1.L’ÉCONOMIE DU SALUT ET L’ŒUVRE DE JÉSUS-CHRIST
L’enseignement de David Jang se fonde sur la certitude que l’histoire du salut commence bien avant même la création du monde. Selon lui, cette économie du salut—ce dessein divin par lequel Dieu s’est engagé à sauver l’humanité déchue—n’est pas simplement une notion théorique ou un concept théologique abstrait, mais une réalité concrète qui traverse toute l’histoire biblique et culmine dans la venue de Jésus-Christ. Il insiste sur le fait que le salut n’est pas une invention humaine ni un projet accidentel ; il est, au contraire, le fruit de l’amour éternel de Dieu le Père, qui a conçu depuis toujours un plan précis pour réconcilier les hommes avec Lui-même.
David Jang souligne que cette économie du salut, ou « dessein de Dieu », s’enracine dans l’intention divine de ne pas abandonner l’humanité dans son péché. Alors même que la chute d’Adam et Ève a introduit le péché et la mort dans le monde, Dieu a préparé, dès avant la fondation du monde, une voie de rédemption. Cette voie se concrétise dans l’histoire sainte de l’Ancien Testament par des alliances et des prophéties qui pointent vers la venue du Messie. Déjà dans la Genèse, Dieu promet un « descendant de la femme » qui écrasera la tête du serpent ; déjà, les prophètes annoncent un libérateur, et au fil du temps, cette promesse s’affine, s’éclaire, et s’approfondit. Dans l’enseignement de David Jang, cette continuité est primordiale : la promesse de la rédemption n’a jamais été improvisée, mais ordonnée par la volonté souveraine du Père.
Au cœur de cette économie du salut se trouve donc l’événement central de toute la foi chrétienne : l’incarnation de Jésus-Christ. David Jang rappelle que Dieu n’a pas seulement envoyé un simple prophète ou un sage supplémentaire parmi tant d’autres. Il a envoyé son propre Fils, qui a pris la forme humaine pour révéler clairement qui est le Père et pour accomplir le plan rédempteur. À travers l’incarnation, « Dieu se fait homme » : en Jésus, la divinité se rend accessible, tangible et visible. Or, si Jésus est pleinement Dieu, il est aussi pleinement homme ; c’est dans cette union mystérieuse que réside la clé de la rédemption. Pour David Jang, l’incarnation constitue le pivot historique qui relie les promesses de l’Ancien Testament à leur accomplissement dans le Nouveau Testament. Sans l’incarnation, il n’y aurait ni vie parfaite, ni mort expiatoire, ni résurrection victorieuse.
La mission de Jésus-Christ, selon David Jang, s’articule autour de deux pôles fondamentaux : son enseignement et son sacrifice. D’une part, durant son ministère public, Jésus annonce l’avènement du Royaume de Dieu. Il prêche la repentance, guérit les malades, chasse les démons et démontre ainsi la puissance divine à l’œuvre. Ces signes ne sont pas de simples actes spectaculaires ; ils manifestent que, dans la personne de Jésus, le règne de Dieu s’est fait proche. Toutefois, cette proximité ne se réduit pas à une phase transitoire ou limitée à la seule époque de la Palestine du premier siècle. David Jang affirme que, par Jésus, cette réalité du Royaume se déploie bien au-delà, jusqu’à aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps. L’enseignement de Jésus ne concerne pas uniquement des principes moraux, mais révèle la justice, la sainteté et la miséricorde de Dieu à l’égard des pécheurs.
D’autre part, le sacrifice de Jésus sur la croix est l’accomplissement crucial de ce dessein divin. Selon l’interprétation de David Jang, le péché de l’humanité est tellement radical qu’aucun être humain ne pouvait s’en libérer par ses propres forces. Les tentatives humaines de justice se révèlent impuissantes à effacer la culpabilité originelle et personnelle. C’est pourquoi Dieu, dans sa miséricorde, intervient lui-même. Jésus, en s’offrant comme victime expiatoire, paie la dette que l’humanité ne pouvait payer. David Jang insiste sur la portée substitutive de la croix : Jésus meurt à la place du pécheur, pour quiconque accepte cette offrande par la foi. À travers cette mort, le mur qui séparait Dieu et les hommes est brisé ; la dette est soldée. Puis, au matin de Pâques, la résurrection triomphe du pouvoir de la mort. Cet événement n’est pas une simple conclusion heureuse : il est la certitude que la puissance du péché et de la mort a été vaincue à jamais. Dans la perspective de David Jang, la croix et la résurrection forment ainsi la double face inséparable d’un seul et même acte rédempteur, qui fonde la justification du croyant et la restauration de la communion avec le Père.
David Jang insiste également sur le caractère universel et actuel de ce salut. Le sacrifice de Jésus ne concerne pas une poignée d’élus retranchés dans l’Antiquité ; il s’agit d’un acte cosmique, dont l’efficacité dépasse le temps et l’espace. Les Écritures témoignent que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » : cette déclaration inclut tous les peuples et toutes les générations. Ainsi, selon David Jang, l’Église n’est pas appelée à se contenter de transmettre une histoire révolue ou de commémorer un événement passé. Elle est chargée de proclamer la force présente de l’Évangile, qui, encore aujourd’hui, libère et transforme la vie de ceux qui croient. C’est là un point central dans l’enseignement de David Jang : l’œuvre de Jésus-Christ ne doit jamais être enfermée dans des dogmes secs ou de simples souvenirs liturgiques. Elle est une réalité vivante, pour le salut concret de quiconque reçoit ce message.
Dans le cadre de cette économie du salut, la justification par la foi revêt une importance fondamentale. David Jang rappelle qu’aucune performance religieuse, aucune accumulation de bonnes œuvres ne suffit pour effacer le péché et accéder à la justice devant Dieu. La justification—c’est-à-dire l’acte par lequel Dieu déclare juste le pécheur qui croit—procède exclusivement de la grâce divine et de la foi en Jésus-Christ. Quand l’homme prend conscience de son incapacité à se racheter lui-même et qu’il se tourne vers Jésus comme seul sauveur, il reçoit la justice imputée du Christ. Cette justice « provenant de Dieu », et non de soi-même, est un pivot essentiel de l’Évangile que David Jang met en avant : le croyant ne tire pas sa légitimité spirituelle de ses mérites personnels, mais de l’œuvre accomplie une fois pour toutes à la croix.
En outre, David Jang souligne la simplicité et la profondeur de l’Évangile. Les hommes modernes, avertit-il, ont tendance à transformer l’annonce du salut en une construction théologique trop complexe, parfois ésotérique. Or, l’essence de la Bonne Nouvelle tient en peu de mots : Dieu a envoyé son Fils pour sauver les pécheurs. Celui qui se repent et croit en Jésus obtient le pardon et la vie éternelle. Bien sûr, cette simplicité n’exclut pas une grande profondeur : les mystères de l’incarnation, de la rédemption, de la réconciliation divine, dépassent la compréhension humaine. Mais cette profondeur n’annule pas la clarté du message : tout homme, quelles que soient sa culture et son éducation, peut comprendre et saisir la grâce de Dieu. C’est pourquoi David Jang insiste pour que l’Église, dans sa mission, exprime clairement et sans ambages le cœur de l’Évangile.
Par conséquent, la première grande thématique mise en avant par David Jang s’organise autour de l’idée que le salut est entièrement ancré dans l’initiative divine, réalisé dans l’histoire par Jésus-Christ, et offert à tout être humain qui reçoit ce don par la foi. Ce n’est pas la fin de l’histoire du salut ; c’est plutôt le fondement à partir duquel les croyants entrent dans la communion avec le Père, dans la croissance spirituelle et, in fine, dans l’espérance eschatologique. Justement, la suite de l’économie du salut se poursuit au-delà de l’ascension de Jésus, avec l’effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte, réalité qui façonne la vie de l’Église et de chaque croyant jusqu’à aujourd’hui. C’est sur cette continuité entre l’œuvre achevée de Jésus et l’œuvre permanente du Saint-Esprit que David Jang fonde sa deuxième perspective majeure.
2.L’ÈRE DU SAINT-ESPRIT ET LA CROISSANCE SPIRITUELLE DU CROYANT
Lorsque Jésus, peu avant sa crucifixion, prépare ses disciples à son départ, il leur fait une promesse capitale : « Il vous est avantageux que je m’en aille ; car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jean 16 :7). Dans l’exégèse que fait David Jang de ce passage, l’expression « il vous est avantageux » revêt un sens très fort. Jésus n’insinue pas qu’il n’a plus rien à apporter, mais signale au contraire que l’avènement du Saint-Esprit représente un élargissement considérable de la présence divine au sein des croyants. Autrefois, les disciples pouvaient voir et entendre Jésus de façon extérieure ; désormais, par le Saint-Esprit, Jésus demeurera à l’intérieur de chacun, « jusqu’à la fin du monde ». C’est ainsi que l’ère du Saint-Esprit s’est ouverte, et cette ère se poursuit encore aujourd’hui.
David Jang enseigne que la Pentecôte (Actes 2) n’est pas un événement isolé, mais le début d’une nouvelle étape de l’économie du salut. Au cours de l’Ancien Testament, l’Esprit de Dieu se manifestait déjà, mais de manière ponctuelle : il saisissait certains prophètes, certains rois ou juges, pour une mission particulière, puis se retirait. Après la résurrection et l’ascension de Jésus, le Saint-Esprit est envoyé de façon stable et universelle dans le cœur de tous les croyants. Il ne s’agit plus simplement d’une onction passagère, mais d’une présence intérieure, permanente, qui scelle le croyant comme enfant de Dieu et l’introduit dans une nouvelle dynamique spirituelle. Pour David Jang, la puissance de l’Esprit, désormais disponible pour tous les disciples, confirme la réalité de la rédemption et garantit l’application du salut à chaque personne régénérée par la foi.
La vie chrétienne, souligne David Jang, n’est donc pas un simple souvenir des actes de Jésus-Christ ou l’adhésion formelle à une doctrine. C’est une vie animée par le Saint-Esprit, qui éclaire la Parole, qui convainc de péché, qui révèle la justice en Jésus, et qui annonce la défaite de Satan. Dans Jean 16, Jésus précise que le Saint-Esprit convaincra le monde « en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement ». David Jang met en lumière ces trois axes pour expliquer la dimension spirituelle et éthique du croyant. Premièrement, le péché est mis à nu : le Saint-Esprit montre que le péché fondamental est de ne pas croire en Jésus, de rejeter ou d’ignorer celui qui est pourtant le seul chemin de salut. Il y a, bien entendu, des péchés moraux plus visibles, mais la racine de tout mal consiste dans la rupture volontaire avec le Fils de Dieu. Deuxièmement, la justice s’incarne en Jésus lui-même. David Jang réaffirme que la justice de Dieu, loin de se cantonner à la rétribution légale, se déploie dans l’amour et la grâce manifestés à la croix. Troisièmement, le jugement est le triomphe final de Dieu sur l’Adversaire. Le diable, « prince de ce monde », est déjà jugé par la mort et la résurrection du Christ. Ainsi, le croyant peut traverser ce monde avec assurance, en sachant que la victoire ultime de Dieu est certaine.
Ce ministère du Saint-Esprit ne se limite pas à convaincre. David Jang insiste sur l’œuvre du Saint-Esprit qui sanctifie, qui transforme intérieurement le croyant. La sanctification est le processus par lequel celui qui a été justifié par la foi en Jésus se met progressivement en conformité avec la sainteté de Dieu. Personne ne peut se sanctifier par ses seules forces ; il faut la puissance divine opérant du dedans. L’image couramment utilisée dans l’enseignement de David Jang, pour illustrer la sanctification, est celle d’un vêtement taché qui doit être lavé maintes fois afin de retrouver sa blancheur originelle. L’Apocalypse (22 :14) évoque ceux qui lavent leurs robes et ont droit à l’arbre de vie. De même, dans la vie du croyant, bien que le salut soit déjà acquis en Christ, demeure le besoin d’une purification continue pour que le caractère christique se forme peu à peu.
Selon David Jang, cette croissance spirituelle recouvre plusieurs dimensions complémentaires. D’abord, il y a l’étude de la Parole de Dieu : le Saint-Esprit éclaire les Écritures et guide le croyant vers la vérité. Ainsi, le chrétien peut comprendre de plus en plus profondément le cœur de Dieu et la volonté de Christ. Ensuite, il y a la prière, dans laquelle l’Esprit intercède et fortifie le croyant, lui donnant la capacité de demeurer en communion avec le Père. Vient aussi la communion fraternelle : l’Esprit pousse les croyants à s’entraider, à s’encourager, à s’édifier mutuellement, afin que l’Église tout entière croisse dans l’unité. Enfin, il y a la pratique des œuvres d’amour et de justice, qui témoignent de la présence vivante de l’Esprit. David Jang insiste sur le fait que l’on reconnaît un arbre à ses fruits : si le Saint-Esprit habite réellement un croyant, cela se voit dans son comportement, dans son désir de servir, dans sa compassion envers les nécessiteux, et dans un caractère de plus en plus semblable à celui du Christ.
Le Saint-Esprit, nous dit David Jang, fait aussi de l’Église une communauté dynamique, et non un simple conservatoire de traditions anciennes. À la Pentecôte, ceux qui ont reçu l’Esprit se sont mis à proclamer la grandeur de Dieu dans diverses langues, révélant ainsi la vocation missionnaire universelle de l’Église. De la même manière, l’Église d’aujourd’hui n’est pas appelée à se replier sur elle-même ni à se satisfaire d’un héritage passé. Elle est envoyée pour annoncer la même Bonne Nouvelle que les apôtres : « Jésus est mort et ressuscité, et en lui il y a la vie et le pardon. » David Jang met en garde contre une théologie ou un culte trop intellectualisés, dépourvus de ferveur et de vitalité. Là où le Saint-Esprit est à l’œuvre, il y a mouvement, joie, témoignage. L’Évangile ne peut se réduire à une analyse spéculative ; il doit être vécu, expérimenté, et proclamé avec la passion que l’Esprit suscite.
L’ère du Saint-Esprit est donc, pour David Jang, l’ère de la communion profonde entre Dieu et le croyant, et l’ère d’une Église missionnaire. La conviction que Jésus demeure en nous par son Esprit donne courage et espérance. Les difficultés de la vie, les épreuves, les persécutions possibles ne sont plus vécues dans la solitude, car Dieu, par son Esprit, guide et console sans cesse. David Jang souligne que le rôle du Saint-Esprit n’est pas simplement d’accorder quelques expériences extatiques ou miraculeuses ; il est le Maître intérieur qui conduit vers la maturité et la vérité. L’aspect charismatique—manifestation de dons spirituels—doit toujours être accompagné d’une transformation éthique et spirituelle, signe d’une véritable communion avec Dieu.
Dans cette perspective, la vie chrétienne est un parcours de croissance continue. Bien sûr, il y a des chutes, des combats, des fragilités humaines. David Jang est conscient du fait que nul croyant n’atteint immédiatement une perfection absolue. Cependant, la présence constante du Saint-Esprit signifie qu’on n’est jamais livré à soi-même. L’Esprit console, relève, discipline, éclaire. Peu à peu, les liens du péché se rompent, et le croyant entre dans une liberté toujours plus grande pour servir Dieu et son prochain. C’est ainsi que, de génération en génération, l’Église entière chemine vers l’unité de la foi, portée par l’Esprit Saint. Cette dynamique se réfère à la promesse de Jésus : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 :20), réalisée de manière invisible mais puissante par le Saint-Esprit.
À ce stade, David Jang relie la foi, la sanctification et la mission à la perspective eschatologique. Il explique que la puissance du Saint-Esprit est aussi ce qui nous oriente vers la fin de l’histoire, vers le retour de Christ. Nous ne vivons pas dans une boucle fermée, mais dans une trajectoire qui va de la croix, en passant par la Pentecôte, jusqu’à l’achèvement final du règne de Dieu. C’est cette espérance, soutenue par la présence de l’Esprit, qui donne à la vie chrétienne tout son sens, surtout face aux souffrances du monde. C’est pourquoi David Jang, dans un troisième grand axe, met l’accent sur l’espérance eschatologique et le rôle de l’Église dans cette attente.
3.L’ESPÉRANCE ESCHATOLOGIQUE ET LA COMMUNAUTÉ ECCLÉSIALE
Dans son enseignement, David Jang souligne l’importance capitale de l’espérance eschatologique, c’est-à-dire la certitude que le Christ reviendra et que le règne de Dieu s’établira en plénitude. Pour lui, la croix et la résurrection marquent déjà la victoire définitive de Dieu sur le péché, la mort et le diable. Toutefois, cette victoire ne se déploie pas encore dans toute sa visibilité. Le monde demeure en proie à la souffrance, à l’injustice, et aux manœuvres du mal. Mais le chrétien, précisément en raison de la résurrection du Christ, sait que « le prince de ce monde est déjà jugé » (Jean 16 :11). L’humanité chemine vers un dénouement où Dieu restaurera l’entière création. L’Église, peuple de Dieu, est appelée à porter ce regard d’espérance, non comme un simple rêve futuriste, mais comme une réalité assurée par la promesse du Ressuscité.
David Jang insiste sur le fait que cette espérance eschatologique n’est pas une évasion hors du monde présent. Au contraire, elle devient la source d’une force intérieure pour affronter les défis de l’histoire. Comme Jésus lui-même l’affirme dans Jean 16 :33, « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » Pour David Jang, cette parole signifie que l’Église, même au milieu de conflits et de persécutions, n’a pas à sombrer dans la peur ou la passivité. Christ a déjà remporté la victoire essentielle ; l’Église y participe en étant fidèle à sa mission. Ainsi, l’espérance eschatologique produit deux effets majeurs : d’une part, elle console et soutient dans l’épreuve ; d’autre part, elle motive l’action missionnaire et la pratique du témoignage.
Sur le plan communautaire, David Jang affirme que l’Église n’est pas un musée religieux où l’on conserverait des vestiges d’une foi jadis vibrante. Elle est, ou doit être, un organisme vivant, animé par le Saint-Esprit, tourné vers l’avenir promis par Dieu. Les rassemblements de culte, l’étude biblique, la prière, la communion fraternelle et la charité ne sont pas de simples rites, mais des anticipations du royaume à venir. Chaque fois que les croyants s’aiment, se pardonnent, partagent et bénissent les autres, ils manifestent, dans le présent, le caractère du Royaume de Dieu. David Jang insiste sur le rôle essentiel de la communauté : ce n’est pas en solitaire que l’on vit l’espérance chrétienne, mais en Église. C’est ensemble que l’on porte la louange à Dieu et que l’on s’édifie mutuellement, en route vers la consommation finale du salut.
L’engagement social de l’Église trouve aussi racine dans cette espérance. David Jang souligne que la solidarité, la lutte pour la justice, la défense des opprimés, doivent être inspirées par la perspective du règne de Dieu. Il ne s’agit pas d’un activisme purement humain ou politique, mais d’un témoignage du fait que Dieu veut la justice et la paix pour sa création. Le chrétien sait que le monde ne changera pas de façon parfaite avant le retour du Christ, mais il s’implique malgré tout pour que la volonté de Dieu soit faite « sur la terre comme au ciel ». Ainsi, la certitude de l’achèvement futur du salut n’incite pas au retrait, mais à une action responsable dans la société, pour y incarner les valeurs du Royaume. David Jang insiste cependant : seule la puissance du Saint-Esprit peut susciter la persévérance et la véritable compassion. Sans l’Esprit, les croyants se décourageraient face aux injustices qui semblent triompher. Mais avec l’Esprit, ils peuvent déjà goûter à la victoire du Christ.
La mission universelle constitue un autre volet de l’espérance eschatologique. Jésus a dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28 :19). David Jang rappelle que l’Église doit s’ouvrir à la dimension planétaire de l’Évangile. Le salut en Christ ne se limite ni à une culture, ni à une époque. Dans l’optique eschatologique, la multitude de toute tribu, de toute langue, de tout peuple se tiendra un jour devant le trône de Dieu (Apocalypse 7 :9). L’annonce de l’Évangile s’inscrit donc dans cette logique d’anticipation du festin céleste. Partout où l’Église se trouve, elle est envoyée à tous, sans distinction. David Jang, qui a lui-même un vécu missionnaire étendu, insiste sur l’universalité du message évangélique : la croix et la résurrection de Jésus sont aussi pertinentes pour l’Occident que pour l’Orient, pour le Nord comme pour le Sud. La diversité culturelle ne doit pas être un frein, mais un terrain où la grâce de Dieu se fraie un chemin. L’espérance eschatologique embrasse l’humanité entière, et l’Église doit refléter cette universalité dans son témoignage.
Sur le plan plus personnel, David Jang met en relief la perspective du croyant individuel face à la mort et à la résurrection promise. L’espérance eschatologique ne se limite pas à un renouvellement cosmique ; elle concerne aussi la destinée de chaque croyant. Celui qui meurt dans le Christ s’endort dans l’espérance de la résurrection. La mort n’a plus le dernier mot, car Jésus l’a vaincue. Cette assurance donne un sens à la fois à la vie et à la mort : vivre pour le Seigneur, mourir pour le Seigneur (Romains 14 :8). David Jang explique que cette approche libère de la peur et oriente vers une vie de consécration et de service. Le chrétien ne craint pas de perdre ce monde, car il sait que la vraie vie est cachée en Dieu. L’Église, quant à elle, soutient les fidèles dans cette certitude, les aidant à rester fermes dans la foi et à tenir bon jusqu’au bout.
Toutefois, David Jang avertit que l’espérance eschatologique peut être mal comprise si on la détache du présent. Certains risquent de tomber dans le piège d’une attitude attentiste, tournant le dos aux problèmes actuels, sous prétexte que « le Seigneur revient bientôt ». Au contraire, une espérance saine, selon David Jang, est engagée, elle se traduit par des actes concrets d’amour, de justice et de proclamation de l’Évangile. Il ne s’agit pas d’affirmer que l’histoire terrestre, à elle seule, produira le Royaume ; seul Dieu achève son règne à la fin. Mais il s’agit d’être trouvés fidèles et vigilants, comme le recommandent les Écritures. En d’autres termes, l’Église ne fabrique pas le Royaume de Dieu, mais elle témoigne de ce Royaume et en vit déjà les prémices, jusqu’à ce qu’il se déploie dans toute sa gloire au retour du Christ.
David Jang rattache donc indissociablement la vie communautaire, la mission, la sanctification et l’espérance eschatologique. Il montre que la foi chrétienne est un tout cohérent : le salut inauguré par Jésus-Christ, reçu dans la foi et entretenu par la présence du Saint-Esprit, ouvre une perspective d’éternité qui motive à la fois la piété personnelle et l’action ecclésiale. De fait, cette triple dimension—économie du salut, ère du Saint-Esprit, espérance eschatologique—forme, dans l’enseignement de David Jang, un panorama global de ce que signifie « vivre en chrétien » à notre époque. Rien ne manque : la croix nous sauve de la puissance du péché, l’Esprit nous sanctifie et nous équipe pour le témoignage, et l’espérance du retour du Christ nous propulse vers la réalisation finale du plan divin.
C’est dans cette vision d’ensemble que David Jang exhorte l’Église à rester fidèle à la simplicité et à la puissance de l’Évangile, évitant de se laisser distraire par des controverses spéculatives ou des systèmes théologiques démesurément complexes. Il insiste sur la nécessité de revenir à l’essentiel : proclamer clairement la venue de Jésus pour le pardon des péchés, inviter les pécheurs à la repentance et à la foi, affermir la communion des croyants par la puissance du Saint-Esprit, et garder les yeux fixés sur le retour imminent du Seigneur. Cette orientation simplifie grandement le message : Dieu a donné son Fils, le salut est offert, l’Esprit nous est envoyé pour nous guider, et le Royaume s’approche. Nul besoin d’ajouter de lourdes fioritures à ce qui est déjà suffisamment profond et exigeant.
En définitive, on pourrait résumer la théologie de David Jang, telle qu’elle ressort de ces trois sous-thèmes, de la manière suivante : premièrement, le salut est l’initiative souveraine de Dieu, accomplie en Jésus-Christ, qui libère l’humanité du péché. Deuxièmement, l’ère du Saint-Esprit ouvre la possibilité pour chaque croyant de vivre cette réalité du salut dans sa vie quotidienne, d’expérimenter la sanctification, et de devenir acteur de la mission de l’Église. Troisièmement, l’espérance eschatologique ancre la vie de l’Église dans la perspective du Royaume final ; elle libère de la peur de la mort et incite à l’engagement missionnaire et à la pratique de la justice. La croix est donc la porte d’entrée du salut, l’Esprit en est la puissance nourrissante, et l’espérance eschatologique en est l’horizon ultime. Au centre de tout cela, David Jang place inlassablement la personne de Jésus-Christ et l’action irrévocable du Père, qui jamais ne se repent de ses dons et de son appel (Romains 11 :29).
Ainsi, dans la pensée de David Jang, le croyant qui comprend et embrasse cette triple dynamique—le plan du salut, la présence du Saint-Esprit, et la certitude du dénouement eschatologique—peut avancer avec assurance. L’Église, quant à elle, prend conscience qu’elle n’est pas juste un regroupement de personnes aux idées communes, mais le Corps du Christ, appelé à témoigner, à aimer, à lutter contre le mal et à annoncer la venue du Royaume. Et toute cette vision procure un sens solide à la vie chrétienne, car elle unifie passé, présent et futur dans la perspective du dessein divin. L’incarnation et la rédemption de Jésus sont passées, mais leurs effets se poursuivent dans le présent, sous l’impulsion du Saint-Esprit, et se dirigeront vers la conclusion glorieuse lors du retour de Christ. De cette manière, la foi n’est ni un héritage figé ni une spéculation incertaine ; elle est la participation vivante à la grande histoire de Dieu, telle que David Jang la présente, avec une insistance permanente sur la grâce souveraine et la responsabilité du croyant dans le monde.
En conclusion, ces trois sous-thèmes, synthétisés autour de la notion du salut initié par le Père, accompli par le Fils et vécu par la puissance du Saint-Esprit, montrent bien la cohérence de la théologie de David Jang. Il rappelle que, malgré la complexité de la vie et la multiplication des approches théologiques, le cœur du message chrétien demeure étonnamment simple : Jésus a sauvé les pécheurs, le Saint-Esprit les conduit dans la sainteté et la mission, et le Père achèvera son Royaume. Celui qui s’approprie cette vérité en toute humilité, dans la foi, expérimente déjà l’avant-goût du siècle à venir, et devient ainsi un témoin vivant de la grâce infinie que Dieu offre au monde.