los apóstoles en el Nuevo Testamento. Aunque Jesús era inocente, afrontó voluntariamente la muerte más oprobiosa y pesada en nuestro lugar, transformando así “el camino de la condena en el camino de la expiación”. Al reflexionar y seguir este camino, los creyentes no viven para condenar o vengarse, sino para compartir las cargas y ofrecer perdón unos a otros. Precisamente este es el llamado para seguir el camino de Jesús, la esencia de la “fe de la cruz” que destaca el pastor David Jang.


2. La victoria del Gólgota y la esperanza de la resurrección

Jesús, cargando la cruz, se dirigió al Gólgota (en hebreo “Gólgota”; en latín “Calvario”), un lugar llamado “la Calavera” por ser un lugar de ejecución. Cuanto más se acercaba a la zona de la ejecución, más horrible y doloroso se volvía aquel recorrido. Los soldados romanos, con el propósito de maximizar el miedo y la humillación hacia los traidores y los criminales, los obligaban a cargar la cruz y dar una larga vuelta. Jesús, tras ser azotado brutalmente, tuvo que llevar la pesada viga de madera. Esta imagen representa también el punto culminante de la figura del “cordero expiatorio” anunciada repetidas veces en las Escrituras.

Sin embargo, resulta paradójico y al mismo tiempo constituye el núcleo del evangelio que ese escenario sumido en la oscuridad y la tragedia llegara a ser el “escenario donde se consuma la salvación de la humanidad”. El pastor David Jang señala que “aunque Gólgota se consideraba ‘el monte de la Calavera’, un lugar de muerte y maldición, justo allí brotó la vida y surgió la esperanza de la resurrección”. Jesús, en medio de la agonía, clamó: “Eloí, Eloí, ¿lama sabactani?” (“Dios mío, Dios mío, ¿por qué me has desamparado?”), el punto extremo de su dolor, y ello constituye la cúspide de la expiación, pues cargó con todos nuestros pecados. Pese a las afrentas, las agresiones y las burlas, Jesús perseveró en obediencia al propósito de Dios, recorriendo el camino del amor hasta el final.

Cuando decimos “la victoria del Gólgota”, a los ojos del mundo suena totalmente contradictorio. El cuerpo físico de Jesús se desangró mientras permanecía colgado durante largas horas en la cruz, hasta exhalar el último suspiro. Quienes lo rodeaban se mofaban diciendo: “Si eres el Hijo de Dios, bájate de la cruz”. Y los discípulos huyeron llenos de miedo. No obstante, aquel aparente fracaso absoluto, desde la perspectiva divina, fue el momento decisivo en que las puertas de la salvación se abrieron para toda la humanidad. En el monte Gólgota, la muerte y la tiniebla creyeron haber aniquilado a Jesús, pero en el plan divino, ese lugar se transformó en el escenario en que “la muerte es vencida y se proclama la vida eterna”.

En la iglesia primitiva, cuando se proclamaba la fe en la resurrección, la cruz y la resurrección se consideraban un solo hecho de salvación, inseparables. Decir simplemente “Jesús murió en la cruz” sería la historia de una derrota, pero acompañar esa declaración con “Jesús resucitó venciendo el poder de la muerte” convierte el relato en una historia de la victoria y la liberación definitivas. El pastor David Jang también enfatiza: “La cruz es el símbolo de la tragedia y, al mismo tiempo, la gran victoria de la expiación llevada a cabo por Dios, una victoria que se consuma en la resurrección”.

Sin la resurrección, la cruz de Cristo habría quedado en un simple caso de ejecución. El hecho de que Jesús realmente resucitara prueba que la sangre derramada en la cruz fue “la sangre justa del Cristo enviado por Dios”. En 1 Corintios 15, el apóstol Pablo dice: “Si Cristo no resucitó, vana es entonces nuestra predicación, vana es también vuestra fe”. Por tanto, la cruz y la resurrección constituyen el punto de cruce donde convergen “sufrimiento-sacrificio-expiación” y “victoria-vida-gloria”. Tras el instante de desesperación de la muerte de Jesús en el monte Gólgota, llegó el alba de la resurrección.

Como explica el pastor David Jang, al meditar en el Gólgota, no podemos olvidar que “la victoria de Jesús no fue militar ni política, sino espiritual, pues destruyó el poder del pecado y de la muerte”. Jesús no se valió de la espada ni de la fuerza para lograr la victoria sobre el orden de este mundo. Al contrario, eligió el método más humilde y más vergonzoso de sacrificarse y derramar su sangre para proclamar un nuevo reino: el Reino de Dios. Sobre la cabeza de Jesús crucificado se colocó un letrero que decía “Rey de los judíos”. Para el mundo era un gesto burlón, pero desde la perspectiva de Dios, anunciaba el reinado y el gobierno verdaderos del Mesías.

El monte Gólgota, que lleva el nombre siniestro de “Calavera”, fue transformado por la sangre de Jesús en una “fuente de vida”. Por eso, “Calvario” se ha convertido en un símbolo central de la fe cristiana: por fuera parece el lugar más sombrío, pero por el sacrificio y la resurrección se convierte en la fuente de esperanza más luminosa. Esto nos muestra que los lugares en nuestra vida que aparentan ser un “Gólgota” lleno de dolor, muerte y fracaso, pueden convertirse, bajo el poder de Dios, en el inicio de algo nuevo. Nuestro Dios es el que hace brotar la vida en medio de la muerte, la luz en medio de las tinieblas y la esperanza en medio de la desesperación.

En ese sentido, el pastor David Jang anima a los creyentes a “enfrentar su propio Gólgota”. Todos experimentamos pruebas, dolor, lágrimas y pérdidas a lo largo de la vida. A veces cedemos a la tentación y al pecado, y nos lamentamos al borde de la desesperación. Esa situación es nuestro “Gólgota personal”. En esos momentos, debemos recordar la jornada de Jesús hacia el Gólgota. Aunque fue un camino de vergüenza y sufrimiento extremo, allí se manifestó de manera más poderosa el amor y la omnipotencia de Dios. Aunque debido a nuestros pecados la cruz parezca un “montón de huesos y calaveras”, por la obra de Dios ese lugar se convierte en la puerta de una vida renovada y de la restauración. Esa es la fuerza del evangelio.

La victoria del Gólgota se completa con la resurrección, pero es imposible llegar a la resurrección sin pasar por la cruz. Jesús no evitó la cruz para ir directamente a la resurrección. Esto se aplica igualmente a nuestra vida de fe. Para disfrutar la alegría de la resurrección, primero debemos presentar nuestro pecado y nuestra muerte ante la cruz. El pastor David Jang enseña que la “fe en la resurrección” no es “una vana esperanza de victoria sin cruz, sino una esperanza firme que se alza sobre la experiencia del perdón y la expiación en la cruz”. Por ello, el creyente no debe hablar solo de resurrección ignorando la cruz, y debe recordar siempre que el poder de la resurrección proviene del camino del sufrimiento en la cruz.

Este vínculo entre la cruz y la resurrección no es solo una teoría teológica ni un planteamiento doctrinal, sino el motor que transforma efectivamente nuestras vidas. Dado que Jesús murió y resucitó por nosotros, nuestro pasado ha sido perdonado, nuestro presente es fortalecido por el Espíritu Santo para vivir en santidad y nuestro futuro se abre con la esperanza de la vida eterna. El acontecimiento del Gólgota es una victoria, no una derrota, precisamente porque no quedó en la muerte, sino que fue seguido por la resurrección. Esta es la base y la esperanza singular que ninguna otra filosofía o religión puede ofrecer, lo que convierte al cristianismo en una fe única.

El pastor David Jang afirma que esta fe en el Gólgota y la resurrección hace que seamos “personas que renacen cada día”. No se trata simplemente de asistir a la iglesia los domingos, sino de ser renovados en nuestro carácter y en nuestra manera de vivir como nuevas criaturas. Cuando crucificamos en la cruz nuestro pecado y nuestro viejo yo, y nacemos de nuevo con el poder de Cristo resucitado, se rompen las cadenas que nos ataban, y se vuelve posible amar, perdonar, servir y humillarnos de un modo que antes no hubiéramos imaginado.

La victoria del Gólgota nos conduce a la confesión: “Con Cristo estoy juntamente crucificado, y ya no vivo yo, mas vive Cristo en mí” (Gálatas 2:20). Esta no es meramente una declaración que se escribe en el confesionario, sino que implica que en la práctica diaria “el viejo hombre muere y el nuevo hombre vive”. Dado que el camino de la cruz que siguió el Señor rompió la “prisión del pecado y del odio” y abrió la puerta a la resurrección, ya no tenemos que vivir atados a la condenación ni a la culpa. Al mismo tiempo, debemos comprender que no hay provecho alguno en juzgar o aborrecer al prójimo. El pastor David Jang traduce esto en que “La expiación de Cristo nos ha hecho libres en la verdad, y siendo libres, debemos vivir sirviendo al prójimo con amor”.

El camino de la cruz no se limita a la historia de la pasión de Jesús, “inocentemente condenado”, sino que se convierte en el fundamento de nuestro perdón y de nuestra resurrección. En el Gólgota, Jesús encontró la muerte, pero fue el amor de Dios el que triunfó sobre esa muerte. Cuando el Señor resucitó, el “monte de la Calavera (Gólgota)” se convirtió en el “monte de la Vida eterna”. Por la sustitución de Jesús, estamos libres de pagar el precio mortal del pecado. A todos los que se arrepienten y creen en el evangelio se les ofrece la participación en la vida de la resurrección.

Como la cruz, símbolo del cristianismo, está unida a la resurrección para “iluminar las tinieblas”, las iglesias suelen adoptar el nombre de “Calvario” y colocar la cruz en el centro del templo. Con ello se proclama que la oscuridad de la cruz es, en realidad, la gracia más brillante, y que, en ese abismo de muerte (la Calavera), tuvo lugar el milagro de la vida. El pastor David Jang explica que iglesias como “Calvary Church” (Iglesia del Calvario) o “Gólgota Church” (Iglesia de Gólgota) conmemoran “la gracia de Jesús que transformó el valle de la muerte en un valle de vida” y muestran la vocación de la iglesia de llevar esa gracia al mundo.

Todavía hoy, el Gólgota está muy cerca de nosotros. Cuando las cargas de la vida se vuelven insoportables y quisiéramos abandonarnos a la desesperación, recordamos aquel día en que Jesús subió al Gólgota, azotado y despreciado, sin soltar jamás el amor. Es este hecho el que nos infunde nueva valentía y esperanza en medio de nuestra desesperación. Y confiamos en que más allá de ese valle de dolor y muerte, nos aguarda la “resurrección”, la gran reversión de Dios.

Como ejemplo concreto de la aplicación de esta victoria del Gólgota a nuestra vida, el pastor David Jang propone la “restauración de relaciones dañadas y del amor interrumpido”. La cruz no solo eliminó la barrera que nos separaba de Dios, sino que también destruyó las barreras que nos separan entre nosotros. Como Jesús dijo “amad a vuestros enemigos” y Él mismo cumplió esas palabras entregando su vida, nosotros también podemos poner ante la cruz nuestros resentimientos y heridas más profundas. El monte Gólgota simboliza “la muerte”, pero así como Jesús venció a la muerte en ese mismo lugar, en el momento en que llevamos nuestro rencor y odio a la cruz, podemos experimentar el milagro de la resurrección en nuestro corazón.

En definitiva, la victoria del Gólgota es “la victoria del amor” y, al mismo tiempo, “la victoria de la vida”. El paso de odio a amor, de desesperación a esperanza, de pecado y muerte a justicia y vida, se produjo precisamente en ese monte de la Calavera, y la resurrección confirmó dicha victoria. Como reitera el pastor David Jang, no existe resurrección sin cruz, y tampoco la cruz lleva a su culminación si no va acompañada de la resurrección en la doctrina de la salvación. Ambas realidades se unen para formar el evangelio pleno y el mensaje completo de salvación.

Este es un aspecto que no debemos olvidar. Litúrgicamente, el Viernes Santo meditamos en la Pasión y en Pascua celebramos la alegría de la Resurrección, pero no son dos fechas separadas. Para el creyente, cada día es un día en que la cruz y la resurrección coexisten. En cada momento de la vida cristiana se repite la muerte del “viejo yo” y el nacimiento del “hombre nuevo”. Al recordar el poder y el amor del Jesús que obtuvo la victoria en el Gólgota, no tendremos por qué quedarnos atrapados en el pecado y la muerte, sino que podremos seguir el camino de la vida resucitada.

Para resumir, en primer lugar, “El camino de la cruz y la expiación” muestra que la obra sustitutoria de Jesús por el pecado, completada en la cruz, representa el eje unificador de los sacrificios del Antiguo Testamento, la profecía del “siervo sufriente” de Isaías y las enseñanzas de los Evangelios y los apóstoles en el Nuevo Testamento. Jesús, siendo sin pecado, cargó con una muerte vergonzosa y pesadísima en nuestro lugar, transformando “el camino de la condena en el camino de la expiación”. Los creyentes que meditan y siguen este camino son llamados a vivir una “vida expiatoria”, no de condena ni venganza, sino de compartir las cargas y otorgar el perdón. Ésta es la esencia de la “fe de la cruz” que destaca el pastor David Jang.

En segundo lugar, “La victoria del Gólgota y la esperanza de la resurrección” indica que el Señor, crucificado en el Gólgota, alteró para siempre nuestro presente y nuestro futuro cautivos en la muerte y la desesperación, haciendo brotar la gloria de la resurrección precisamente en ese lúgubre “monte de la Calavera”. Ambos temas están estrechamente ligados y completan el núcleo del cristianismo: “expiación y resurrección”.

Todo esto constituye “el camino de Cristo”, y somos llamados a vivir “como los que han sido expiados”. El mensaje del pastor David Jang, expuesto en sus sermones y enseñanzas, comunica esta verdad con un lenguaje concreto y vivencial para los creyentes de hoy, recordándonos que la cruz de Cristo no es un simple símbolo religioso, sino un poder capaz de transformar cada día nuestra vida. No debemos quedarnos en la sola experiencia del perdón, sino que, viviendo en el poder de la resurrección, hemos de llevar esperanza y amor a los que yacen en pecado y desesperanza. La frase “No hay resurrección sin cruz, y la cruz sin la resurrección conduce, al fin y al cabo, a la desesperación” se halla plenamente representada en el Calvario (Gólgota), el símbolo supremo de la Iglesia.

Por tanto, la tarea que queda ante nosotros no es solo preservar este grandioso acontecimiento de expiación y victoria como un hecho histórico o una doctrina teológica, sino vivirlo de manera concreta en nuestro diario caminar. Aunque el camino que Jesús recorrió pueda parecer doloroso e injusto, ese camino es a la vez el camino de la vida y del perdón, y conduce en última instancia a la victoria. Que el amor manifestado en la cruz supere todos nuestros pecados, heridas, rencores y desesperanza y se transforme en relaciones reconciliadas y en nueva esperanza. Esa es la vocación espiritual de quienes creen en “el Señor que resucitó en el Gólgota”.

La enseñanza sobre la cruz del pastor David Jang nos invita a seguir “el camino de la expiación, no de la condena”. Y lo que nos espera al final de ese camino es la proclamación de que “el monte de la Calavera finalmente producirá frutos”, una declaración que atraviesa la historia humana y constituye el corazón del evangelio. Para quienes participan de esta gracia, el poder de la muerte queda anulado, y se les promete la vida verdadera y eterna. Esto es el gran mensaje que proclama el camino de la cruz y el misterio glorioso que se despliega con la victoria del Gólgota.

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L’amour qui brise le vase d’albâtre – Pasteur David Jang


1. Méditation sur la maison de Simon le lépreux à Béthanie et sur la femme qui a brisé son vase

L’épisode qui se déroule dans la maison de Simon le lépreux à Béthanie est rapporté de diverses manières dans les quatre Évangiles (Mt 26:6-13; Mc 14:3-9; Lc 7:36-50; Jn 12:1-8). Il prend place, en particulier, durant la dernière semaine du ministère public de Jésus, ce qui lui confère une grande importance aux yeux des rédacteurs évangéliques. À travers sa méditation de ce texte, le pasteur David Jang souligne que, d’une part, cet événement révèle qui est vraiment Jésus et, d’autre part, il nous invite à réfléchir à la manière dont nous devons approcher le Seigneur avec un amour sincère.

Dans Marc 14:3, on voit Jésus prendre son repas chez Simon le lépreux, à Béthanie. Le terme grec utilisé pour désigner « lépreux » renvoie généralement à la même maladie que dans l’Ancien Testament (la lèpre, leprosy), bien qu’elle puisse différer quelque peu de la lèpre moderne (maladie de Hansen) sur le plan clinique. Quoi qu’il en soit, la lèpre, dans la tradition biblique, symbolisait l’« impureté » et la nécessité d’être mis à l’écart de la présence de Dieu. Selon le pasteur David Jang, deux points méritent ici notre attention.

Premièrement, Jésus partage librement la table avec un homme considéré comme « impur ». Dans la société juive de l’époque, les lépreux étaient exclus de la communauté et ne pouvaient ni accéder au Temple ni avoir des échanges normaux avec les gens. Pourtant, Jésus accepte de se rendre chez Simon le lépreux pour y prendre un repas. Cela montre que Jésus dépasse les barrières légales et religieuses pour considérer toute personne avec un regard d’« amour ». Le pasteur David Jang explique que « voir Jésus entrer chez Simon le lépreux et le guérir est un signe très clair de ce qu’est l’Évangile ». La Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu est ouverte aux pécheurs, aux malades et aux faibles. Du point de vue du monde, Simon aurait dû être maintenu à l’écart, mais le fait qu’il puisse participer au repas de Jésus est déjà une manifestation concrète de l’Évangile.

Deuxièmement, la mention du nom de Simon n’est pas anodine. Le nom « Simon » apparaît souvent dans les Évangiles (c’était aussi le nom originel de Pierre). Toutefois, Marc l’identifie ici comme « Simon le lépreux ». Le pasteur David Jang y voit un indice soulignant combien ce nom est familier aux lecteurs des Évangiles : cela renvoie à la fois à Simon-Pierre, principal disciple de Jésus, et à Simon le lépreux, qui reçoit la visite et l’accueil du Seigneur. Ainsi, le fait que Pierre ait été choisi comme principal disciple illustre la même grâce accordée aux pécheurs ou aux malades. Dans la mentalité de l’époque, la lèpre était vue comme un « châtiment de Dieu » ou une « impureté spirituelle ». Mais le fait que Jésus mange avec Simon déclare en quelque sorte une « pleine acceptation » de cet homme. Le pasteur David Jang insiste : « Nous devons nous souvenir que nous étions tous des lépreux spirituels. » Autrement dit, nous étions morts dans nos fautes et nos péchés, impurs devant la sainteté de Dieu. Pourtant, grâce à l’amour de Jésus-Christ, nous avons été invités à Sa table, pour partager avec Lui une vraie communion.

C’est précisément dans cet endroit concret et symbolique qu’une femme s’avance vers Jésus, rompant un vase d’albâtre rempli d’un parfum précieux (du nard pur), pour en verser le contenu sur la tête du Seigneur (Mc 14:3). À propos de cette femme, Matthieu parle d’une « femme », Marc également d’une « femme », Luc rapporte que c’était une « femme pécheresse » (dans la maison de Simon le pharisien, homonyme possible), tandis que Jean l’identifie comme « Marie ». Malgré les différences de détail entre les récits, l’essentiel est que cette femme versa un « parfum très coûteux » sur Jésus, et que les Évangiles soulignent la valeur et la profondeur de ce geste d’amour et de dévotion.

Le pasteur David Jang attire l’attention sur le sens du « nard » : c’était un parfum de grand luxe, extrait de la racine d’une plante poussant dans les montagnes de l’Himalaya. On l’importait à prix élevé en Palestine. Le texte évoque trois cents deniers comme valeur possible de ce parfum, ce qui correspond à peu près au salaire d’une année de travail pour un ouvrier. Briser le vase entier pour le déverser aux pieds de Jésus exprime symboliquement que la femme a offert « tout ce qu’elle avait » au Seigneur. Selon le pasteur David Jang, « face au Seigneur, cette femme donne ce qu’elle a de plus précieux. Elle a sans doute perçu instinctivement l’imminence de la mort et de la résurrection de Jésus, et compris qu’Il était le vrai Roi. » En effet, l’amour ne calcule pas et ne demande pas de contrepartie. Le simple fait de « tout donner sans compter » incarne la nature même de l’amour, ce que cet épisode illustre magnifiquement.

Dans ce geste de la femme qui brise son vase de parfum, nous découvrons l’idée d’un amour inconditionnel ou d’une « consécration sans réserve ». Le pasteur David Jang dit à ce propos : « Un vrai disciple est toujours prêt à un amour qui peut sembler du gaspillage, et c’est là que fleurit la foi. » D’un point de vue purement humain, le geste de cette femme paraît absurde, irrationnel, exagéré. Mais dans le contexte de l’ensemble des Évangiles, cet amour prend une valeur prophétique et symbolique, puisqu’il anticipe la mort et la résurrection de Jésus. Dans l’Ancien Proche-Orient, on versait de l’huile pour consacrer un roi ou un prêtre appelé à un service sacré. Par son ardent amour, cette femme proclame que Jésus est véritablement « l’Oint », le Messie.

Dans Luc 7:38, nous voyons aussi cette femme se tenant derrière Jésus, en pleurs, mouillant Ses pieds de ses larmes, les essuyant de ses cheveux et les couvrant de baisers. C’est l’attitude de quelqu’un qui reconnaît ne pas pouvoir se tenir devant Lui à cause de ses péchés, mais qui fait pleinement confiance à Son amour saint et miséricordieux. Le pasteur David Jang souligne la profondeur de ses larmes : elles exprimaient peut-être à la fois la gratitude envers la compassion de Jésus, qui accueille les pécheurs, et la tristesse devant la mort qu’elle pressentait proche. Quoi qu’il en soit, cette scène montre bien comment, au milieu de l’impureté et de la maladie, la rencontre avec Jésus restaure, et comment l’amour se déverse sans limite ni condition.

Ainsi, ce qui se passe dans la maison de Simon le lépreux, à Béthanie, met en lumière la dimension à la fois concrète et hautement symbolique d’un double message : d’un côté, on trouve la signification du lieu lui-même (l’homme impur devient pur et partage le repas avec Jésus), et de l’autre, l’acte radical d’une femme qui verse un parfum très coûteux sur le Seigneur (une forme d’amour absolu). Le pasteur David Jang affirme que c’est là un reflet magistral de la vraie identité messianique de Jésus et de la puissance de l’Évangile. Il s’agit d’un amour offert sans aucune condition. Si l’on s’en tient aux critères humains, cet amour apparaît comme un gaspillage. Mais l’Évangile enseigne que « la folie de Dieu est plus sage que les hommes » (1 Co 1:25) : aux yeux du monde, l’amour semble parfois absurde, mais c’est en fait la sagesse divine et la puissance qui sauve.

En conclusion, le pasteur David Jang décrit l’événement de Béthanie comme « l’essence de l’Évangile, où la plus grande valeur jaillit au cœur du lieu le plus bas, la maison d’un homme rejeté ». Simon, exclu à cause de sa lèpre, y est pourtant restauré et partage le repas avec le Seigneur. Une femme pécheresse, considérée comme indigne, y brise le vase de parfum le plus précieux pour servir Jésus. Voilà ce qu’est l’Évangile en action, et Jésus cherche encore aujourd’hui un tel amour. Cet amour ne calcule pas. Il peut avoir l’air d’un gaspillage, mais il est inconditionnel, sans attente de retour. Et c’est là que la grâce et la gloire de Dieu se révèlent.


2. Le regard des disciples et de Judas Iscariot

Dans les récits évangéliques, juste après (ou parfois au cours de) l’épisode où la femme brise son vase de parfum, on voit la réaction des disciples et la trahison de Judas Iscariot (Mt 26:8-16; Mc 14:4-11; Lc 22:3-6; Jn 12:4-6). En particulier, dans Marc 14:4-5, on lit que « certains » s’indignent contre la femme, estimant qu’elle a gaspillé le parfum. Matthieu 26:8 précise qu’il s’agit des « disciples ». Jean 12:4-5 cible encore plus précisément Judas. Et Luc 7, de son côté, montre Simon le pharisien (autre personnage nommé Simon) qui doute de Jésus : si ce dernier était prophète, Il ne se laisserait pas toucher par une femme aussi pécheresse. Bref, tous ces passages illustrent plusieurs manières de considérer le geste de la femme non comme un « véritable amour », mais comme un « gaspillage » ou un « excès » injustifié.

Le pasteur David Jang souligne que « celui qui n’a jamais fait l’expérience de l’amour vrai perçoit parfois les élans d’amour sincère comme du gaspillage ». Les disciples et Judas, qui avaient pourtant écouté les paroles de Jésus et vu bon nombre de Ses miracles, n’avaient pas pleinement saisi la nature de Son amour. En particulier, dans Jean 12:4-6, Judas justifie sa critique en avançant que l’argent de la vente du parfum aurait pu être donné aux pauvres. Mais le texte note aussitôt que Judas, qui gérait la bourse commune, volait ce qu’on y déposait. Pour le pasteur David Jang, ce passage illustre « quiconque n’entre pas dans l’univers de l’amour finit par laisser paraître une intention égoïste et calculatrice ».

Devant l’indignation des disciples, Jésus répond : « Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? » (Mc 14:6). Le Seigneur approuve grandement l’acte de cette femme et réprimande ceux qui le contestent. Il ajoute que son geste anticipe Son ensevelissement et qu’on s’en souviendra partout où l’Évangile sera prêché (Mc 14:8-9). À ce propos, le pasteur David Jang pose une question essentielle : « Pourquoi, face au même événement, certains voient-ils le mystère du Ciel, tandis que d’autres n’y voient qu’un gaspillage ? » La réponse réside dans « ce qui habite au fond du cœur ». Quand un cœur est rempli d’amour, on peut briser un vase d’albâtre sans ressentir la moindre perte. Mais quand l’amour se refroidit et que le regard sur le Seigneur se fait calculateur, tout paraît du gaspillage, et l’on ne cherche qu’à tirer profit de la situation.

Après ce moment, Judas prend un tournant décisif. Les Évangiles rapportent qu’il se rend alors auprès des grands prêtres pour négocier la livraison de Jésus pour trente pièces d’argent (Mt 26:14-16; Mc 14:10-11; Lc 22:3-6). Jean 13:2 ajoute : « Le diable avait déjà mis au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le trahir. » Pour le pasteur David Jang, l’épisode de l’« onction du parfum » a pu jouer un rôle de catalyseur dans le choix de Judas. Témoin de cet apparent « gaspillage » cautionné par Jésus, Judas a probablement considéré que ce n’était plus le « chemin messianique » qu’il s’imaginait. Peut-être s’est-il dit : « S’il était un vrai guide, Il ne permettrait pas un tel gaspillage. Pourquoi ne pas aider plutôt les pauvres ? » Mais derrière cette façade, Judas laissait grandir en lui l’avidité pour l’argent, jugeant l’action et la mission de Jésus selon des critères purement rationnels et égoïstes. Il ne parvenait donc pas à comprendre la profondeur de l’amour du Seigneur, et c’est ainsi qu’il se lança sur la voie de la trahison.

Même si Judas représente l’exemple le plus extrême de la dérive, il ne faut pas oublier que les autres disciples aussi jugeaient le geste de la femme comme un gaspillage (Mt 26:8). Le pasteur David Jang nous rappelle que c’est là une mise en garde pour chacun de nous : connaître Jésus, Le suivre et écouter Ses paroles ne nous préserve pas toujours du désir de calculer et de tirer un bénéfice. D’ailleurs, juste avant la Passion de Jésus, les disciples se querellaient pour savoir qui d’entre eux serait le plus grand (Lc 22:24). Quand Jésus fut arrêté, ils s’enfuirent tous (Mc 14:50) et Pierre renia le Seigneur à trois reprises (Mc 14:66-72). Ainsi, même face à l’amour, nous pouvons garder nos critères de jugement et nos intérêts personnels. Comme le souligne sans relâche le pasteur David Jang, « les disciples sont le miroir de nous tous ».

Pourtant, malgré ces faiblesses, Jésus ne les rejette pas. Après le dernier repas de la Pâque, Il leur lave les pieds et leur montre qu’Il les « aime jusqu’au bout » (cf. Jn 13:1). Le paradoxe est frappant : tandis que Ses disciples se montrent encore incapables d’exprimer pleinement leur amour et leur dévotion, une « femme pécheresse » offre au Seigneur un parfum d’une valeur inestimable, anticipant Sa mort et Sa mise au tombeau. Selon le pasteur David Jang, « l’amour consiste à donner sans compter et, bien qu’aux yeux du monde cela paraisse parfois du gaspillage, c’est de cette manière que la vraie gloire se révèle ». Les disciples, quant à eux, demeuraient prisonniers d’une logique terrestre. Judas, poussé par la convoitise, a choisi la trahison, mais l’Évangile n’en demeure pas moins un message d’amour inconditionnel pour des êtres humains faillibles et pécheurs.

Le pasteur David Jang nous invite, à travers la réaction des disciples et de Judas, à réfléchir sur nous-mêmes : « Ne retrouve-t-on pas en nous quelque chose de semblable ? » Même si nous allons à l’église depuis longtemps, si nous assistons à tous les cultes et connaissons bien la Bible, nous pouvons conserver au fond de nous-mêmes un état d’esprit calculateur et égocentrique. Alors, ce que d’autres font par amour nous apparaîtra comme un « gaspillage » ou une action démesurée. Et, dans les cas les plus dramatiques, nous pourrions finir par trahir le Seigneur comme Judas. Le pasteur David Jang met en garde : « Trahir le Seigneur, ce n’est pas seulement Le livrer officiellement. Dès lors que nous refusions de donner notre amour et que nous restions dans une mentalité de profit, la graine de la trahison de l’amour est déjà présente au fond de notre cœur. »


3. L’amour du « gaspillage » comme cœur de l’Évangile

Enfin, il faut prêter une attention particulière à la parole de Jésus : « Je vous le dis en vérité, partout où l’on prêchera l’Évangile dans le monde entier, on racontera aussi ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle » (Mc 14:9). Jésus place ainsi le geste de cette femme au cœur même du message de l’Évangile. D’un point de vue humain, il s’agit d’un « gaspillage » scandaleux. Mais selon l’Évangile, c’est précisément ce genre d’amour qui incarne la visée ultime de Dieu. Le pasteur David Jang commente : « L’Évangile, c’est en définitive le “gaspillage sacré” que Dieu fait pour nous, en livrant Son Fils unique. » Le Père a donné Son Fils unique pour sauver des pécheurs, et Jésus, en s’offrant jusqu’à la mort sur la croix, s’est « entièrement dépensé » pour nous offrir le salut.

Cette idée de « gaspillage » entre en résonance avec la parole de Paul en 1 Corinthiens 1:18, selon laquelle « la parole de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance de Dieu ». Du point de vue du monde, la croix est incompréhensible, une aberration qui défie toute logique. Pourquoi un Dieu tout-puissant se revêtirait-Il d’humanité pour souffrir et mourir à la place des pécheurs ? C’est un mystère que seule la « sagesse de l’amour de Dieu » peut éclairer. C’est cette sagesse qui se manifeste dans l’acte de la femme brisant son vase. Le pasteur David Jang explique que « seul celui qui est prêt à ce genre de “gaspillage” devant le Seigneur peut réellement saisir la profondeur de l’Évangile ». Sans cet élan, on reste prisonnier des logiques humaines.

Ainsi, ce récit n’est pas simplement un beau souvenir ancien. Il nous interpelle chacun aujourd’hui sur l’authenticité de notre amour pour Dieu et sur la mesure dans laquelle nous sommes prêts à tout remettre entre Ses mains, même si cela ressemble à un « gaspillage ». Le pasteur David Jang donne quelques exemples concrets : le temps, l’argent, nos talents, notre engagement. Bien souvent, quand quelqu’un s’investit à fond dans la prière, le culte ou la louange, certains autour de lui s’interrogent : « Pourquoi tant de ferveur ? » Quand une personne consacre une bonne partie de ses ressources pour l’œuvre du Seigneur ou la mission, certains trouvent que c’est « exagéré ». Mais le véritable amour ne se soucie pas de l’opinion des autres ; il se donne librement.

Pour éviter que notre culte ne devienne une pure formalité ou habitude, il nous faut, comme le dit le pasteur David Jang, « un cœur prêt à briser le vase d’albâtre et à offrir tout ce que nous sommes à Dieu ». Oui, d’autres pourront trouver que c’est « trop ». Mais aux yeux de Dieu, c’est l’expression d’un amour authentique. Il en va de même pour les efforts missionnaires et la solidarité envers les personnes dans le besoin. Certains diront : « Avec tout l’argent investi à l’étranger, ne pourrait-on pas d’abord aider les nôtres ? » Certes, nos sociétés ont aussi des défis, mais l’amour de l’Évangile ne se limite pas à nos frontières : il s’étend à toute l’humanité, au-delà de toute condition. Il s’agit donc d’oser « gaspiller » nos ressources dans l’élan de l’amour divin.

De plus, le pasteur David Jang souligne que le geste de cette femme a également une portée funéraire : « Elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture » (Mc 14:8). Jésus s’apprêtait à mourir sur la croix et à ressusciter, et cette femme, probablement inspirée par l’amour, semblait avoir conscience du destin de Jésus. « Celui qui aime, voit l’avenir », dit-on parfois. Tandis que les disciples refusaient encore l’idée de la croix (Mt 16:22) ou ne comprenaient pas la voie du renoncement (Mc 10:35-45), cette femme s’est approchée de Jésus, a brisé son vase et Lui a manifesté un amour profond et audacieux, préparant Sa sépulture. Pour le pasteur David Jang, « l’amour est la clé du discernement spirituel » : ce n’est ni la connaissance intellectuelle ni la compétence théologique seule qui permet de saisir la voie de Jésus, mais bien l’amour qui pressent et communie à Son chemin.

Même aujourd’hui, dans nos Églises, si nous oublions que l’essence de l’Évangile est un « amour qui se dépense sans compter », nous pourrons facilement basculer dans des querelles motivées par la jalousie ou le calcul. Les uns comparent leur dévouement, leur offrande financière, leur zèle à ceux des autres, ou bien critiquent les engagements qu’ils jugent « excessifs ». Mais dans une communauté vraiment façonnée par l’Évangile, on se souviendra, comme l’a demandé Jésus, de cette femme qui a brisé son vase, et on s’en réjouira au lieu de s’en irriter. On s’édifiera mutuellement dans l’amour plutôt que d’en faire un sujet de reproche.

Le pasteur David Jang déclare : « Annoncer l’Évangile n’a pas pour but d’étendre une institution ecclésiale ou de servir l’intérêt individuel, mais de vivre concrètement cet “amour qui donne tout”. » Voilà qui glorifie Dieu et témoigne puissamment de l’Évangile au monde. Comme un grain de blé tombé en terre et mort pour porter beaucoup de fruits (Jn 12:24), nous sommes appelés à suivre Jésus, qui S’est Lui-même “gaspillé” pour notre salut. Par cet amour, l’Église diffuse le « parfum de Christ » et rend visibles les réalités du Royaume de Dieu.

En définitive, l’histoire de la femme qui brise son vase apparaît dans les différents Évangiles avec des variantes, mais avec un même message fondamental : « Ce qu’on donne à Dieu n’est jamais du gaspillage. » Celui qui a perdu le sens de l’amour trouvera ce geste absurde, mais, du point de vue de l’Évangile, ce soi-disant gaspillage est la source de la vie et du salut. Le pasteur David Jang souligne à maintes reprises que « la croix du Christ est l’expression suprême de cet amour qui, de l’extérieur, semble insensé : c’est la folie de Dieu, plus sage que la sagesse des hommes. » Jésus nous a offert Sa vie sur la croix, et quiconque accueille Son amour est invité à briser à son tour son vase de parfum pour Le consacrer. Même si le monde crie au gaspillage, c’est précisément dans ce « gaspillage » que se cache la puissance de l’Évangile.

La question ultime que pose ce récit est la suivante : « Aurons-nous le courage de briser notre vase d’albâtre pour Dieu, dans les situations concrètes de notre vie ? » Il se peut que nous ayons une longue pratique religieuse et une connaissance théologique solide, tout en restant attachés à nos critères rationnels, à nos calculs de rentabilité. Mais si nous avons vraiment fait l’expérience de la croix du Christ, si, comme le dit le pasteur David Jang, « nous avons réalisé que nous étions des lépreux spirituels et que le Seigneur nous a guéris », alors nous devrions comprendre qu’Il mérite la première place dans notre vie et que Lui offrir ce que nous avons de plus précieux n’est jamais « trop ». Pour certains, ce vase contiendra leurs biens matériels, leur temps, leurs talents ou leurs rêves. Pour d’autres, ce sera l’orgueil, le statut social ou n’importe quelle autre chose placée au-dessus de Dieu. Quelle que soit sa nature, si nous apprenons à « briser » cela devant le Seigneur, nous accomplissons l’acte le plus parfumé qui soit, le véritable culte.

Le pasteur David Jang résume ainsi le troisième point : l’Évangile est tout entier bâti sur ce « gaspillage d’amour », que Dieu a consenti pour notre salut. Et la voie pour participer à cette grâce passe par notre propre volonté de nous « gaspiller » pour Lui. Tout commence par la conscience que « le Seigneur s’est d’abord “gaspillé” pour moi ». En fait, la croix est le grand événement où Jésus a Lui-même brisé le vase et déversé la plénitude de Son amour. Grâce à cela, nous aussi nous pouvons puiser la force de tout Lui offrir. Cet amour peut alors se transmettre aux pauvres, aux malades, à ceux qui nous entourent, même à ceux avec qui nous ne nous entendons pas toujours. Et cet amour n’est jamais vain : Jésus promet qu’il sera raconté et commémoré partout où l’Évangile sera annoncé.

À travers ces trois volets — (1) la méditation sur la maison de Simon le lépreux et la femme qui brise son vase, (2) la réaction des disciples et de Judas Iscariot, (3) et l’idée que le « gaspillage » d’amour est le cœur de l’Évangile et son actualisation aujourd’hui —, nous voyons que cet événement n’est pas simplement une « histoire émouvante », mais bien une proclamation majeure de l’essence même de l’Évangile. Il affirme l’amour inconditionnel de Dieu pour nous et la réponse de consécration totale que nous sommes appelés à Lui offrir. Le pasteur David Jang nous pose cette question : « Sommes-nous prêts, nous aussi, à briser notre vase d’albâtre ? » Or la réponse, en réalité, est déjà donnée. Puisque Jésus a d’abord brisé pour nous Son propre vase et déversé l’abondance de Son amour, nous recevons la capacité de faire de même.

En définitive, le grand amour de Dieu se manifeste toujours sous la forme d’un « gaspillage ». Mais c’est ce gaspillage qui sauve le monde. En même temps, nous devons nous garder de la mentalité des disciples trop calculateurs ou de la dérive de Judas, et nous souvenir que, spirituellement, nous étions des lépreux, comme Simon, avant d’être guéris par le Seigneur. À l’image de la femme qui, pleine de gratitude, a brisé son vase pour oindre Jésus, engageons-nous à offrir ce que nous avons de plus précieux en acte d’adoration. Voilà le cœur de l’Évangile rappelé par le pasteur David Jang et la voie du véritable disciple. Et même si l’on nous traite de « fous » quand notre amour paraît être un gaspillage, le Seigneur ne nous abandonnera pas. Il a promis : « Partout où sera prêché l’Évangile dans le monde entier, on racontera aussi ce qu’elle a fait, en mémoire d’elle » (Mc 14:9). Tenons fermement cette promesse et décidons-nous, nous aussi, à briser notre vase pour vivre un amour total.

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