Pasteur David Jang – Le juste vivra par la foi


I. Ne pas avoir honte de l’Évangile

Dans Romains 1.16, l’apôtre Paul déclare :

« Car je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec. »

Cette simple déclaration, à la fois brève et puissante, renferme la réalité historique à laquelle faisait face l’Église primitive, tout comme elle exprime de manière concise le plan de salut de Dieu manifesté en Jésus-Christ. À l’époque où Paul prêchait, ceux qui annonçaient l’Évangile se heurtaient souvent à la moquerie du monde environnant ou à des barrières culturelles solidement établies dans la civilisation gréco-romaine. C’est dans ce contexte que Paul proclame haut et fort qu’il n’a pas honte de l’Évangile, affirmant à la fois sa certitude missionnaire et sa perspicacité théologique.

Au 1ᵉʳ siècle, l’Empire romain était une superpuissance jouissant d’une suprématie politique, militaire et culturelle. Ses édifices majestueux, son réseau routier développé, et l’héritage philosophique déjà enrichi par la pensée helléniste, tout concourait à éblouir le monde de l’époque. Les ruines des anciens forums ou des arènes, que l’on visite encore aujourd’hui, témoignent de la splendeur et de la puissance qui caractérisaient Rome il y a deux mille ans. Or, au cœur de cette civilisation imposante, annoncer « le Christ crucifié » était tout sauf aisé. Pour les Juifs, la mort sur la croix s’apparentait à une malédiction ; pour les Grecs (en particulier les élites intellectuelles), c’était le summum de la folie. Dans la première épître aux Corinthiens, Paul le souligne :

« Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. » (1 Co 1.18)

Ces propos révèlent à quel point l’Évangile pouvait sembler absurde non seulement pour les Romains de l’époque, mais aussi pour les penseurs grecs en quête d’une « sagesse » subtile et raffinée. Pourtant, en dépit de ces résistances, Paul ose proclamer avec audace : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. » Il soutient au contraire que cet Évangile est « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit ». Les hommes, chacun à leur manière, se vantent d’avoir trouvé la « puissance » ou la « sagesse » ultime ; mais du point de vue de l’apôtre Paul, tous ces prétendus pouvoirs ou connaissances demeurent prisonniers du péché et, finalement, conduisent à la perdition. Rome avait beau être resplendissante, et ses connaissances aussi profondes qu’elles paraissaient, aucun être humain n’échappait à la condamnation du péché ni au tribunal de Dieu. Dès lors, Paul était convaincu que l’Évangile était la seule voie de salut, la seule source véritable de puissance.

Pour mieux saisir la situation, pensons également aux chrétiens de Corinthe, qu’il avait en tête alors qu’il écrivait aux Romains. Corinthe, cité portuaire prospère, était néanmoins marquée par une profonde confusion morale et spirituelle, et comptait une forte population d’esclaves et de classes défavorisées. Paul reconnaissait que, dans cette société, les prédicateurs de l’Évangile et les croyants de l’Église locale étaient traités comme « les balayures du monde » (1 Co 4.13). Pourtant, malgré leur statut social méprisé, Paul, qui avait fait l’expérience personnelle de la grâce du salut, savait que l’Évangile contenait une réalité bien plus profonde. La croix ne représentait pas quelque chose de « honteux » ; c’était au contraire la seule puissance ultime et éternelle qui conférait une gloire réelle aux croyants.

Le pasteur David Jang souligne souvent, dans ses prédications et ses enseignements, que l’attitude et la certitude de Paul devraient s’appliquer de la même manière aux chrétiens d’aujourd’hui. Dans un monde moderne éblouissant, porté par la prospérité matérielle, la révolution numérique, et une prodigieuse diversité culturelle et artistique, nombreux sont les croyants qui hésitent : « Et si l’Évangile paraissait trop simplet ? », « Et si le message de la croix semblait démodé ? ». Selon David Jang, ces craintes sont infondées. Bien au contraire, l’époque actuelle a plus que jamais besoin de l’essence de l’Évangile, car l’humanité subit de plein fouet les désillusions et les dérives produites par ses propres idéologies, technologies et systèmes. D’où l’importance, aujourd’hui encore, de clamer avec Paul : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. » Par nature, cet Évangile est éternel et transcende tout jugement humain, car il est la « puissance de Dieu ».

Ainsi, que signifie l’expression de Paul : « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » ? Le cœur de la foi chrétienne déclare que quiconque confesse que Jésus est mort et ressuscité pour lui, et le reconnaît comme Seigneur et Sauveur, obtient le pardon de ses péchés et la vie éternelle. Ce salut n’est pas destiné aux seuls Juifs. Lorsque Paul dit : « d’abord pour les Juifs, mais aussi pour les Grecs », il affirme que cette bonne nouvelle est offerte à toute l’humanité. Dans le langage de l’époque, « Juifs » et « Grecs » désignaient à la fois le peuple d’Israël et l’ensemble des païens. Le salut offert par l’Évangile transcende donc toutes les frontières, pour s’adresser « à tous ceux qui cherchent Dieu ». C’est d’ailleurs ce qu’on constate dans le livre des Actes des Apôtres, qui montre comment la Bonne Nouvelle, annoncée initialement à Jérusalem lors de la Pentecôte, s’est propagée en Samarie, puis dans les régions païennes, jusqu’aux extrémités du monde. L’Évangile n’a cessé de s’étendre, faisant expérimenter la même grâce et la même puissance divine à tous ceux qui l’ont reçu.

Dans 1 Corinthiens 1.22-24, Paul déclare :

« Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs recherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, […] Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. »

Le Christ crucifié, au départ, était un message totalement déroutant pour Juifs et Grecs. Les premiers ne concevaient pas qu’un Messie puisse être pendu au bois, car « celui qui est pendu au bois est maudit » (Ga 3.13), tandis que les philosophes grecs ne pouvaient imaginer une « Sophia » (sagesse) centrée sur un condamné à la crucifixion. Et pourtant, cet « événement insensé » de la croix était le cœur même du plan de salut prévu par Dieu. Paul l’a expliqué avec ferveur et a rattaché son argumentation à l’annonce du prophète Habacuc : « Le juste vivra par la foi. » (Ha 2.4)

Compte tenu des circonstances dans lesquelles Paul se trouvait au moment de la rédaction de l’épître aux Romains, et de la révélation divine qu’il avait reçue, son attitude – ne pas avoir honte de l’Évangile – va au-delà de la simple audace : elle témoigne de la joie profonde et de la certitude d’avoir découvert dans l’Évangile la « puissance exclusive de Dieu » pour le salut de l’âme. C’est cette même assurance que l’on retrouve chez Augustin, dans Les Confessions ou La Cité de Dieu, où il rapporte avoir cherché la vérité dans les philosophies anciennes, pour ne la découvrir pleinement que dans l’Évangile. Cet intellectuel passionné par la pensée grecque et romaine a finalement reconnu que la seule véritable sagesse, le seul roc sur lequel s’appuyer, était la croix du Christ. Son témoignage entre en résonance avec la déclaration de Paul : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. »

De la même façon, le pasteur David Jang insiste sur la puissance de la croix pour notre XXIᵉ siècle plongé dans la civilisation numérique et l’abondance d’informations. Les notions de « salut », « d’expiation » ou encore de « jugement divin » peuvent aujourd’hui sembler archaïques ou dépassées, mais la nature humaine pécheresse demeure inchangée, et les désordres moraux ou spirituels sont peut-être encore plus aigus. Dans ce contexte, David Jang rappelle : « C’est précisément maintenant qu’il nous faut revenir à l’essence de l’Évangile. Car les civilisations, même les plus brillantes, restent vulnérables aux ravages du péché et de la mort, et seule la puissance de Dieu, contenue dans l’Évangile, peut y remédier. » Ce message fait écho à l’affirmation de Paul : « Je n’ai pas honte de l’Évangile », car cette Bonne Nouvelle est éternelle et résiste à toutes les fluctuations de l’histoire.

Plus encore, dans 1 Corinthiens 4.13, Paul se décrit lui-même, en tant que messager de l’Évangile, comme « le balayure de ce monde ». C’était le statut social réservé aux chrétiens à l’époque. Loin d’avoir conquis la sympathie des hautes sphères, le christianisme s’est d’abord répandu parmi « ceux qui peinent et ploient sous le fardeau », « les brebis perdues », les exclus, pour reprendre les paroles mêmes de Jésus. En étudiant le ministère de Paul, on s’aperçoit qu’il ne se laisse nullement intimider par l’autorité suprême de Rome ou par la philosophie grecque, mais qu’il considère plutôt ces puissances comme « sans espoir et ayant besoin de l’Évangile ». Ainsi, après avoir proclamé : « Je n’ai pas honte de l’Évangile », Paul enchaîne aussitôt avec un « car » (ou « parce que ») dans le texte original grec, expliquant que cet Évangile n’est autre que la puissance divine capable de délivrer du péché et de la mort pour apporter la vie nouvelle.

À cet égard, les chrétiens d’aujourd’hui héritent de la confession de Paul. Il arrive que l’Église soit ridiculisée par le monde, que l’on se moque de sa prétendue simplicité ou de son côté « dépassé » aux yeux des élites intellectuelles et culturelles. Pourtant, Romains 1.16 nous exhorte à garder en mémoire que l’Évangile n’est pas une vieille idéologie périmée, mais la seule réponse à la problématique universelle du péché et de la mort. Celui qui réalise cette vérité peut s’écrier à son tour, en toutes circonstances : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. » Et ce cri s’appuie non sur notre savoir ou notre condition, mais sur l’événement inouï de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, qui demeure la seule source de la puissance éternelle de Dieu.


II. Le juste vivra par la foi

Après avoir affirmé sa fierté à l’égard de l’Évangile, Paul poursuit dans Romains 1.17, dévoilant la profondeur du message :

« En effet, la justice de Dieu s’y révèle, par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. »

Ce verset est considéré comme le thème central de toute l’épître aux Romains et, plus largement, comme l’un des versets clés de la doctrine chrétienne du salut. D’ailleurs, l’étincelle de la Réforme protestante, allumée par Martin Luther, est souvent liée à sa (re)découverte de ce concept de « la justification par la foi », qu’il a puisé dans le célèbre passage : « Le juste vivra par la foi. »

1) « La justice de Dieu s’y révèle, par la foi et pour la foi »

Selon Paul, la « justice de Dieu » est le moyen par lequel le pécheur devient juste, la clé de voûte se trouvant dans l’œuvre de Jésus-Christ à la croix. Autrement dit, le plan de salut de Dieu, manifesté par la mort expiatoire de Jésus, est la révélation concrète de « la justice de Dieu ». Sous l’ancienne alliance, le pécheur ne pouvait qu’encourir la peine de mort, car « le salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6.23). Étant incapable d’observer parfaitement la loi, l’homme ne pouvait pas produire par lui-même la justice exigée par Dieu. Mais Dieu, dans son amour, a envoyé son Fils unique Jésus-Christ, qui a pris sur lui la condamnation du péché, en mourant sur la croix à notre place. Ainsi, la « justice de Dieu » consiste dans l’acte de « déclarer juste » le pécheur par le sang de Jésus, c’est-à-dire dans l’œuvre rédemptrice accomplie par le Père à travers son Fils.

Paul le résume dans 1 Corinthiens 1.18 : « La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. » La croix peut paraître absurde à l’esprit naturel, mais pour ceux qui ont déjà expérimenté la grâce de Dieu, c’est la source d’une puissance salvatrice. Ce paradoxe illustre le fonctionnement concret de la « justice de Dieu » : comment un pécheur pourrait-il devenir juste ? À vue humaine, c’est impossible. Mais Dieu a rendu cette justification possible en permettant que son Fils, qui était sans péché, meure pour nous. Nous n’avons plus qu’à recevoir ce don « par la foi » ; ainsi, un chemin nouveau s’ouvre pour passer du statut de pécheur à celui de justifié.

Paul ajoute que cette justice se révèle « par la foi pour la foi » (ou « de foi en foi »). Plusieurs interprétations existent, mais la plus commune y voit un processus de croissance : la foi initiale, au moment de la conversion, s’approfondit au fil du temps, conduisant à une foi plus mûre et plus ferme. Nous commençons par accueillir l’Évangile et reconnaissons Jésus comme notre Sauveur. Puis, à mesure que nous avançons avec Dieu, nous voyons s’étendre cette justice divine dans toute notre vie, et nous recevons de plus en plus le témoignage intérieur du Saint-Esprit. Nous sommes alors amenés à « aller de foi en foi ».

Si l’on se penche sur les écrits de grands théologiens tels qu’Augustin ou Thomas d’Aquin, on retrouve la même insistance : ce n’est pas par nos mérites ou nos efforts que nous sommes sauvés, mais uniquement par la grâce de Dieu. Augustin raconte, dans Les Confessions, comment il a mené une vie dispersée entre diverses philosophies et plaisirs, avant de réaliser qu’il n’était, en vérité, qu’un pécheur éloigné de Dieu. En lisant l’épître aux Romains, il a compris que la seule voie possible était « la foi et la grâce ». Les Pères de l’Église avaient donc déjà défini les bases de cette doctrine de la « grâce », doctrine que, plus tard, Luther et Calvin ont remise à l’honneur au moment de la Réforme. L’idée maîtresse – la justice de Dieu révélée en Christ, reçue par la foi – demeure le pivot de la sotériologie chrétienne depuis deux millénaires.

Le pasteur David Jang, quant à lui, met en garde les croyants contemporains contre deux pièges : le « salut par ses propres forces » (penser que nos bonnes œuvres nous rendent justes) et le « relativisme » (penser que, comparés à d’autres, nous sommes peu pécheurs). Dès l’instant où nous nous comparons aux plus grands malfaiteurs et où nous concluons : « Je ne suis pas si mauvais que ça », nous perdons de vue que nous sommes, devant Dieu, tous condamnés par le péché. Seule « la justice de Dieu » nous libère, et c’est par la foi en Jésus-Christ, selon l’enseignement de Paul, que nous pouvons accéder à cette justice. La « foi », ici, ne désigne pas un simple assentiment intellectuel, mais un abandon total, un confi complet de tout notre être. « De foi en foi », elle grandit et se fortifie, conformément à la phrase de Paul.

2) Signification concrète de « Le juste vivra par la foi »

La formule « Le juste vivra par la foi » est une citation d’Habacuc 2.4. Le prophète Habacuc, face à la menace de l’invasion babylonienne, implorait la justice et la protection divines. Dieu lui a alors révélé cette vérité : le juste survivra grâce à sa foi, c’est-à-dire grâce à sa confiance inébranlable en la parole de Dieu, même dans la tourmente. Quel que soit l’effondrement apparent du monde, celui qui s’attache à la promesse du Seigneur subsiste et n’est pas anéanti.

En reliant cette parole au Christ, Paul enseigne que l’on devient « juste » lorsqu’on croit en Jésus, et que cette foi procure la vie. Comme Israël qui tremblait devant Babylone, l’humanité contemple aujourd’hui des menaces multiples – péché, mort, chaos de toutes sortes. Pourtant, la proclamation « Le juste vivra par la foi » demeure un message d’espérance. Notre justification ne vient pas de notre propre valeur, mais de notre foi en Christ. Autrement dit, la vie dont parle l’Écriture n’est pas une simple survie biologique, mais la « vraie vie » dans la relation restaurée avec Dieu. La traduction œcuménique du même verset dans Romains 1.17 ajoute : « Celui qui, grâce à la foi, est juste aux yeux de Dieu vivra. » Être « juste » signifie alors « être rétabli dans la communion avec Dieu », et « vivre » signifie « jouir de la vie éternelle en Lui ».

C’est pourquoi le pasteur David Jang insiste, dans ses prédications, sur l’importance d’une relation « vivante » avec Dieu. Il est possible d’accumuler des connaissances bibliques, ou de fréquenter l’Église depuis des années, tout en demeurant spirituellement sec si nous ne cultivons pas une communion personnelle avec Dieu. Si cette communion est réelle et tangible, alors « Le juste vivra par la foi » devient aussi naturel que la respiration. C’est la progression de la foi, « de foi en foi », qui se déploie dans chaque instant du quotidien.

De plus, l’expression « vivra » inclut la certitude qu’au jour du jugement, nous ne périrons pas, mais accéderons à la vie éternelle. De la même manière que le peuple d’Israël, bien que confronté à l’ennemi, n’a pas été détruit, Paul et l’Église primitive, au milieu des persécutions romaines et des sarcasmes de la philosophie grecque, s’accrochèrent à cette même promesse. Et l’on sait comment, sans recourir à aucune force militaire ou pouvoir politique, la foi chrétienne a fini par transformer de l’intérieur l’Empire romain.

En étudiant l’histoire de l’Église, on voit en effet que, bien avant que l’empereur Constantin ne légalise la foi chrétienne, d’innombrables croyants ont enduré la prison ou livré leur vie dans l’arène, tout en demeurant fermes dans leur foi. Ils incarnaient la mise en pratique de « Le juste vivra par la foi ». Leur force ne venait pas d’un accord social ou d’un appui du pouvoir, mais de la certitude intérieure que l’œuvre de la croix et la résurrection de Jésus garantissaient à chacun d’eux la vie éternelle.

Aujourd’hui encore, ces principes s’appliquent à notre XXIᵉ siècle, bouleversé par la pandémie de Covid-19, les conflits internationaux, la croissance des inégalités, la solitude, et tant d’autres épreuves. Quand l’homme réalise la limite de ses propres ressources, la lumière de l’Évangile resplendit d’autant plus intensément. « Le juste vivra par la foi » nous rappelle que, face au désespoir, il existe encore un plan de salut. Nous sommes justifiés non par nos mérites, mais par la foi dans l’événement historique et surnaturel de la mort et de la résurrection de Jésus. Jésus Lui-même l’avait annoncé :

« Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » (Mt 20.28)
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15.13)

C’est cette mort expiatoire de Jésus qui révèle parfaitement la « justice de Dieu ». En acceptant par la foi cette œuvre, Dieu nous déclare justes et nous donne accès à la vie éternelle. Voilà l’essence de l’Évangile et l’aboutissement de Romains 1.16-17.

David Jang détaille souvent comment mettre en pratique ce « vivre par la foi ». Il reconnaît que le péché, ancré au plus profond de notre nature, ne disparaît pas en un instant. C’est pourquoi il appelle les croyants à se souvenir chaque jour de l’Évangile, à se laisser conduire par l’Esprit Saint et à poursuivre la « sainteté pratique ». Toutefois, tout commence par la reconnaissance que notre salut ne dépend pas de notre bonne conduite, mais uniquement de la « justice de Dieu » déjà accomplie par Christ. Le chemin de la justification, c’est de recevoir cette grâce par la foi, et de persévérer ensuite dans une vie conforme à cette foi.

Un exemple classique de la Bible pour illustrer ce principe est celui d’Abraham dans Genèse 15.6 :

« Abram eut foi en l’Éternel, qui le lui compta comme justice. »

Dès l’Ancien Testament, on voit que « croire en la promesse de Dieu » équivalait à « être considéré comme juste ». Abraham n’était pas justifié en raison de ses vertus ou de ses succès, mais parce qu’il avait cru la Parole divine. Cette vérité, pleinement manifestée en Jésus-Christ, montre la continuité entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Depuis toujours, la clé a été la foi ; et depuis la venue de Jésus, cette foi se centre clairement sur sa personne, sa mort et sa résurrection, qui établissent définitivement le salut.

La phrase « Le juste vivra par la foi » agit donc comme un axe autour duquel s’articule toute notre vie spirituelle. Dans l’évangélisation, cela signifie qu’il ne faut pas d’abord exiger des gens qu’ils soient « parfaits » ou qu’ils atteignent un haut niveau de réflexion philosophique, mais simplement leur annoncer l’Évangile pour qu’ils reçoivent le Christ par la foi. Et dans notre propre existence, cela implique de vérifier constamment dans quel degré de confiance nous marchons devant Dieu, en nous souvenant que, si Paul a pu dire : « Je n’ai pas honte de l’Évangile », c’est parce qu’il avait expérimenté en profondeur la puissance de la croix. Nous sommes, nous aussi, appelés à vivre cette expérience, et à croître « de foi en foi » pour toucher du doigt la réalité de « Le juste vivra par la foi ».

On retrouve cette idée jusque dans des œuvres médiévales comme La Divine Comédie de Dante Alighieri, où, à travers la description symbolique de l’enfer, du purgatoire et du paradis, transparaît le thème de la foi. Selon la vision du Moyen Âge chrétien, sans la grâce de Dieu, l’homme ne peut échapper à la condamnation. Même si Dante ne livre pas un exposé théologique rigoureux, son œuvre littéraire illustre le besoin d’un salut qui dépasse les capacités humaines, reprenant ainsi, à sa manière, le thème paulinien de la foi salvatrice. À travers l’histoire, que ce soit dans la philosophie, la théologie, la littérature ou les arts, des générations entières ont réaffirmé, sous des formes diverses, cette vérité : « Le juste vivra par la foi. »

En Romains 1.16-17, Paul pose donc le fondement et en dessine aussi l’aboutissement. En résumé, l’Évangile est entièrement l’œuvre de Dieu pour le salut de l’humanité, s’accomplissant par la mort et la résurrection de Jésus-Christ, qui manifestent « la justice de Dieu ». Le pécheur devient juste uniquement par la foi en cette œuvre rédemptrice, et cette justice divine octroie la vie éternelle. La déclaration de Paul, « je n’ai pas honte de l’Évangile », reste un défi d’actualité qui résonne au-delà de deux mille ans d’histoire. Elle incarne une puissance de vie inébranlable, centrée sur Jésus crucifié et ressuscité. Et le fait que « la justice de Dieu s’y révèle » signifie qu’un pécheur peut être déclaré juste et vivre dans la sainteté, voilà le mystère majeur que l’Évangile met en lumière : « Le juste vivra par la foi. »

De nombreux leaders chrétiens, dont le pasteur David Jang, continuent de proclamer l’importance de ce cœur de l’Évangile. Aucune culture ni aucune philosophie, si brillantes soient-elles, ne peut résoudre le problème radical du péché et de la mort ; or, l’Évangile porte en lui la « justice de Dieu » et la « puissance » capables de délivrer l’humanité. Il ne s’agit pas de traiter l’Évangile comme un simple objet d’étude intellectuelle, mais de l’appliquer concrètement, jour après jour, en faisant le choix de « vivre par la foi » et de marcher avec un Dieu bien réel. C’est ce que souligne l’ouverture de l’épître aux Romains :

« Je n’ai pas honte de l’Évangile… car en lui est révélée la justice de Dieu… et le juste vivra par la foi. »

Revenons à l’essentiel : c’est par la foi que nous, hommes et femmes pécheurs, accédons à la relation juste et saine avec Dieu, et c’est là que nous trouvons la « vraie vie », la vie éternelle. Sur ce roc se sont appuyés Paul, l’Église primitive, mais aussi l’Église à travers les siècles – au Moyen Âge, à la Réforme, et jusqu’à nos jours. La même vérité demeure : lorsque nous n’avons pas honte de l’Évangile, nous proclamons qu’il est l’unique puissance véritable, et quand nous regardons à la croix où se révèle la justice de Dieu, nous nous souvenons que nos péchés sont déjà pardonnés. Dans cette reconnaissance s’épanouit la paix et l’assurance que le monde ne peut nous offrir, et nous pouvons enfin vivre en conformité avec la parole : « Le juste vivra par la foi. »

Tel est, en définitive, le message central de Romains 1.16-17 et la substance même de l’enseignement que le pasteur David Jang ne cesse de répéter. Peu importe l’éclat des civilisations, sous la surface, la souffrance, le péché et les manques se font toujours sentir. Seul l’Évangile peut y remédier, car seule la justice de Dieu, s’exerçant en Christ, met fin à la condamnation et ouvre l’accès à la vie éternelle. Ce message demeure inchangé, hier, aujourd’hui et pour l’éternité :

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La Croix et le Golgotha – Pasteur David Jang


1. Le chemin de la Croix et l’expiation

Lorsque nous lisons les récits évangéliques, le chemin de la Croix emprunté par Jésus-Christ ne peut être réduit à un simple instrument de souffrance ou d’exécution. Il s’agit plutôt d’une partie intégrante du plan salvateur de Dieu pour arracher l’humanité à la puissance du péché et de la mort, en offrant son Fils comme « victime expiatoire ». C’est également un chemin d’amour où le Seigneur porte volontairement tous les péchés et toutes les malédictions de l’humanité. Le pasteur David Jang souligne à ce propos que la marche de Jésus vers le Golgotha avec la Croix sur ses épaules incarne pour nous la « pleine expiation » et constitue un miroir qui reflète la manière dont les vrais disciples devraient suivre la voie du Seigneur.

La crucifixion était l’une des peines les plus sévères de l’Empire romain, infligée aux rebelles politiques, aux esclaves ou aux criminels les plus violents. Elle symbolisait l’« horreur » et le « déshonneur ». Que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, se soit soumis de lui-même à ce supplice dépasse l’entendement humain et manifeste le mystère de l’amour divin. D’après les Évangiles, Jésus ne fut pas une victime passive injustement condamnée ; il prit délibérément le péché du monde sur lui dans le but de libérer tous ceux qui étaient sous la condamnation de la Loi.

Dans l’Évangile selon Matthieu (5 : 39-44), Jésus proclame : « Ne résistez pas au méchant » et « Aimez vos ennemis ». Cet enseignement révolutionnaire renverse l’instinct humain de vengeance et propose un mode de vie du Royaume de Dieu, où l’on ne répond pas « poing pour poing » ni « ennemi pour ennemi », mais où l’on brise le cycle de la haine et de la colère. Jésus lui-même a accompli ces paroles sur la Croix : il a « absorbé » en amour toutes les flèches enflammées de l’ennemi, portant jusqu’au bout notre malédiction et nos péchés. De ce fait, la Croix, loin d’être une défaite pitoyable, est devenue une « victoire » majestueuse.

Le pasteur David Jang met en lumière la signification de cette victoire : « En tant qu’Agneau expiatoire, le Seigneur a pris sur lui toutes les peines et toutes les fautes, nous apportant la liberté ». Dans l’Épître aux Galates (3 : 13), l’apôtre Paul écrit : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous… ». Ce propos fait écho au système sacrificiel de l’Ancien Testament, en particulier le rituel du « jour des expiations » (Yom Kippour). Dans Lévitique 16 : 21-22, le grand prêtre impose les mains sur la tête d’un bouc, lui transférant tous les péchés du peuple, puis l’envoie dans le désert, afin que ces péchés s’éloignent de la communauté. Ce « bouc émissaire » (scapegoat) est sacrifié de manière à porter la faute collective au loin, là où rôdent les bêtes sauvages.

Cette liturgie de l’Ancien Testament nous enseigne que « le salaire du péché, c’est la mort », mais qu’il existe un moyen pour le pécheur d’être justifié grâce à un substitut sacrifié à sa place. Jésus est l’accomplissement ultime et parfait de ce « bouc émissaire ». Selon le pasteur David Jang, « le fait que Jésus ait pris le chemin de la Croix signifie qu’il est devenu notre Agneau expiatoire », et c’est là l’essence même de l’Évangile chrétien. Grâce à l’œuvre expiatoire de Jésus, il n’est plus nécessaire d’offrir régulièrement des sacrifices d’animaux : le Christ a ouvert la voie d’une rédemption valable une fois pour toutes.

Lorsque nous méditons sur le chemin de la Croix, nous sommes d’emblée frappés par l’attitude de Jésus : bien qu’injustement traité et abreuvé d’insultes, il ne réplique pas et ne se défend pas. Il demeure dans le silence et la douceur. Cela n’est possible que parce que Jésus est habité par la volonté de Dieu de sauver l’humanité. S’il avait fait usage de sa puissance surnaturelle ou plaidé sa cause, il aurait pu échapper à la souffrance. Mais alors, la signification de la « substitution » et de l’« expiation » n’aurait pas été pleinement accomplie. En choisissant de subir l’horreur du supplice, Jésus révèle la vérité fondamentale selon laquelle « l’humanité est incapable de surmonter son propre mal et ne peut se sauver que par l’amour sacrificiel de Dieu ».

L’image de Jésus qui se dégage ici est celle du « Serviteur souffrant ». Dans Ésaïe 53, le prophète dépeint ce Messie à venir : « Méprisé et abandonné des hommes… C’est à cause de nos transgressions qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été brisé. » Bien qu’il ait reçu la haine, le mépris et le rejet, ce « Serviteur souffrant » reste silencieux comme un agneau mené à l’abattoir. Le pasteur David Jang y voit « le Christ qui s’abaisse totalement pour nous », l’expression de « l’amour porté à son comble, où Dieu n’a pas hésité à donner sa propre vie pour effacer nos péchés ».

C’est pourquoi la Croix, bien qu’elle fût un instrument d’exécution effroyable, est devenue dans le christianisme le symbole le plus saint et le plus vénérable. Cette potence infâme a été transformée en signe de salut, car c’est là que Jésus a pris notre place, ouvrant la voie au pardon des péchés. Les Pères de l’Église et les Réformateurs ont également su voir en la Croix non seulement un « échafaud honteux », mais une gloire et une sagesse célestes. Ce paradoxe révèle que, si aux yeux du monde la Croix peut être synonyme d’échec et de honte, elle est, pour les croyants, la source de l’« expiation » et de la « victoire ».

D’autre part, le pasteur David Jang souligne que la Croix nous offre l’occasion de reconnaître le péché profondément enraciné en nous. Notre nature humaine nous pousse souvent à condamner les autres et à leur faire porter nos fardeaux, pour en tirer une satisfaction ou un sentiment de supériorité. Or, Jésus a emprunté la voie opposée. Bien qu’il fût sans péché, il a pris sur lui la faute d’autrui. Nous disons vouloir « ressembler au Christ », mais cela ne se limite pas à imiter sa puissance miraculeuse : il s’agit aussi de porter les charges les uns des autres et de mener une vie de repentance et d’expiation. C’est le sens de l’exhortation de Paul dans Galates 6 : 2 : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. »

En fin de compte, la Croix nous appelle à « le pardon plutôt que la condamnation ». Ceux qui suivent la voie du Christ ne s’acharnent pas à débusquer inlassablement les fautes d’autrui, mais s’efforcent de marcher sur la route de la réconciliation ouverte par le Seigneur. Lorsque nous regardons à Jésus, l’Agneau sacrifié pour nous, notre cœur s’attendrit, et nous prenons conscience de ce qu’est le véritable amour.

La mission expiatoire de Jésus, telle qu’elle s’inscrit dans l’ordre sacrificiel du Lévitique, dans l’image du « Serviteur souffrant » d’Ésaïe 53, et dans l’incarnation et l’œuvre substitutive décrites dans le Nouveau Testament, forme l’unique récit de salut. Faibles et pécheurs, nous ne pouvons nous sauver nous-mêmes, mais, en tant qu’« Agneau de Dieu », Jésus est venu offrir sa propre vie, renversant ainsi tout obstacle entre Dieu et nous. Comme l’affirme l’apôtre Paul, « alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous, prouvant ainsi l’amour de Dieu à notre égard » (Romains 5 : 8).

Le pasteur David Jang souligne que notre foi ne doit pas se contenter d’une compréhension purement théorique de ce sacrifice substitutif. Nous devons méditer chaque jour sur l’ampleur de notre péché et sur l’immensité de l’amour saint de Jésus qui l’a pris à sa charge, puis y répondre. Vivre ainsi, c’est mener une « vie expiatoire » qui consiste à porter ensemble le fardeau de nos frères et sœurs. Parfois, il nous arrive de devoir supporter à notre place des accusations injustes ou d’assumer les erreurs de quelqu’un d’autre. C’est un chemin difficile, mais c’est précisément celui qu’a emprunté Jésus pour expier nos péchés. Il est vrai que ce mode de vie est incompréhensible selon la logique humaine et les valeurs du monde ; pourtant, c’est le chemin que Jésus nous a révélé et que les Évangiles attestent.

Ainsi, le « chemin de la Croix » nous invite d’abord à « reconnaître nos fautes et nous repentir avant de juger les autres », puis à « endurer la faiblesse de l’autre, manifestant ainsi l’amour et le pardon ». Participer à ce chemin déjà accompli par le Seigneur signifie croire et obéir, même si, d’un point de vue mondain, cela ressemble à une honte ou à une défaite. Car aux yeux de la foi, ce chemin est la porte de la victoire. En contemplant la Croix, nous découvrons non seulement la grâce du salut, mais aussi le modèle de vie auquel nous sommes appelés en tant que rachetés.

Le pasteur David Jang aime citer l’épisode du « sacrifice d’Isaac » pour illustrer ce propos. En Genèse 22, Dieu demande à Abraham d’offrir son fils Isaac en holocauste. Isaac, ignorant qu’il doit être sacrifié, porte le bois du bûcher en montant au mont Morija et demande à son père : « Mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham répond : « Dieu y pourvoira » (YHWH Jiré). Isaac fut épargné grâce au bélier offert à sa place. Cet événement préfigure l’expiation à venir sur la Croix. Toutefois, Isaac ne savait pas qu’il était la victime, et un substitut fut introduit au dernier moment, tandis que Jésus savait parfaitement ce qui l’attendait et s’y engagea de lui-même. C’est précisément cette différence qui met en évidence la grandeur de l’amour et de la grâce du Christ.

Le Seigneur a consenti à un sacrifice d’une toute autre dimension, se faisant lui-même « agneau », supportant les coups de fouet, les moqueries, les crachats et les souffrances jusqu’à en être couvert de sang. Par là, il a établi une nouvelle alliance. Tous les symboles et toutes les exigences des sacrifices expiatoires de l’Ancien Testament trouvent leur accomplissement définitif dans la Croix de Jésus. Grâce à cette œuvre de rédemption, la porte du Royaume de Dieu s’est ouverte ; l’humanité, liée au péché et à la mort, a été appelée à la vie et au salut.

Lorsque nous nous plaçons devant la Croix, nous devons nous souvenir à la fois que « c’est mon péché qui a conduit Jésus sur cette route douloureuse » et que « Jésus a payé le prix de tous mes péchés pour me rétablir comme enfant de Dieu ». À ceux qui vivent encore avec un sentiment de culpabilité ou de peur, le pasteur David Jang rappelle que « le Christ a déjà porté notre honte et nos fardeaux, nous permettant de nous approcher de Dieu avec une pleine assurance et une vraie liberté ». C’est là toute la joie et la libération que nous offre l’Évangile de la Croix.

Cette première section, « Le chemin de la Croix et l’expiation », nous montre que l’œuvre substitutive de Jésus forme le cœur de l’enseignement biblique, de l’Ancien au Nouveau Testament : Jésus, bien qu’innocent, a accepté la mort la plus lourde et la plus ignominieuse pour transformer le chemin de la « condamnation » en chemin de « rémission ». Ceux qui méditent et suivent la Croix sont appelés à vivre, non dans la condamnation et la vengeance, mais en « portant les fardeaux les uns des autres et en se pardonnant mutuellement ». C’est là le cœur de la vie du vrai disciple de Jésus selon le pasteur David Jang, et l’essence de la foi centrée sur la Croix.


2. La victoire de Golgotha et l’espérance de la résurrection

Le lieu où Jésus fut crucifié porte le nom de Golgotha (en hébreu : Golgotha, en latin : Calvaire), qui signifie « lieu du crâne ». Plus on s’approchait de la colline, plus le trajet devenait éprouvant et douloureux. Les soldats romains imposaient aux condamnés, considérés comme des rebelles ou des criminels notoires, de porter eux-mêmes leur croix sur un chemin long et tortueux, afin de maximiser l’effet de terreur et d’humiliation. Jésus, déjà tout meurtri par la flagellation, dut ainsi traîner cette lourde poutre de bois. À ce moment, l’image du « bouc émissaire » prend toute son intensité.

Et pourtant, ce site funeste et sombre est paradoxalement « la scène où se scelle le salut de l’humanité ». Le pasteur David Jang souligne que « bien que Golgotha fût la colline du crâne, symbole de mort et de malédiction, c’est là que la vie a fleuri et que l’espérance de la résurrection a germé ». Sur la Croix, Jésus a crié dans une détresse indicible : « Éli, Éli, lama sabachthani ? » (« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »), et en ce moment ultime, il a porté à son comble le rôle de « victime substitutive » pour expier nos péchés. Malmené, humilié jusqu’à l’extrême, Jésus s’en est remis jusqu’au bout à la volonté de Dieu, préférant l’amour à toute forme de vengeance.

Lorsque nous parlons de « la victoire de Golgotha », le point de vue du monde y voit une contradiction. Le corps de Jésus pendit plusieurs heures sur la croix, perdant peu à peu son sang et ses forces, jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle. La foule se moquait de lui : « Si tu es vraiment le Fils de Dieu, descends de la croix ! » Les disciples s’enfuirent, terrorisés. Tout cela n’évoque qu’abandon et défaite. Pourtant, aux yeux de Dieu, ce moment de désolation absolue fut celui où s’ouvrit la porte du salut pour l’humanité. Le Golgotha, censé être l’apothéose du triomphe de la mort et des ténèbres, est devenu « l’endroit où la mort a été vaincue et où la vie éternelle a été proclamée ».

Dès l’époque de l’Église primitive, la foi en la résurrection était inséparable de la Croix : « Jésus est mort sur la Croix » serait une histoire de défaite s’il n’y avait pas eu la suite : « Jésus est ressuscité, vainquant la mort ». C’est ce second fait qui fait basculer le récit en histoire de libération et de victoire. Le pasteur David Jang souligne à juste titre que « la Croix est un symbole de tragédie, mais aussi la grande victoire de l’expiation accomplie par Dieu ; cette victoire est scellée par la résurrection ».

Sans la résurrection, la crucifixion ne serait qu’un acte d’exécution parmi d’autres. Le fait que Jésus se soit relevé d’entre les morts prouve que le sang qu’il a versé était bien celui du Messie envoyé par Dieu. L’apôtre Paul insiste dans 1 Corinthiens 15 : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vaine, et votre foi aussi ». La Croix et la résurrection sont le point de rencontre entre « souffrance-sacrifice-expiation » et « victoire-vie-gloire ». Au Golgotha, Jésus a réellement expiré, mais quelques jours plus tard, l’aube de Pâques a dissipé le désespoir.

Le pasteur David Jang rappelle que la victoire de Golgotha n’est pas politique ou militaire, mais spirituelle. Jésus n’a pas conquis le monde par l’épée, mais par le don de sa vie, par un sacrifice suprême sur le supplice le plus infamant. Son Royaume ne se fonde pas sur la force humaine mais sur la puissance de l’amour divin. Sur la tête du crucifié, on avait posé un écriteau : « Roi des Juifs », intended comme une dérision, mais qui, du point de vue de Dieu, proclamait la véritable royauté du Christ. Ainsi, la colline de Golgotha, « lieu du crâne » si effrayant, a été transformée par le sang du Christ en « source de vie ».

C’est pourquoi Calvaire (ou Golgotha) est devenu un nom central dans la foi chrétienne : malgré sa connotation sinistre, il est paradoxalement le lieu où a jailli l’espérance de la résurrection. Cet événement nous montre qu’au-delà de nos épreuves les plus sombres, Dieu peut faire naître une nouvelle lueur de vie. Il est le Dieu qui appelle la lumière à briller dans les ténèbres, qui suscite l’espérance dans le désespoir et la vie dans la mort.

Dans cette perspective, le pasteur David Jang exhorte les croyants à « affronter leur propre Golgotha ». Chacun traverse dans sa vie des moments de souffrance, de larmes ou de perte. Nous pouvons également succomber à la tentation et au péché, puis nous accabler de remords. Voilà notre « Golgotha personnel ». C’est précisément dans de telles circonstances qu’il nous faut nous rappeler le chemin du Seigneur sur la colline du Crâne. Bien que ce fût un lieu de violence et d’humiliation, Golgotha a été le théâtre de l’amour et de la puissance de Dieu manifestés de la façon la plus parfaite. Si cette Croix, dramatique et terrible, est apparue comme un « crâne » sinistre, Dieu s’en est servi pour inaugurer une ère de vie et de réconciliation. Voilà toute la force de l’Évangile.

La victoire de Golgotha s’est complétée dans la résurrection. Jésus n’a pas contourné la Croix pour aller directement à la gloire de la résurrection. Il a franchi la Croix et en est sorti vainqueur, inaugurant ainsi la vie nouvelle. Il en va de même pour notre chemin de foi. Pour goûter pleinement à la joie de Pâques, nous devons passer par la Croix, y déposer notre péché et notre mort. Le pasteur David Jang précise que la « foi en la résurrection » n’est pas un « espoir illusoire d’une victoire facile », mais s’appuie solidement sur l’expérience de l’expiation et du pardon obtenus à la Croix. Par conséquent, on ne saurait proclamer la résurrection sans la Croix, ni séparer la victoire du Christ de sa passion ; la puissance de la résurrection jaillit du chemin de la souffrance rédemptrice.

Le lien indissociable entre la Croix et la résurrection n’est pas qu’une doctrine abstraite, mais la source même de la transformation de notre vie quotidienne. Parce que Jésus est mort et ressuscité pour nous, notre passé est pardonné, notre présent est habité par l’Esprit qui nous sanctifie, et notre avenir est assuré dans la vie éternelle. Golgotha est une victoire plutôt qu’une défaite, parce que l’histoire ne s’est pas terminée sur la mort : la résurrection a suivi. Voilà un message que nul système de pensée ou de religion en dehors du christianisme ne peut offrir : la confiance absolue en la victoire de la vie sur la mort.

Le pasteur David Jang enseigne que la foi dans le Golgotha-Résurrection fait de nous « des êtres qui renaissent chaque jour ». Il ne s’agit pas seulement de fréquenter l’église ou d’écouter un sermon le dimanche, mais de devenir « une nouvelle créature » (2 Corinthiens 5 : 17). Cloués avec Christ sur la Croix, nous sommes ressuscités en lui. Alors, nos chaînes intérieures se brisent, et ce qui semblait impossible, comme aimer, pardonner, servir et faire preuve d’humilité, devient possible.

La victoire de Golgotha se reflète en chacun de nous lorsque nous vivons la parole : « J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2 : 20). Ce n’est pas un simple article de confession de foi, mais une réalité concrète : « l’homme ancien est mort, et le nouvel homme vit ». La Croix, en tant que chemin qu’a emprunté Jésus, brise la « prison du péché et de la haine » et nous ouvre la porte de la résurrection. Nous ne sommes plus tenus en esclavage par la culpabilité et la condamnation, ni enclins à juger et à haïr les autres. Le pasteur David Jang nous rappelle que, « puisque l’expiation du Christ nous a libérés dans la vérité, nous devons désormais vivre en témoignant de notre liberté et en servant nos prochains dans l’amour ».

Ainsi, l’histoire du Chemin de Croix n’est pas seulement le récit des souffrances d’un homme innocent, mais le fondement même de notre pardon et de la résurrection qui nous est offerte. Sur la colline de la mort, l’amour de Dieu a englouti la mort elle-même. Par la suite, la résurrection du Seigneur a fait du « lieu du crâne » un « lieu de vie éternelle ». Nous aussi, nous ne payons plus le prix de nos fautes, car le Christ l’a déjà fait, et tous ceux qui se repentent et croient en l’Évangile reçoivent la grâce de participer à la vie ressuscitée.

C’est parce que la Croix est indissociable de la résurrection qu’elle est devenue la lumière de l’Église. C’est pourquoi les églises chrétiennes prennent souvent le nom de « Calvaire » et placent la Croix au centre de leurs sanctuaires. Ce « bois sombre », instrument de condamnation, s’est transformé en emblème d’une grâce lumineuse, car c’est là que le miracle de la vie a triomphé du symbole de la mort. Le pasteur David Jang explique que les églises nommées « Calvary » ou « Golgotha » commémorent « la grâce de Jésus qui a transformé la vallée de la mort en source de vie » et montrent qu’elles ont pour mission de diffuser cette grâce au monde.

Le Golgotha se trouve toujours près de nous aujourd’hui. Lorsque la vie devient trop lourde et que, selon une perspective purement humaine, nous sommes tentés de baisser les bras, il faut nous souvenir de la journée où Jésus monta au Golgotha. Même flagellé et méprisé, il ne cessa jamais d’aimer. Cette vérité donne du courage et de l’espérance aux cœurs abattus, car au bout de la souffrance attend la grande « inversion » de Dieu, la résurrection.

Le pasteur David Jang applique cette victoire de Golgotha de façon concrète en parlant de la « réconciliation des relations brisées ». La Croix n’a pas seulement abattu le mur qui nous séparait de Dieu, elle a également le pouvoir de briser tous les murs d’hostilité entre les hommes. Jésus, qui a dit « Aimez vos ennemis », l’a réellement accompli par son propre sacrifice. De même, nous sommes invités à déposer au pied de la Croix nos griefs, nos haines et nos frustrations, afin de voir fleurir en nous le miracle de la résurrection. Le Golgotha, lieu de la mort, peut devenir aussi le lieu de la renaissance de l’amour lorsque nous y amenons nos ressentiments.

En somme, la victoire de Golgotha est « la victoire de l’amour » et « la victoire de la vie ». La haine a été transformée en amour, le désespoir en espérance, le péché et la mort en justice et en vie. Le lieu du crâne est devenu lieu de résurrection. L’événement qui confirme cette victoire est précisément la résurrection. Comme le souligne souvent le pasteur David Jang, il n’y a pas de résurrection sans la Croix, et la Croix, sans la résurrection, ne s’achève pas en victoire salvatrice. C’est la réunion des deux qui forme la Bonne Nouvelle dans sa totalité et la plénitude du message du salut.

Nous ne devons jamais l’oublier. D’après le calendrier liturgique, le vendredi saint est consacré à la méditation de la Passion, et le dimanche de Pâques, à la joie de la résurrection. Mais pour les croyants, ces deux réalités ne sont pas séparées : chaque jour, nous sommes appelés à vivre la Croix et la résurrection. Notre « vieil homme » doit mourir, et notre « homme nouveau » doit naître. Puisque Jésus a remporté la victoire sur la colline du Crâne, nous ne sommes plus liés par le péché et la mort, mais nous avançons dans la vie nouvelle inaugurée par la Pâque.

En conclusion, premièrement, « Le chemin de la Croix et l’expiation » montre que l’œuvre substitutive de Jésus, annoncée dans les sacrifices de l’Ancien Testament, la prophétie du Serviteur souffrant d’Ésaïe et l’enseignement des Évangiles et des apôtres, est le pivot central de l’histoire du salut. Jésus, qui était sans faute, a enduré la mort la plus infamante pour transformer le « chemin de la condamnation » en « chemin de l’expiation ». Les croyants qui contemplent et suivent la Croix sont ainsi appelés à mener une vie de « porteurs de fardeaux » et de « pardon », plutôt que de jugement et de vengeance. C’est le cœur de la vie de disciple mise en avant par le pasteur David Jang, et le fondement de la foi centrée sur la Croix.

Deuxièmement, « La victoire de Golgotha et l’espérance de la résurrection » souligne que la crucifixion de Jésus, sur la colline du Crâne, a radicalement transformé notre réalité présente et future, libérant l’humanité de la mort et du désespoir. À l’endroit le plus sombre, la lumière de la résurrection a jailli. Ces deux dimensions sont étroitement liées et forment le message central du christianisme : « expiation et résurrection ».

C’est « le chemin du Christ », et nous sommes appelés à y marcher « en tant que personnes pardonnées ». Le pasteur David Jang, à travers ses prédications, insiste sur le fait que la Croix n’est pas qu’un symbole religieux, mais une puissance vivante qui transforme notre quotidien. Il exhorte les croyants d’aujourd’hui à transmettre l’espérance et l’amour à ceux qui demeurent encore sous le joug du péché et du désespoir, non pas en restant seulement au stade de l’expiation, mais en vivant dans la force de la résurrection. La vérité demeure : « Il n’y a pas de résurrection sans la Croix, et sans la résurrection, la Croix s’achève en désespoir ». L’âme du christianisme, représentée par le Calvaire (Golgotha), en est la parfaite illustration.

Ainsi, notre responsabilité est de ne pas nous contenter de conserver cette immense victoire de l’expiation et de la résurrection au niveau historique ou théologique, mais de la faire vivre concrètement au quotidien. Le chemin que Jésus a parcouru peut sembler difficile et absurde au regard du monde, mais c’est le chemin de la vie, du pardon et finalement de la victoire. L’amour de la Croix transcende nos péchés, nos blessures, nos rancunes et nos désespoirs, et nous conduit à bâtir de nouvelles relations et à retrouver l’espérance. C’est cela, la vocation spirituelle de ceux qui croient « au Seigneur ressuscité qui a vaincu Golgotha ».

La spiritualité de la Croix, telle que la prêche le pasteur David Jang, nous invite à délaisser la « voie de la condamnation » pour entrer sur la « voie de l’expiation ». À l’extrémité de ce chemin nous attend la découverte que « la colline du Crâne » peut finalement porter du fruit. Sur ceux qui s’y engagent, la puissance de la mort n’aura pas le dernier mot, et la vie éternelle leur est promise. Tel est l’Évangile que proclame le chemin de la Croix, et tel est le mystère de gloire que révèle la victoire de Golgotha.

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L’amour qui brise le vase d’albâtre – Pasteur David Jang


1. Méditation sur la maison de Simon le lépreux à Béthanie et sur la femme qui a brisé son vase

L’épisode qui se déroule dans la maison de Simon le lépreux à Béthanie est rapporté de diverses manières dans les quatre Évangiles (Mt 26:6-13; Mc 14:3-9; Lc 7:36-50; Jn 12:1-8). Il prend place, en particulier, durant la dernière semaine du ministère public de Jésus, ce qui lui confère une grande importance aux yeux des rédacteurs évangéliques. À travers sa méditation de ce texte, le pasteur David Jang souligne que, d’une part, cet événement révèle qui est vraiment Jésus et, d’autre part, il nous invite à réfléchir à la manière dont nous devons approcher le Seigneur avec un amour sincère.

Dans Marc 14:3, on voit Jésus prendre son repas chez Simon le lépreux, à Béthanie. Le terme grec utilisé pour désigner « lépreux » renvoie généralement à la même maladie que dans l’Ancien Testament (la lèpre, leprosy), bien qu’elle puisse différer quelque peu de la lèpre moderne (maladie de Hansen) sur le plan clinique. Quoi qu’il en soit, la lèpre, dans la tradition biblique, symbolisait l’« impureté » et la nécessité d’être mis à l’écart de la présence de Dieu. Selon le pasteur David Jang, deux points méritent ici notre attention.

Premièrement, Jésus partage librement la table avec un homme considéré comme « impur ». Dans la société juive de l’époque, les lépreux étaient exclus de la communauté et ne pouvaient ni accéder au Temple ni avoir des échanges normaux avec les gens. Pourtant, Jésus accepte de se rendre chez Simon le lépreux pour y prendre un repas. Cela montre que Jésus dépasse les barrières légales et religieuses pour considérer toute personne avec un regard d’« amour ». Le pasteur David Jang explique que « voir Jésus entrer chez Simon le lépreux et le guérir est un signe très clair de ce qu’est l’Évangile ». La Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu est ouverte aux pécheurs, aux malades et aux faibles. Du point de vue du monde, Simon aurait dû être maintenu à l’écart, mais le fait qu’il puisse participer au repas de Jésus est déjà une manifestation concrète de l’Évangile.

Deuxièmement, la mention du nom de Simon n’est pas anodine. Le nom « Simon » apparaît souvent dans les Évangiles (c’était aussi le nom originel de Pierre). Toutefois, Marc l’identifie ici comme « Simon le lépreux ». Le pasteur David Jang y voit un indice soulignant combien ce nom est familier aux lecteurs des Évangiles : cela renvoie à la fois à Simon-Pierre, principal disciple de Jésus, et à Simon le lépreux, qui reçoit la visite et l’accueil du Seigneur. Ainsi, le fait que Pierre ait été choisi comme principal disciple illustre la même grâce accordée aux pécheurs ou aux malades. Dans la mentalité de l’époque, la lèpre était vue comme un « châtiment de Dieu » ou une « impureté spirituelle ». Mais le fait que Jésus mange avec Simon déclare en quelque sorte une « pleine acceptation » de cet homme. Le pasteur David Jang insiste : « Nous devons nous souvenir que nous étions tous des lépreux spirituels. » Autrement dit, nous étions morts dans nos fautes et nos péchés, impurs devant la sainteté de Dieu. Pourtant, grâce à l’amour de Jésus-Christ, nous avons été invités à Sa table, pour partager avec Lui une vraie communion.

C’est précisément dans cet endroit concret et symbolique qu’une femme s’avance vers Jésus, rompant un vase d’albâtre rempli d’un parfum précieux (du nard pur), pour en verser le contenu sur la tête du Seigneur (Mc 14:3). À propos de cette femme, Matthieu parle d’une « femme », Marc également d’une « femme », Luc rapporte que c’était une « femme pécheresse » (dans la maison de Simon le pharisien, homonyme possible), tandis que Jean l’identifie comme « Marie ». Malgré les différences de détail entre les récits, l’essentiel est que cette femme versa un « parfum très coûteux » sur Jésus, et que les Évangiles soulignent la valeur et la profondeur de ce geste d’amour et de dévotion.

Le pasteur David Jang attire l’attention sur le sens du « nard » : c’était un parfum de grand luxe, extrait de la racine d’une plante poussant dans les montagnes de l’Himalaya. On l’importait à prix élevé en Palestine. Le texte évoque trois cents deniers comme valeur possible de ce parfum, ce qui correspond à peu près au salaire d’une année de travail pour un ouvrier. Briser le vase entier pour le déverser aux pieds de Jésus exprime symboliquement que la femme a offert « tout ce qu’elle avait » au Seigneur. Selon le pasteur David Jang, « face au Seigneur, cette femme donne ce qu’elle a de plus précieux. Elle a sans doute perçu instinctivement l’imminence de la mort et de la résurrection de Jésus, et compris qu’Il était le vrai Roi. » En effet, l’amour ne calcule pas et ne demande pas de contrepartie. Le simple fait de « tout donner sans compter » incarne la nature même de l’amour, ce que cet épisode illustre magnifiquement.

Dans ce geste de la femme qui brise son vase de parfum, nous découvrons l’idée d’un amour inconditionnel ou d’une « consécration sans réserve ». Le pasteur David Jang dit à ce propos : « Un vrai disciple est toujours prêt à un amour qui peut sembler du gaspillage, et c’est là que fleurit la foi. » D’un point de vue purement humain, le geste de cette femme paraît absurde, irrationnel, exagéré. Mais dans le contexte de l’ensemble des Évangiles, cet amour prend une valeur prophétique et symbolique, puisqu’il anticipe la mort et la résurrection de Jésus. Dans l’Ancien Proche-Orient, on versait de l’huile pour consacrer un roi ou un prêtre appelé à un service sacré. Par son ardent amour, cette femme proclame que Jésus est véritablement « l’Oint », le Messie.

Dans Luc 7:38, nous voyons aussi cette femme se tenant derrière Jésus, en pleurs, mouillant Ses pieds de ses larmes, les essuyant de ses cheveux et les couvrant de baisers. C’est l’attitude de quelqu’un qui reconnaît ne pas pouvoir se tenir devant Lui à cause de ses péchés, mais qui fait pleinement confiance à Son amour saint et miséricordieux. Le pasteur David Jang souligne la profondeur de ses larmes : elles exprimaient peut-être à la fois la gratitude envers la compassion de Jésus, qui accueille les pécheurs, et la tristesse devant la mort qu’elle pressentait proche. Quoi qu’il en soit, cette scène montre bien comment, au milieu de l’impureté et de la maladie, la rencontre avec Jésus restaure, et comment l’amour se déverse sans limite ni condition.

Ainsi, ce qui se passe dans la maison de Simon le lépreux, à Béthanie, met en lumière la dimension à la fois concrète et hautement symbolique d’un double message : d’un côté, on trouve la signification du lieu lui-même (l’homme impur devient pur et partage le repas avec Jésus), et de l’autre, l’acte radical d’une femme qui verse un parfum très coûteux sur le Seigneur (une forme d’amour absolu). Le pasteur David Jang affirme que c’est là un reflet magistral de la vraie identité messianique de Jésus et de la puissance de l’Évangile. Il s’agit d’un amour offert sans aucune condition. Si l’on s’en tient aux critères humains, cet amour apparaît comme un gaspillage. Mais l’Évangile enseigne que « la folie de Dieu est plus sage que les hommes » (1 Co 1:25) : aux yeux du monde, l’amour semble parfois absurde, mais c’est en fait la sagesse divine et la puissance qui sauve.

En conclusion, le pasteur David Jang décrit l’événement de Béthanie comme « l’essence de l’Évangile, où la plus grande valeur jaillit au cœur du lieu le plus bas, la maison d’un homme rejeté ». Simon, exclu à cause de sa lèpre, y est pourtant restauré et partage le repas avec le Seigneur. Une femme pécheresse, considérée comme indigne, y brise le vase de parfum le plus précieux pour servir Jésus. Voilà ce qu’est l’Évangile en action, et Jésus cherche encore aujourd’hui un tel amour. Cet amour ne calcule pas. Il peut avoir l’air d’un gaspillage, mais il est inconditionnel, sans attente de retour. Et c’est là que la grâce et la gloire de Dieu se révèlent.


2. Le regard des disciples et de Judas Iscariot

Dans les récits évangéliques, juste après (ou parfois au cours de) l’épisode où la femme brise son vase de parfum, on voit la réaction des disciples et la trahison de Judas Iscariot (Mt 26:8-16; Mc 14:4-11; Lc 22:3-6; Jn 12:4-6). En particulier, dans Marc 14:4-5, on lit que « certains » s’indignent contre la femme, estimant qu’elle a gaspillé le parfum. Matthieu 26:8 précise qu’il s’agit des « disciples ». Jean 12:4-5 cible encore plus précisément Judas. Et Luc 7, de son côté, montre Simon le pharisien (autre personnage nommé Simon) qui doute de Jésus : si ce dernier était prophète, Il ne se laisserait pas toucher par une femme aussi pécheresse. Bref, tous ces passages illustrent plusieurs manières de considérer le geste de la femme non comme un « véritable amour », mais comme un « gaspillage » ou un « excès » injustifié.

Le pasteur David Jang souligne que « celui qui n’a jamais fait l’expérience de l’amour vrai perçoit parfois les élans d’amour sincère comme du gaspillage ». Les disciples et Judas, qui avaient pourtant écouté les paroles de Jésus et vu bon nombre de Ses miracles, n’avaient pas pleinement saisi la nature de Son amour. En particulier, dans Jean 12:4-6, Judas justifie sa critique en avançant que l’argent de la vente du parfum aurait pu être donné aux pauvres. Mais le texte note aussitôt que Judas, qui gérait la bourse commune, volait ce qu’on y déposait. Pour le pasteur David Jang, ce passage illustre « quiconque n’entre pas dans l’univers de l’amour finit par laisser paraître une intention égoïste et calculatrice ».

Devant l’indignation des disciples, Jésus répond : « Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? » (Mc 14:6). Le Seigneur approuve grandement l’acte de cette femme et réprimande ceux qui le contestent. Il ajoute que son geste anticipe Son ensevelissement et qu’on s’en souviendra partout où l’Évangile sera prêché (Mc 14:8-9). À ce propos, le pasteur David Jang pose une question essentielle : « Pourquoi, face au même événement, certains voient-ils le mystère du Ciel, tandis que d’autres n’y voient qu’un gaspillage ? » La réponse réside dans « ce qui habite au fond du cœur ». Quand un cœur est rempli d’amour, on peut briser un vase d’albâtre sans ressentir la moindre perte. Mais quand l’amour se refroidit et que le regard sur le Seigneur se fait calculateur, tout paraît du gaspillage, et l’on ne cherche qu’à tirer profit de la situation.

Après ce moment, Judas prend un tournant décisif. Les Évangiles rapportent qu’il se rend alors auprès des grands prêtres pour négocier la livraison de Jésus pour trente pièces d’argent (Mt 26:14-16; Mc 14:10-11; Lc 22:3-6). Jean 13:2 ajoute : « Le diable avait déjà mis au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le trahir. » Pour le pasteur David Jang, l’épisode de l’« onction du parfum » a pu jouer un rôle de catalyseur dans le choix de Judas. Témoin de cet apparent « gaspillage » cautionné par Jésus, Judas a probablement considéré que ce n’était plus le « chemin messianique » qu’il s’imaginait. Peut-être s’est-il dit : « S’il était un vrai guide, Il ne permettrait pas un tel gaspillage. Pourquoi ne pas aider plutôt les pauvres ? » Mais derrière cette façade, Judas laissait grandir en lui l’avidité pour l’argent, jugeant l’action et la mission de Jésus selon des critères purement rationnels et égoïstes. Il ne parvenait donc pas à comprendre la profondeur de l’amour du Seigneur, et c’est ainsi qu’il se lança sur la voie de la trahison.

Même si Judas représente l’exemple le plus extrême de la dérive, il ne faut pas oublier que les autres disciples aussi jugeaient le geste de la femme comme un gaspillage (Mt 26:8). Le pasteur David Jang nous rappelle que c’est là une mise en garde pour chacun de nous : connaître Jésus, Le suivre et écouter Ses paroles ne nous préserve pas toujours du désir de calculer et de tirer un bénéfice. D’ailleurs, juste avant la Passion de Jésus, les disciples se querellaient pour savoir qui d’entre eux serait le plus grand (Lc 22:24). Quand Jésus fut arrêté, ils s’enfuirent tous (Mc 14:50) et Pierre renia le Seigneur à trois reprises (Mc 14:66-72). Ainsi, même face à l’amour, nous pouvons garder nos critères de jugement et nos intérêts personnels. Comme le souligne sans relâche le pasteur David Jang, « les disciples sont le miroir de nous tous ».

Pourtant, malgré ces faiblesses, Jésus ne les rejette pas. Après le dernier repas de la Pâque, Il leur lave les pieds et leur montre qu’Il les « aime jusqu’au bout » (cf. Jn 13:1). Le paradoxe est frappant : tandis que Ses disciples se montrent encore incapables d’exprimer pleinement leur amour et leur dévotion, une « femme pécheresse » offre au Seigneur un parfum d’une valeur inestimable, anticipant Sa mort et Sa mise au tombeau. Selon le pasteur David Jang, « l’amour consiste à donner sans compter et, bien qu’aux yeux du monde cela paraisse parfois du gaspillage, c’est de cette manière que la vraie gloire se révèle ». Les disciples, quant à eux, demeuraient prisonniers d’une logique terrestre. Judas, poussé par la convoitise, a choisi la trahison, mais l’Évangile n’en demeure pas moins un message d’amour inconditionnel pour des êtres humains faillibles et pécheurs.

Le pasteur David Jang nous invite, à travers la réaction des disciples et de Judas, à réfléchir sur nous-mêmes : « Ne retrouve-t-on pas en nous quelque chose de semblable ? » Même si nous allons à l’église depuis longtemps, si nous assistons à tous les cultes et connaissons bien la Bible, nous pouvons conserver au fond de nous-mêmes un état d’esprit calculateur et égocentrique. Alors, ce que d’autres font par amour nous apparaîtra comme un « gaspillage » ou une action démesurée. Et, dans les cas les plus dramatiques, nous pourrions finir par trahir le Seigneur comme Judas. Le pasteur David Jang met en garde : « Trahir le Seigneur, ce n’est pas seulement Le livrer officiellement. Dès lors que nous refusions de donner notre amour et que nous restions dans une mentalité de profit, la graine de la trahison de l’amour est déjà présente au fond de notre cœur. »


3. L’amour du « gaspillage » comme cœur de l’Évangile

Enfin, il faut prêter une attention particulière à la parole de Jésus : « Je vous le dis en vérité, partout où l’on prêchera l’Évangile dans le monde entier, on racontera aussi ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle » (Mc 14:9). Jésus place ainsi le geste de cette femme au cœur même du message de l’Évangile. D’un point de vue humain, il s’agit d’un « gaspillage » scandaleux. Mais selon l’Évangile, c’est précisément ce genre d’amour qui incarne la visée ultime de Dieu. Le pasteur David Jang commente : « L’Évangile, c’est en définitive le “gaspillage sacré” que Dieu fait pour nous, en livrant Son Fils unique. » Le Père a donné Son Fils unique pour sauver des pécheurs, et Jésus, en s’offrant jusqu’à la mort sur la croix, s’est « entièrement dépensé » pour nous offrir le salut.

Cette idée de « gaspillage » entre en résonance avec la parole de Paul en 1 Corinthiens 1:18, selon laquelle « la parole de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance de Dieu ». Du point de vue du monde, la croix est incompréhensible, une aberration qui défie toute logique. Pourquoi un Dieu tout-puissant se revêtirait-Il d’humanité pour souffrir et mourir à la place des pécheurs ? C’est un mystère que seule la « sagesse de l’amour de Dieu » peut éclairer. C’est cette sagesse qui se manifeste dans l’acte de la femme brisant son vase. Le pasteur David Jang explique que « seul celui qui est prêt à ce genre de “gaspillage” devant le Seigneur peut réellement saisir la profondeur de l’Évangile ». Sans cet élan, on reste prisonnier des logiques humaines.

Ainsi, ce récit n’est pas simplement un beau souvenir ancien. Il nous interpelle chacun aujourd’hui sur l’authenticité de notre amour pour Dieu et sur la mesure dans laquelle nous sommes prêts à tout remettre entre Ses mains, même si cela ressemble à un « gaspillage ». Le pasteur David Jang donne quelques exemples concrets : le temps, l’argent, nos talents, notre engagement. Bien souvent, quand quelqu’un s’investit à fond dans la prière, le culte ou la louange, certains autour de lui s’interrogent : « Pourquoi tant de ferveur ? » Quand une personne consacre une bonne partie de ses ressources pour l’œuvre du Seigneur ou la mission, certains trouvent que c’est « exagéré ». Mais le véritable amour ne se soucie pas de l’opinion des autres ; il se donne librement.

Pour éviter que notre culte ne devienne une pure formalité ou habitude, il nous faut, comme le dit le pasteur David Jang, « un cœur prêt à briser le vase d’albâtre et à offrir tout ce que nous sommes à Dieu ». Oui, d’autres pourront trouver que c’est « trop ». Mais aux yeux de Dieu, c’est l’expression d’un amour authentique. Il en va de même pour les efforts missionnaires et la solidarité envers les personnes dans le besoin. Certains diront : « Avec tout l’argent investi à l’étranger, ne pourrait-on pas d’abord aider les nôtres ? » Certes, nos sociétés ont aussi des défis, mais l’amour de l’Évangile ne se limite pas à nos frontières : il s’étend à toute l’humanité, au-delà de toute condition. Il s’agit donc d’oser « gaspiller » nos ressources dans l’élan de l’amour divin.

De plus, le pasteur David Jang souligne que le geste de cette femme a également une portée funéraire : « Elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture » (Mc 14:8). Jésus s’apprêtait à mourir sur la croix et à ressusciter, et cette femme, probablement inspirée par l’amour, semblait avoir conscience du destin de Jésus. « Celui qui aime, voit l’avenir », dit-on parfois. Tandis que les disciples refusaient encore l’idée de la croix (Mt 16:22) ou ne comprenaient pas la voie du renoncement (Mc 10:35-45), cette femme s’est approchée de Jésus, a brisé son vase et Lui a manifesté un amour profond et audacieux, préparant Sa sépulture. Pour le pasteur David Jang, « l’amour est la clé du discernement spirituel » : ce n’est ni la connaissance intellectuelle ni la compétence théologique seule qui permet de saisir la voie de Jésus, mais bien l’amour qui pressent et communie à Son chemin.

Même aujourd’hui, dans nos Églises, si nous oublions que l’essence de l’Évangile est un « amour qui se dépense sans compter », nous pourrons facilement basculer dans des querelles motivées par la jalousie ou le calcul. Les uns comparent leur dévouement, leur offrande financière, leur zèle à ceux des autres, ou bien critiquent les engagements qu’ils jugent « excessifs ». Mais dans une communauté vraiment façonnée par l’Évangile, on se souviendra, comme l’a demandé Jésus, de cette femme qui a brisé son vase, et on s’en réjouira au lieu de s’en irriter. On s’édifiera mutuellement dans l’amour plutôt que d’en faire un sujet de reproche.

Le pasteur David Jang déclare : « Annoncer l’Évangile n’a pas pour but d’étendre une institution ecclésiale ou de servir l’intérêt individuel, mais de vivre concrètement cet “amour qui donne tout”. » Voilà qui glorifie Dieu et témoigne puissamment de l’Évangile au monde. Comme un grain de blé tombé en terre et mort pour porter beaucoup de fruits (Jn 12:24), nous sommes appelés à suivre Jésus, qui S’est Lui-même “gaspillé” pour notre salut. Par cet amour, l’Église diffuse le « parfum de Christ » et rend visibles les réalités du Royaume de Dieu.

En définitive, l’histoire de la femme qui brise son vase apparaît dans les différents Évangiles avec des variantes, mais avec un même message fondamental : « Ce qu’on donne à Dieu n’est jamais du gaspillage. » Celui qui a perdu le sens de l’amour trouvera ce geste absurde, mais, du point de vue de l’Évangile, ce soi-disant gaspillage est la source de la vie et du salut. Le pasteur David Jang souligne à maintes reprises que « la croix du Christ est l’expression suprême de cet amour qui, de l’extérieur, semble insensé : c’est la folie de Dieu, plus sage que la sagesse des hommes. » Jésus nous a offert Sa vie sur la croix, et quiconque accueille Son amour est invité à briser à son tour son vase de parfum pour Le consacrer. Même si le monde crie au gaspillage, c’est précisément dans ce « gaspillage » que se cache la puissance de l’Évangile.

La question ultime que pose ce récit est la suivante : « Aurons-nous le courage de briser notre vase d’albâtre pour Dieu, dans les situations concrètes de notre vie ? » Il se peut que nous ayons une longue pratique religieuse et une connaissance théologique solide, tout en restant attachés à nos critères rationnels, à nos calculs de rentabilité. Mais si nous avons vraiment fait l’expérience de la croix du Christ, si, comme le dit le pasteur David Jang, « nous avons réalisé que nous étions des lépreux spirituels et que le Seigneur nous a guéris », alors nous devrions comprendre qu’Il mérite la première place dans notre vie et que Lui offrir ce que nous avons de plus précieux n’est jamais « trop ». Pour certains, ce vase contiendra leurs biens matériels, leur temps, leurs talents ou leurs rêves. Pour d’autres, ce sera l’orgueil, le statut social ou n’importe quelle autre chose placée au-dessus de Dieu. Quelle que soit sa nature, si nous apprenons à « briser » cela devant le Seigneur, nous accomplissons l’acte le plus parfumé qui soit, le véritable culte.

Le pasteur David Jang résume ainsi le troisième point : l’Évangile est tout entier bâti sur ce « gaspillage d’amour », que Dieu a consenti pour notre salut. Et la voie pour participer à cette grâce passe par notre propre volonté de nous « gaspiller » pour Lui. Tout commence par la conscience que « le Seigneur s’est d’abord “gaspillé” pour moi ». En fait, la croix est le grand événement où Jésus a Lui-même brisé le vase et déversé la plénitude de Son amour. Grâce à cela, nous aussi nous pouvons puiser la force de tout Lui offrir. Cet amour peut alors se transmettre aux pauvres, aux malades, à ceux qui nous entourent, même à ceux avec qui nous ne nous entendons pas toujours. Et cet amour n’est jamais vain : Jésus promet qu’il sera raconté et commémoré partout où l’Évangile sera annoncé.

À travers ces trois volets — (1) la méditation sur la maison de Simon le lépreux et la femme qui brise son vase, (2) la réaction des disciples et de Judas Iscariot, (3) et l’idée que le « gaspillage » d’amour est le cœur de l’Évangile et son actualisation aujourd’hui —, nous voyons que cet événement n’est pas simplement une « histoire émouvante », mais bien une proclamation majeure de l’essence même de l’Évangile. Il affirme l’amour inconditionnel de Dieu pour nous et la réponse de consécration totale que nous sommes appelés à Lui offrir. Le pasteur David Jang nous pose cette question : « Sommes-nous prêts, nous aussi, à briser notre vase d’albâtre ? » Or la réponse, en réalité, est déjà donnée. Puisque Jésus a d’abord brisé pour nous Son propre vase et déversé l’abondance de Son amour, nous recevons la capacité de faire de même.

En définitive, le grand amour de Dieu se manifeste toujours sous la forme d’un « gaspillage ». Mais c’est ce gaspillage qui sauve le monde. En même temps, nous devons nous garder de la mentalité des disciples trop calculateurs ou de la dérive de Judas, et nous souvenir que, spirituellement, nous étions des lépreux, comme Simon, avant d’être guéris par le Seigneur. À l’image de la femme qui, pleine de gratitude, a brisé son vase pour oindre Jésus, engageons-nous à offrir ce que nous avons de plus précieux en acte d’adoration. Voilà le cœur de l’Évangile rappelé par le pasteur David Jang et la voie du véritable disciple. Et même si l’on nous traite de « fous » quand notre amour paraît être un gaspillage, le Seigneur ne nous abandonnera pas. Il a promis : « Partout où sera prêché l’Évangile dans le monde entier, on racontera aussi ce qu’elle a fait, en mémoire d’elle » (Mc 14:9). Tenons fermement cette promesse et décidons-nous, nous aussi, à briser notre vase pour vivre un amour total.

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La Prière du Notre Père et le pardon – Pasteur David Jang


1. Le sujet et l’ordre de la prière

Le pasteur David Jang explique de manière concrète pourquoi nous devons prier et comment nous devons prier, en repassant point par point sur le sens contenu dans la prière du Notre Père. Il souligne d’abord que « notre prière a un but précis et un ordre établi » et met l’accent sur le fait que, dans la première partie du Notre Père, deux requêtes sont mentionnées en premier : que le nom de Dieu soit sanctifié et que le règne de Dieu vienne. Selon lui, ces deux requêtes correspondent à la « raison même de l’existence de l’homme » et à « notre objectif en tant qu’êtres vivants ». Autrement dit, notre vie doit rendre gloire à Dieu et contribuer à l’avancement de son règne sur terre. Toutefois, puisque nous sommes limités et ignorants, il nous arrive de ne pas savoir quoi demander dans la prière. Dans ce contexte, le Notre Père devient le modèle et le cadre de prière que Jésus lui-même nous a enseigné.

Le pasteur David Jang affirme que le Notre Père n’est pas simplement une « prière récitée par cœur », mais une prière très importante qui nous amène à intérioriser la manière même de prier. Beaucoup ne savent pas vraiment ce qu’est la prière ou comment formuler leurs requêtes devant Dieu ; ils finissent souvent par tourner en rond, ou ne prient que pour des besoins quotidiens et triviaux. Mais en comprenant correctement le Notre Père et en le méditant, on saisit clairement la structure fondamentale : « d’abord rechercher la gloire de Dieu et son règne », puis demander d’une manière équilibrée notre pain quotidien et ce dont nous avons réellement besoin.

En citant Romains 8 (« Nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières, mais l’Esprit intercède pour nous par des soupirs inexprimables »), il souligne à quel point l’être humain est faible et combien il dépend de l’assistance du Saint-Esprit pour prier. Le don des langues ou leur interprétation en est un aspect : cela facilite la communication avec Dieu. Toutefois, il insiste aussi sur l’importance de la prière intelligible : « Si le parler en langues est un don merveilleux qui nous permet de prier Dieu dans un langage que nous ne comprenons pas, la prière avec notre intelligence, nos émotions et notre volonté, afin de la formuler clairement devant Dieu, est tout aussi précieuse ». Citant 1 Corinthiens 14 :19 (« Dans l’Église, je préfère dire cinq paroles avec mon intelligence plutôt que dix mille paroles en langue »), il enseigne qu’il peut être bien plus bénéfique de prier en étant conscient de ce que l’on demande et de son sens.

Ainsi, en étudiant la structure et la signification profondes du Notre Père, le pasteur David Jang rappelle avoir déjà abordé les première et deuxième requêtes, « que ton nom soit sanctifié » et « que ton règne vienne », ainsi que la requête « donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ». Il met en avant que c’est Dieu qui pourvoit à tous nos besoins, et qu’il est le « bon Dieu qui récompense ceux qui le cherchent et répond à ceux qui le prient ». Comme le dit Jésus dans Matthieu 7 :9-10 (« Lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou bien, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ?»), nous avons raison de faire confiance en Dieu, car il nous donne ce qu’il y a de meilleur.

Mais la prière n’est pas une simple énumération de vœux ; il faut d’abord savoir « qui est Dieu ». Le pasteur David Jang souligne que « la plus grande raison pour laquelle les gens ne croient pas en Dieu, c’est qu’ils ne savent pas qu’il est véritablement bon ». L’être humain se sent en confiance envers quelqu’un lorsqu’il fait l’expérience de la bienveillance répétée de cette personne ; ainsi, pour un enfant, la « bonne personne » qu’il identifie d’abord est souvent sa mère. De même, beaucoup ne croient pas en Dieu parce qu’ils ne le connaissent pas bien. Il insiste donc sur l’importance de montrer, dans l’Église comme à la maison, que « Dieu est réellement bon ». Comme on le chante parfois dans le cantique « Dieu est bon », il s’agit d’intégrer l’idée que Dieu nous nourrit, nous habille et nous lave, de manière à ce que cette image devienne familière.

Le pasteur David Jang porte ensuite son attention sur la scène où les disciples demandent à Jésus : « Seigneur, apprends-nous à prier ». Les disciples de Jean-Baptiste, comme toutes les écoles religieuses juives, avaient leur style de prière ; ainsi, les disciples de Jésus avaient besoin d’apprendre à prier selon leur Maître. Le Notre Père est précisément ce résumé le plus complet de la prière, ce condensé de toutes les dimensions de la prière que Jésus nous a enseigné. Il englobe la glorification de Dieu, la demande de pain quotidien pour nos besoins, et le pardon de nos péchés ainsi que celui envers autrui. Et c’est sur cette notion de « demander et offrir le pardon » que porte le cœur du message à ce stade du discours.

Le pasteur David Jang insiste sur l’importance du fait que, dans le Notre Père, la requête du pardon arrive juste après la demande du « pain quotidien ». En somme, l’être humain qui reçoit de quoi subsister et s’épanouir de la part de Dieu est ensuite appelé à pardonner et à recevoir le pardon à son tour. Cet enchaînement suggère qu’une fois qu’une personne, symbolisant le croyant, a reçu abondamment la provision divine, elle doit passer à l’étape suivante : « pardonner aux autres et être pardonnée ». Étant donné la structure progressive du Notre Père, il encourage à ne pas se contenter de le réciter mécaniquement, mais à en saisir la profondeur et à la mettre en pratique.

Pour illustrer l’importance du pardon, il évoque l’histoire de la femme surprise en adultère (Jean 8). Les religieux de l’époque soumettaient Jésus à un piège, demandant : « Faut-il lapider cette femme selon la Loi, ou non ? » Pendant ce temps, Jésus écrit quelque chose sur le sol. Le pasteur David Jang suppose que Jésus y a peut-être tracé la « nouvelle justice » et la « nouvelle Loi ». Jésus ne méprise pas la Loi ; au contraire, il l’accomplit et l’élève à un niveau supérieur. Sans abroger la condamnation que la Loi prononce contre les pécheurs, il déclare : « Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre », amenant chacun à examiner son propre péché. Résultat : tous lâchent leurs pierres et s’en vont. Seul Jésus reste avec la femme, et il lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, et ne pèche plus ». Ce geste de Jésus consiste en un « pardon qui libère » – rappelons que dans le texte original grec, « pardonner » signifie « laisser partir, relâcher ». Jésus, dépassant la sanction exigée par la Loi, proclame une justice d’un ordre nouveau.

C’est là le cœur du pardon que l’on trouve dans le Notre Père, et qui rejoint l’enseignement de Jésus : « Pardonne jusqu’à soixante-dix fois sept fois ». Avant de condamner et de s’emporter contre quelqu’un, il faut reconnaître qu’on est soi-même pécheur : « Comment pourrais-je condamner autrui, moi qui ai déjà été pardonné de tant de fautes devant Dieu ? » Puis, pour mettre en pratique cette « nouvelle justice et cette nouvelle Loi » qu’a apportées Jésus, il faut pardonner. Le pasteur David Jang rappelle que Jésus a aimé les personnes adultères, les meurtriers, les voleurs, les cupides ; en le voyant agir, on découvre le « cœur du Père », fait de compassion. Et cela se reflète naturellement dans l’ordre du Notre Père.

Il ajoute que « condamner un pécheur peut sembler relever de la justice », mais « la “nouvelle justice” que Jésus enseigne se situe à un niveau supérieur, celui de l’amour et du pardon ». Il ne s’agit pas de « fermer les yeux sur le mal », mais de s’élever au-delà de la Loi, jusqu’à son but ultime : l’amour et la miséricorde. Ainsi, en Jésus, on voit l’accomplissement de la volonté de Dieu. Il ne s’agit pas d’abolir la Loi, mais d’atteindre « le cœur de Dieu » qui en est la source. De plus, ce pardon ne s’arrête pas à un acte isolé ; il ouvre la voie à une vie renouvelée où l’on ne pèche plus, et où la grâce reçue se transmet aux autres. C’est le message que le pasteur David Jang tire de ce passage.


2. Au-delà de la Loi, la grâce

Le pasteur David Jang souligne ensuite que l’humanité, ayant d’abord vécu à l’époque « sans Loi », est ensuite passée sous la Loi, pour finalement entrer à présent dans l’ère de la grâce grâce à Jésus. Le but de la Loi est d’amener l’homme à reconnaître son péché et à maintenir l’équilibre (l’égalité) et l’ordre au sein de la société. Par exemple, dans Exode 21, Lévitique 24 et Deutéronome 19, on trouve la loi du talion : « œil pour œil, dent pour dent », qui cherchait à rendre équitable la punition d’un péché. « La Loi vise la justice et l’égalité, et ainsi procure la paix sociale. »

Cependant, Jésus proclame une réalité qui dépasse cette Loi. Il enseigne : « Ne résistez pas au méchant ; si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ; et si quelqu’un veut te forcer à faire un kilomètre, fais-en deux avec lui. » C’est un niveau bien plus élevé que celui du « œil pour œil ». Jésus révèle : « Vous ne pourrez pas entrer dans le Royaume de Dieu avec votre propre justice, mais le monde nouveau que j’apporte, où règnent l’amour, la miséricorde et la bienveillance, dépasse la Loi et en est l’ultime finalité. » Le pasteur David Jang qualifie cela d’« ère de la grâce » ou de « nouveaux cieux et d’une nouvelle terre ». Ceux qui y entrent ne suivent plus la logique de la vengeance, mais celle de la vie totalement renouvelée.

À ce point, il évoque l’histoire de Caïn et Abel dans l’Ancien Testament. Quand Caïn s’irrita à propos de l’offrande, Dieu lui dit : « Pourquoi es-tu irrité ? Le péché est tapi à ta porte ; mais toi, domine-le ! » Or Caïn ne surmonta pas sa colère et assassina Abel. C’est l’exemple même de la « période sans Loi » qui a produit le pire résultat de violence, manifestant la profondeur du péché humain. Malgré cela, Dieu vint trouver Caïn, comme il avait cherché Adam et Ève après leur faute : « Où es-tu ? » Alors que l’homme pécheur et coupable se cache et rejette la faute sur autrui, Dieu, lui, tend toujours la main.

À la question : « Pourquoi Dieu laisse-t-il le péché et Satan exister ? », le pasteur David Jang répond : « Satan, aussi puissant soit-il, ne peut rien face à l’autorité absolue de Jésus, qui lui ordonne de sortir ou d’entrer à sa guise. Tant que nous demeurons en Christ et vivons selon sa Parole, Satan ne peut nous faire de mal. » Le vrai problème, c’est que l’homme ne se défait pas de sa nature pécheresse : orgueil, jalousie, irresponsabilité. Cette nature nous retient dans la « violence ou la Loi », alors que Jésus nous appelle à avancer d’un cran, en pardonnant, en libérant, et en choisissant même de supporter le tort subi pour sauver l’autre. C’est « la nouvelle Loi » qu’il nous a enseignée.

Le pardon, précise-t-il, ce n’est pas « considérer qu’un mal est bon », mais c’est « refuser de se venger, même si on a subi un préjudice, et laisser partir l’offenseur ». Jésus nous exhorte « à pardonner jusqu’à soixante-dix fois sept fois », citant la parabole de Matthieu 18 où un serviteur endetté de dix mille talents est gracié par son maître, mais refuse à son tour de faire grâce à un homme qui ne lui doit que cent deniers. Le maître s’indigne : « Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? » Le pasteur David Jang souligne que voilà l’essentiel du pardon : nous sommes tous, devant Dieu, redevables d’une dette impossible à rembourser, et pourtant nous avons été graciés. Il est donc naturel, en retour, de montrer la même compassion envers ceux qui nous doivent peu.

Il enchaîne alors avec la parabole des ouvriers de la vigne dans Matthieu 20 : « Si tu as travaillé toute la journée pour un denier, et qu’un autre, arrivé à la onzième heure, touche le même salaire, comment réagirais-tu ? » Lorsque celui qui a travaillé depuis le matin s’en plaint, le maître répond : « N’ai-je pas convenu avec toi d’un denier ? Pourquoi regardes-tu d’un œil mauvais ma bonté ? » C’est une dénonciation de l’envie et de la jalousie « à la manière de Caïn ». Le pasteur David Jang insiste sur le fait que la grâce de Dieu dépasse toute logique humaine. Nous avons déjà reçu « une grâce immense » et n’avons pas à la « mesurer » ni à la « comparer » par rapport aux autres. Pardonner, c’est ainsi accepter de « libérer » celui qui nous a offensés ou qui nous est redevable. C’est, selon lui, le « cœur du Père » révélé par Jésus.

Dans la perspective de l’Ancien Testament où la justice consiste à punir le coupable et à dédommager la victime, cela peut paraître injuste. Cependant, Jésus nous dit : « Nous sommes tous redevables de dix mille talents. Dieu nous a pardonnés sans condition, alors faites de même pour autrui. » Il ne s’agit pas d’un simple acte de bonté ponctuel, mais d’un changement radical de racine et d’attitude, nourri quotidiennement par la récitation et la méditation du Notre Père. Nous qui étions portés à haïr et à nous venger, nous sommes désormais appelés à cheminer vers « l’amour des ennemis ». Et cela se manifeste clairement dans la partie « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » de la prière du Notre Père.

En conclusion de cette partie, le pasteur David Jang explique que ce n’est pas un hasard si, après la demande du pain quotidien, nous avons la requête : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Celui qui reçoit du pain pour vivre doit naturellement manifester la miséricorde et le pardon. Il souligne également que Jésus a accompli la Loi en inaugurant une réalité plus vaste et plus profonde : « Vivez désormais dans cet univers riche de grâce ». Cela renvoie à la dynamique du Notre Père, qui va du don de Dieu envers nous à l’amour et au pardon à offrir autour de nous.


3. L’absolu de Dieu et son amour

Enfin, le pasteur David Jang élargit le propos, expliquant les implications spirituelles et théologiques de cette « nouvelle Loi » et de cette « nouvelle ère ». Il fait remarquer que, même aujourd’hui, la technologie et le monde changent de manière spectaculaire, mais que la transformation véritable part du cœur et des valeurs de l’être humain. On peut envoyer des hommes sur Mars, installer des satellites de communication, mais aucune technologie ne peut éliminer le péché dans le cœur de l’homme. Bien qu’on souhaite que l’Évangile soit annoncé partout, même si on le fait, « si l’on n’accueille pas le monde du pardon et de la bienveillance, les conflits, la jalousie, la violence et la persécution persisteront ». Mais Dieu veut que l’Évangile soit proclamé « jusqu’à la fin du monde », et le cœur de cet Évangile, c’est le pardon et la réconciliation.

À la remarque d’un enfant : « Pourquoi ne pouvons-nous pas voir Dieu ? », le pasteur David Jang répond en abordant l’absolu divin. Dieu est l’Être absolu qui voit en même temps le haut, le bas, la gauche, la droite, l’avant et l’arrière. En tant qu’êtres situés, nous ne pouvons pas le voir sous cet angle absolu. Cela indique que Dieu n’est pas de la même nature que nous, et que, peu importe la direction dans laquelle nous allons, nous restons devant l’Absolu immuable. Dans une époque marquée par le postmodernisme et le pluralisme religieux qui proclamait « l’inexistence de toute valeur absolue », il souligne néanmoins que sans absolu, l’homme est vite perdu et privé de sens. Pour les croyants, cet absolu, c’est Dieu, et la Parole de Dieu, laquelle soutient chacun de nous.

Partant de là, il conclut : « Si nous comprenons vraiment ce Dieu absolu, qui est amour, comment pourrions-nous ne pas pardonner aux autres ? » C’est précisément la raison pour laquelle le Notre Père nous demande à la fois de demander et de donner le pardon. Si nous avons déjà reçu et revêtu l’amour et la grâce de notre Père céleste, nous devons, à notre tour, aimer et pardonner. L’attitude d’Adam qui accuse Ève, ou celle d’Ève qui accuse le serpent, ou encore celle de Caïn envers Abel, subsistent en nous sous la forme du péché. Pourtant, Jésus est venu pour restaurer les pécheurs ; il est « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1 :29) et a pris le chemin de la Croix.

Le pasteur David Jang fait aussi allusion aux débats théologiques, comme entre calvinisme et arminianisme, qui surgissent parfois dans l’Église, rappelant le chapitre 14 de l’Épître aux Romains : « que le fort ne méprise pas le faible, et que le faible ne juge pas le fort ». En effet, nous sommes tous choisis par la grâce souveraine de Dieu, et en même temps responsables de répondre par la foi. Derrière ces controverses doctrinales, le fait essentiel demeure : « Dieu nous a aimés inconditionnellement et a effacé notre immense dette, nous devons donc, nous aussi, pardonner aux autres ». Les paraboles des ouvriers de la vigne en Matthieu 20 ou du fils prodigue en Luc 15 illustrent la bonté divine, qui dépasse de loin notre compréhension. Après avoir reçu cette grâce, il est tentant de nous plaindre : « Pourquoi être aussi généreux avec les autres ? », mais c’est une posture semblable à celle de Caïn, un refus du « monde nouveau » dont Jésus parle.

Au final, le pardon que Jésus nous enseigne dans le Notre Père n’est pas facultatif pour le croyant : c’est un engagement pratique et incontournable. « De même que Dieu a effacé nos dettes, nous devons effacer celles de nos frères. » Loin de la logique légale qui voudrait qu’on jette en prison le débiteur afin de rétablir l’équilibre, nous nous souvenons humblement que nous-mêmes avions une dette immense totalement annulée par Dieu. C’est là tout le sens du pardon. Le pasteur David Jang le définit comme « le cœur de Dieu ». La Loi d’autrefois disait : « œil pour œil, dent pour dent », mais Jésus dit : « Aimez même vos ennemis ». Voilà l’invitation du Seigneur : entrer chaque jour dans la prière en considérant le pardon comme un sujet majeur, et renoncer à nos rancunes ou colères pour suivre l’exemple de son amour sacrificiel.

Lorsque nous disons que, par la foi, nous sommes entrés dans « l’ère nouvelle, l’ère de la grâce », cela signifie vivre sous le signe du pardon, de la réconciliation et de l’amour. Ce n’est plus se satisfaire de la réparation légitime du dommage subi ; c’est imiter Jésus, qui a tout donné pour sauver même ceux qui l’avaient offensé. Il n’a pas condamné la femme adultère, mais lui a simplement demandé de ne plus pécher. Il a tendu la main à tous les pécheurs pour leur offrir la repentance et la restauration. Dans notre vie quotidienne, nous sommes appelés à nous souvenir en permanence de ce message et à mettre en pratique la parole : « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ».

Tout au long de sa prédication, le pasteur David Jang souligne que, malgré la présence persistante de la lâcheté et de la violence (les traits d’Adam et de Caïn) en l’homme, nous sommes devenus de nouvelles créatures par le sang et la grâce de Jésus. Il faut donc renouveler radicalement nos pensées et nos attitudes. Par ailleurs, même si la technologie avance à grande vitesse et que le monde paraît se transformer, si notre cœur reste emprisonné dans l’« orgueil, l’envie, la colère et la haine », il ne peut y avoir de paix véritable. Seul Dieu peut établir les « nouveaux cieux et la nouvelle terre ». Et cette réalité est dominée par la loi de l’amour et du pardon. C’est en effet la valeur la plus décisive pour ce nouveau monde promis par Dieu.

La Loi que Jésus nous a enseignée sur cette terre, c’est : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ; de même que vous avez reçu mon pardon, pardonnez aussi. » Notre propre force ne suffit pas, mais le Saint-Esprit nous aidera à y parvenir. Romains 8, où il est écrit que « l’Esprit intercède pour nous par des soupirs inexprimables », atteste que Dieu nous soutient dans notre faiblesse. Le Notre Père, de même, nous ouvre un chemin pour rendre notre vie de prière toujours plus riche dans l’Esprit. De même que nous demandons chaque jour à Dieu notre subsistance, nous devons compter sur la même force divine pour pardonner. Alors notre prière deviendra féconde : « Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, donne-nous notre pain quotidien, et pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés », afin que nous entrions dans une communion plus intime avec Dieu.

En conclusion, le pasteur David Jang encourage l’assemblée à réciter le Notre Père en méditant chaque fois sur la « gloire et le règne de Dieu », puis sur « notre subsistance », et enfin sur « le pardon mutuel ». C’est ainsi que nous établissons notre identité et notre objectif de chrétiens. Et c’est aussi de cette manière que, dans la vie concrète, nous pouvons exercer l’amour envers nos ennemis et la bienveillance, qui sont les signes d’une foi mature. En récitant chaque jour cette prière, nous disons : « Seigneur, merci pour le pain dont tu me nourris aujourd’hui. Aide-moi à transmettre à autrui l’amour et le pardon que j’ai moi-même reçus ». C’est ainsi que, peu à peu, nous devenons les serviteurs de cette nouvelle ère, celle de la grâce, de l’amour et du pardon. Le cœur du christianisme n’est pas un ensemble de devoirs religieux, mais un appel à embrasser le regard et les sentiments de Dieu sur le monde, et à les mettre en pratique.

En définitive, dans le Notre Père, le pardon est l’un des aspects fondamentaux de la vie spirituelle. Plutôt que de « rendre coup pour coup » selon l’ancienne justice, Jésus nous invite à la justice plus élevée : « puisque Dieu t’a pardonné, fais de même pour les autres ». Cette attitude reflète la nature même de Dieu, et constitue la clé pour mener à bien la vie que propose le Notre Père : honorer le nom de Dieu, rechercher son règne, demander le pain de chaque jour et instaurer des relations réconciliées dans la communauté. Selon le pasteur David Jang, il ne s’agit pas seulement de réciter inlassablement le Notre Père, mais de ne jamais oublier sa signification profonde et de la pratiquer au quotidien.

L’espérance du salut cosmique – David Jang


(1) La souffrance présente et la gloire future : l’espérance du salut

Le pasteur David Jang, à travers l’étude de Romains 8 à partir du verset 18, a médité et interprété en profondeur la relation entre les souffrances auxquelles nous faisons face aujourd’hui et la gloire à venir. Dans ce passage, l’apôtre Paul déclare : « J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée en nous » (Rm 8.18). Cela signifie que toutes les épreuves et souffrances diverses de la vie quotidienne ne peuvent se mesurer au poids de la gloire qui attend les croyants en Christ. Même s’il y a des bénédictions que nous ne pouvons pas recueillir ici-bas, Paul affirme que la gloire céleste réservée au croyant est sans commune mesure et indescriptible.

Ainsi, Paul part du postulat que la vie du chrétien est nécessairement accompagnée de souffrance. C’est aussi l’essence même de ceux que l’on appelle à « participer aux souffrances qui manquent au Christ ». Le pasteur David Jang exprime cela comme les deux faces d’une pièce : le côté « gloire » et le côté « souffrance ». Aux yeux du monde, la souffrance qui frappe le chrétien peut sembler vaine, sans récompense ni espérance. Mais dans la foi, nous sommes convaincus que la promesse de Dieu pour l’avenir est une réalité et qu’il y aura une compensation finale. Ainsi, les diverses épreuves et douleurs que nous subissons aujourd’hui deviennent, en Christ, une occasion de contempler la gloire ultime.

Paul déclare : « C’est en espérance que nous avons été sauvés » (Rm 8.24). Sur le plan grammatical, cette phrase est fascinante : « nous avons été sauvés » est au passé, alors que « en espérance » projette vers l’avenir. Les croyants sont déjà sauvés en Christ, tout en attendant encore l’accomplissement complet de ce salut. C’est la tension théologique du « déjà » et du « pas encore ». Autrement dit, depuis la croix du Christ, le croyant a reçu le pardon des péchés et la justice, mais la plénitude du salut demeure future et ne sera entièrement révélée que le jour de la gloire.

Le pasteur David Jang enseigne que, si nous tenons fermement cette espérance, quels que soient les vents contraires, nous pouvons endurer le présent en gardant les yeux fixés sur « la gloire future ». Aux yeux du monde, la souffrance et l’adversité évoquent l’échec et la défaite, tandis que pour le croyant, elles deviennent une bénédiction car elles nous unissent aux souffrances du Christ. Le chemin que Jésus a montré est celui de la croix, et après la croix est venue la gloire de la résurrection. De même, la vie du chrétien est inévitablement marquée par la souffrance suivie de la gloire.

Dans le Sermon sur la montagne, Jésus dit : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux » (Mt 5.10). Ce passage nous montre que la persécution subie à cause de la justice n’est jamais vaine. L’affirmation de Jésus selon laquelle « le royaume des cieux est à eux » implique que cette souffrance est récompensée dans l’avenir. Le pasteur David Jang appelle cela la « foi en la rétribution », et souligne que la confiance solide dans la promesse biblique concernant l’avenir soutient la vie de foi au présent.

La gloire à venir, dont parle Paul, ne se limite pas à une consolation individuelle ou à un apaisement intérieur ; elle renvoie à la pleine manifestation du royaume de Dieu. Même si nous ne voyons pas de récompense immédiate et que nous subissons parfois des pertes dans le monde à cause de notre fidélité, nous pouvons persévérer avec joie si nous croyons que ce sacrifice n’est pas vain. Selon le pasteur David Jang, Paul veut, en annonçant « la gloire à venir incomparable », implanter dans le cœur des croyants les valeurs du royaume de Dieu, contraires à celles de ce monde.

Paul ne se limite pas au réconfort intérieur ou à une paix spirituelle personnelle. Il est convaincu que l’ordre de l’univers, détruit par le péché, sera un jour rétabli par la main de Dieu. Le salut en Christ s’accomplit à l’échelle cosmique, et au jour de l’achèvement, les enfants de Dieu entreront dans la liberté et la gloire véritables. Voilà la « grande fresque » que le croyant est appelé à contempler dans le futur. Nous pensons souvent à nos petites souffrances présentes, mais elles ne peuvent se comparer à la grande gloire qui nous attend, tant pour cette terre que pour la vie du croyant.

Le pasteur David Jang déclare : « Même si nous quittons cette vie terrestre sans avoir goûté à cette joie glorieuse, nous sommes assurés de la récompense et de la gloire qui nous attendent dans le ciel ». Aux yeux du monde, les chrétiens peuvent apparaître comme de simples rêveurs, vivant dans une espérance trompeuse et peinant inutilement. Mais au cœur de la foi chrétienne demeure la conviction d’une « espérance future certaine ». Cette conviction a soutenu des multitudes de croyants à travers l’histoire, qui, malgré les plus terribles persécutions, n’ont pas faibli.

Paul n’est pas un idéaliste naïf. Il accepte la réalité telle qu’elle est, mais il discerne clairement ce qui se trouve au-delà. Lorsqu’il déclare : « Les souffrances du temps présent ne sont pas comparables à la gloire à venir » (Rm 8.18), il nous encourage à faire confiance à Dieu qui nous donne « l’Esprit comme gage de la gloire ». Ainsi, dans les moments d’épreuve et de découragement, les paroles de Paul nous permettent de nous accrocher plus fermement au « plan et à la promesse de Dieu ». Dans la bonne nouvelle qui nourrit l’espérance, le croyant peut, même au milieu de la souffrance, expérimenter la joie et puiser la force pour pratiquer la foi, l’amour et la persévérance.

De plus, pour Paul, le salut « en espérance » ne signifie pas seulement la vie éternelle après la mort, mais l’assurance que le royaume de Dieu, c’est-à-dire la souveraineté universelle de Dieu, viendra pleinement. Alors que le péché et l’injustice brisent l’ordre de la création, au dernier jour, l’univers retrouvera son équilibre initial et louera la gloire de Dieu. Nous ne voyons pas encore cette réalité, mais nous la recevons déjà par la foi. Le croyant n’est pas appelé à fuir la terre ni à fermer les yeux sur la réalité, mais à interpréter correctement la souffrance présente et à goûter par avance la gloire future.

Le pasteur David Jang met l’accent sur la « foi orientée vers l’avenir » de Paul : il nous invite à poser un nouveau regard sur la souffrance. Avant tout, il souligne que les épreuves présentes sont placées dans la providence de Dieu et que l’objectif final de cette providence est la restauration de la gloire. Cette gloire ne concerne pas seulement la consolation ou la satisfaction personnelle du croyant, mais va jusqu’à l’accomplissement du salut universel, attendu par l’ensemble de la création. Ainsi, la « théologie de la souffrance présente et de la gloire future » que propose David Jang devient la force motrice qui nous permet de courir vers la ligne d’arrivée sans désespérer.


(2) Le gémissement de la création et le salut cosmique

Le pasteur David Jang interprète, selon une perspective de « salut cosmique » (cosmic salvation), les versets 19 à 23 de Romains 8 qui décrivent « l’attente » et le « gémissement » de la création. Paul écrit : « La création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu » (Rm 8.19). Nous pourrions penser que c’est l’être humain qui attend l’avenir, mais ici, de façon inattendue, c’est la « création elle-même » qui désire ardemment le salut.

Le terme grec traduit par « attente » (apokaradokia) décrit l’image de quelqu’un tendant le cou et attendant avec impatience. C’est comme un enfant excitant la veille d’une sortie scolaire, qui ne ferme pas l’œil de la nuit et attend anxieusement l’aube. En chinois, le mot évoque aussi l’idée d’« attendre dans la souffrance ». Pour le pasteur David Jang, la création tout entière, malgré ses douleurs, attend passionnément le futur.

Ici, le terme « création » ne désigne pas seulement la nature ou le monde animal, mais l’univers tout entier soumis au péché et qui gémit. Dans Genèse 3.17, Dieu déclare à Adam : « Le sol sera maudit à cause de toi… ». À partir de là, le monde a perdu l’harmonie et la beauté initiales. Le mandat « soumets la terre » confié à Adam était, au départ, un appel à servir et à prendre soin de la création en tant qu’intendant, et non un ordre d’opprimer et de détruire. Mais le péché a transformé l’humanité en exploiteur cupide, faisant gémir la création.

Lorsque Paul écrit que la création « a été soumise à la vanité » (Rm 8.20), il indique qu’en raison du péché, elle subit la domination vaine et destructrice de l’homme. Le pasteur David Jang souligne qu’à l’origine, l’homme devait régner avec amour et miséricorde, mais en raison de la chute, il est devenu violent et avide, infligeant à la terre une domination perverse. C’est là la tragédie actuelle : la création, qui devait trouver en l’humanité son protecteur, subit désormais des agressions de la part de cet « usurpateur ».

La dégradation physique et écologique du monde est une conséquence directe de la chute de l’homme. Dans la Genèse, Dieu se lamente : « L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre » (Gn 6.6). Paul, lui, s’exclame : « Misérable que je suis ! » (Rm 7.24), en prenant conscience de sa condition de pécheur. Il ajoute : « La création tout entière soupire et souffre encore les douleurs de l’enfantement » (Rm 8.22). Tel est l’impact universel du péché.

Face à cette réalité, le pasteur David Jang affirme que la mission chrétienne ne se limite pas au salut individuel ou à la paix intérieure, mais qu’elle doit également s’étendre à la restauration de l’ordre de vie à l’échelle cosmique. Paul explique que la création attend la révélation des fils de Dieu (Rm 8.19), parce que ce sont justement ces fils de Dieu qui sont les « vrais maîtres » de la terre. Quand ils seront pleinement rétablis, la création pourra aussi partager « la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8.21).

Selon le pasteur David Jang, l’expression « fils de Dieu » ici vise tous les croyants sauvés en Jésus-Christ et devenus enfants de Dieu par le Saint-Esprit. Ils ne reçoivent pas seulement le pardon de leurs péchés, mais aussi la responsabilité et le privilège spirituels de prendre soin de toute la création. Cependant, de même que le croyant attend l’accomplissement de la rédemption, la création attend ce jour où tout sera restauré. Il s’agit là de la grande vision de Paul : un « salut cosmique » où tout l’univers est renouvelé.

Le point culminant de ce « salut cosmique » annoncé par Paul s’harmonise avec la description de l’Apocalypse 21 sur « les nouveaux cieux et la nouvelle terre ». Dieu « fait toutes choses nouvelles » (Ap 21.5), et il essuiera toute larme, fera disparaître la mort et tout chagrin (Ap 21.4). Le pasteur David Jang attire l’attention sur le fait que Dieu ne laisse pas la création brisée disparaître, mais la renouvelle. Ainsi, l’eschatologie chrétienne n’est pas la fuite d’une terre dévastée vers un ciel lointain, mais la grande histoire d’une restauration cosmique accomplie par Dieu lui-même.

Cette foi en la restauration du monde évite au croyant de céder au désespoir face aux crises écologiques et au chaos social que nous traversons. Le pasteur David Jang insiste : « Malgré la chute, la Bible nous assure que Dieu n’abandonnera pas sa création et qu’il établira une nouvelle souveraineté ». Dès lors, le croyant, quand il voit la nature souffrir, ne demeure pas indifférent, mais se repent et agit pour remédier à la situation. Préserver l’environnement, protéger les plus faibles, œuvrer pour la justice sociale sont autant de manières de participer à l’avènement du règne de Dieu.

Quand le royaume de Dieu s’établira, la création elle-même sera libérée. « Elle sera affranchie de la servitude de la corruption » (Rm 8.21) et ne subira plus la domination du péché et de la destruction, mais célébrera librement la gloire de Dieu. C’est pourquoi Paul évoque « le gémissement de la nature », affirmant qu’elle aussi sera transformée et goûtera la restauration en compagnie des fils de Dieu.

Dans Actes 3.21, il est dit que Jésus-Christ restera au ciel « jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses ». Non seulement le salut individuel, mais aussi la restauration universelle se déploieront à la fin. Selon le pasteur David Jang, c’est cette vision du salut cosmique que Paul exprime de manière condensée dans Romains 8. Les croyants doivent donc élargir leur regard afin d’englober à la fois le salut de l’âme et le salut de tout l’univers. L’Église, en tant que corps du Christ, est appelée à proclamer cette grande restauration au monde et à se souvenir qu’elle fait partie de ce processus.

Certes, ici-bas, nous restons soumis à nos limites et au péché ; la destruction de l’environnement se poursuit et l’injustice gagne du terrain. Néanmoins, comme Paul le dit, nous attendons en « soupirant » la venue de l’aube dans la nuit. Le pasteur David Jang exhorte l’Église à ne pas cesser d’entendre et de porter dans la prière le « gémissement de la création », mais aussi à prendre soin de la nature qui nous entoure. La promesse de Dieu à propos de l’avenir est sûre, et nous savons donc que nos efforts et notre engagement ne sont pas vains. C’est avec joie que nous pouvons supporter ce travail.

Le salut cosmique n’est pas entièrement réalisé par la force humaine, mais s’accomplira par la souveraineté et la grâce de Dieu. Cependant, dans ce processus, l’Église ne doit pas rester simple spectatrice alors que la création « attend impatiemment la révélation des fils de Dieu ». Cette vision du gémissement de la création et du salut cosmique, que le pasteur David Jang met en avant, confère au croyant une vocation qui englobe à la fois « le ciel et la terre ». Puisque Dieu, par Jésus-Christ, a déjà implanté en germe la « nouvelle création » et que l’Esprit-Saint ne cesse de la manifester, nous avançons par la foi, au sein de ce « déjà » et de ce « pas encore ».


(3) L’aide du Saint-Esprit et le secret de la prière

Aux versets 26 et 27 de Romains 8, Paul prononce ces mots extraordinaires : « De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse… ». Il sait combien l’être humain est faible et limité. Souvent, nous ne savons pas quoi demander dans la prière, ni comment prier. Le pasteur David Jang commente ce texte en soulignant que le croyant doit s’appuyer sur le Saint-Esprit, le « parfait intercesseur ».

Paul dit : « Nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs inexprimables » (Rm 8.26). Cela signifie que l’Esprit dépasse notre ignorance et notre incapacité pour présenter à Dieu une prière conforme à sa volonté. Le « soupir » de l’Esprit n’est pas un simple gémissement de tristesse, mais l’expression d’une profonde passion et d’un amour ardent pour intercéder en notre faveur.

La Bible désigne Jésus-Christ comme l’unique médiateur entre Dieu et les hommes (1 Tm 2.5) : « Il est vivant pour intercéder en leur faveur » (Hé 7.25). Grâce à son sang versé sur la croix, nous pouvons nous approcher de Dieu avec assurance (Hé 10.19-20). En outre, l’Esprit-Saint, qui habite en nous, rectifie et oriente nos prières. C’est un grand privilège pour le croyant que de bénéficier de la médiation à la fois du Christ au ciel et de l’Esprit au-dedans de soi.

Selon le pasteur David Jang, « Prier en appelant Dieu ‘Père’ n’est pas un droit acquis, mais une immense grâce ». Le péché interdisait à l’homme l’accès direct à Dieu, mais grâce à l’œuvre de Jésus-Christ déchirant le voile, nous entrons dans sa présence, et l’Esprit-Saint, demeurant en nous, nous assiste même dans la prière.

Paul ajoute : « Celui qui sonde les cœurs connaît la pensée de l’Esprit » (Rm 8.27). Celui qui sonde les cœurs, c’est Dieu le Père. Lorsque nos prières sont maladroites ou contraires à la volonté de Dieu, l’Esprit-Saint, au-delà de nos insuffisances, intercède conformément à la pensée divine. Ainsi, nos prières, bien que faibles et imparfaites, sont « traduites » et ajustées dans la volonté de Dieu grâce à l’intercession du Saint-Esprit.

C’est une source de profonde liberté et de réconfort dans la prière. Ce n’est pas la perfection de nos mots et de nos intentions qui assure l’exaucement. Au contraire, la prière consiste à reconnaître humblement nos limites et à nous abandonner à l’intercession de l’Esprit. Le pasteur David Jang décrit la prière comme « la connexion du cœur de l’homme au cœur de Dieu » : sans l’aide du Saint-Esprit, cette voie serait bloquée ou déformée.

Pour le croyant conscient de cela, la prière n’est plus une « obligation rituelle » ni un moyen d’auto-affirmation, mais un moment de dépendance totale envers la grâce de l’Esprit. Cela se manifeste dans l’humilité face à la Parole, dans la mise à l’écart de l’orgueil, et dans l’ardent désir de discerner la volonté de Dieu. Lui seul connaît l’intimité de nos cœurs, et il a déjà préparé des chemins que nous ne pourrions même pas imaginer. Ainsi, la doctrine de « l’intercession du Saint-Esprit » présentée en Romains 8 est un puissant réconfort pour tout croyant.

Cette prière dépasse aussi le cadre individuel pour devenir la force spirituelle qui unit l’Église. Paul compare l’Église au « corps du Christ » (1 Co 12 ; Ep 4). À l’image des membres d’un corps étroitement liés, la prière renforce la communion entre nous. Lorsque l’Esprit voit la faiblesse d’un membre et qu’il « soupire », ce même sentiment peut être communiqué dans la prière d’un autre. Ainsi l’Église pleure et se réjouit ensemble, et devient une communauté spirituelle unie dans l’Esprit. Le pasteur David Jang souligne que « l’Esprit intercède pour chacun de nous et conduit l’Église à l’unité ». C’est là le secret de la véritable communion.

Paul ajoute aussi : « Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance » (Rm 8.25). L’enseignement sur l’aide du Saint-Esprit et la prière rejoint la « théologie de la persévérance ». Bien que Dieu accomplisse son grand dessein de salut cosmique, nous ne voyons pas encore la perfection qui sera révélée. Le péché, l’injustice et la corruption continuent de sévir ; les croyants restent marqués par la faiblesse de la chair et l’Église est tiraillée entre son idéal et la réalité. Paul exhorte alors à affronter tout cela avec « endurance » et l’aide de l’Esprit qui « intercède pour nous avec des soupirs ».

Le pasteur David Jang compare l’expansion du règne de Dieu et la croissance spirituelle du croyant à « un peu de levain qui fait lever toute la pâte », un processus qui requiert de la persévérance. Comme la graine qui, pour germer et porter fruit, a besoin de temps, l’Église doit se montrer patiente, cherchant la volonté de Dieu dans la prière, sous la direction de l’Esprit. C’est au cours de ce cheminement que l’Esprit déploie des voies diverses et réalise son œuvre, parfois à notre insu.

Dans la seconde partie de Romains 8, Paul élargit cette idée : « Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Rm 8.28). Le Saint-Esprit nous conduit, même dans notre faiblesse et dans toutes les circonstances, vers le bien ultime et vers le salut. Ainsi, même quand surgissent des événements incompréhensibles à nos yeux, le croyant place sa confiance dans l’intercession de l’Esprit et implore la providence bienveillante de Dieu.

En somme, le « secret de la prière » que Paul présente ici, et que le pasteur David Jang met en lumière, permet au chrétien d’expérimenter la puissance de Dieu dans sa vie quotidienne, à l’Église de s’édifier mutuellement, et aux croyants de participer à la vision du salut cosmique. Le pasteur David Jang résume cela en disant : « L’Esprit est infiniment personnel, universel et réside en chacun de nos cœurs ». Par l’Esprit, le plan de salut à l’échelle cosmique s’accomplit, tandis que la plus humble des prières du croyant monte devant Dieu et reçoit une réponse appropriée.

Pour résumer, dans l’ensemble de Romains 8, Paul décrit la souffrance présente, le salut cosmique et l’aide du Saint-Esprit. L’assurance que « les souffrances du temps présent ne sont pas comparables à la gloire à venir » nous donne une espérance ferme. Le fait que « la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu » élargit cette foi à la restauration de tout l’ordre créé, au-delà du salut individuel. Enfin, la déclaration selon laquelle « l’Esprit intercède pour nous par des soupirs inexprimables » nous rassure sur l’œuvre active du Saint-Esprit dans ce processus.

Le pasteur David Jang applique cet enseignement paulinien à la vie actuelle de l’Église et des croyants, en mettant en avant trois messages essentiels :

  1. La route de la foi est inévitablement marquée par la souffrance, mais cette souffrance n’est jamais vaine.
  2. L’ordre cosmique brisé par le péché sera finalement restauré par Dieu, et nous devons avoir cette vision universelle.
  3. Dans tout ce processus de salut, le Saint-Esprit soutient notre prière et nous conduit pour accomplir la volonté bienveillante de Dieu.

Ces trois messages constituent la base théologique qui nous empêche de désespérer, et qui nous permet de « persévérer en espérant ce que nous ne voyons pas ». Au sein de l’Église, cette espérance nous incite à nous servir les uns les autres, à partager la souffrance du monde et à vivre avec la certitude de la gloire future. Même si nous subissons échec ou découragement, la prière guidée par l’Esprit nous maintient fermes et nous fait progresser vers la ressemblance au Christ.

En somme, Romains 8 est le chapitre où s’illustre le mieux la théologie du salut selon Paul. Il révèle aussi la vision théologique du pasteur David Jang, qui intègre la dimension cosmique et la dynamique de l’Esprit. Pour ceux qui sont tourmentés par la souffrance, la perspective de la gloire à venir et de la restauration de l’univers offre un puissant réconfort. Pour ceux qui peinent à prier et à discerner la volonté de Dieu, l’intercession du Saint-Esprit assure qu’ils ne sont pas abandonnés dans leur faiblesse.

Le pasteur David Jang qualifie ainsi Romains 8 : « Le croyant est celui qui voit déjà ‘l’aube transpercer la nuit’ ». Et c’est la lumière de cette aube qui nous permet de supporter le présent, de prêter l’oreille aux cris de la création et de comprendre « ce qu’il convient de demander dans nos prières », par la lumière du Saint-Esprit. Dans cette lumière spirituelle, même sur le chemin épineux d’aujourd’hui, nous avançons avec l’espérance de voir éclore la fleur de demain.

Avant tout, l’enseignement de Romains 8 offre à l’Église d’aujourd’hui des orientations concrètes. Même si le monde semble dériver vers la confusion et le désespoir, le croyant a en lui « la gloire future incomparable ». Même si la destruction de l’environnement et le mépris de la vie se répandent, nous entendons « le gémissement de la création » et nous avançons vers le salut cosmique. Même si nous sommes pressés par les crises économiques et sociales, nous ne cessons de prier, en nous appuyant sur « les soupirs inexprimables de l’Esprit ».

C’est pourquoi, dans son interprétation de Romains 8, le pasteur David Jang indique trois orientations pour l’Église et le croyant :

  1. Ne jamais se laisser abattre par la souffrance, en la comparant toujours à la gloire future.
  2. Devant la détresse de la nature et de la société, garder la vision du salut universel et agir avec responsabilité.
  3. Livrer nos prières et nos vies à l’aide du Saint-Esprit, en cherchant et en obéissant quotidiennement à la volonté de Dieu.

Voilà la « mission pour laquelle Dieu nous a appelés » et la manière dont « son royaume » se réalise parmi nous.

Le pasteur David Jang rappelle que « le royaume de Dieu » est le cœur de l’enseignement de Jésus, la conclusion du livre des Actes (Ac 28.31) et le but ultime auquel nous conduit Romains 8. Ainsi, nous devons toujours garder à l’esprit la parole du Seigneur : « Cherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu » (Mt 6.33). Si nous regardons seulement aux incertitudes du monde, nous sombrerons vite dans le découragement. Mais si nous portons nos yeux sur la souveraineté de Dieu et sur la fin de l’histoire qu’il a préparée, notre foi ne vacillera pas.

En définitive, les versets 18 à 27 de Romains 8 occupent une place clé dans la théologie du salut de Paul. Selon l’interprétation du pasteur David Jang, « la souffrance présente et la gloire future », « le gémissement de la création et le salut cosmique », et « l’aide du Saint-Esprit et le secret de la prière » sont trois éléments intimement liés. La souffrance présente n’est pas vaine si nous plaçons notre espérance dans le salut universel, et cette espérance devient réalité dans la prière grâce à l’intercession de l’Esprit. C’est la logique qui sous-tend toute la pensée paulinienne.

Dans l’ensemble de l’Épître aux Romains, Paul aborde d’abord le péché, la justice, la loi et l’Évangile, puis culmine au chapitre 8 avec l’exaltation de la puissance du salut et de l’Esprit. Cela correspond à la conclusion de l’Ancien Testament en Jésus-Christ et à la conclusion du Nouveau Testament dans l’établissement du royaume de Dieu. Le pasteur David Jang affirme qu’en restaurant la vision de ce salut complet, l’Église peut proclamer l’Évangile avec discernement et les croyants résister aux valeurs du monde en menant le bon combat de la foi.

Notons que le salut cosmique n’est pas une idée vague ou abstraite. Paul évoque concrètement le retour de Jésus-Christ, la défaite de la mort, la résurrection, et le règne glorieux dans le nouveau ciel et la nouvelle terre. Le pasteur David Jang qualifie cette perspective de « l’eschatologie biblique de l’espérance », qui s’oppose à la plupart des eschatologies religieuses ou idéologiques du monde, souvent marquées par l’effondrement ou la quête utopique humaine. La Bible, elle, annonce l’action salvatrice de Dieu qui rétablit toute la création.

Le croyant ne redoute donc pas la fin, au contraire, il l’espère ardemment et vit fidèlement le présent dans cette perspective. C’est le fondement de l’espérance dont parle Romains 8, et c’est la mission de l’Église que de faire advenir cette espérance dans la prière persévérante, aidée par le Saint-Esprit, comme le souligne David Jang : « Celui qui attend patiemment ce qu’il ne voit pas participera enfin à la gloire de Dieu ».

Reprenons le verset 24 de Romains 8 : « C’est en espérance que nous avons été sauvés ; or l’espérance qu’on voit n’est plus espérance ». Que signifie-t-il pour la vie du croyant ? Si la réalité visible est déplorable, le croyant considère la promesse invisible de Dieu comme plus réelle encore. Car « la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hé 11.1). C’est sur cette promesse invisible que le croyant s’appuie solidement.

Ainsi, le salut, certes déjà acquis, n’est pas encore pleinement réalisé. Le pouvoir du péché et de l’injustice agite encore le monde, la création gémit, l’Église endure la persécution et les conflits internes. Mais l’issue finale de cette bataille est déjà jouée en Christ, par sa résurrection et son retour promis : c’est la bonne nouvelle que proclame Paul.

Le croyant est donc un « pèlerin » qui vit avec sérieux chaque jour en attendant l’accomplissement final. Or, comme le rappelle souvent le pasteur David Jang, nous n’errons pas tout seuls : nous sommes guidés par l’Esprit qui prie et intercède pour nous dans notre faiblesse. L’Esprit a compassion de nos manquements, redresse nos prières, et nous encourage à prendre part à la vision du salut cosmique.

C’est dans cet ensemble – « la souffrance présente et la gloire future, le gémissement de la création et le salut cosmique, l’aide du Saint-Esprit et le secret de la prière » – que réside le cœur du message théologique de David Jang.

  1. Nous sommes actuellement dans la souffrance, mais nous avons la hardiesse de regarder à la gloire à venir.
  2. L’univers tout entier gémit, et nous marchons ensemble vers un salut cosmique.
  3. Nous déposons sur le Saint-Esprit le fardeau de nos prières, dans la certitude que ses soupirs inexprimables et son intercession nous soutiennent.

Ces trois axes se complètent et forment un tout cohérent. L’interprétation de la souffrance se fait à la lumière de la gloire future, et cette vision globale du salut nous épargne la tentation du repli sur soi. Elle nous pousse à servir le monde. Enfin, c’est la prière dans l’Esprit qui nous donne la force et la sagesse de mettre cela en pratique. Dans la prière, nous recevons du courage, de la clairvoyance et la volonté concrète d’agir.

Tout cela découle de la « présence de l’Esprit » qui atteste que Dieu est avec nous. Paul appelle l’Esprit « les prémices » (Rm 8.23), la preuve que nous appartenons à Christ. Grâce à l’Esprit, nous attendons la « rédemption de notre corps », c’est-à-dire la transformation totale de notre être et de l’Église pour la gloire du royaume de Dieu. Selon le pasteur David Jang, c’est la vocation actuelle de l’Église : que chacun, guidé par l’Esprit, se laisse sanctifier, et que la communauté révèle au monde la bonté de Dieu.

Voilà pourquoi Romains 8.18-27 est considéré comme un concentré de la théologie paulinienne. Le pasteur David Jang ne cesse de répéter : lorsque survient la souffrance, souvenons-nous de la croix du Christ ; devant le gémissement de la création, contemplons le grand plan de Dieu ; dans la prière, appuyons-nous sur l’intercession de l’Esprit. En vivant ainsi, l’Église peut devenir la « communauté radicale qui transforme l’histoire », et le croyant peut manifester dans sa vie quotidienne « la grâce de la rédemption ».

En conclusion, si nous saisissons pleinement le message de Romains 8, « la souffrance d’aujourd’hui » devient « le chemin qui conduit à l’espérance de demain ». Face au gémissement de la création, nous ne nous décourageons pas en disant : « Tout est foutu ! », mais nous accueillons ce cri, nous prions, nous agissons en enfants de Dieu pour la restauration du monde. Et pendant tout ce temps, le Saint-Esprit nous soutient dans notre faiblesse, pour que notre travail ne soit pas vain et pour que nous trouvions la joie dans le service.

Le salut cosmique s’accomplira par l’initiative et la souveraineté de Dieu, mais ce sont les croyants, destinés à être révélés comme fils de Dieu, qui participent à la préparation de ce grand jour. Ainsi, affirme le pasteur David Jang, la perspective de la « restauration universelle » annoncée par l’Écriture devrait inciter le croyant à adopter une attitude active et positive dans sa vie présente. Même si le monde reste corrompu par le péché et rempli de contradictions, la foi nous invite à « contempler ce qui est invisible ». C’est l’« espérance » qui oriente notre prière et notre action quotidienne. Sans cette espérance, nous sombrerions dans le désespoir et l’absurde.

Pour conclure, revenons aux trois thèmes centraux que nous enseigne Romains 8.18-27.

  1. « Les souffrances du temps présent ne sont pas comparables à la gloire à venir » : nous apprenons à interpréter spirituellement la souffrance, en regardant au-delà d’elle dans l’attente d’une gloire supérieure.
  2. « La création attend la révélation des fils de Dieu » : nous adoptons la vision d’un salut cosmique, où l’ensemble de la création sera restauré, et réalisons que l’Église est appelée à être un canal de cette restauration.
  3. « L’Esprit intercède pour nous par des soupirs inexprimables » : nous faisons l’expérience du Saint-Esprit qui surpasse nos limites et nous permet de prier selon la volonté de Dieu.

Ces trois sous-thèmes sont étroitement liés. C’est parce que la souffrance est replacée dans la perspective de la gloire future que nous ne nous laissons pas envahir par l’apitoiement ou l’impuissance. Comprendre la vision du salut cosmique nous donne aussi l’énergie de servir le monde. Et c’est à travers la prière et l’aide du Saint-Esprit que nous recevons la force de réaliser concrètement cette vision. Dans cette prière, le croyant trouve un courage et une sagesse renouvelés, ainsi qu’un engagement résolu.

Cette dynamique jaillit de la « présence de l’Esprit », qui scelle la certitude que Dieu est avec nous. Paul qualifie l’Esprit de « prémices » (Rm 8.23), attestant que nous sommes en Christ. Sous cette assurance, nous attendons « l’adoption, la rédemption de notre corps », c’est-à-dire la transformation de toute notre personne et de l’Église pour le royaume de Dieu. Le pasteur David Jang rappelle que c’est là la tâche actuelle de l’Église : que chaque croyant progresse dans la sanctification par l’Esprit, et que la communauté témoigne concrètement de l’amour de Dieu.

Ainsi, Romains 8.18-27 résume l’essence de la théologie de Paul. Comme le répète le pasteur David Jang, face à chaque épreuve, le chrétien se rappelle la croix du Christ ; devant le gémissement de la création, il se souvient du grand dessein de Dieu ; et dans la prière, il compte sur l’intercession de l’Esprit. Dans cette dynamique, l’Église devient une « communauté radicale » qui transforme l’histoire et le croyant vit au quotidien la « grâce de la rédemption ».

En définitive, « la souffrance présente » n’est ni un hasard ni un non-sens, « la gloire à venir » n’est pas une simple idée. Le « gémissement de la création » et le « salut cosmique » sont la réalité vers laquelle nous aspirons ensemble, et, pour l’accomplir, le Saint-Esprit nous assiste de ses « soupirs inexprimables ». Grâce à ce triple message, nous vivons dans la joie d’un salut « déjà » accompli, tout en soupirant vers un salut « pas encore » pleinement réalisé.

Le pasteur David Jang est convaincu que, si l’Église annonce clairement ce message au monde, celui-ci pourra trouver une nouvelle espérance au milieu du désespoir et de l’absurdité. Plus la souffrance grandit, plus la « bonne nouvelle d’une gloire surgissant au cœur de la souffrance » apparaît indispensable. En nous attachant à cet Évangile, Dieu agit à travers nos vies, manifestant dès maintenant quelques prémices du salut universel qu’il accomplira finalement.

Ainsi, Romains 8.18-27 demeure pertinent pour les chrétiens d’aujourd’hui. Le pasteur David Jang, à partir de ce texte, ne cesse d’appeler à une attitude responsable face à la souffrance, à la solidarité avec la création et à une vie de prière fondée sur l’Esprit. De la sorte, l’Église s’efforce de rendre visible la révélation des « fils de Dieu », qui prendront pleinement part à la gloire future.

Pour finir, la perspective de Paul sur le salut dépasse la sphère individuelle et inclut celle du cosmos tout entier. Et la force pour suivre ce chemin nous est donnée par le Saint-Esprit. « C’est en espérance que nous avons été sauvés » : cette parole de Paul reste d’actualité. Malgré la complexité et la dureté de notre vie présente, nous sommes assurés, comme le répète le pasteur David Jang, de « la gloire future incomparable » à laquelle nous participerons. C’est grâce à cette foi que nous continuons d’avancer. Tant que nous conservons cette foi, nos souffrances nous unissent aux souffrances du Christ, et le gémissement de la création laissera place, un jour, à la louange. Et l’une des clés essentielles de ce grand retournement est la « prière soutenue par l’aide de l’Esprit ».

Tel est, en définitive, le sens de l’interprétation de Romains 8.18-27 selon le pasteur David Jang. Le croyant n’est pas englouti par la réalité présente, il aspire au salut cosmique et demeure en prière avec l’Esprit. Cette triple attitude n’est ni une chimère romantique ni une résignation passive. Elle devient au contraire la force transformatrice qui renouvelle le monde, comme en témoigne l’histoire de l’Église et les annales de la foi. Ainsi, « la souffrance présente et la gloire à venir, le gémissement de la création et le salut cosmique, et l’aide du Saint-Esprit et le secret de la prière » brillent ensemble, au sein de la perspective trinitaire du salut. Voilà le message béni que Romains 8.18-27 nous transmet aujourd’hui.

Deux alliances – Pasteur David Jang


I. Loi et grâce : la signification des deux alliances du point de vue de la sotériologie

Dans Galates 4.21 et suivants, l’apôtre Paul propose aux membres de l’Église de Galatie une nouvelle illustration. Il souhaite ainsi exposer clairement la relation entre la loi et l’Évangile, ou, en d’autres termes, entre la loi et la grâce. Tout au long de l’Épître aux Galates, Paul a déjà souligné la vérité centrale de l’Évangile : « Nous sommes sauvés uniquement par la grâce, uniquement par la foi. » Malgré cela, certains faux docteurs (judéisants) entrés dans l’Église de Galatie semaient la confusion, prétendant qu’il fallait accomplir des actes prescrits par la loi de l’Ancien Testament, comme la circoncision, l’observance des fêtes, des jours et des mois, pour obtenir un vrai salut. Paul appelle ces personnes « ceux qui veulent être sous la loi » (Gal 4.21) et fait appel à l’histoire d’Abraham, telle qu’elle est relatée dans Genèse 16 et 17.

En expliquant ce passage, le pasteur David Jang souligne que la question du salut est étroitement liée à l’anthropologie. Qui est l’homme ? C’est un être entièrement dépendant de Dieu, un être fini qui ne peut jouir d’une “vraie vie” sans Dieu, ne serait-ce qu’une seule seconde. Comme l’exprime l’Ecclésiaste : « Dieu est au ciel, et toi sur la terre » (Ec 5.2). Si l’on n’accepte pas ce fait, on finit par penser que tout est possible par ses propres forces et l’on court inévitablement à la ruine. L’esprit moderne a valorisé « l’autonomie » et « la raison » de l’homme ; la philosophie de Nietzsche clamait « Dieu est mort » ; tout cela procédait finalement d’une tentative de l’homme de se faire dieu lui-même, indépendamment du vrai Dieu. Pourtant, si l’on enlève Dieu à l’homme, l’homme lui-même ne vaut guère plus que rien (le « néant »). C’est ce que Paul rappelle aussi bien dans l’Épître aux Galates que dans celle aux Romains, et c’est ce que le pasteur David Jang ne cesse de répéter, notamment à travers des exemples issus des communautés chrétiennes d’aujourd’hui.

Le « récit des deux femmes » qui apparaît dans Galates 4.21 et suivants rend manifeste le conflit entre, d’une part, le légalisme et, d’autre part, l’Évangile de la grâce. Paul écrit : « Abraham eut deux fils » (Gal 4.22). L’un naquit de la servante, Agar, et s’appelle Ismaël ; l’autre naquit de la femme libre, Sara, et s’appelle Isaac. Le fils né de la servante Agar « est né selon la chair », tandis que celui né de Sara « est né en vertu de la promesse » (Gal 4.23). Cet enseignement se fonde sur le récit biblique de Genèse 16 et 17, où figurent Abraham, Sara et Agar.

Dans Genèse 16, après qu’Abraham s’est installé au pays de Canaan, comme il n’a pas d’enfant, Sara lui propose de concevoir une descendance par l’intermédiaire de sa servante égyptienne, Agar. Il s’agit d’une décision prise dans l’incrédulité et la précipitation, sans faire confiance au Dieu qui leur avait fait une promesse : « Saraï dit à Abram : “Voici, l’Éternel m’a rendue stérile ; viens, je te prie, va vers ma servante” » (Gen 16.2). Leur impatience est manifeste dans ce verset. Au final, Abraham a un fils avec Agar, Ismaël, mais l’on voit rapidement surgir un conflit : la servante enceinte se met à mépriser Sara. Ainsi, la tentative de résoudre le problème par des moyens purement humains génère des tensions, des souffrances et la discorde dans la famille. Selon l’interprétation du pasteur David Jang, c’est là le symbole de ce qui « naît selon la chair ».

En revanche, dans Genèse 17, Dieu se manifeste de nouveau à Abraham pour renouveler Son alliance. Alors qu’Abraham a 99 ans, Dieu lui déclare : « Marche devant moi et sois intègre » (Gen 17.1), puis annonce que l’enfant à naître de Sara s’appellera Isaac. À ce moment-là, l’alliance que Dieu conclut avec Abraham comporte la circoncision. Dans Genèse 17.10, Dieu ordonne : « Tout mâle parmi vous sera circoncis. Voici l’alliance que je fais avec vous et avec ta postérité. » Abraham exécute aussitôt cet ordre, circoncit tous les mâles de sa maison, et, quelque temps après, Isaac naît de Sara.

Dans son Épître aux Galates, Paul se sert précisément de la « circoncision », cette alliance qui fait débat parmi les judéisants, pour y apporter une perspective nouvelle. Faisant écho à Romains 2.29 (« la circoncision est celle du cœur, selon l’Esprit et non selon la lettre »), Paul insiste sur le fait que notre salut ne repose pas sur un acte extérieur prescrit par la loi (la circoncision), mais qu’il est enraciné uniquement dans la foi et la grâce. C’est pourquoi, en Galates 4.24, il déclare : « Ces faits ont une valeur allégorique ; ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude : c’est Agar. » Le mont Sinaï est le lieu où Moïse a reçu la Loi, et la « Jérusalem actuelle » (Gal 4.25) est celle où les docteurs judéophiles insistent sur le respect de la loi (en particulier la circoncision). Paul définit cet état comme une forme d’esclavage. Si l’on s’approche de Dieu par la Loi, Dieu devient un maître redoutable, et l’homme se réduit au rang d’esclave. C’est un portrait satirique d’une Église qui, au lieu de vivre une relation d’amour profond avec Dieu, s’accroche à des obligations religieuses par pur devoir.

Cependant, Paul proclame : « La Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère » (Gal 4.26). Il chante ainsi la grâce et la liberté qui descendent du ciel. Dans Apocalypse 21, « la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel » apparaît comme « l’Épouse de l’Agneau ». Contrairement à la Jérusalem terrestre, que l’homme atteint par ses propres forces, la « Jérusalem d’en haut » est le symbole de la grâce que Dieu accorde. Paul déclare : « Pour vous, frères, vous êtes, comme Isaac, enfants de la promesse » (Gal 4.28). Autrement dit, lorsque nous croyons en Jésus-Christ et recevons le Saint-Esprit, nous devenons enfants de Dieu et participons à la liberté du Christ. Nous ne sommes pas des enfants issus de l’esclavage de la Loi, mais des enfants libres, nés de la promesse. Le pasteur David Jang souligne à ce propos qu’il faut être conscient que l’Église peut se scinder en « Église de la grâce » et « Église de la loi ». En effet, si l’Église est régie non par la grâce, mais par la Loi et le formalisme, alors chacun s’attaque, se juge et se condamne mutuellement : c’est le scénario typique d’une Église où « les enfants de la servante » imposent leur domination.

C’est pourquoi Paul insiste plus loin : « Mais que dit l’Écriture ? Chasse l’esclave et son fils » (Gal 4.30). Il fait référence à l’épisode de Genèse 21, où Abraham expulse Agar et Ismaël. Cela illustre la nécessité d’une séparation et d’une décision claire, afin que le légalisme ne puisse pas régner dans l’Église. Sans cette détermination, on ne peut préserver la pureté de l’Évangile. À l’époque, l’Église de Galatie connaissait de graves troubles : sous l’influence des légalisants, les croyants se critiquaient et se divisaient, et certains remettaient même en cause l’autorité de l’apôtre Paul. Pour remédier à cette situation, Paul invite donc l’Église à chasser résolument tout esprit légaliste et à revenir à « l’Évangile de Celui qui nous a affranchis pour la liberté » (cf. Gal 5.1). S’il n’est pas fermement établi que le salut vient uniquement de la foi et non de l’accomplissement des œuvres ou de l’observation de la Loi, l’Église replonge trop facilement dans une nouvelle forme d’esclavage religieux.

Ainsi, le cœur du chapitre 4 de l’Épître aux Galates réside dans l’opposition entre « deux alliances ». On y voit d’une part la Jérusalem terrestre, liée au mont Sinaï, avec son alliance légale, et, d’autre part, la Jérusalem céleste, symbole de la grâce et de la promesse. De même qu’Agar, la servante, s’oppose à Sara, la femme libre. Paul ne dit pas que la Loi soit mauvaise en soi. Elle sert à révéler le péché et, comme un « pédagogue » (Gal 3.24), elle conduit l’homme soumis à son péché vers le Christ. Toutefois, si l’on érige la Loi en « condition absolue du salut », on finit par mépriser la croix et la grâce du Christ, et par porter atteinte à la vérité selon laquelle le salut découle entièrement de l’amour de Dieu. Comme le répète souvent le pasteur David Jang, ce que l’Église doit défendre avec le plus d’ardeur, ce n’est pas la Loi, mais l’« amour et la grâce » de Jésus-Christ qui a accompli la Loi.


II. La liberté dont jouissent les enfants de la promesse et l’essence du salut

En abordant le deuxième point, nous découvrons au chapitre 5 de l’Épître aux Galates que Paul rend plus concrètes ses exhortations en matière de service ou d’esclavage, de loi et de grâce. Il résume cela en affirmant : « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Tenez donc ferme, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude » (Gal 5.1). À ceux qui estiment nécessaire de pratiquer la circoncision et toute la Loi pour recevoir le salut, Paul rétorque avec fermeté : « Si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien » (Gal 5.2). La pratique rituelle extérieure (la circoncision) ne peut être une condition indispensable au salut. Bien plus, si l’on s’y soumet, on devient « débiteur pour pratiquer la loi tout entière » (Gal 5.3) et, dès lors qu’on faillit à observer parfaitement la Loi, on se retrouve accablé par le poids du péché.

Paul conclut nettement : « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la Loi ; vous êtes déchus de la grâce » (Gal 5.4). Autrement dit, il n’y a qu’un seul fondement à notre salut : la grâce de Dieu, le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix, et l’action du Saint-Esprit qui nous pousse à la repentance. Les mérites ou les bonnes œuvres de l’homme sont inexistants dans ce processus ; il nous suffit de répondre par la foi au chemin de salut que Dieu a ouvert. Paul qualifie cela de « justice que nous espérons, par l’Esprit, et par la foi » (Gal 5.5). La justification (le fait d’être déclaré juste) est un acte qui s’est déjà produit une fois pour toutes, mais c’est aussi un processus qui se poursuit, dans lequel le Saint-Esprit nous accompagne vers la sanctification. Il y a donc une dimension à la fois achevée et progressive dans notre salut.

Cette compréhension du salut, fondée sur la grâce et la foi, conduit Paul à souligner le thème de la « liberté » comme l’un des traits fondamentaux de l’Église. Selon le pasteur David Jang, toute Église véritablement attachée à l’Évangile mettra en avant cette liberté. Originellement, l’homme, enchaîné au péché, avait perdu sa liberté ; sous la Loi, son péché devenait encore plus flagrant. Le salaire du péché étant la mort, le pécheur ne percevait plus Dieu que comme un juge redoutable. Mais, par Sa mort expiatoire et Sa résurrection, Jésus-Christ nous a frayé un chemin nouveau. Quiconque croit en Jésus-Christ reçoit le Saint-Esprit, qui l’amène à s’écrier : « Abba, Père ! » (Gal 4.6). Cette relation restaurée est la source de la vraie liberté pour le croyant.

Pourquoi, alors, certains chrétiens et certaines Églises, bien qu’ayant reçu cette liberté, semblent-ils vouloir s’assujettir à nouveau à la Loi ou à des formes religieuses ? La situation des Galates de l’époque, comme celle d’aujourd’hui, montre que l’homme a un penchant naturel pour se glorifier de ses œuvres. Il aime prouver sa justice, soit en se targuant de son zèle religieux, soit en exhibant ses bonnes œuvres. De plus, la crainte joue aussi un rôle : « Et si je néglige ces obligations, ne vais-je pas perdre mon salut ? » Ce doute incite certains croyants à s’en remettre à des règles extérieures pour se rassurer. Paul met toutefois en garde contre ces faux docteurs qui pervertissent l’essence de l’Évangile. En effet, si le salut dépendait des œuvres humaines, personne ne pourrait être sauvé et l’homme n’accéderait jamais à la véritable liberté.

La liberté selon Paul n’est pourtant pas un libertinage, ni la liberté de satisfaire ses désirs égoïstes. Au contraire, il exhorte : « Ne vous servez pas de la liberté comme d’une occasion de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par amour, serviteurs les uns des autres » (Gal 5.13). L’Évangile authentique nous procure la liberté, mais cette liberté nous conduit à la pratique de l’amour. Paul poursuit : « Vous avez été appelés à la liberté … car toute la loi est accomplie dans cette parole : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” » Il montre ainsi que l’amour du prochain est l’accomplissement de la Loi et l’aboutissement du commandement de Christ. Après avoir tant insisté pour dire aux croyants « de ne plus se remettre sous le joug de l’esclavage », Paul les exhorte néanmoins à servir et à prendre soin de leurs frères, à « porter les fardeaux les uns des autres » (Gal 6.2), car c’est ainsi que la Loi de Christ s’accomplit.

Le pasteur David Jang montre qu’il n’est pas rare, dans l’Église d’aujourd’hui, de retrouver les mêmes divisions et conflits qui tourmentaient l’Église de Galatie. Lorsque la pensée légaliste domine, les chrétiens ne cessent de se juger, de se critiquer et de se quereller. En conséquence, Galates 5.15 prévient : « Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. » Mais lorsque l’Église saisit la liberté de l’Évangile, les membres se traitent mutuellement avec compassion et douceur, mettant en œuvre la loi de l’amour. C’est l’authentique fruit de la liberté donnée aux enfants qui ont été sauvés.

La source de cette liberté, c’est la croix et la résurrection de Jésus-Christ. Dieu n’a pas sauvé l’humanité par la simple démonstration de Sa toute-puissance, mais en s’abaissant, en se dépouillant, en prenant la forme d’un serviteur (Ph 2.6-7), en portant nos péchés et en mourant à la croix (Es 53.5). La croix est certes marquée par les larmes et la souffrance, mais elle est aussi l’expression ultime de l’amour pour des pécheurs comme nous. Par cet amour, Jésus a pardonné tous nos péchés, si bien que Paul peut dire : « Nous pouvons maintenant crier : “Abba, Père !” » Quiconque croit reçoit cette grâce, et peut, sous la conduite du Saint-Esprit, vivre dans la joie et la liberté. Voilà la puissance de l’Évangile et la raison d’être de l’Église. Le pasteur David Jang le répète souvent : toute forme de pratique religieuse, de mérite, de légalisme ou d’opportunisme n’a pas sa place dans l’Église ; seul l’« amour de la croix » doit en être le fondement.


III. L’action du Saint-Esprit et l’amour dans l’Église : surmonter les conflits pour devenir la vraie communauté

Dans la seconde partie du chapitre 5 de l’Épître aux Galates, Paul exhorte : « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Gal 5.16). Il met ainsi l’accent sur le fait que la liberté dont nous jouissons provient du fait de « demeurer dans le Saint-Esprit ». Or le Saint-Esprit n’est pas un être lointain et mystique : Il est l’Esprit de Dieu qui habite en ceux qui croient en Jésus-Christ (cf. Jn 14.17 ; 1 Co 6.19). Il répand l’amour de Dieu dans nos cœurs (Rm 5.5), nous éclaire sur la vérité (Jn 16.13) et nous conduit, jour après jour, à ressembler davantage au Christ.

Paul poursuit en listant les « œuvres de la chair » (Gal 5.19-21) – immoralité, impureté, dérèglement, idolâtrie, discordes, jalousies, divisions, sectes, etc. – puis il énumère les « fruits de l’Esprit » (Gal 5.22-23) – amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi. Selon le pasteur David Jang, lorsqu’une Église sombre dans le légalisme, elle tombe inévitablement dans le jugement, la discorde et la dissension, qui sont précisément des « œuvres de la chair ». Au contraire, une Église ancrée dans la grâce et dans l’Évangile, sous l’influence de l’Esprit, voit se manifester peu à peu l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, etc. Cette Église devient alors une communauté en bonne santé spirituelle.

Paul insiste : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Gal 5.25). Autrement dit, puisque nous avons déjà reçu la vie nouvelle de l’Esprit pour notre salut, il nous faut à présent obéir à Son influence dans notre existence quotidienne. En particulier, Galates 6.2 exhorte : « Portez les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi de Christ. » C’est une invitation à rendre visible, dans la communauté ecclésiale, le service et l’humilité dont Jésus a donné l’exemple, allant jusqu’à porter la croix pour nous. Tout comme le Christ a porté le poids de nos péchés, les croyants sont appelés à porter les fardeaux de leurs frères, à prendre soin les uns des autres. Une « Église légaliste » se caractérise par sa tendance à se demander qui observe le mieux la Loi, qui est le plus juste ; elle s’enferme dans la condamnation mutuelle. Une « Église évangélique » (au sens où elle se fonde sur la grâce) se soucie plutôt de savoir qui sert le plus avec amour, qui, dans l’humilité, accepte de prendre sur lui le fardeau de son frère.

Pour Paul, l’Église de Galatie occupait une place spéciale, puisqu’il l’avait fondée lors de son premier voyage missionnaire : elle était un peu comme « le premier fruit de son amour ». Alors que Paul était gravement malade, les Galates l’avaient accueilli avec grand soin : « Vous vous seriez même arraché les yeux pour me les donner » (Gal 4.15). Pourtant, quelque temps après, influencés par de faux docteurs, ils ont fini par rejeter Paul, s’enfermer dans des doctrines légalistes et aller jusqu’à contester l’autorité apostolique. Face à cette profonde division, Paul écrit cette lettre afin de préserver la pureté de l’Évangile et de rétablir l’Église.

Les conflits qui agitent l’Épître aux Galates se reproduisent encore de nos jours. Il n’est pas rare, dans l’Église, de constater la présence de multiples courants de pensée et d’enseignements divergents, ni de voir la mentalité du monde ou un humanisme sécularisé ébranler les fondements de l’Évangile. Le pasteur David Jang enseigne que, face à ces crises, la seule voie pour que l’Église se relève est de se recentrer sur « la grâce seule, la foi seule », selon l’Épître aux Galates. Il ne faut donner aucune place aux critères légalistes ou au méritisme ; il faut plutôt se souvenir que Jésus-Christ a donné Sa propre vie sur la croix pour des pécheurs. Alors seulement l’Église peut de nouveau porter les « fruits de l’Esprit » : amour, joie, paix, patience, etc. Il retrouve ainsi l’unité et la communion fraternelle.

La liberté de l’Évangile, au chapitre 5 des Galates, est un pilier majeur : « Un peu de levain fait lever toute la pâte » (Gal 5.9) ; Paul met en garde les croyants contre un peu de légalisme, qui risque de corrompre toute la communauté. Il exprime même un souhait très virulent à l’encontre des faux docteurs : « Qu’ils se mutilent donc entièrement ! » (Gal 5.12). C’est dire à quel point Paul tenait à la pureté de l’Évangile et à la préservation de la liberté chrétienne. S’il avait fait le moindre compromis, l’Église de Galatie aurait peut-être fini par se conformer, comme certains judaïsants de Jérusalem, à la seule pratique extérieure de la Loi, en perdant l’essence de l’Évangile.

Pourtant, malgré la sévérité de ses reproches, Paul fait toujours preuve de confiance envers les croyants galates : « J’ai cette confiance à votre égard, dans le Seigneur, que vous ne penserez pas autrement » (Gal 5.10). Même si certains se sont laissé tromper par les faux docteurs, il ne les abandonne pas ni ne les condamne. Il vise à les enseigner dans la vérité et à les rétablir dans la foi. Cela manifeste le « pouvoir de restauration » propre à l’Évangile. Dans un registre similaire, le pasteur David Jang répète souvent, dans ses prédications, l’importance d’« accueillir, pardonner, rétablir la confiance ».

En définitive, la « liberté » dont il est question dans Galates 5 ne décrit pas simplement l’absence de contraintes, mais l’état de celui qui, uni à Christ, est délivré du péché et de la condamnation légale, pour entrer dans la vraie vie. Et cette liberté ne s’égare pas dans l’égoïsme, mais s’incarne dans la mise en pratique de l’amour. Paul en est l’exemple concret : « Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous » (1 Co 9.19). C’est là le message essentiel : une Église qui jouit de la liberté que donne l’Esprit, tout en revêtant la mentalité du serviteur qui porte le fardeau d’autrui, peut goûter à la joie et à l’abondance d’une véritable communauté.

Dans ses messages, le pasteur David Jang souligne que ce dont l’Église a le plus urgemment besoin aujourd’hui, ce n’est pas avant tout une réforme institutionnelle ou formelle, mais un « renouvellement » qui place de nouveau l’Évangile de la croix au centre. Une Église dépourvue de service, d’amour et de fruits de l’Esprit – même si elle jouit d’une grande influence ou d’un large effectif – se mue facilement en « Église d’esclaves », légaliste et formaliste. Voilà pourquoi l’Église doit constamment s’examiner pour vérifier si elle demeure fidèle à l’essence de l’Évangile. Porte-t-elle encore le fardeau de ses membres, pleure-t-elle avec ceux qui pleurent, se réjouit-elle avec ceux qui se réjouissent ? Et surtout, la croix de Jésus-Christ reste-t-elle le centre de toute prédication et de tout ministère ?

En somme, selon l’Épître aux Galates, les deux alliances – la voie légaliste (Agar) et la voie de la promesse (Sara) – demeurent toujours en tension dans l’Église. Le légalisme privilégie les œuvres et la valeur individuelle, tandis que l’Évangile annonce que nous sommes sauvés « uniquement par la foi, uniquement par la grâce ». Une Église légaliste, esclave de la religion, nourrit inévitablement la comparaison, la concurrence, le jugement et la division. En revanche, une Église évangélique porte les marques de l’amour, de la liberté et des fruits de l’Esprit. Paul donne ainsi une conclusion limpide : « Vivons comme les enfants de la femme libre, comme Isaac ; et souvenons-nous que, sans la grâce de Jésus-Christ, nous ne sommes rien. Partageons donc ensemble la liberté qui nous vient de la rédemption de la croix. »

Le pasteur David Jang se sert de ce passage pour exhorter l’Église d’aujourd’hui à se réformer et à devenir davantage une « Église centrée sur la grâce ». Il fait le lien avec des phénomènes contemporains : sécularisation, méritocratie, légalisme, évangile de prospérité, autant de problèmes qui déjà, au temps des Galates, compromettaient la pureté de l’Évangile. Il souligne qu’une Église peut bien avoir du « zèle religieux », mais si l’amour s’est refroidi, elle ne peut être considérée comme une véritable communauté de l’Évangile, malgré son apparence respectable. À l’inverse, une Église qui pratique l’amour réciproque, loue la grâce de la croix et laisse le Saint-Esprit produire Son fruit sera une communauté d’« enfants de la promesse ». Une telle Église incarne véritablement l’esprit de liberté et de délivrance, d’encouragement et d’espérance que l’Évangile proclame au monde.

En fin de compte, la question fondamentale à nous poser est la suivante : « Suis-je un enfant de la servante ou un enfant de Sara la femme libre ? » Vivons-nous un christianisme réduit à une obéissance légaliste et à un sens du devoir religieux, ou une foi qui jouit de la liberté donnée par la grâce, manifestant l’amour sous la conduite du Saint-Esprit ? Le pasteur David Jang rappelle inlassablement cette interrogation à chaque croyant et insiste : l’Église doit choisir la voie à suivre. Le message de l’Épître aux Galates ne s’adressait pas seulement à des chrétiens du Ier siècle ; il résonne encore pour nous, aujourd’hui, et traite de sujets fondamentaux : la source de notre salut (la grâce de Dieu), la nature de l’homme (une créature totalement dépendante de Dieu) et le modèle de communauté que l’Église doit incarner (une communauté où règne la liberté et l’amour, sous l’action du Saint-Esprit).

Comme le pasteur David Jang le souligne souvent, l’Église est la famille de Dieu et le corps du Christ ; elle ne peut donc ignorer la souffrance de l’un de ses membres ni se contenter de juger et d’exclure ceux qui sont plus faibles. Galates 6.2, « Portez les fardeaux les uns des autres », tout comme l’épisode du lavement des pieds des disciples par Jésus (Jn 13), nous offre une image concrète de ce que doit être une Église servante et aimante. C’est cela, l’Église « conduite par l’Esprit », l’Église dont Paul et le pasteur David Jang veulent transmettre le précieux héritage de l’Évangile.

Enfin, pour conclure, quand on suit l’enseignement de Paul dans l’Épître aux Galates, on voit comment l’Église est amenée à « porter les fardeaux les uns des autres et accomplir ainsi la loi de Christ » (Gal 6.2). Portés par l’amour et la grâce de Dieu, les croyants rompent avec les querelles et les factions, et ils se servent et s’entraident mutuellement. En progressant dans la vie de l’Esprit, ils renoncent aux œuvres de la chair et produisent le fruit de l’Esprit. À travers cette dynamique, l’Église découvre la vraie liberté et la vraie vie que donne l’Évangile, et elle demeure ferme dans la foi jusqu’au retour du Seigneur. L’expression « nous attendons l’espérance de la justice » (Gal 5.5) traduit bien cette conception dynamique et intégrale du salut. Déjà sauvés, pas encore arrivés à l’achèvement, nous avançons sur la route de la sainteté, accompagnés par l’Esprit.

En définitive, le message de l’Épître aux Galates est clair : « Ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage. » Autrement dit, si nous sommes déjà appelés à la liberté, ne retournons pas à l’emprise de la Loi, ni d’aucune autre forme de servitude religieuse ou morale. Vivons plutôt cette liberté comme le moyen de servir et d’aimer les autres. Le légalisme, qui juge et divise, ne reflète pas la substance de l’Évangile ; il résulte de désirs humains et de la peur. L’Église doit se rappeler qu’elle appartient à la « Jérusalem d’en haut », cette cité céleste qui descend de Dieu, et qu’elle est désormais capable de crier « Abba, Père ». Le pasteur David Jang, dans son ministère, exhorte chacun à concrétiser cette liberté et cet amour du Christ dans la vie de l’Église. Il appelle à retrouver l’axe central de la croix lorsque s’installent le formalisme, la vanité des mérites ou le légalisme, et que la confusion nous envahit.

Les chapitres 4 et 5 de l’Épître aux Galates, loin de n’être qu’une correction apostolique visant une Église d’il y a deux mille ans, demeurent aujourd’hui une source précieuse de discernement. La plupart des crises et divisions ecclésiales trouvent leur origine dans l’orgueil, l’oubli de la grâce et une confiance excessive dans « sa propre justice ». Mais lorsque l’Église se tourne à nouveau vers la grâce de Dieu, sous l’action du Saint-Esprit, alors un renouveau et un réveil sont possibles. Centrée sur « Celui qui nous a affranchis », soutenue par ceux qui « portent les fardeaux les uns des autres », l’Église retrouve l’énergie spirituelle pour vaincre toute forme de discorde et la séduction du monde.

En définitive, la tension entre la Loi et la grâce, l’esclavage et la liberté, n’appartient pas qu’au passé. L’Église est toujours confrontée à ce choix : voulons-nous vraiment que Jésus-Christ et le Saint-Esprit, cœur vivant de l’Évangile, continuent d’agir aujourd’hui dans l’Église, ou préférons-nous mettre en avant nos mérites et nos pratiques légalistes pour justifier notre valeur ? Nous sommes désormais « enfants de la promesse » (Gal 4.28) ; nous avons reçu le statut de fils et de filles (Gal 4.7). Puisque nous sommes sauvés, attachons-nous à cette réalité et menons une vie résolument fondée sur l’Évangile, afin de porter les fruits de la liberté et de l’Esprit dont parle l’apôtre Paul. Comme le souligne constamment le pasteur David Jang, « l’Église n’est pas une institution ou une forme humaine, mais une communauté fondée sur l’amour inconditionnel de Dieu et la grâce de la croix de Jésus-Christ ». C’est ainsi que nous pourrons devenir une véritable Église de l’Évangile, une Église guidée par l’Esprit, une Église libre.