Deux alliances – Pasteur David Jang


I. Loi et grâce : la signification des deux alliances du point de vue de la sotériologie

Dans Galates 4.21 et suivants, l’apôtre Paul propose aux membres de l’Église de Galatie une nouvelle illustration. Il souhaite ainsi exposer clairement la relation entre la loi et l’Évangile, ou, en d’autres termes, entre la loi et la grâce. Tout au long de l’Épître aux Galates, Paul a déjà souligné la vérité centrale de l’Évangile : « Nous sommes sauvés uniquement par la grâce, uniquement par la foi. » Malgré cela, certains faux docteurs (judéisants) entrés dans l’Église de Galatie semaient la confusion, prétendant qu’il fallait accomplir des actes prescrits par la loi de l’Ancien Testament, comme la circoncision, l’observance des fêtes, des jours et des mois, pour obtenir un vrai salut. Paul appelle ces personnes « ceux qui veulent être sous la loi » (Gal 4.21) et fait appel à l’histoire d’Abraham, telle qu’elle est relatée dans Genèse 16 et 17.

En expliquant ce passage, le pasteur David Jang souligne que la question du salut est étroitement liée à l’anthropologie. Qui est l’homme ? C’est un être entièrement dépendant de Dieu, un être fini qui ne peut jouir d’une “vraie vie” sans Dieu, ne serait-ce qu’une seule seconde. Comme l’exprime l’Ecclésiaste : « Dieu est au ciel, et toi sur la terre » (Ec 5.2). Si l’on n’accepte pas ce fait, on finit par penser que tout est possible par ses propres forces et l’on court inévitablement à la ruine. L’esprit moderne a valorisé « l’autonomie » et « la raison » de l’homme ; la philosophie de Nietzsche clamait « Dieu est mort » ; tout cela procédait finalement d’une tentative de l’homme de se faire dieu lui-même, indépendamment du vrai Dieu. Pourtant, si l’on enlève Dieu à l’homme, l’homme lui-même ne vaut guère plus que rien (le « néant »). C’est ce que Paul rappelle aussi bien dans l’Épître aux Galates que dans celle aux Romains, et c’est ce que le pasteur David Jang ne cesse de répéter, notamment à travers des exemples issus des communautés chrétiennes d’aujourd’hui.

Le « récit des deux femmes » qui apparaît dans Galates 4.21 et suivants rend manifeste le conflit entre, d’une part, le légalisme et, d’autre part, l’Évangile de la grâce. Paul écrit : « Abraham eut deux fils » (Gal 4.22). L’un naquit de la servante, Agar, et s’appelle Ismaël ; l’autre naquit de la femme libre, Sara, et s’appelle Isaac. Le fils né de la servante Agar « est né selon la chair », tandis que celui né de Sara « est né en vertu de la promesse » (Gal 4.23). Cet enseignement se fonde sur le récit biblique de Genèse 16 et 17, où figurent Abraham, Sara et Agar.

Dans Genèse 16, après qu’Abraham s’est installé au pays de Canaan, comme il n’a pas d’enfant, Sara lui propose de concevoir une descendance par l’intermédiaire de sa servante égyptienne, Agar. Il s’agit d’une décision prise dans l’incrédulité et la précipitation, sans faire confiance au Dieu qui leur avait fait une promesse : « Saraï dit à Abram : “Voici, l’Éternel m’a rendue stérile ; viens, je te prie, va vers ma servante” » (Gen 16.2). Leur impatience est manifeste dans ce verset. Au final, Abraham a un fils avec Agar, Ismaël, mais l’on voit rapidement surgir un conflit : la servante enceinte se met à mépriser Sara. Ainsi, la tentative de résoudre le problème par des moyens purement humains génère des tensions, des souffrances et la discorde dans la famille. Selon l’interprétation du pasteur David Jang, c’est là le symbole de ce qui « naît selon la chair ».

En revanche, dans Genèse 17, Dieu se manifeste de nouveau à Abraham pour renouveler Son alliance. Alors qu’Abraham a 99 ans, Dieu lui déclare : « Marche devant moi et sois intègre » (Gen 17.1), puis annonce que l’enfant à naître de Sara s’appellera Isaac. À ce moment-là, l’alliance que Dieu conclut avec Abraham comporte la circoncision. Dans Genèse 17.10, Dieu ordonne : « Tout mâle parmi vous sera circoncis. Voici l’alliance que je fais avec vous et avec ta postérité. » Abraham exécute aussitôt cet ordre, circoncit tous les mâles de sa maison, et, quelque temps après, Isaac naît de Sara.

Dans son Épître aux Galates, Paul se sert précisément de la « circoncision », cette alliance qui fait débat parmi les judéisants, pour y apporter une perspective nouvelle. Faisant écho à Romains 2.29 (« la circoncision est celle du cœur, selon l’Esprit et non selon la lettre »), Paul insiste sur le fait que notre salut ne repose pas sur un acte extérieur prescrit par la loi (la circoncision), mais qu’il est enraciné uniquement dans la foi et la grâce. C’est pourquoi, en Galates 4.24, il déclare : « Ces faits ont une valeur allégorique ; ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude : c’est Agar. » Le mont Sinaï est le lieu où Moïse a reçu la Loi, et la « Jérusalem actuelle » (Gal 4.25) est celle où les docteurs judéophiles insistent sur le respect de la loi (en particulier la circoncision). Paul définit cet état comme une forme d’esclavage. Si l’on s’approche de Dieu par la Loi, Dieu devient un maître redoutable, et l’homme se réduit au rang d’esclave. C’est un portrait satirique d’une Église qui, au lieu de vivre une relation d’amour profond avec Dieu, s’accroche à des obligations religieuses par pur devoir.

Cependant, Paul proclame : « La Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère » (Gal 4.26). Il chante ainsi la grâce et la liberté qui descendent du ciel. Dans Apocalypse 21, « la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel » apparaît comme « l’Épouse de l’Agneau ». Contrairement à la Jérusalem terrestre, que l’homme atteint par ses propres forces, la « Jérusalem d’en haut » est le symbole de la grâce que Dieu accorde. Paul déclare : « Pour vous, frères, vous êtes, comme Isaac, enfants de la promesse » (Gal 4.28). Autrement dit, lorsque nous croyons en Jésus-Christ et recevons le Saint-Esprit, nous devenons enfants de Dieu et participons à la liberté du Christ. Nous ne sommes pas des enfants issus de l’esclavage de la Loi, mais des enfants libres, nés de la promesse. Le pasteur David Jang souligne à ce propos qu’il faut être conscient que l’Église peut se scinder en « Église de la grâce » et « Église de la loi ». En effet, si l’Église est régie non par la grâce, mais par la Loi et le formalisme, alors chacun s’attaque, se juge et se condamne mutuellement : c’est le scénario typique d’une Église où « les enfants de la servante » imposent leur domination.

C’est pourquoi Paul insiste plus loin : « Mais que dit l’Écriture ? Chasse l’esclave et son fils » (Gal 4.30). Il fait référence à l’épisode de Genèse 21, où Abraham expulse Agar et Ismaël. Cela illustre la nécessité d’une séparation et d’une décision claire, afin que le légalisme ne puisse pas régner dans l’Église. Sans cette détermination, on ne peut préserver la pureté de l’Évangile. À l’époque, l’Église de Galatie connaissait de graves troubles : sous l’influence des légalisants, les croyants se critiquaient et se divisaient, et certains remettaient même en cause l’autorité de l’apôtre Paul. Pour remédier à cette situation, Paul invite donc l’Église à chasser résolument tout esprit légaliste et à revenir à « l’Évangile de Celui qui nous a affranchis pour la liberté » (cf. Gal 5.1). S’il n’est pas fermement établi que le salut vient uniquement de la foi et non de l’accomplissement des œuvres ou de l’observation de la Loi, l’Église replonge trop facilement dans une nouvelle forme d’esclavage religieux.

Ainsi, le cœur du chapitre 4 de l’Épître aux Galates réside dans l’opposition entre « deux alliances ». On y voit d’une part la Jérusalem terrestre, liée au mont Sinaï, avec son alliance légale, et, d’autre part, la Jérusalem céleste, symbole de la grâce et de la promesse. De même qu’Agar, la servante, s’oppose à Sara, la femme libre. Paul ne dit pas que la Loi soit mauvaise en soi. Elle sert à révéler le péché et, comme un « pédagogue » (Gal 3.24), elle conduit l’homme soumis à son péché vers le Christ. Toutefois, si l’on érige la Loi en « condition absolue du salut », on finit par mépriser la croix et la grâce du Christ, et par porter atteinte à la vérité selon laquelle le salut découle entièrement de l’amour de Dieu. Comme le répète souvent le pasteur David Jang, ce que l’Église doit défendre avec le plus d’ardeur, ce n’est pas la Loi, mais l’« amour et la grâce » de Jésus-Christ qui a accompli la Loi.


II. La liberté dont jouissent les enfants de la promesse et l’essence du salut

En abordant le deuxième point, nous découvrons au chapitre 5 de l’Épître aux Galates que Paul rend plus concrètes ses exhortations en matière de service ou d’esclavage, de loi et de grâce. Il résume cela en affirmant : « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Tenez donc ferme, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude » (Gal 5.1). À ceux qui estiment nécessaire de pratiquer la circoncision et toute la Loi pour recevoir le salut, Paul rétorque avec fermeté : « Si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien » (Gal 5.2). La pratique rituelle extérieure (la circoncision) ne peut être une condition indispensable au salut. Bien plus, si l’on s’y soumet, on devient « débiteur pour pratiquer la loi tout entière » (Gal 5.3) et, dès lors qu’on faillit à observer parfaitement la Loi, on se retrouve accablé par le poids du péché.

Paul conclut nettement : « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la Loi ; vous êtes déchus de la grâce » (Gal 5.4). Autrement dit, il n’y a qu’un seul fondement à notre salut : la grâce de Dieu, le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix, et l’action du Saint-Esprit qui nous pousse à la repentance. Les mérites ou les bonnes œuvres de l’homme sont inexistants dans ce processus ; il nous suffit de répondre par la foi au chemin de salut que Dieu a ouvert. Paul qualifie cela de « justice que nous espérons, par l’Esprit, et par la foi » (Gal 5.5). La justification (le fait d’être déclaré juste) est un acte qui s’est déjà produit une fois pour toutes, mais c’est aussi un processus qui se poursuit, dans lequel le Saint-Esprit nous accompagne vers la sanctification. Il y a donc une dimension à la fois achevée et progressive dans notre salut.

Cette compréhension du salut, fondée sur la grâce et la foi, conduit Paul à souligner le thème de la « liberté » comme l’un des traits fondamentaux de l’Église. Selon le pasteur David Jang, toute Église véritablement attachée à l’Évangile mettra en avant cette liberté. Originellement, l’homme, enchaîné au péché, avait perdu sa liberté ; sous la Loi, son péché devenait encore plus flagrant. Le salaire du péché étant la mort, le pécheur ne percevait plus Dieu que comme un juge redoutable. Mais, par Sa mort expiatoire et Sa résurrection, Jésus-Christ nous a frayé un chemin nouveau. Quiconque croit en Jésus-Christ reçoit le Saint-Esprit, qui l’amène à s’écrier : « Abba, Père ! » (Gal 4.6). Cette relation restaurée est la source de la vraie liberté pour le croyant.

Pourquoi, alors, certains chrétiens et certaines Églises, bien qu’ayant reçu cette liberté, semblent-ils vouloir s’assujettir à nouveau à la Loi ou à des formes religieuses ? La situation des Galates de l’époque, comme celle d’aujourd’hui, montre que l’homme a un penchant naturel pour se glorifier de ses œuvres. Il aime prouver sa justice, soit en se targuant de son zèle religieux, soit en exhibant ses bonnes œuvres. De plus, la crainte joue aussi un rôle : « Et si je néglige ces obligations, ne vais-je pas perdre mon salut ? » Ce doute incite certains croyants à s’en remettre à des règles extérieures pour se rassurer. Paul met toutefois en garde contre ces faux docteurs qui pervertissent l’essence de l’Évangile. En effet, si le salut dépendait des œuvres humaines, personne ne pourrait être sauvé et l’homme n’accéderait jamais à la véritable liberté.

La liberté selon Paul n’est pourtant pas un libertinage, ni la liberté de satisfaire ses désirs égoïstes. Au contraire, il exhorte : « Ne vous servez pas de la liberté comme d’une occasion de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par amour, serviteurs les uns des autres » (Gal 5.13). L’Évangile authentique nous procure la liberté, mais cette liberté nous conduit à la pratique de l’amour. Paul poursuit : « Vous avez été appelés à la liberté … car toute la loi est accomplie dans cette parole : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” » Il montre ainsi que l’amour du prochain est l’accomplissement de la Loi et l’aboutissement du commandement de Christ. Après avoir tant insisté pour dire aux croyants « de ne plus se remettre sous le joug de l’esclavage », Paul les exhorte néanmoins à servir et à prendre soin de leurs frères, à « porter les fardeaux les uns des autres » (Gal 6.2), car c’est ainsi que la Loi de Christ s’accomplit.

Le pasteur David Jang montre qu’il n’est pas rare, dans l’Église d’aujourd’hui, de retrouver les mêmes divisions et conflits qui tourmentaient l’Église de Galatie. Lorsque la pensée légaliste domine, les chrétiens ne cessent de se juger, de se critiquer et de se quereller. En conséquence, Galates 5.15 prévient : « Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. » Mais lorsque l’Église saisit la liberté de l’Évangile, les membres se traitent mutuellement avec compassion et douceur, mettant en œuvre la loi de l’amour. C’est l’authentique fruit de la liberté donnée aux enfants qui ont été sauvés.

La source de cette liberté, c’est la croix et la résurrection de Jésus-Christ. Dieu n’a pas sauvé l’humanité par la simple démonstration de Sa toute-puissance, mais en s’abaissant, en se dépouillant, en prenant la forme d’un serviteur (Ph 2.6-7), en portant nos péchés et en mourant à la croix (Es 53.5). La croix est certes marquée par les larmes et la souffrance, mais elle est aussi l’expression ultime de l’amour pour des pécheurs comme nous. Par cet amour, Jésus a pardonné tous nos péchés, si bien que Paul peut dire : « Nous pouvons maintenant crier : “Abba, Père !” » Quiconque croit reçoit cette grâce, et peut, sous la conduite du Saint-Esprit, vivre dans la joie et la liberté. Voilà la puissance de l’Évangile et la raison d’être de l’Église. Le pasteur David Jang le répète souvent : toute forme de pratique religieuse, de mérite, de légalisme ou d’opportunisme n’a pas sa place dans l’Église ; seul l’« amour de la croix » doit en être le fondement.


III. L’action du Saint-Esprit et l’amour dans l’Église : surmonter les conflits pour devenir la vraie communauté

Dans la seconde partie du chapitre 5 de l’Épître aux Galates, Paul exhorte : « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Gal 5.16). Il met ainsi l’accent sur le fait que la liberté dont nous jouissons provient du fait de « demeurer dans le Saint-Esprit ». Or le Saint-Esprit n’est pas un être lointain et mystique : Il est l’Esprit de Dieu qui habite en ceux qui croient en Jésus-Christ (cf. Jn 14.17 ; 1 Co 6.19). Il répand l’amour de Dieu dans nos cœurs (Rm 5.5), nous éclaire sur la vérité (Jn 16.13) et nous conduit, jour après jour, à ressembler davantage au Christ.

Paul poursuit en listant les « œuvres de la chair » (Gal 5.19-21) – immoralité, impureté, dérèglement, idolâtrie, discordes, jalousies, divisions, sectes, etc. – puis il énumère les « fruits de l’Esprit » (Gal 5.22-23) – amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi. Selon le pasteur David Jang, lorsqu’une Église sombre dans le légalisme, elle tombe inévitablement dans le jugement, la discorde et la dissension, qui sont précisément des « œuvres de la chair ». Au contraire, une Église ancrée dans la grâce et dans l’Évangile, sous l’influence de l’Esprit, voit se manifester peu à peu l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, etc. Cette Église devient alors une communauté en bonne santé spirituelle.

Paul insiste : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Gal 5.25). Autrement dit, puisque nous avons déjà reçu la vie nouvelle de l’Esprit pour notre salut, il nous faut à présent obéir à Son influence dans notre existence quotidienne. En particulier, Galates 6.2 exhorte : « Portez les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi de Christ. » C’est une invitation à rendre visible, dans la communauté ecclésiale, le service et l’humilité dont Jésus a donné l’exemple, allant jusqu’à porter la croix pour nous. Tout comme le Christ a porté le poids de nos péchés, les croyants sont appelés à porter les fardeaux de leurs frères, à prendre soin les uns des autres. Une « Église légaliste » se caractérise par sa tendance à se demander qui observe le mieux la Loi, qui est le plus juste ; elle s’enferme dans la condamnation mutuelle. Une « Église évangélique » (au sens où elle se fonde sur la grâce) se soucie plutôt de savoir qui sert le plus avec amour, qui, dans l’humilité, accepte de prendre sur lui le fardeau de son frère.

Pour Paul, l’Église de Galatie occupait une place spéciale, puisqu’il l’avait fondée lors de son premier voyage missionnaire : elle était un peu comme « le premier fruit de son amour ». Alors que Paul était gravement malade, les Galates l’avaient accueilli avec grand soin : « Vous vous seriez même arraché les yeux pour me les donner » (Gal 4.15). Pourtant, quelque temps après, influencés par de faux docteurs, ils ont fini par rejeter Paul, s’enfermer dans des doctrines légalistes et aller jusqu’à contester l’autorité apostolique. Face à cette profonde division, Paul écrit cette lettre afin de préserver la pureté de l’Évangile et de rétablir l’Église.

Les conflits qui agitent l’Épître aux Galates se reproduisent encore de nos jours. Il n’est pas rare, dans l’Église, de constater la présence de multiples courants de pensée et d’enseignements divergents, ni de voir la mentalité du monde ou un humanisme sécularisé ébranler les fondements de l’Évangile. Le pasteur David Jang enseigne que, face à ces crises, la seule voie pour que l’Église se relève est de se recentrer sur « la grâce seule, la foi seule », selon l’Épître aux Galates. Il ne faut donner aucune place aux critères légalistes ou au méritisme ; il faut plutôt se souvenir que Jésus-Christ a donné Sa propre vie sur la croix pour des pécheurs. Alors seulement l’Église peut de nouveau porter les « fruits de l’Esprit » : amour, joie, paix, patience, etc. Il retrouve ainsi l’unité et la communion fraternelle.

La liberté de l’Évangile, au chapitre 5 des Galates, est un pilier majeur : « Un peu de levain fait lever toute la pâte » (Gal 5.9) ; Paul met en garde les croyants contre un peu de légalisme, qui risque de corrompre toute la communauté. Il exprime même un souhait très virulent à l’encontre des faux docteurs : « Qu’ils se mutilent donc entièrement ! » (Gal 5.12). C’est dire à quel point Paul tenait à la pureté de l’Évangile et à la préservation de la liberté chrétienne. S’il avait fait le moindre compromis, l’Église de Galatie aurait peut-être fini par se conformer, comme certains judaïsants de Jérusalem, à la seule pratique extérieure de la Loi, en perdant l’essence de l’Évangile.

Pourtant, malgré la sévérité de ses reproches, Paul fait toujours preuve de confiance envers les croyants galates : « J’ai cette confiance à votre égard, dans le Seigneur, que vous ne penserez pas autrement » (Gal 5.10). Même si certains se sont laissé tromper par les faux docteurs, il ne les abandonne pas ni ne les condamne. Il vise à les enseigner dans la vérité et à les rétablir dans la foi. Cela manifeste le « pouvoir de restauration » propre à l’Évangile. Dans un registre similaire, le pasteur David Jang répète souvent, dans ses prédications, l’importance d’« accueillir, pardonner, rétablir la confiance ».

En définitive, la « liberté » dont il est question dans Galates 5 ne décrit pas simplement l’absence de contraintes, mais l’état de celui qui, uni à Christ, est délivré du péché et de la condamnation légale, pour entrer dans la vraie vie. Et cette liberté ne s’égare pas dans l’égoïsme, mais s’incarne dans la mise en pratique de l’amour. Paul en est l’exemple concret : « Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous » (1 Co 9.19). C’est là le message essentiel : une Église qui jouit de la liberté que donne l’Esprit, tout en revêtant la mentalité du serviteur qui porte le fardeau d’autrui, peut goûter à la joie et à l’abondance d’une véritable communauté.

Dans ses messages, le pasteur David Jang souligne que ce dont l’Église a le plus urgemment besoin aujourd’hui, ce n’est pas avant tout une réforme institutionnelle ou formelle, mais un « renouvellement » qui place de nouveau l’Évangile de la croix au centre. Une Église dépourvue de service, d’amour et de fruits de l’Esprit – même si elle jouit d’une grande influence ou d’un large effectif – se mue facilement en « Église d’esclaves », légaliste et formaliste. Voilà pourquoi l’Église doit constamment s’examiner pour vérifier si elle demeure fidèle à l’essence de l’Évangile. Porte-t-elle encore le fardeau de ses membres, pleure-t-elle avec ceux qui pleurent, se réjouit-elle avec ceux qui se réjouissent ? Et surtout, la croix de Jésus-Christ reste-t-elle le centre de toute prédication et de tout ministère ?

En somme, selon l’Épître aux Galates, les deux alliances – la voie légaliste (Agar) et la voie de la promesse (Sara) – demeurent toujours en tension dans l’Église. Le légalisme privilégie les œuvres et la valeur individuelle, tandis que l’Évangile annonce que nous sommes sauvés « uniquement par la foi, uniquement par la grâce ». Une Église légaliste, esclave de la religion, nourrit inévitablement la comparaison, la concurrence, le jugement et la division. En revanche, une Église évangélique porte les marques de l’amour, de la liberté et des fruits de l’Esprit. Paul donne ainsi une conclusion limpide : « Vivons comme les enfants de la femme libre, comme Isaac ; et souvenons-nous que, sans la grâce de Jésus-Christ, nous ne sommes rien. Partageons donc ensemble la liberté qui nous vient de la rédemption de la croix. »

Le pasteur David Jang se sert de ce passage pour exhorter l’Église d’aujourd’hui à se réformer et à devenir davantage une « Église centrée sur la grâce ». Il fait le lien avec des phénomènes contemporains : sécularisation, méritocratie, légalisme, évangile de prospérité, autant de problèmes qui déjà, au temps des Galates, compromettaient la pureté de l’Évangile. Il souligne qu’une Église peut bien avoir du « zèle religieux », mais si l’amour s’est refroidi, elle ne peut être considérée comme une véritable communauté de l’Évangile, malgré son apparence respectable. À l’inverse, une Église qui pratique l’amour réciproque, loue la grâce de la croix et laisse le Saint-Esprit produire Son fruit sera une communauté d’« enfants de la promesse ». Une telle Église incarne véritablement l’esprit de liberté et de délivrance, d’encouragement et d’espérance que l’Évangile proclame au monde.

En fin de compte, la question fondamentale à nous poser est la suivante : « Suis-je un enfant de la servante ou un enfant de Sara la femme libre ? » Vivons-nous un christianisme réduit à une obéissance légaliste et à un sens du devoir religieux, ou une foi qui jouit de la liberté donnée par la grâce, manifestant l’amour sous la conduite du Saint-Esprit ? Le pasteur David Jang rappelle inlassablement cette interrogation à chaque croyant et insiste : l’Église doit choisir la voie à suivre. Le message de l’Épître aux Galates ne s’adressait pas seulement à des chrétiens du Ier siècle ; il résonne encore pour nous, aujourd’hui, et traite de sujets fondamentaux : la source de notre salut (la grâce de Dieu), la nature de l’homme (une créature totalement dépendante de Dieu) et le modèle de communauté que l’Église doit incarner (une communauté où règne la liberté et l’amour, sous l’action du Saint-Esprit).

Comme le pasteur David Jang le souligne souvent, l’Église est la famille de Dieu et le corps du Christ ; elle ne peut donc ignorer la souffrance de l’un de ses membres ni se contenter de juger et d’exclure ceux qui sont plus faibles. Galates 6.2, « Portez les fardeaux les uns des autres », tout comme l’épisode du lavement des pieds des disciples par Jésus (Jn 13), nous offre une image concrète de ce que doit être une Église servante et aimante. C’est cela, l’Église « conduite par l’Esprit », l’Église dont Paul et le pasteur David Jang veulent transmettre le précieux héritage de l’Évangile.

Enfin, pour conclure, quand on suit l’enseignement de Paul dans l’Épître aux Galates, on voit comment l’Église est amenée à « porter les fardeaux les uns des autres et accomplir ainsi la loi de Christ » (Gal 6.2). Portés par l’amour et la grâce de Dieu, les croyants rompent avec les querelles et les factions, et ils se servent et s’entraident mutuellement. En progressant dans la vie de l’Esprit, ils renoncent aux œuvres de la chair et produisent le fruit de l’Esprit. À travers cette dynamique, l’Église découvre la vraie liberté et la vraie vie que donne l’Évangile, et elle demeure ferme dans la foi jusqu’au retour du Seigneur. L’expression « nous attendons l’espérance de la justice » (Gal 5.5) traduit bien cette conception dynamique et intégrale du salut. Déjà sauvés, pas encore arrivés à l’achèvement, nous avançons sur la route de la sainteté, accompagnés par l’Esprit.

En définitive, le message de l’Épître aux Galates est clair : « Ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage. » Autrement dit, si nous sommes déjà appelés à la liberté, ne retournons pas à l’emprise de la Loi, ni d’aucune autre forme de servitude religieuse ou morale. Vivons plutôt cette liberté comme le moyen de servir et d’aimer les autres. Le légalisme, qui juge et divise, ne reflète pas la substance de l’Évangile ; il résulte de désirs humains et de la peur. L’Église doit se rappeler qu’elle appartient à la « Jérusalem d’en haut », cette cité céleste qui descend de Dieu, et qu’elle est désormais capable de crier « Abba, Père ». Le pasteur David Jang, dans son ministère, exhorte chacun à concrétiser cette liberté et cet amour du Christ dans la vie de l’Église. Il appelle à retrouver l’axe central de la croix lorsque s’installent le formalisme, la vanité des mérites ou le légalisme, et que la confusion nous envahit.

Les chapitres 4 et 5 de l’Épître aux Galates, loin de n’être qu’une correction apostolique visant une Église d’il y a deux mille ans, demeurent aujourd’hui une source précieuse de discernement. La plupart des crises et divisions ecclésiales trouvent leur origine dans l’orgueil, l’oubli de la grâce et une confiance excessive dans « sa propre justice ». Mais lorsque l’Église se tourne à nouveau vers la grâce de Dieu, sous l’action du Saint-Esprit, alors un renouveau et un réveil sont possibles. Centrée sur « Celui qui nous a affranchis », soutenue par ceux qui « portent les fardeaux les uns des autres », l’Église retrouve l’énergie spirituelle pour vaincre toute forme de discorde et la séduction du monde.

En définitive, la tension entre la Loi et la grâce, l’esclavage et la liberté, n’appartient pas qu’au passé. L’Église est toujours confrontée à ce choix : voulons-nous vraiment que Jésus-Christ et le Saint-Esprit, cœur vivant de l’Évangile, continuent d’agir aujourd’hui dans l’Église, ou préférons-nous mettre en avant nos mérites et nos pratiques légalistes pour justifier notre valeur ? Nous sommes désormais « enfants de la promesse » (Gal 4.28) ; nous avons reçu le statut de fils et de filles (Gal 4.7). Puisque nous sommes sauvés, attachons-nous à cette réalité et menons une vie résolument fondée sur l’Évangile, afin de porter les fruits de la liberté et de l’Esprit dont parle l’apôtre Paul. Comme le souligne constamment le pasteur David Jang, « l’Église n’est pas une institution ou une forme humaine, mais une communauté fondée sur l’amour inconditionnel de Dieu et la grâce de la croix de Jésus-Christ ». C’est ainsi que nous pourrons devenir une véritable Église de l’Évangile, une Église guidée par l’Esprit, une Église libre.

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